14 novembre
Ignorant son estomac noué, Oikawa inspira calmement. Il allait se faire descendre puis remonter. Tout allait bien se passer. Bon, c'était au moins quatre fois, mais ça irait. Il envoya paitre son subconscient, rassura faussement Iwaizumi et enfila son baudrier sous son regard attentif. Il vérifia rapidement les sangles et fit un « ok » de la tête à Oikawa qui s'éloigna de lui.
— Je suis prêt, lança-t-il à Bokuto.
Iwaizumi jeta un dernier regard à Oikawa tandis que Bokuto le descendait dans la fosse. Il n'était pas dupe, mais ce n'était pas le moment de parler de ça.
Oikawa poussa un soupir de soulagement lorsqu'il sentit ses pieds toucher le sol. Il releva la tête vers Bokuto, qui cria :
— T'es un ouvrier qui a chuté dans un trou. Tu te plains d'une douleur au bras et aux cervicales.
Oikawa fit un signe de la main à Bokuto et s'allongea par terre, il n'avait plus qu'à attendre. Ce fut au tour de Tanaka de crier.
— Bonjour monsieur, c'est les pompiers, vous m'entendez ?
Il répondit par l'affirmative.
— On va vous rejoindre monsieur, tout va bien ! Est-ce que vous avez mal quelque part ?
— Au bras, hurla à son tour Oikawa : « J'ai mal à mon bras et à la tête ! »
— Ok monsieur, Tanaka fit mine de passer un message radio : « Demande de toute urgence un infirmier. »
Oikawa entendit ensuite Tanaka et Nishinoya parler de la meilleur façon de descendre.
— Fais le premier point ici, le deuxième on peut le faire là. On sera assez stable comme ça, suggéra Nishinoya.
Tanaka et Nishinoya fixèrent les sangles et testèrent leurs points d'encrage. Akaashi s'avança alors vers la fosse.
— Bonjour monsieur ! Je suis l'infirmier, tout va bien ?
Oikawa répéta qu'il avait mal, qu'il souffrait. Au fond, il fulminait. S'il avait su, il aurait envoyé balader Kuroo correctement.
— On arrive monsieur, tenez bon !
Tanaka enfila le triangle à Akaashi et s'assura qu'il le maintenait bien avant de le relier à une corde.
— Tu descends doucement, on envoie du mou progressivement, aucun risque de chute.
Akaashi remercia d'un hochement de tête Tanaka et se pencha dans le vide. Il inspira un grand coup et sauta en arrière. Il se réceptionna tant bien que mal contre la paroi.
— Je suis là monsieur, tout va bien.
Allongé sur le dos, Oikawa vit Akaashi descendre lentement, contrairement à lui, il semblait à l'aise bien que maladroit.
Une fois arrivé en bas, Akaashi se détacha de la corde, gardant le triangle sur lui, il alla au contact d'Oikawa.
— Vous savez quel jour on est monsieur ?
— Oui, Dimanche quatorze Novembre.
Akaashi commença à palper Oikawa.
— Je vais vous prendre vos constances monsieur, après on soulagera la douleur, et on vous transportera.
Oikawa ferma les yeux un instant, il se concentra sur sa respiration tandis qu'Akaashi ouvrait sa veste, dégageant avec soin son bras valide.
Nishinoya s'ancra à son tour.
— Je vous fais mal quand je fais ça ?
— Non c'est bon, allez y.
Akaashi passa le brassard au bras d'Oikawa et le gonfla. Il mis l'embout du stéthoscope dans ses oreilles et écouta attentivement. Lorsqu'il eut trouvé les chiffres, il fronça les sourcils. La tension était trop haute. Il se pencha un peu plus vers Oikawa et parla d'une voix plus basse pour être seulement entendu de lui :
— Tout va bien, mon lieutenant, ta tension est... assez haute.
Oikawa serra les dents.
— Je vais survivre à un entraînement.
Akaashi nota des chiffres falsifiés sur son document et fit mine de passer une perfusion d'analgésiques à Oikawa. Lorsque ce fut fait, il fit signe à Nishinoya qui s'approcha et enfila à Oikawa un triangle semblable à celui qu'il portait.
Tanaka, resté en haut, attendit un signal et hissa dans un premier temps Oikawa. Puis Akaashi et Nishinoya.
Oikawa se concentra sur ses hommes. Nekomata avait raison, être au milieu de l'action lui permettait de voir leur manière de fonctionner sans qu'il ne les gêne à proprement parler. Contrairement aux apparences, Tanaka et Nishinoya étaient calmes et sérieux. Quelque chose d'assez rare pour être notifié.
La deuxième manoeuvre se déroula sans encombre. Le duo formé par Sugawara et Sawamura marchait à la perfection. Ils n'avaient presque pas besoin de communiquer pour être efficaces. Ils avaient mis deux fois moins de temps que Tanaka et Nishinoya pour fixer le matériel et envoyer Akaashi à sa rencontre.
L'infirmier avait une fois de plus prit la tension à son lieutenant, elle était encore plus mauvaise que la fois précédente. Le regard du lieutenant lui intima le silence, il n'avait fait aucune remarque.
Les gars le remontèrent une nouvelle fois, il arriva en haut sans encombre et se releva. Il félicita le duo ainsi que le travail d'Akaashi et se prépara à la troisième manoeuvre.
Ses hommes l'observaient, il le savait, mais pour le moment, il se sentait encore capable de tenir debout et de sauver les apparences. Jusqu'à ce que le sourire narquois de Kuroo le fasse froncer les sourcils. Il le vit se pencher vers Yaku et murmurer quelque chose. Il ne put s'approcher pour en savoir plus qu'on posait une main sur son épaule.
— Mon Lieutenant ?
Il se tourna à l'entente de son grade.
— Oui ?
Iwaizumi murmura :
— Faut que tu montes dans la tour, on va juste te descendre, ça va le faire ?
— Bien sûr que ça va le faire, rétorqua-t-il.
Il avait trop de fierté pour ne pas tenir ce fichu exercice. Surtout que cette peur était stupide et qu'il avait une totale confiance en ses hommes.
— Je monte, lâcha-t-il en se dirigeant vers la tour.
Il sentit le regard d'Iwaizumi sur son dos mais n'en eut cure. Dans un autre contexte, il aurait sûrement adoré, là, il devait se concentrer sur sa respiration. Pour la troisième manoeuvre, il jouait une victime avec de multiples fractures. Il devait être descendu rapidement car son appartement était en feu.
Une fois en haut, Oikawa s'approcha du balcon mais garda une distance entre eux deux, il n'avait pas l'estomac à regarder en contre-bas. Iwaizumi et Bokuto avaient décidés de monter les étages par l'échelle à crochets, ce qui n'était pas sans risques. Il tendit l'oreille pour être certain que tout allait bien. Lorsqu'il vit les crochets de l'échelle se poser sur les rebords du balcon de son étage, il se décala et alla s'allonger à même le sol, rassuré de savoir ses hommes arrivés.
Iwaizumi grimpa sur le balcon, atterrit souplement et s'approcha de lui. Rentré dans la simulation, il s'approcha et lança :
— On va vous descendre monsieur, ça va faire mal mais on a pas l'temps d'attendre les secours, l'immeuble est en feu !
Oikawa sentit Iwaizumi lui déplacer les jambes. Il le mit un instant sur les flancs avant de le remettre sur le dos. Il noua le triangle à sa taille.
— Aller m'sieur, on serre les dents !
Iwaizumi s'agenouilla devant lui et ajouta plus doucement :
— Oikawa, j'te promets que ça va aller, tu vas tenir ?
Un maigre sourire étira les lèvres de son lieutenant :
— J'ai confiance en toi.
Bokuto qui avait préparé le point fixe s'approcha d'Oikawa à son tour. Il l'attrapa par la veste et le redressa en position assise. Iwaizumi en profita pour saisir son bras et sa jambe droite. Il le hissa sur ses épaules dans un porté pompier et fit un signe de tête à Bokuto. Iwaizumi s'approcha de la rambarde. Une fois sûr que Bokuto retenait la corde, il souffla à Oikawa :
— Tu d'vines que j'vais y aller molo, donc râle pas après que j'fais mal mon taf…
Si l'appartement avait réellement été en feu, Iwaizumi aurait quasiment jeté la victime dans le vide, il valait mieux lui faire peur et lui sauver la vie que prendre des pincettes et prendre le risque de tous mourir. Iwaizumi passa les jambes d'Oikawa dans le vide et le retint par la taille un instant. Lorsque Bokuto lui fit signe, il desserra lentement son étreinte et laissa Oikawa descendre.
Oikawa remercia intérieurement Iwaizumi et la corde qui le maintenait plus qu'il ne l'aurait cru. Il descendait de manière fluide, lui laissant le sentiment de n'être qu'une plume pour Bokuto.
Quand il toucha le sol, il respira un grand coup discrètement et releva la tête. Ses deux hommes descendaient à leur tour. Il fut rassuré une fois qu'ils posèrent pied à terre à leur tour et se tourna vers le reste de la garde.
— Ah, on a oublié le deuxième triangle, lâcha Bokuto juste derrière lui.
— Akaashi, va le chercher rapidement, ordonna Oikawa : « Tsukishima, Yamaguchi, à votre tour ! »
Pour leur manoeuvre, il n'y avait pas besoin de lui, il allait pouvoir se calmer un peu.
Oikawa regarda les deux hommes monter à leur tour dans les étages. Ils attendirent un moment avant de voir Tsukishima. Il fixa son point fixe aux barreaux du balcon qu'il enjamba avant de se laisser tomber dans le vide. Seul dans la manoeuvre, Tsukishima géra sa descente, faisant coulisser lui-même la corde qu'il avait amarrée. Arrivé à l'étage inférieur, il se hissa au balcon et se détacha. Yamaguchi apparut à son tour et fit la même manoeuvre que son ami.
Akaashi sortit de l'immeuble à ce moment-là, avec le triangle, essoufflé. Il se pensait en meilleure forme physique que ça, mais apparemment, monter et descendre quatre étages en courant l'épuisait plus vite qu'il ne le pensait. Il grimaça en apportant le matériel à Bokuto :
— T'avais pas besoin de courir, lâcha son collègue.
— Au contraire, ça m'a permit de me rendre compte que ma forme physique n'est pas bonne contrairement à vous, marmonna-t-il.
Il leva les yeux et les laissa traîner sur Tsukishima et Yamaguchi, moins fluide que son ami, Yamaguchi assurait quand même. Il descendit jusqu'au troisième étage et se hissa à son tour. Ils récupérèrent les équipements et descendirent de la tour.
— Si c'est que ça, reprit Bokuto : « J'peux t'aider, tu veux que j'te montre comment j'm'entraine et que j'te donne quelques bases ? »
Akaashi se tourna vers lui, il appréciait sa sollicitude :
— Volontiers, ça ne peut pas me faire de mal.
Tsukishima et Yamaguchi rejoignirent le groupe à ce moment-là. Oikawa prenant la parole, Bokuto ne lui répondit pas.
— C'était bien joué Tsukishima ! Yamaguchi, tu manques un peu de pratique mais ça viendra avec le temps, ton point fixe avait l'air bon, bien joué !
Bokuto mit une grande tape dans le dos de Yamaguchi et se tourna vers Kuroo et Yaku.
— Ils ne restent que vous, dit-il gaiement.
— Yes, sir ! chantonna Kuroo : « Je vous en prie, après vous. »
Oikawa lança un regard noir à Kuroo et remis son casque qu'il avait retiré. Il se dirigea vers les escaliers et monta jusqu'au dernier étage.
Faire confiance à Iwaizumi avait été au final, assez simple, bien que cela n'ait en rien changé la peur qu'il avait ressenti lorsque le sergent l'avait fait basculer dans le vide. Par contre, faire confiance à Kuroo... Il cria aux hommes en contrebas qu'il était arrivé. Il attendit de voir une nouvelle fois l'échelle à crochets pour aller s'allonger, les dents et poings serrés.
Y a quelqu'un ? C'est les pompiers ! hurla Kuroo.
Comme il était supposé être inconscient, Oikawa ne prononça pas un mot. Rapidement, les deux hommes s'approchèrent de lui. Yaku s'agenouilla aux côtés d'Oikawa et lui passa le triangle. Puis Kuroo l'attrapa par la veste et le redressa, tandis que Yaku le prenait sur ses épaules. Il s'avança jusqu'au balcon, puis Kuroo passa les cordes dans le mousqueton.
Une fois la besogne faite, Oikawa sentit ses jambes passer par-dessus le balcon. Sa respiration se bloqua sans qu'il le veuille et il se mordit la langue. Il pria pour que Kuroo tienne correctement la corde. Il rouvrit les yeux au moment ou Yaku le lâcha dans le vide. Il se sentit tomber. La corde l'arrêta brutalement, cinglant ses hanches.
— Connard ! lâcha-t-il sans le vouloir.
Le « oop's » qui lui répondit l'enragea et il se promit d'insulter cordialement Kuroo dès qu'il serait en bas, et ce, devant tout le monde. Il se positionna correctement pour atterrir et défit son équipement, énervé.
Kuroo et Yaku descendirent à leur tour, signalant la fin de l'exercice.
— Désolé, Oikawa, j'pensais te tenir mieux que ça, lâcha Kuroo, près de lui.
N'y croyant pas une seule seconde, le lieutenant se retourna et cracha :
— Je vous pensais plus professionnel que ça, sergent, et je suis plus qu'étonné qu'il n'y ait pas déjà eu des morts sur vos précédentes interventions si vous vous permettez ce genre de sottises durant un exercice. Je suis peut-être trop confiant, mais je ne m'amuse pas avec la vie de mes hommes, même quand c'est de l'entraînement.
Sa critique jeta un froid glacial sur l'assemblée. Oikawa regretta presque immédiatement ses mots. Il ignora les regards surpris de ses hommes et s'éloigna à grands pas. Il fallait qu'il soit seul et vite. La peur et la colère prenaient le pas sur sa réflexion, et l'adrénaline le quittant, son corps allait flancher, il le sentait.
Sans prendre la peine de quitter ses affaires, il monta jusqu'à son bureau. Il claqua la porte et se laissa glisser contre elle, à même le sol. La tête entre les jambes, il prit de longues inspirations. Depuis qu'il connaissait cette appréhension du vide, il avait tout fait pour la maitriser, et il y arrivait généralement très bien. Jusqu'à présent du moins. Il allait certainement devoir recommencer à faire des exercices pour retravailler sa confiance à ce sujet-là.
Après vingt-six respirations, il vérifia l'heure et s'aida de sa montre pour calculer son pouls. Sa respiration encore chaotique, il trouva quand même un pouls presque normal, bien que rapide. Il nota qu'il tremblait et qu'il se sentait à bout de force. La bouche sèche, il se força à se raisonner malgré les milles scénarios improbables qui défilaient dans sa tête.
— Lieutenant ?
La voix d'Akaashi le fit sursauter et le ramena dans le monde réel. Sans trop savoir pourquoi, il fut incapable de répondre.
— Lieutenant, répéta Akaashi : « Tu m'entends ? »
Il ferma les yeux une seconde, se décala sur le mur à côté de la porte et lâcha un « oui » à peine audible. Il y eut quelques secondes de silence, puis Akaashi reprit :
— Lieutenant, je me permets d'entrer.
La porte s'ouvrit, Akaashi le remarqua immédiatement et s'agenouilla à sa hauteur.
— Lieutenant, comment tu te sens?
Au vue de sa tête, Akaashi comprit que ça n'allait pas. Il continua quand même de l'interroger.
— Tu as mal dans la poitrine ? Ta respiration est douloureuse ?
Oikawa se contenta d'hocher la tête, la bouche trop sèche pour articuler le moindre mot.
— Tu fais une crise d'angoisse, constata Akaashi : « Concentre toi sur ta respiration. »
Tandis qu'Akaashi prenait une de ses mains et cherchait son pouls, il hocha la tête une nouvelle fois. Il comprenait la situation, bien qu'il ne la maitrisait pas. Akaashi continua, sûr de lui :
— Inspire, il prit une grande inspiration qu'il bloqua quelques secondes : « Expire. »
Il fit l'exercice de respiration plusieurs fois et s'assura que ça fonctionnait.
— Quand tu auras retrouvé une respiration normale, tu auras moins mal dans la poitrine, souffla Akaashi en prenant une nouvelle fois le pouls du lieutenant.
Il resta agenouillé encore quelques minutes, exagérant sa respiration pour qu'elle soit entendue du lieutenant et qu'il se cale dessus.
Passé un moment, Oikawa rouvrit les yeux et passa ses mains sur son visage. Le poids qui pesait sur sa poitrine n'était plus dû à la crise d'angoisse, il s'en voulait d'avoir parlé ainsi à Kuroo, surtout devant ses collègues. Il se mordit la lèvre inférieure et s'apprêtait à remercier Akaashi lorsqu'on toqua une fois de plus à la porte, encore ouverte.
L'infirmier se releva tandis qu'entrait Iwaizumi dans la pièce. Il remercia Akaashi d'un signe de tête et s'assit à côté d'Oikawa. Akaashi en profita pour s'éclipser, certain qu'Oikawa allait mieux et prit soin de fermer la porte, cette fois.
Ils restèrent ainsi un long moment, sans qu'aucun ne bouge. Iwaizumi fini par se décaler et s'installa en tailleur devant Oikawa. La tête tournée vers le ciel, Oikawa vérifia ses gestes à travers ses cils mais ne pipa mot, jusqu'à ce qu'Iwaizumi pose ses doigts dans son cou. Il rouvrit les yeux et les baissa pour tomber dans ceux d'Iwaizumi. Le sérieux de ses prunelles lui chavira le coeur, et il pria pour qu'il ne le sente pas. L'air mécontent, Iwaizumi vérifia sa montre. Trois minutes s'écoulèrent avant qu'il ne retire ses doigts et soupire :
— Kuroo est un abruti. Par contre, il voulait pas te lâcher, la corde à vraiment glissée. Te faire peur en te lâchant dans le vide comme dans un vrai cas, oui. Mais pas te faire glisser aussi fort.
— J'aurais jamais dû lui parler comme ça, et encore moins devant les autres, souffla Oikawa.
Les bras posés sur ses jambes et les doigts croisés, Iwaizumi le fixa, songeur :
— C'est vrai, il ne méritait pas ça, c'était un poil violent même pour Kuroo. Pourquoi t'as accepté de faire la victime ?
— Même si c'était compliqué, j'ai appris plein de choses. Nekomata a raison quand il dit qu'on voit mieux les choses au milieu de l'action... Savoir comment vous vous coordonnez est un avantage non négligeable pour moi.
— Navré pour ta fierté, mais ils ont tous grillé que t'appréciais pas le vide, du coup, bien que c'est tout à ton honneur d'avoir tenu aussi longtemps. J'préfère te prévenir, que tu sois pas surpris en descendant.
Oikawa poussa un long soupire.
— Je vais avoir encore perdu en crédibilité, lâcha Oikawa : « Je voulais te remercier, aussi. »
— T'en as plus que tu le crois. On sait reconnaître un bon chef, bien que certains doivent se faire taper dessus pour l'admettre, sourit Iwaizumi : « Me remercier de quoi ? »
— De tout ce que tu as fait. Ça m'a plus aidé que tu ne le crois, sourit Oikawa.
Mal à l'aise avec les compliments, Iwaizumi haussa les épaules, se leva et lui tendit une main :
— Si tu te sens mieux, tu ferais bien de boire un truc et de te préparer à affronter Kuroo. Il s'en veut, mais t'as quand même tapé dans sa fierté, alors il s'excusera pas.
Oikawa acquiesça d'un hochement de tête :
— Je le convoquerai dans mon bureau... Qu'on évite de se crier dessus devant les autres.
Intérieurement, il espérait que leur accord de ce matin concernant les enfants tenait toujours.
