Hey les gens!

Bon, je m'excuse, j'ai encore répondu à aucune review alors qu'il y en a auxquelles j'ai vraiment envie de répondre (coucou Cerf-pentard! et bienvenue d'ailleurs). Je suis un peu overbookée donc je le ferai jeudi (pour mes reviewers traditionnels que j'adore du coup ça fera deux jolis MP d'un coup! (ou un si je compresse tout xD)).
Je publie vraiment à l'arrache xD
Et pis aussi désolée, je voulais faire un jeu concours dans mon bonus de Noël pour vous faire gagner un OS mais j'ai zappé, et maintenant c'est trop tard vu qu'il fallait deviner avec qui Vivian va se disputer dans ce chapitre...
Bref, si j'ai des idées de petit jeu concours, je les ferai xD
(si vous avez des suggestions, les reviews et MP sont là pour ça)
Bonne année au fait. Je vous souhaite de ne lire que des fics de qualité, de réussir à écrire, et de découvrir plein de choses!
Sur ce, bonne lecture de ce chapitre ou Vivian se prend quelques conséquences dans la figure. On se retrouve en bas, et encore merci aux reviewers!

Ah! J'ai zappé le mois dernier, mais cette fois j'y pense. Petit rappel de qui et qui et de ce qu'il s'est passé la dernière fois:
Vivian/Aurore: personnage principal qui s'est réincarnée contre son gré (bon, je pense que vous vous en rappeliez)
Arthur Clifford: Pouffsoufle, septième année, ami avec Vivian depuis la colonie de vacances où ils se sont fait agresser par un pédophile (yeay)
Ewald Carter-Slide: Serpentard, septième année, meilleur ami d'Arthur. Il a des relations amicales avec Vivian, même si il ne s'ouvre pas beaucoup
Alphonse Bludfire: Gryffondor, sixième année, capitaine et gardien pour l'équipe de Quidditch. Il est devenu ami avec Vivian suite au concours de cran.
Faith: fille de son dortoir (la rousse), plutôt populaire, qui déteste Vivian qui le lui rend bien
Jordans: Gryffondor, cinquième année, attrapeur de l'équipe de Quidditch, assez hargneux (le plus agressif lors lors de l'attaque contre Ewald par l'équipe de Gryffondor)
Résumé du dernier épisode: Ewald a confronté Vivian après avoir appris comment elle a gagné le concours de cran, et Faith lui a piqué sa baguette avec deux amies à elle, ce qui s'est soldé par une bagarre et des punitions pour Vivian.


Lorsque j'arrive au petit-déjeuner le lendemain matin, je vois Arthur se lever à mon arrivée, l'air inquiet. Je parie qu'il a entendu parler de l'histoire avec Faith… Et effectivement, ça ne rate pas :

« Salut Vivian, qu'est-ce qu'il s'est passé hier soir ? On t'a pas vue au repas et des Gryffondor sont allés chercher le professeur Longdubat. Et Al' a dit que tu t'étais battue... » La voix d'Arthur est un peu inquiète, mais avant de lui répondre je m'installe tranquillement face dudit rouge et or qui engloutit des œufs brouillés au bacon à une vitesse impressionnante, à côté d'Ewald qui lui se contente d'un verre de jus de citrouille qu'il avale posément. Lorsqu'il voit que je le regarde, il hausse un sourcil interrogateur dans ma direction et je soupire.

« Faith et deux copines à elle m'ont volé ma baguette quand je me douchais, et je me suis battue contre elles pour la récupérer. Longdubat est arrivé, et du coup j'ai des heures de colle.
-Elles ne t'ont pas fait mal ?
-Non, par contre elles, elles ont eu mal, je fais avec une pointe de satisfaction.
-Longdubat les a envoyées à l'infirmerie, intervient Al'.
-Ah ouais, quand même. Dis moi au moins que tu ne les as pas poignardées ? » Me demande Arthur, à moitié sérieux.

Je me contente de soupirer exagérément pour toute réponse et attaque enfin mon petit déjeuner pendant qu'Al' entame une discussion sur le Quidditch avec Ewald. J'ai l'impression qu'Al' a complètement oublié qu'il y a quelques semaines il l'agressait dans les couloirs. Et de son côté, Ewald ne semble pas rancunier, même si il n'est pas aussi ouvert qu'avec Arthur, ou même moi. Il sourit tout de même plus sincèrement que ce qu'il fait lorsque je le vois interagir avec des membres de sa maison, par exemple.

Après le petit déj, Arthur s'éclipse pour faire des jeux de société, et Ewald me fait un signe discret pour me signifier qu'il veut que je vienne avec lui. Je me tends légèrement, même si je suis curieuse, et regrette presque lorsqu'Al' s'éloigne après avoir demandé où et quand on se retrouverait exactement pour la séance d'escalade de l'après midi. Je suis donc Ewald un peu à contre cœur, et il nous amène jusque dans la salle dans laquelle on s'entraîne au duel d'habitude.

« Alors, est-ce que tu as l'intention de faire profil bas dans ta maison avec ce qu'il s'est passé hier ?
-J'ai jamais cherché les ennuis, je veux juste qu'on me foute la paix. Mais si on m'attaque, je ne vais pas me laisser faire. » Je réponds tranquillement, même si je sens l'agacement monter un peu en moi. Est-ce qu'il va me faire la leçon, lui aussi ? Mais Ewald me surprend :

« Tu as conscience qu'après ce qu'il s'est passé hier, ça risque d'aller plus loin ? Là c'était des première années, et elles ne s'attendaient pas à ça. Mais si elles ont des amis ou de la famille plus âgés, ou si suffisamment de personnes qui te détestent se regroupent, tu risques d'avoir des ennuis.
-Je sais.
-En plus, si je ne me trompe pas, tu n'est pas franchement appréciée par les gens de ton année, non ?
-Effectivement. Tu as d'autres évidences à lister ? » Bien sûr qu'il a remarqué. Ewald hausse les épaules, et répond sans paraître s'offenser de ma légère agressivité :

« Je pense que tu as eu tort d'agir impulsivement. Je sais que les Gryffondor sont réputés pour ça, mais tu es plus intelligente que ça je crois. Tu peux être plus subtile. Tu peux te venger plus tard. »

Je me crispe, la colère montant à nouveau en moi. Des reproches ? Pourquoi il saurait mieux que moi ce que je devrais faire ? De quel autorité prend il le droit de juger mes actes ? Je garde une façade neutre toutefois, et c'est tant mieux, parce que le Serpentard reprend :
« Quoi qu'il en soit, tu devais avoir tes raisons, mais je m'inquiète pour toi, c'est tout. À ce rythme, tu vas essuyer des tentatives de meurtre avant noël.
-Je peux me débrouiller, je fais, un peu froidement.
-Oh, mais je n'en ai jamais douté. C'est plutôt pour ceux qui s'attaqueraient à toi que je crains. Et puis, si tu te fais virer de Poudlard on va s'ennuyer sans toi et je vais devoir gérer l'autre Gryffondor tout seul. Non merci.
-Ah », je fais, surprise, avant de rire, ma colère oubliée pour le moment. Ewald me sourit, l'air satisfait, puis reprend la parole.
« Si je t'ai amenée ici, c'est parce que je voulais m'assurer que tu comprennes ta situation, mais surtout pour te montrer quelques sorts qui pourraient t'être utiles.
-ça, ça sonne bien ! Je suis prête !
-Toujours prête pour la baston », soupire Ewald, en levant les yeux au ciel. Quand il me regarde à nouveau, je sais qu'il est redevenu sérieux, et je me prépare à l'écouter.

Une fois la leçon terminée, alors que je m'éclipse dans les couloirs, prétextant un objet à récupérer en salle commune avant le repas pour avoir quelques minutes de solitude, je me repasse ce qui vient de se passer. Je réalise déjà que cette leçon, c'est la façon d'Ewald de prendre soin de moi. Il ne l'a dit qu'à demi mot, mais c'est de ça qu'il s'agit. Il s'attache à moi. Il n'aurait pas agi comme ça il y a encore quelques semaines je pense. Ensuite, je réalise que ma colère de tout à l'heure vient du fait qu'il aie eu raison. J'aurais pu, et j'aurais dû me maîtriser, moi qui me targue toujours de me contrôler, de savoir tout cacher. Je sais, je n'ai pas agi comme je l'ai fait par manque de contrôle, mais parce que je me suis laissée perdre le contrôle. Mais je n'aurais pas dû. À partir de maintenant, je contrôlerai tout mieux. Personne ne doit voir au-delà de mon masque.

Lorsque je retourne dans la grande salle pour manger, je suis la première arrivée, et Scorpius et ses amis arrivent peu de temps après moi. Ils me rejoignent, et même si j'aurais préféré manger avec les septième année je les accueille quand même de bon cœur. Jusqu'à ce que le repas commence et que Scorpius me parle en fait.
« J'ai entendu dire que t'as envoyé Faith, Alexandra et Eleanor à l'infirmerie hier ? »

Sérieusement, encore ça ? Les gens ont pas d'autre sujet de conversation ? En tout cas, ça m'apprend le nom des deux autres casse pieds… Quoi qu'il en soit, je soupire et je réponds, après un regard autour de moi qui me montre qu'au moins personne ne fait attention à notre conversation pour l'instant, si ce n'est Eva.
« Oui, parce qu'elles m'avaient volé ma baguette.
-Et tu n'avais pas d'autre moyen de la récupérer que ça ?
-ça te pose un problème ? Je fais, agacée par le ton réprobateur de sa voix.
-Je comprends que tu n'aies pas apprécié ce qu'elles ont fait, mais ce n'est pas une raison pour les attaquer comme ça.
-ça c'est ce que tu crois. Et qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon, c'est tes potes ?
-Pas les miennes, mais Eleanor est amie avec Eva, déjà » fait Scorpius, d'un ton qui se veut raisonnable. « Et toi, tu es mon amie, et c'est mon rôle de te dire quand tu vas trop loin.
-C'est ça. J'ai entièrement tort et ces connasses sont des victimes.
-J'ai pas dit ça. Calme toi Vivian, franchement. Je dis juste que tu aurais pu trouver une autre solution.
-Tu sais quoi ? Je suis terriblement désolée de m'être défendue, et je vais vous laisser manger en paix parce que je ne voudrais surtout pas que vous traîniez avec une brute épaisse dans mon genre »

Je me lève sous les regards d'une bonne partie de la tablée, forcément, on est en plein repas. Je remarque aussi qu'un ou deux professeurs observent notre dispute… Génial… Scorpius rétorque amèrement :
« Fais ça, va rejoindre des amis de septième année, tu es trop bien que nous de toute façon, on le sait.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? Je fais, prise de court
-J'ai vraiment cru que les apparences étaient trompeuses, que tu étais quelqu'un de bien, mais en fait tu es vraiment ce que tu parais être. Une gamine tellement arrogante qu'elle se croit tout permis, tout ça parce qu'elle a pris de l'avance sur les cours et qu'elle connaît des septième année. Tu me déçois. » contre toute attente, ses mots me blessent, alors je réponds pour le blesser aussi :
« Et moi, je croyais que tu étais le genre de personne à avoir un minimum de recul et à prendre le temps d'écouter tes amis avant de te faire une opinion. C'est toi qui me déçois.
-Oh, parce que tu nous considères comme des amis ? Vraiment, je croyais qu'on était juste des bouche-trous. C'est trop d'honneur. » je vois comme une lueur d'incertitude dans son regard, comme si il regrettait un peu ce qu'il dit, mais il est allé trop loin. Je lui tourne le dos en empoignant mon sac, et quitte la table en lâchant un :
« Mouais, en fait t'as raison, on a jamais dû être amis » que j'essaie de rendre le plus désinvolte possible. Aucun de nous n'a crié ni vraiment élevé la voix durant l'altercation, et personne n'est intervenu. Pourtant, je sens beaucoup de regards sur moi tandis que je quitte la grande salle, abandonnant mes soi-disant amis et mon repas à peine entamé sur la table. À l'arrière plan de ma colère plane une vague tristesse comme un fantôme qui me donne envie de pleurer. Tout le monde finit toujours par me laisser tomber de toute façon. Tant mieux. Quand je mourrai, il ne sera pas triste.

Je me retrouve dans le parc, et je m'allonge dans l'herbe, ignorant le froid qui me fait grelotter et l'humidité de l'herbe sous moi. Je pourrais utiliser le sort de chauffage, mais après quelques minutes je m'habitue, de toute façon. Je laisse mon esprit vagabonder, les yeux rivés au ciel gris. Je suis véritablement déçue par Scorpius. Il n'a pas eu ma version de l'histoire en premier, et ça lui a suffit pour se faire une opinion et me rejeter. Et malgré tout je suis consciente que je n'ai pas vraiment essayer de m'expliquer, parce que j'étais trop en colère, parce que tout le monde me parle de ça et parce qu'il me faisait des reproches avant d'essayer de comprendre... Autant pour la maîtrise de moi... Je n'ai jamais parlé des problèmes que me causaient ces filles auparavant et si j'en parle à présent, il croira probablement que c'est pour me justifier à posteriori. Tant pis, c'est un mal pour un bien. Au moins les septième année sont de mon côté, et Alphonse aussi.

En parlant d'eux, j'entends quelqu'un s'approcher de moi, et en me redressant, sur mes gardes, je vois que c'est Arthur. Il prend le temps de s'asseoir à côté de moi avant de demander :
« Tu vas bien ?
-Toujours, voyons. » ma voix sonne creux à mes oreilles. Même si je suis douée pour mentir, c'est quand même un des pires mensonges que j'ai débités dans cette vie. Arthur ne commente pas, mais semble hésiter, avant de dire :
« Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Scorpius ? Vous vous êtes disputés ?
-Oui. » ça ne sert à rien de le nier, mon départ théâtral a rendu les choses évidentes. Je sais que la réponse ne suffira pas à Arthur, alors j'explicite :
« Il considère que je suis une brute et que j'aurais jamais dû envoyer ces filles à l'infirmerie. Apparemment il estime que je suis une pimbêche arrogante qui croit que je suis trop bien pour eux.
-Tu n'es pas une pimbêche arrogante ! Fait Arthur, indigné
-Si tu le dis.
-Pourquoi il croit ça d'ailleurs ?
-Je sais pas vraiment. Mais je m'en fous un peu. » C'est la vérité, et c'est un mensonge. C'est surtout que ce n'est pas très important. Je suis déçue, parce que je le trouvais sympathique, mais c'est pas grave. Par exemple, quand Arthur, Ewald ou Al' me laisseront tomber (car ça finira bien par arriver, soyons réalistes), ça fera plus mal. Avec un peu de chance je mourrai avant.
« Vraiment ?
-Oui, vraiment. On peut parler d'autre chose ? Par exemple, est-ce que tu penses que je devrais écrire une lettre de non excuses à Longdubat, ou juste refuser vocalement d'écrire les lettres qu'il exige ? »
Arthur reste un instant surpris par mon changement de sujet et la joie (forcée) dans mon ton, puis me demande, la voix un peu peinée :

« Pourquoi tu ne t'ouvres jamais à moi ? Ou même à Ewald ? »
Je suis prise au dépourvue, mais je réponds :
« Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Tu détournes mes questions, tu les évites. Et tu ne parles jamais spontanément des sujets un peu importants. Je ne sais pas comment tu as rencontré Al', et j'ai dû demander à Ewald pour qu'il daigne me dire qu'il l'avait agressé dans un couloir, et que tu avais défié Al' a une espèce de concours pour qu'il lui fiche la paix. Et dieu sait qu'Ewald non plus n'est pas très causant. Sérieusement, on a même jamais reparlé de ce qu'il s'est passé quand on s'est rencontrés. Tu viens de te disputer avec un ami, mais ton réflexe est de t'isoler alors qu'on est là. Qu'est-ce qu'il y a, Vivian ?
-Je n'ai pas envie d'en parler. »

Et c'est la vérité.

« Pourquoi ? »

Parce que ta question est trop large, j'ai envie de répondre. Parce qu'elle tape dans le mille. Parce que tu as compris ce que je fais, mais que je ne veux pas te blesser. Je ne peux pas te dire que je n'ai pas confiance en toi. Je ne peux rien partager avec toi, ça ne ferait qu'empirer ton attachement à moi. Ou bien je te dégoûterais et je suis faible, j'ai encore envie de rester un peu en ta compagnie, ça rend le temps qui me sépare de la mort moins pénible…

Je ne veux pas vraiment lui mentir, même si je ne pourrai jamais lui dire la vérité. Alors, j'opte pour un semi-mensonge, parce qu'il mérite quand même une réponse, et qu'il attend patiemment.
« J'ai toujours vécu seule. Je n'ai pas eu d'amis en grandissant, et tu es la seule personne qui y a ressemblé avant que je n'arrive à Poudlard. J'ai l'habitude de me débrouiller par moi même, et mon indépendance est primordiale pour moi. Je te considère comme un ami, mais ce n'est pas naturel pour moi de parler, c'est tout, ne t'inquiète pas. Ce n'est pas contre toi. »
Arthur reste un long moment sans parler, puis finit par poser sa main sur mon épaule, la serrant doucement. Je ne me dérobe pas, pour une fois.
« Merci pour cette réponse, au moins. Je peux comprendre, mais tu vas devoir t'adapter. Parce que maintenant je suis là. On est amis et je ne te laisserai pas t'enfermer. »
J'estime que je lui ai accordé un quota émotion suffisant et je me relève, me dégageant de sa main (ignorant le pincement au cœur que j'ai en rompant le contact) en soupirant exagérément :
« J'essaierai. Saleté de Poufsouffles… » C'est un mensonge, bien sûr. Mais c'est pour son bien.
« Moi aussi je t'aime. »
Je lui donne un coup de poing dans l'épaule, et Arthur se lève à ma suite en faisant semblant d'avoir mal.
« Ewald devrait être à la bibliothèque. Si on le rejoint maintenant, on devrait avoir le temps de faire une partie de Dominaris avant le dîner !
-Si il le faut... » je fais, pour la forme, mais ça me fait plaisir en vrai qu'il aie laissé tomber le sujet, et de passer du temps avec lui.

Le soir, je me souviens que je n'ai toujours pas récupéré les livres d'occlumancie, et je pèse le pour et le contre avant de glisser à Ewald, mon voisin de table, profitant qu'Arthur soit distrait par sa conversation avec Al' (qui mange de plus en plus avec nous, il s'est disputé avec Jordans apparement) :
« Est-ce que tu pourras me prêter les livres dont on avait parlé ? J'avais oublié de te redemander la dernière fois.
-Oh, c'est juste. J'irai les chercher après le repas, sinon on risque d'oublier à nouveau. On peut peut-être se retrouver dans ton repaire ?
-ça va faire loin pour toi pour rentrer, peut-être plutôt la salle de réunion ?
-ça me va. »

Une fois ce détail mis au point, je me reconcentre sur la conversation d'Arthur et d'Al', m'y intégrant avec Ewald sans difficultés.

Une fois le repas fini, je vais en salle de réunion (la salle où on se retrouve souvent avec les autres et qu'on a un peu aménagée) et j'attends Ewald. Il ne met pas beaucoup de temps à arriver, compte tenu de la distance qui sépare sa salle commune de là où je l'attends. Avant de me donner les livres, il me répète ses mises en garde : ne pas m'entraîner seule, autant que possible, et en aucun cas tenter quelque chose pour la première fois hors de sa présence (apparemment, il est mon mentor autoproclamé). Prendre mon temps. Connaître la théorie sur le bout des doigts avant de me lancer dans la pratique. Je ne promets rien de plus que la dernière fois, mis à part de le laisser être présent lors de mon premier essai pratique. Enfin, il semble avoir fini, mais alors que je tends la main pour enfin récupérer les ouvrages, il me demande :
« Alors, quelle est ta vraie raison de vouloir apprendre l'occlumencie ? »
Je ne suis même pas surprise qu'il se rappelle de poser la question, mais j'aurais préféré qu'il s'abstienne. Je vais encore devoir mentir.
« Déjà, parce que je trouve ça intéressant. Mais surtout parce que j'ai lu que ça pouvait être utile pour gérer des traumatismes, organiser ses souvenirs… »
Ewald me dévisage en silence, sérieux avec l'air de comprendre quelque chose.
« Tu as pu voir un psychomage après ce qu'il s'est passé l'été où tu as rencontré Arthur ?
-Bien sûr que non. Mes parents sont des moldus, ils ne savent pas ce qu'il s'est passé.
-Mais comment les oubliators ont pu te laisser partir comme ça ? C'est complètement irresponsable ! » Ewald a l'air prêt à s'indigner, mais je le calme :
« C'est moi qui leur ai dit de ne pas m'enlever mes souvenirs. Je pense qu'ils comptaient sur la mère d'Arthur pour m'amener en voir un. Ils ont juste tous sous estimé mon besoin d'indépendance. Et regarde, je ne m'en suis pas si mal tirée ! » je fais, avec un sourire. Ewald secoue la tête, mais il admet avec réticence :
« Je suppose… Et je comprends mieux pourquoi ils ont laissé faire. Une sorcière avait ta garde, Arthur l'avait mentionné en plus. Tu sais, peut-être que tu pourrais en voir un maintenant, de psychomage, plutôt que d'essayer d'apprendre l'occlumencie. Ce serait sans doute plus efficace.
-C'est hors de question.
-Pourquoi ?
-Je n'en ai pas eu besoin pour me débrouiller, et cette histoire appartient au passé. Surtout, tout ça mis à part, ma vie ne regarde que moi. Et je ne veux plus aborder le sujet », je fais, sèchement. « Ne t'inquiète pas, j'ajoute avec un sourire qui a l'air sincère. Je vais bien. Mais depuis ces événements je m'intéresse au fonctionnement de l'esprit et à ses interactions avec la magie, et je pense que l'occlumencie pourrait m'apporter des bénéfices.
-C'est vrai », admet mon vis à vis, l'air pensif.
« Alors, tu me les passes ces livres ? »

Et enfin, Ewald me les donne lorsque je tends la main. Je suis toujours sur la défensive, mais je parviens à sourire encore un peu et à soutenir une courte discussion plus légère avec le vert et argent avant de regagner ma tour. Je jette un coup d'œil aux livres avant de me coucher. L'un parle surtout de l'histoire des magies de l'esprit, couvrant les différentes disciplines et leur utilisation, ainsi que les sorts qui y sont liés. C'est très théorique, mais c'est une mine énorme d'information. C'est le livre qu'Ewald ma recommandé de lire en premier. Les deux ouvrages qui restent sont plus fins, et beaucoup plus pratiques. L'un est plus avancé que l'autre, et les deux proposent plusieurs méthodes différentes pour protéger son esprit. Une bonne chose d'avoir enfin ces ouvrages, je vais pouvoir avancer.

« Faudrait il toujours oublier sa colère ?
Pour moi qui l'ai construite dans une cage de fer
Qui reste là, futile, attendant qu'on l'oublie
Comment devrais-je agir ?
Comme si j'avais le choix
Celui qui ose dire est une cible de droit »

-Poème copié dans le recueil de poésies d'Aurore Berger-


Voilà voilà!

Pas mal de discussions sérieuses avec un peu tout le monde, dont la moitié... La quasi totalité en fait, étaient pas prévues. Vous trouvez ces interactions réalistes?
Oui, Vivian est un peu en mode super dark, personne ne m'aime, etc. De l'extérieur, ça ne peut que sonner mélodramatique je pense. Mais elle est vraiment persuadée que tout le monde va la laisser tomber. C'est ce que son passé lui a appris.

Bref, va falloir que je me mette à l'écriture de la suite... à priori, le prochain chapitre sera surtout une transition avant un chapitre amusant qui va changer un peu. Sous réserve qu'aucun drama n'apparaisse de nulle part xD

Reviewwwws?

Signé: Une moucheuse compulsive (foutues allergies)