12 et 13 novembre
— C'était quoi, ça, demanda Oikawa.
Iwaizumi détourna son regard de Bokuto, qui était encore figé.
— J'crois que c'était le premier vrai sourire d'Akaashi. Apparemment, ça a pas le même effet sur tout le monde. Peut-être parce qu'il était face à lui, supposa Iwaizumi presque sérieux.
— Les sourires de l'infirmier te font de l'effet ? se soucia Oikawa.
— Il faudrait qu'il m'en fasse pour que je le sache, répliqua platement Iwaizumi.
Bokuto, qui s'était remis de ses émotions, tentait désormais de soulever Kuroo sous leurs yeux amusés.
— Un restaurant que Kuroo ne passe pas la porte avant les dix prochaines minutes, lança Oikawa en sortant son portable.
Il n'allait pas se priver de filmer ça. Iwaizumi le força à le baisser sous son regard outré.
— Tenu, tu paies s'il la passe avant.
Contrairement à Oikawa, il savait que Kuroo tenait plus l'alcool qu'il ne le prétendait. Bien que le lieutenant ignorait pourquoi il s'était mis dans cet état-là.
Oikawa fut surpris. Il ne s'attendait pas à ce qu'Iwaizumi accepte d'aller au restaurant dans les deux cas. Il nota dans un coin de sa tête qu'il était plus coopératif après une ou deux bières, c'était bon à savoir.
Après maintes remarques et demandes de Bokuto, Kuroo se leva devant eux, râla et s'avança vers la sortie. Titubant, mais seul et sans problème. Il leur fit un signe de la main en guise de salut, Bokuto suivit, les remercia bruyamment et sortit à son tour.
— Moins de dix minutes, sourit Iwaizumi.
— Il était raide mort sur le canapé, s'offusqua Oikawa.
Iwaizumi haussa les épaules.
— Certaines personnes sont des monstres. Bokuto c'est sa force, Kuroo, c'est l'alcool. Mattsun l'a calculé, il élimine plus vite que la moyenne et il le tient bien mieux aussi, expliqua-t-il.
— Donc tu voulais que je t'invite au restaurant, releva Oikawa, tout sourire.
Iwaizumi se sentit idiot. Il n'y avait pas songé le moins du monde, il voulait simplement gagner puérilement.
— J'y avais pas pensé, tenta-t-il de se justifier.
— J'y crois pas du tout, mais pour te faire plaisir, je vais faire semblant.
Son collègue leva les yeux au ciel et ignora la remarque. Qu'il le croit ou non lui importait peu, il n'allait pas se plaindre de se faire payer un restaurant.
— Les gars, j'vous ramène ? cria presque Yaku, à quelques mètres d'eux.
Il désigna Tanaka et Nishinoya d'un geste de la main et lança :
— J'ai encore de la place malgré les deux énergumènes.
Iwaizumi hocha la tête négativement, montra sa bière et le remercia silencieusement. Il n'était pas si loin, il pouvait se permettre de rentrer à pied juste après. Oikawa montra les clefs de sa voiture en guise de réponse, les salua poliment et reprit :
— Nous voilà seuls, lâcha-t-il en jetant un coup d'oeil à son téléphone : « Je ne pensais pas rester aussi longtemps. »
— Moi non plus.
Iwaizumi prit son verre. Il lui restait quelques gorgées, il en prit une en se tournant vers le groupe. La musique était bonne, il en profita pour l'écouter un peu mieux.
Oikawa, qui avait terminé son verre depuis un moment, laissa son regard vagabonder sur Iwaizumi. Depuis qu'il l'avait vu, Oikawa se sentait attiré par lui. Ce n'était pas le garçon le plus beau qu'il ait vu de sa vie, mais il lui trouvait un charme fou. Il aimait particulièrement la couleur de ses yeux, qui contrastait à merveille avec le halé de sa peau.
Iwaizumi porta son verre à ses lèvres et le reposa en silence. Oikawa s'attarda sur ses bras, puissants, il abaissa son regard sur ses mains. Il avait eu l'occasion de les prendre quelques fois. Iwaizumi avait la poigne ferme, rassurante. Ses mains étaient rugueuses, une couche de corne s'était formée par endroit. Iwaizumi bu une dernière fois dans son verre et soupira. Le concert venait de se terminer, il était une heure du matin. Il se leva quand Oikawa demanda :
— C'est quoi, ton « super pouvoir » à toi ?
Se retournant pour lui répondre, Iwaizumi fut prit d'un vertige et se rattrapa à la table.
Le voyant chavirer, Oikawa se leva d'un bond et l'empoigna par le bras. Lorsqu'il le sentit plus stable, il le relâcha :
— Ça va ? s'inquiéta-t-il.
— Je pensais pas avoir autant bu, lâcha franchement Iwaizumi : « Merci, je pense que j'vais rentrer. »
Oikawa leva les yeux au ciel :
— Je te ramène ? J'ai bu qu'un verre, et puis... J'ai rien d'autre de prévu.
— Parce que ça t'arrive d'avoir des choses de prévues à cette heure-là ?
Il éluda la question d'un sourire :
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Je te laisse le choix : je te raccompagne en voiture, ou je fais le trajet à pied avec toi pour être certain que tu arrives à bon port, proposa Oikawa.
Iwaizumi pesa le pour et le contre. Il n'habitait pas spécialement loin, une vingtaine de minutes à son rythme habituel, mais pour qu'Oikawa s'entête à le raccompagner, même à pieds malgré sa voiture flambante, c'est qu'il devait être plus alcoolisé qu'il ne le songeait. Habitué à prendre des décisions rationnelles, il accepta à contre-coeur :
— Ok, si ça te gêne pas de me ramener, j'suis pas contre.
Sans un mot de plus, il se dirigea vers la sortie, remercia Matsukawa et fit un large signe à Hanamaki, pouces en l'air.
Quand ils dépassèrent la porte, l'air frais de novembre lui glaça le visage et le ramena un peu plus sur Terre. Iwaizumi en profita pour humer l'air à plein poumons. Malgré la ville, il sentait l'hiver arriver, c'était agréable. En se concentrant un peu, il était presque sûr d'entendre l'une des rivières qui traversaient la ville.
Oikawa qui était à quelques mètres devant Iwaizumi fit demi-tour et se planta devant lui. Ne le voyant pas réagir, il attrapa son poignet et exerça une pression dessus :
— Aller, Iwa, on y va, souffla-t-il, laissant de la vapeur s'échapper de sa bouche.
Iwaizumi rouvrit les yeux qu'il ne pensait même pas avoir fermé. Oui, il en était certain, il avait un peu trop bu mais il n'était pas non plus complètement saoul.
— Désolé, je te suis, fit-il sagement.
Gardant son poignet dans sa main, Oikawa avança jusqu'à sa voiture. Il ouvrit la portière passager et la referma après qu'Iwaizumi se soit assit. Il monta à son tour. Iwaizumi lui donna son adresse sans se faire prier et profita des ronronnements de la voiture pour tenter de redescendre.
— Au fait, j'ai pas de super pouvoir, lâcha-t-il maladroitement : « Contrairement à Kuroo ou Bokuto. Et à toi », se moqua-t-il.
— Eh ! Tu oses te moquer de moi alors que j'ai le volant entre les mains ? fit mine de s'offusquer Oikawa, tandis qu'il suivait les indications du GPS.
— Tu tiens trop à ta voiture pour la mettre dans le décor.
— Je tiens encore plus à toi, lâcha Oikawa en souriant.
Ignorant sa remarque, Iwaizumi continua :
— Bon dans les études, bon dans les origamis, bon dans la conduite... Vous vous surpassez mon lieutenant, je trouverais peut-être quelque chose ou vous êtes mauvais, se moqua-t-il.
Oikawa bouda quelques instants, le temps de trouver une place de parking et s'arrêta.
— Tu crois que je suis doué pour me garer aussi ?
Iwaizumi ouvrit sa portière, vérifia les lignes au sol et lâcha :
— Droit dans la case, il ajouta moqueur ; « Contrairement à la caserne. »
Alors qu'il s'apprêtait à répondre, le ventre d'Oikawa se mit à gargouiller. Iwaizumi commença à se moquer du lieutenant. Il s'arrêta quand le sien gronda aussi.
— Bon… Ça te dit de monter manger un bout, histoire de t'remercier.
Oikawa retira les clés du contact et ouvrit sa portière :
— Volontiers, j'espère que tu cuisines aussi bien que tu piques.
Iwaizumi sortit à son tour et s'avança jusqu'à l'entrée d'un immeuble.
— T'auras qu'à le faire, monsieur je-suis-bon-en-tout, ironisa-t-il.
Il scanna son badge, et les fit entrer. Ils montèrent jusqu'au troisième étages, et arrivèrent à son appartement.
— Fais gaffe au Fauve, lança-t-il en entrant.
Oikawa le suivit, sans comprendre, et ferma derrière lui.
C'était un appartement des plus simples, une petite entrée et un salon cuisine en une seule pièce. Il nota les deux portes vers sa droite après quelques pas, qui devaient sûrement être la salle de bain et la chambre. La décoration était sobre, presque inexistante. Iwaizumi s'avança jusqu'au coin cuisine, au fond à gauche, délimité par un mange-debout. Oikawa le suivit. Quand il passa près du canapé, il nota le coussin de nuit et la couverture polaire qui s'y trouvait. Une boule de poil beige lui sauta sur la jambe, puis se faufila sous un meuble. Il glapit sans le vouloir.
— Je t'avais dis de faire attention au Fauve, sourit Iwaizumi.
— Il parait que nos animaux nous ressemblent, lâcha Oikawa qui avait reprit constance : « Dans ton cas ça semble se confirmer. »
Iwaizumi ouvrit ses placards et commença à sortir ses ustensiles de cuisine.
— Pourtant, t'es là, fit-il sans s'offusquer : « C'est toi le plus fou, non ? »
— Sûrement oui, il s'avança jusqu'à Iwaizumi : « Tu aimes manger quoi ? »
Le sergent haussa les épaules, il n'était pas difficile.
— J'ai une préférence pour le tofu Agedashi.
— Tu as tout ce qu'il faut ? demanda Oikawa.
Iwaizumi parcourut les différents placards et sorti un à un les ingrédients.
Sans rien ajouter, Oikawa déballa le tofu et l'enroula dans de l'essuie tout. Il posa une assiette dessus pour comprimer le fromage et extraire le jus plus rapidement. Dans une casserole, il mélangea le Mirin, l'eau, le daishi et la sauce soja. Il porta le tout à ébullition tandis qu'il coupait finement l'oignon vert. Il retira le jus du feu.
— Qu'est c'que j'peux faire ? finit par demander Iwaizumi qui se sentait inutile.
— Je veux bien que tu me pèles le radis blanc.
Iwaizumi s'exécuta tandis qu'Oikawa pelait un morceau de gingembre. Lorsqu'ils eurent fini, Oikawa râpa les légumes et les réserva dans un Tupperware. Il découpa le tofu, le roula dans la fécule de maïs et fit frire un à un les morceaux jusqu'à ce que la croûte devienne dorée.
Lorsqu'il eut terminé, il dressa les assiettes. Il commença par le bouillon, ajouta les morceaux de tofu frits qu'il couvrit de gingembre, radis et oignon. Il saupoudra le tout de bonite séchée.
— Ça sent bon, avoua Iwaizumi alors qu'il s'installait sur la petite table de salon.
Oikawa le remercia.
— C'est plutôt à moi d'te remercier, en vrai, devant l'air interrogatif d'Oikawa, il poursuivit : « Tu me raccompagnes chez moi, je t'invite à manger, et au final tu fais tout tout seul. ».
Oikawa haussa les épaules, il s'en fichait. Il était heureux de partager ces petits moments avec le sergent.
— J'ai toujours cru les riches incapables de faire à manger, lâcha franchement Iwaizumi en mettant un morceau de tofu dans sa bouche : « C'est super bon. »
— Quand j'étais petit j'étais assez… Pénible, Oikawa arrêta de parler quand Iwaizumi se mît à glousser. Il lui jeta un regard noir et reprit lorsqu'il fut calmé : « J'acceptais de manger uniquement la nourriture que me préparait pépé. Mais il était déjà bien assez occupé. Alors je me suis mis à l'aider pour passer plus de temps avec lui. C'est lui qui m'a tout appris. »
Ils terminèrent le repas dans le calme, puis Iwaizumi débarrassa la table et fit la vaisselle. Oikawa ne le quitta pas des yeux.
Iwaizumi jeta un coup d'oeil à l'horloge, il était presque deux heures du matin et il n'avait pas du tout sommeil. Depuis le décès de l'enfant, il dormait mal ou peu. Oikawa ne lui sembla pas fatigué, alors il lança au hasard :
— Ça t'dit de faire une partie ? Qu'on voit si t'es vraiment doué dans tous les domaines. Si t'es pas fatigué, hein.
— Une partie ?
Iwaizumi s'avança vers sa télé et sortit une switch et des manettes.
— Une partie de jeux vidéos. T'as jamais joué ?
Oikawa secoua la tête négativement.
— Les riches ont pas le droit aux consoles ? Tu d'vais t'ennuyer.
Il haussa les épaules et attrapa la manette que lui tendait le sergent.
— Pas vraiment, j'avais assez à faire avec pépé ou mes activités. Et dans le pire des cas, ma soeur trouvait un moyen de m'occuper.
Iwaizumi s'arrêta et se tourna vers lui.
— T'as une soeur ? Wow.
— Pourquoi tu as l'air aussi choqué ? Ça pourrait être vexant.
— Je t'imagine mal avoir une soeur, t'as un caractère d'enfant unique, répondit naturellement Iwaizumi.
Oikawa posa une main sur son coeur et le fixa, sans bouger. Iwaizumi lui même se figea. Dit comme ça, ça pouvait être très mal interprété. Gêné, il commença à rire :
— Désolé, c'est pas c'que tu crois, je voulais dire… Enfin… T'avais l'air seul quand tu me parlais. C'est…
— C'était méchant, souffla Oikawa : « Mais… Tu n'as pas tort dans le fond. »
Iwaizumi poussa un discret soupir, soulagé qu'Oikawa ne semble pas plus vexé que ça par ses propos.
— Comment ça ? demanda-t-il.
— Elle a douze ans de plus que moi, on a pas passé beaucoup de temps ensemble.
Iwaizumi lâcha un « oh », lança la console et choisit Mario Kart. Il s'installa à côté d'Oikawa dans le canapé et lui jeta un regard :
— T'as besoin que j't'explique comment on joue ?
— Non ça ira, ça ne doit pas être bien compliqué.
Le sergent haussa un sourcil.
— Ah ouais ?
— Je dois même pouvoir gagner, lâcha Oikawa dans un sourire.
Iwaizumi leva les yeux au ciel :
— T'es trop confiant, tu l'sais ça ?
Oikawa ne répondit pas, se contentant d'un sourire alors qu'Iwaizumi lançait le jeu.
Ils jouèrent pendant plus de deux heures. Iwaizumi avait battu Oikawa à chaque partie. Avec étonnement, le sergent avait constaté que le lieutenant n'était pas mauvais joueur. Il l'avait été beaucoup moins quand Oikawa lui avait demandé une revanche, puis une deuxième, une troisième... Il avait fini par ne plus les compter. Il passait un agréable moment et avait accepté chacune d'entres elles, laissant naitre à chaque fois un sourire sur le visage du lieutenant.
Iwaizumi serra les dents. Oikawa avait une capacité d'apprentissage impressionnante. Il avait terminé la première course bon dernier. Le chrono s'étant arrêté avant qu'il ne franchisse la ligne d'arrivée. À la quatrième, il avait passé la dixième place. Maintenant, il lui collait au basque, profitant de chaque maladresse pour lui passer devant.
Finalement, Iwaizumi l'emporta. Terminant la course premier, de peu, certes, mais premier.
Encore une, demanda Oikawa en étouffant un bâillement.
Iwaizumi roula des yeux, amusé et exaspéré à la fois, il appuya une nouvelle fois sur « lancer ». Il sentit Oikawa remuer à côté de lui et le vit se pencher en avant, les coudes sur les genoux, il adopta une position plus offensive. Iwaizumi parvint à garder l'avantage les deux premiers tour de piste. Au troisième, Oikawa atteignit la première place. S'en suivit une bataille durant laquelle les deux hommes se passaient devant à tour de rôle. Sur les derniers mètres, Oikawa dépassa Iwaizumi qui ne parvint pas à le rattraper.
— Enfin ! s'écria Oikawa alors que le drapeau à damier marquait la fin de la course.
Il se laissa tomber contre le dossier du canapé et poussa un soupir, satisfait. Ils restèrent un instant, assis cote à cote dans le silence.
— Je t'ai battu, fini par chuchoter Oikawa, de crainte qu'un son trop fort ne rompe la douceur du moment.
Iwaizumi grommela quelques mots qu'Oikawa ne comprit pas. Il ne lui demanda pas de répéter.
Sans qu'il ne s'en rende compte, ses yeux se fermèrent.
Lorsqu'Oikawa rouvrit les yeux, il comprit qu'il s'était écoulé plus que quelques secondes. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et lorsqu'ils les avaient fermés, Iwaizumi n'était pas presque allongé contre lui, un plaid sur eux. Il avait noté le coussin et la couverture polaire à son arrivé, il comprit que le sergent devait dormir plus souvent sur son canapé que dans son propre lit. Il le regarda dormir un instant, un grand sourire étira ses lèvres. Délicatement, Oikawa repoussa la tête qui reposait sur son épaule. Le sergent grogna mais ne se réveilla pas.
Il se leva du canapé, s'étira, et jeta un coup d'oeil à son téléphone. Il était dix heures passées.
En silence, Oikawa enfila la veste qu'il avait laissé pendre négligemment sur l'accoudoir du canapé. Il avisa le trousseau de clé qu'Iwaizumi avait utilisé la veille et se permit de le prendre, il en aurait besoin pour remonter. Il espéra que le sergent ne se réveillerait pas dans l'entre fait, le connaissant, il attenterait sûrement à sa vie s'il venait à découvrir qu'il avait emprunté ses clés sans sa permission.
La boule de poil de la veille sortit du dessous du meuble et se faufila sous le canapé, mais ne l'attaqua pas cette fois.
Ignorant le "fauve" caché, le lieutenant ferma la porte avec douceur et dévala les trois étages. Il quitta la résidence et fit quelques pas dans la rue à la recherche d'un konbini ou d'une boulangerie. Il rentra dans le premier commerce qu'il croisa et lança un bref coup d'oeil aux viennoiseries. Il jeta son dévolu sur un pain au lait, pour lui même, et un muffin au chocolat noir, pour le sergent. Il prit soins de commander un long café, noir, ainsi qu'un chocolat chaud. Satisfait de ses achats,Oikawa retourna sur ses pas. Il espérait faire plaisir à Iwaizumi, sans pour autant mourir de lui avoir emprunté ses clés. Il sourit en pensant à la soirée, du moins la nuit, qu'ils avaient passé. Perdu dans ses pensées et dans l'enthousiasme naissant qu'Iwaizumi lui provoquait, il fut incapable d'observer le monde autour de lui.
Sur le trottoir d'en face, Tsukishima s'arrêta et, confus, il lança :
— C'est bien l'immeuble d'Iwaizumi ?
Kuroo s'arrêta à quelques pas et tourna la tête. Oikawa venait d'ouvrir la porte et de s'engouffrer dans la bâtisse.
— Oya oya oya... lâcha Kuroo un mauvais sourire aux lèvres.
