12 novembre

— Mattsun' !

Kuroo envoya une grande tape dans le dos du dit Mattsun' avant de s'avancer dans le bar pour laisser rentrer ses collègues.

— Ça fait un bail, lâcha Iwaizumi en faisant une accolade au patron.

— Carrément.

Iwaizumi salua Matsukawa et s'enfonça plus profondément dans le bar. Il salua les quelques personnes qu'il reconnaissait et s'approcha de Kuroo.

— T'as commandé ? demanda-t-il.

— Voyons, tu m'prends pour qui, sourit Kuroo alors que le barman déposait un verre devant lui, il pesta : « Merde, grillé. »

Iwaizumi leva les yeux au ciel, commanda une bière et se tourna vers la salle qui commençait à se remplir.

— T'attends quelqu'un, lâcha Kuroo alors qu'Iwaizumi jetait un coup d'oeil à la porte.

— Pas spécialement. Et toi ? Tsukishima est pas v'nu en même temps ?

Kuroo serra les dents et jeta un coup d'oeil à son portable.

— On s'est embrouillé, souffla Kuroo : « J'voulais mettre tout le monde au courant pour nous. Il veut pas. Début de l'embrouille, je me suis barré. »

— Oh. T'es sûr qu'il va v'nir ?

Il haussa les épaules.

— On peut jamais savoir avec Tsukki, il est à moitié lunatique... Il ajouta après quelques secondes : « J'ai pas été très cool avant d'partir non plus. »

Iwaizumi lui jeta un coup d'oeil, attendant une suite qui ne vint pas.

— Bokuto à douze heure, attention à la charge, lâcha-t-il platement.

Leur ami leur fonça dessus et les serra contre lui dans une accolade musclé.

— Vous m'avez manqué !

— On s'est vu y'a deux jours, Bro', soupira Kuroo.

— C'est long deux jours !

Iwaizumi leva les yeux au ciel, commanda une bière pour Bokuto et laissa son regard vaquer vers la porte. Sawamura, Sugawara et leurs conjointes la passèrent dans des éclats de rire.

— Mignon le petit ange de Suga', souffla Kuroo avec un grand sourire.

— Tiens toi, Sugawara fait encore plus peur que moi quand il est en colère, rétorqua Iwaizumi.

Ils se saluèrent joyeusement et s'entrainèrent vers une longue table à hauts tabourets. Nishinoya, Tanaka et Yaku les rejoignirent entre temps. Iwaizumi prit part à quelques conversations, les yeux rivés sur la porte. Quand Oikawa la passa, il détourna immédiatement le regard et le ramena sur ses camarades. Kuroo leva le coude et descendit son verre avant de faire un signe au serveur.

— La même !

Iwaizumi lança un regard réprobateur à son ami.

— Mauvaise idée, lui murmura-t-il.

— J'ai toujours des mauvaises idées d'après toi, rétorqua Kuroo.

Il commanda un nouveau verre également tandis qu'Oikawa s'asseyait près d'eux. Il jeta un coup d'oeil circulaire à la table et son sourire s'étira lorsqu'il posa les yeux sur les deux jeunes femmes.

— Bonsoir, vous êtes ? demanda-t-il dans un nouveau sourire.

— Michimiya, ma femme, gronda Sawamura.

— Satou, je suis la compagne de Kōshi.

Sugawara fit un grand sourire à Oikawa, plus flippant qu'amical.

Les deux jeunes femmes qui se connaissaient s'adressèrent un regard, les réactions de leurs conjoints étaient pour elles incompréhensibles.

— Et vous ? interrogea Michimiya.

— Oikawa, ravi de vous rencontrer enfin. On a souvent entendu parler de vous, minauda Oikawa en ignorant le regard noir de Sawamura.

Il s'excusa auprès du petit groupe et se dirigea vers le bar pour passer commande.

— Ce sera un Americano pour moi, merci.

Oikawa s'accouda au comptoir et regarda son cocktail se faire.

— C'était quoi ça ?

— Rien de spécial, répondit Oikawa, : « Je me présentais juste. »

Il se tourna pour faire face à Iwaizumi qui le regardait, les bras croisés et les sourcils froncés.

— Joue pas au con c'soir, Bakawa, et surtout pas avec elles.

À l'entente du surnom, Oikawa sourit. Il récupéra son verre sur le comptoir et le porta à ses lèvres.

— T'inquiète pas, Iwa-chan, je ne suis pas du genre à voler la femme de quelqu'un, et puis, il marqua une pause, se rapprocha d'Iwaizumi et murmura : « Tu sais bien qu'elles ne m'intéressent pas. ».

Iwaizumi lui asséna une pichenette sur le front et retourna sur la table. Si Tsukishima ne se décidait pas, il devrait garder deux idiots, peut-être trois avec Bokuto, à l'oeil.

La discussion tourna sur le travail et sur celui des femmes présentes. Il s'écoula presqu'une heure dans une ambiance festive quand Tsukishima arriva, accompagné de Yamaguchi.

— Bonsoir, lâcha Tsukishima en s'approchant de la table.

— Bonsoir ! lança Kuroo dans un ton joyeux, qui sonna complètement faux à Iwaizumi.

Ainsi qu'à Bokuto, qui aspira tranquillement son jus de fruit à travers sa paille.

— On vous attendait plus !

Yaku fit un signe de la main à Tsukishima et désigna un tabouret disponible entre lui et Kuroo. Tsukishima contourna le groupe et s'assit à contre coeur. Il profita de la présence du serveur pour commander une limonade. Yamaguchi fut entraîné plus loin, près de Nishinoya et Tanaka. Étonnamment à l'aise avec les deux énergumène, il jeta tout de même un regard désolé à son ami.

— Voici un futur grand chirurgien, lança Sawamura, plutôt guilleret maintenant qu'Oikawa se trouvait à une distance raisonnable de sa femme, c'est à dire à côté d'Iwaizumi.

— N'exagérons rien, je ne suis qu'un simple étudiant, dit platement Tsukishima en portant son verre à ses lèvres.

— Tous les grands noms sont passés par les études, sourit Satou.

— Puis, il ne veut pas s'en vanter, mais il est vraiment doué, ajouta Kuroo : « Dommage qu'il ne se rende pas compte de ce qu'il vaut et qu'il se méfie trop de l'avis des autres. »

Tsukishima ignora la remarque de Kuroo à qui il n'adressa même pas un regard. Il jeta son dévolu vers Oikawa.

— Le Lieutenant aussi a fait une grande école, répliqua Tsukishima en souriant.

— En effet, mais bien loin de la médecine, je préfère discipliner des sauvages, répondit Oikawa en lançant un regard à Kuroo, tout sourire.

— Malheureusement, plutôt que de les discipliner, tu en es devenu un toi-même, plaisanta Kuroo.

Aucun ne répondit, Nishinoya venait de s'exclamer et d'attirer leur attention :

— Mais si, regardez ! Aller, tu peux le faire !

Nishinoya dégagea quelques verres et massa les trapèzes de « son champion ». Il avança un tabouret face à Bokuto et invita Tanaka à s'asseoir.

— Bokuto, c'est l'heure de la revanche, grogna Tanaka en retroussant ses manches pour dégager ses biceps.

— Hey hey hey... T'es certain que tu veux faire ça ?

— Et pas qu'un peu, grogna Tanaka en posant son coude sur la table, le poing en l'air.

Bokuto ne se fit pas prier et s'installa face à Tanaka.

— En moins de trois secondes, souffla Bokuto.

— Mon cul ouais.

Tanaka attrapa la main de Bokuto et attendit le signal de Nishinoya.

Lorsque Nishinoya lança le top départ, Bokuto attendit un instant. Il laissa Tanaka forcer le premier pour doser la force à envoyer. Le combat fut plié en une poussée.

— Impressionnant, souffla Oikawa qui n'avait pas loupé une miette du spectacle.

— Effectivement, soufflèrent les deux femmes.

— Et encore, vous l'avez pas vu déployer tout son potentiel, marmonna Iwaizumi, : « Sawamura, tu le tentes ? »

Sawamura sourit, indéchiffrable, puis croisa les bras.

— On est dans un bar, est-ce que vraiment…

— Oh ! Arrête ton char et vas-y, tu en meurs d'envie, lança Michimiya.

Il détourna le regard mais se leva et s'installa en face de Bokuto à son tour.

— Tu es échauffé ? demanda Sawamura.

— Pas besoin de ça pour te battre, rétorqua Bokuto, soudain plein d'entrain.

Il remonta sa manche et fit claquer son coude contre la table.

— J't'attends.

Sawamura l'imita, ils posèrent leur deuxième bras devant pour les soutenir, puis, ils ancrèrent leurs mains.

Nishinoya prit une profonde inspiration et lança le décompte. Lorsqu'il prononça le dernier chiffre, les deux adversaires se toisèrent du regard un instant. Bokuto, comme au tour précédent, laissa son adversaire forcer le premier. La puissance envoyée par Sawamura était incomparable à celle de Tanaka. Une goutte de sueur perla sur son front alors qu'il ripostait, pliant peu à peu le bras de son adversaire.

— C'est tout c'que tu peux faire, souffla Bokuto entre ses dents serrées.

Sawamura grogna et parvint à faire remonter légèrement son bras. Il marqua la position quelques fractions de secondes, puis sa main toucha le bois. Il lâcha rapidement la main de Bokuto et fit un pas en arrière, il secoua son bras endolori.

— Toujours aussi fort, rigola Sawamura en lui envoyant grande tape sur l'épaule.

Bokuto bomba le torse, fier.

— À mon tour, souffla Kuroo en prenant la place de Sawamura, : « Aucune pitié Bro'. »

— C'est pas mon genre, rigola Bokuto en repositionnant son bras sur la table. Nishinoya amorça le décompte. Avant qu'il n'ait pu atteindre la fin, la porte s'ouvrit sur Akaashi. Fou de joie, Bokuto plaqua avec force le bras de Kuroo qui n'était pas prêt et bondit de son tabouret.

— Eh, j'étais pas prêt, cria Kuroo alors que Bokuto attrapait Akaashi par les épaules.

— T'es venu ! lança joyeusement Bokuto, ignorant royalement Kuroo dans son dos.

— Bonsoir Bokuto, murmura Akaashi avant de se tourner vers les autres, : « Bonsoir, pardonnez mon retard. »

— T'arrives au meilleur moment de la soirée, marmonna Kuroo, il lança un regard désabusé à Bokuto, : « À ton tour, Iwaizumi. »

Iwaizumi ne se fit pas prier et s'assit face à Bokuto.

— Regarde bien, Akaashi.

Le regard perçant du sergent remua Akaashi qui acquiesça. Bien qu'il n'aimait pas particulièrement les démonstrations de force, il prit place autour de la table. Un silence quasi religieux s'était installé entre les hommes qui regardaient avec attention le duel qui s'annonçait.

Comme aux fois précédents, Nishinoya prit la parole :

— 3… 2... 1... Battez vous jusqu'à la mort, hurla-t-il en dégageant sa main des poings joints.

Les deux sergents lancèrent une attaque de front, jugeant que c'était la meilleure des solutions. Aucun des deux ne bougea et ne broncha. Ils se défièrent du regard un instant.

Akaashi vit les muscles de Bokuto se tendre sous l'effort. Il laissa courir son regard sur le muscle radial de Bokuto et remonta jusqu'à son biceps. Il se perdit un instant sur son épaule. Il déglutit. Il était clairement en train de mater le sergent, fort heureusement pour lui, l'autre était trop absorbé par le combat pour s'en être aperçut. Il détourna le regard et commanda un verre d'eau, il avait soudainement soif.

Lorsqu'il retourna son attention sur la table, les poings n'avaient pas bougé d'un centimètre. Ses collègues commençaient à remuer.

— Sauve l'honneur Iwaizumi, souffla Sawamura.

— Tu déconnes, Bokuto est imbattable, répondit Yaku.

Les combattants semblaient ne pas prêter attention à ce qui se passait autour d'eux. Iwaizumi serra les dents et força une nouvelle fois. Bokuto perdit quelques centimètres, il se crispa.

— Aller Bokuto, s'entendit prononcer Akaashi alors que le bras du sergent s'abaissait de plus en plus.

Les mots eurent l'effet d'un électrochoc pour Bokuto qui redressa son bras à une vitesse ahurissante. Soudainement requinqué, Bokuto mena une nouvelle attaque sur le bras d'Iwaizumi qui, malgré toute sa force, se vit flancher peu à peu.

Iwaizumi grogna et força sur son second bras, mais l'encouragement d'Akaashi avait sur-motivé Bokuto qui ne tarda pas à l'emporter.

— On en est à combien, souffla Bokuto avant de descendre le verre d'eau d'Akaashi d'une traite.

— 52 à 64, pour Bokuto, répondit Yaku en regardant une note sur son téléphone, il la mis à jour.

Iwaizumi lança son poing dans l'épaule de Bokuto et le bouscula légèrement.

— J'vais t'avoir, promis Iwaizumi alors que Bokuto riait aux éclats.

Matsukawa vint vers eux, un grand sourire de les voir aussi festifs.

— Vous devriez aller vous poser dans les fauteuils, le groupe va commencer à jouer, Matsukawa pointa du doigt un coin du bar où se trouvaient une table encerclés de banquettes, : « On peut vous apporter des tabourets au besoin. »

Ils ne se firent pas prier et se décalèrent les uns à la suite des autres.

Tsukishima s'installa le premier, vite rejoint par Kuroo. Ne voyant personne s'installer, Akaashi prit place à côté de Kuroo et fut rejoint par Bokuto. S'assirent à leurs tours sur la banquette voisine Sawamura, Michimiya, Satou, Sugawara, Tanaka et Nishinoya. Complétèrent le U, Yamaguchi, Yaku, Iwaizumi et Oikawa.

Le lieutenant regarda distraitement l'homme qui l'avait accueillit et un autre, aux cheveux roses, installer ce qu'il devina être là scène, à l'endroit ou le groupe de sapeurs se trouvait précédemment. Ils ne mirent que quelques minutes à la monter entièrement. Au vu de leurs mouvements, il comprit qu'ils avaient l'habitude de faire ça. Lorsqu'ils s'écartèrent, quatre hommes montèrent sur la scène et commencèrent à installer leurs instruments.

Le serveur interrompit son observation.

— Vous voulez commander maintenant ou je reviens plus tard, lança gaiement l'homme aux cheveux roses.

— J'pense qu'on va commander maintenant, Kuroo jeta un regard aux autres, : « Ouais, on va commander maintenant. »

L'homme sortit un calepin et un crayon de sa poche et jeta un regard à Tsukishima.

— Une limonade, sans paille et sans glace, merci.

— Pour moi ce sera un whisky sans glace, commanda Kuroo, : « Bokuto et Iwaizumi prendront une demie blonde. Akaashi ? »

Kuroo se tourna vers Akaashi qui sembla hésiter.

— Bon, ce sera la même chose, Tanaka, Nishinoya et Yaku levèrent la main, Kuroo reprit, : « T'sais quoi, mets nous en six. »

— Un gin fizz et un martini par ici, commanda Sugawara.

Sawamura commanda un Long Island pour lui et un gin tonic pour sa compagne. Yamaguchi prit un daiquiri tandis qu'Oikawa optait pour un cocktail sans alcool.

— Vous connaissez le serveur ? demanda Oikawa à Iwaizumi.

— Hmm, ce sont mes amis de lycée. Le type qui a l'air tout le temps blasé c'est Matsukawa, et celui au cheveux rose, c'est Hanamaki. J'ai eu la mauvaise idée de leur présenter Kuroo et... J'ai créé des monstres. Comme ils travaillent, ils devraient se tenir tranquille, mais...

Une note de guitare suivit d'une mélodie aux accords de rock coupa les différentes discussions. Hanamaki s'approcha de la table, tenant sur son plateau les différentes consommations. Oikawa récupéra son verre et celui d'Iwaizumi.

— Merci, lâcha-t-il avant de jeter un regard amusé à Oikawa, : « Du soft ? »

Oikawa haussa les épaules et pressa la tranche de citron.

— Je suis venu en voiture, il touilla la boisson, : « Et puis, je ne bois jamais réellement. »

Iwaizumi lâcha un « Hmm », interrogatif.

— Tu supportes pas l'alcool ? demanda-t-il clairement.

— Aucune idée, Oikawa eu un léger rire, : « J'ai jamais vraiment essayé. »

— Ne dis surtout pas ça à Kuroo.

— Ne pas me dire quoi ? chantonna immédiatement Kuroo.

— Rien du tout ! répliqua Iwaizumi.

— T'as pourtant dit mon nom... Je te manque dès que je suis loin de toi, avoue-le... taquina Kuroo.

Iwaizumi lui jeta un regard blasé, puis s'intéressa aux couples près d'eux. Amusé, Kuroo fixa Oikawa.

— On t'a pas vu sortir de la caserne, à la dernière garde, tu as eu une panne de réveil ? J'espère que tu ne t'es pas levé trop tard, tu aurais raté le magnifique levé de soleil dans un ciel purement bleu.

Oikawa lança un regard mi irrité, mi amusé au sergent. Il s'était levé de bonne heure ce matin là, comme tous les jours. Comme à son habitude, il avait fait poser un masque sur son visage pendant qu'il terminait de se préparer. Il avait vite déchanté en le rinçant.

— Tu as déclaré la guerre en faisant ça, siffla Oikawa.

— J'ai répondu à ta déclaration de guerre, nuance, sourit Kuroo : « Et puis, moi c'est le rouge qui me va bien, toi c'est le bleu, non ? »

Oikawa s'apprêta à répondre quand Iwaizumi posa son verre un peu trop fort :

— Vous pouvez pas remettre votre gueguerre à la prochaine prise de garde, pesta-t-il.

Bokuto décrocha de la chamaillerie et s'adressa à Akaashi :

— Quand on dit qu'c'est les mêmes, on s'base pas sur rien regarde.

Akaashi détacha les yeux de son verre.

— Effectivement, et c'est partie d'où, cette guerre puérile ? demanda-t-il en prenant une gorgée.

— Ben, j'sais pas, un jour on nous annonçait l'arrivée du lieutenant, puis, j'ai l'impression que le lendemain ils s'hurlaient déjà dessus, Bokuto jeta un regard à Iwaizumi : « Puis, quand l'lieutant a faillit tuer Iwaizumi, ça a dégénéré. »

Akaashi évita de s'étouffer de justesse, et baissa d'un ton :

— Iwaizumi a faillit mourir à cause d'Oikawa ?

— Non ! s'exclama Bokuto, : « Enfin si, un peu. »

Akaashi l'observa, perplexe.

— Ils sont partis pour un truc bidon, y avait plus personne de dispo donc Oikawa s'est tapé l'ambulance. Sauf que l'inter a dégénéré et ils se sont retrouvés coincés dans l'ascenseur de l'immeuble alors qu'y'avait un soucis de gaz. Quand Kuroo les a sortit de l'ascenseur, Iwaizumi était inconscient et respirait à peine. Depuis, il en veut à Oikawa.

— Mais Oikawa devait être dans le même état, non ? J'ai du mal à croire qu'il puisse prendre des décisions aussi...

— Au final c'était p't-être pire pour l'lieutenant. Il était en meilleur forme physique qu'Iwaizumi. Mais mentalement c'était pas ça. Ça lui a foutu une sacrée claque j'crois. Puis, on sait tous que c'tait la meilleure chose à faire. L'immeuble était vétuste. L'escalier s'est partiellement effondré quand on a fait l'évacuation.

— Donc l'ascenseur était la meilleure option, conclu Akaashi en contemplant la dispute qui venait de cesser.

Tsukishima venait de donner un coup de coude assez fort à Kuroo pour qu'il se taise. Apparemment, ça lui avait plutôt valut de s'attirer les foudres de Kuroo. Entre la musique et leur chuchotement, Akaashi ne comprit pas de quoi il en retourna.

— T'as tout compris, lâcha Bokuto en descendant le fond de sa bière, : « Puis maint'nant ils s'entendent bien. »

— Iwaizumi et Oikawa, tu veux dire ? Ce n'était pas le cas ?

Bokuto fit un signe de main à Hanamaki et commanda un jus de fruit. Il vit Kuroo passer une commande à son tour.

— Ouais. Avant, on voyait Oikawa parler à personne. C'est un officier, il a pas beaucoup de potes à la caserne.

Hanamaki déposa les consommations sur la table et échangea quelques mots avec Bokuto.

— J't'ai pas demandé ! Tu reveux une demie ? il constata que la première n'était pas terminée, : « Enfin, quand t'auras fini celle-là. »

— Non ça ira, merci, je ne tiens pas bien l'alcool, avoua Akaashi.

Kuroo tourna les yeux vers lui, sourit quelques secondes, puis relança Tsukishima. La réplique n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd.