10 janvier

Oikawa coupa le contact, jeta un coup d'oeil à son téléphone et lu rapidement le dernier message d'Iwaizumi, « suis-là ». Il étouffa un rire, les sms qu'il lui envoyaient étaient tous du genre… concis. S'il s'en était offusqué au départ, il s'en amusait maintenant.

Il sortit de sa voiture, jeta un rapide coup d'oeil à la cours et sourit lorsque son regard se posa sur lui. Il le rejoignit et le salua brièvement, l'ayant déjà fait par sms quelques heures auparavant.

— Comment tu te sens ?

Les poings enfoncés dans les poches, Iwaizumi haussa les épaules, il n'en savait rien.

— Stressé ? tenta Oikawa : « Si c'est le cas, mieux vaut qu'on en parle maintenant » ajouta-t-il avec un sourire bienveillant.

— Nan, tout va bien.

Ce fut au tour d'Oikawa d'hausser les épaules.

— Au risque de me répéter… Oikawa prit une profonde inspiration : « Laisse-moi gérer, ok ? Reste calme, hoche la tête et ne le regarde surtout pas. »

Certain d'être seuls dans la cours, il glissa une main dans celle d'Iwaizumi et la caressa tendrement. Il la relâcha et Iwaizumi lui promit de se tenir à carreau.

Sans ajouter quoique ce soit, ils pénétrèrent dans le hangar, Oikawa salua joyeusement les quelques personnes qu'ils croisèrent tandis qu'Iwaizumi se contentait d'un bref signe de tête. Il poussa son supérieur en direction des escaliers, marmonnant qu'ils allaient finir par être en retard. Ils grimpèrent les deux étages, traversèrent le couloir et s'arrêtèrent devant le bureau de Nobuteru. Avant de toquer, Oikawa jeta un regard à Iwaizumi et le sermonna :

— Sors moi tes mains de là, tu ne vas pas boire le thé avec tes amis.

Iwaizumi lui lança un regard blasé, soupira, mais retira tout de même ses mains de ses poches sous le regard satisfait d'Oikawa, qui abattit trois fois son poing sur la porte. Il attendit l'autorisation et pénétra dans le bureau, Iwaizumi le talonnant.

Attendaient déjà dans la pièce Nobuteru, Ito et Kenji, le chef d'Ito.

— Entrez et asseyez vous, Iwaizumi, mets toi là, il indiqua un des fauteuils disponibles.

Les fauteuils étaient installés de façon à ce que les deux subordonnés soient côtes à côtes et proches du bureau. Leurs chefs respectifs sur les extérieurs et légèrement reculés.

Oikawa salua poliment les trois hommes et prit place en silence. Iwaizumi marmonna un bref « bonjour » et se laissa tomber lourdement dans son fauteuil. Il croisa les bras sur son torse et riva son regard sur Nobuteru.

— Merci à vous quatre d'être venus malgré votre jour de congé, les quatre hommes hochèrent la tête, ils n'avaient pas réellement eu le choix mais ne le notifièrent pas : « Même si vous devez savoir pourquoi vous êtes là, la procédure veut que je rappelle les faits. »

Nobuteru fit mine de chercher un document sur son bureau, attrapa une pochette et l'ouvrit. Il enfila rapidement une paire de lunette, éloigna le document et plissa légèrement les yeux.

— Est reproché au sergent chef Ito d'avoir, il se mit à lire : « Manqué de respect à un supérieur » il ajouta « devant toute la caserne » Ito, le visage fermé hocha la tête, Nobuteru poursuivit : « Et de s'en être pris verbalement à plusieurs de ses collègues le soir de la sainte barbe, arrêtez moi si je me trompe. »

Ito se redressa dans son fauteuil et croisa à son tour les bras sur sa poitrine. Nobuteru continua la lecture du document, énuméra quelques termes employés par Ito à l'encontre d'Oikawa ou de Bokuto. Il posa le document et jeta un regard aux deux hommes installés face à lui.

— Suis-je sensé vous rappeler le but premier de la sainte barbe ?

La question était rhétorique. Iwaizumi serra les dents.

— À quel moment la soirée a-t-elle pu dégénérer au point que toi, Ito, en vienne à tenir de tels propos au Lieutenant Oikawa ?

Kenji posa une main sur l'épaule d'Ito et prit la parole :

— Mon colonel, suite à l'incident et comme vous le savez, j'ai eu l'occasion de voir le sergent chef Ito à plusieurs reprises dans mon bureau et avons discuté de la soirée, il marqua une courte pause et jeta un regard à Oikawa, puis à Iwaizumi : « Il est évident qu'il regrette les propos qu'il a pu tenir à l'encontre du Lieutenant Oikawa et de ses hommes. »

Pour appuyer ses propos, Ito hocha la tête, stoïque.

— De plus, l'alcool et la fatigue n'aidant pas, il s'est retrouvé dans une conversation qui l'a dépassé et s'est retrouvé à prononcer des mots qui dépassaient sa pensée, il rappela qu'Ito était venu à la caserne tôt le matin pour aider à la mise en place, qu'il avait oeuvré toute la journée pour le bon déroulé de la sainte barbe.

Du coin de l'oeil, Oikawa aperçu Iwaizumi se tendre et vit sa mâchoire se serrer. Il espéra que le sergent ne fasse pas de vague et se tienne à carreau comme il lui avait promis. Son attention se porta à nouveau sur Kenji qui avait continué son monologue.

— … C'est pourquoi, en prenant tout ce que je viens d'énumérer en compte et le parcours exemplaire du sergent-chef, je vous demande de seulement déposer un blâme dans son dossier.

Oikawa haussa un sourcil. Il vit les poings d'Iwaizumi se crisper. S'il n'intervenait pas maintenant, Iwaizumi craquerait et enverrait sûrement voler le bureau à travers la pièce.

— Avez-vous quelque chose à ajouter ? Nobuteru se tourna vers Iwaizumi et Oikawa.

Avant qu'Iwaizumi n'ait le temps de prendre la parole, la main d'Oikawa se posa sur son épaule et la pressa dans une demande implicite de silence.

— Excusez-moi mais, je n'ai pu m'empêcher de jeter un bref coup d'oeil au « parcours exemplaire » du sergent chef Ito, Oikawa se retint d'être désagréable et condescendant, il se contenta de sourire froidement : « Au vu des deux rappels à l'ordre qu'il a déjà pris pour je cite « s'en être pris verbalement à un collègue et avoir tenu des propos racistes contre une victime » ainsi que la plainte déposée à son égard pour un relevage mal fait, je pense au contraire qu'il vaut mieux une sanction plus sévère pour le remettre dans le droit chemin. »

Tous les regards se tournèrent vers lui. Oikawa ôta sa main de l'épaule d'Iwaizumi. Nobuteru lui demanda de poursuivre.

— Je pense qu'une mise à pied disciplinaire de deux semaines pourrait être une sanction plus adaptée.

Ito s'apprêta à prendre la parole mais fut coupé par son supérieur. Il se renfrogna, murmura quelques mots à son oreille et se retourna vers le chef de centre.

— Suite aux différents points évoqués par les deux partis, il est préférable pour tous et pour prévenir d'un autre incident de sanctionner plus durement le sergent-chef Ito, je suis donc de l'avis du lieutenant Oikawa. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Oikawa secoua la tête et se renfonça ça dans son fauteuil.

— Qu'en est-il du GRIMP ? Il est de nature public qu'Ito cherche à intégrer cette spécialité.

Iwaizumi qui était resté stoïque tourna la tête vers Kenji. D'abord médusé, il sentit la colère monter, il ouvrit la bouche. Oikawa ne lui laissa pas le temps de parler.

— Réellement ? s'étonna Oikawa, il tourna son regard vers Ito et s'adressa directement à lui : « Je ne pensais pas que tu postulerais à nouveau dans ma spécialité, je te trouve culotté. »

Ito ouvrit la bouche mais la referma, Oikawa poursuivit :

— Néanmoins, je ne vois aucun problème à ce que le sergent-chef Ito s'inscrive et tente d'intégrer les GRIMP.

Nobuteru eu une expression satisfaite, Kenji remercia Oikawa et Ito se contenta d'hocher la tête.

— Si vous n'avez plus rien à ajouter, Nobuteru regarda Ito et son supérieur : « J'aimerai m'entretenir en privée avec le sergent Iwaizumi et le lieutenant Oikawa. »

Ils se saluèrent froidement.

Nobuteru resta un instant silencieux, se contentant de fixer Iwaizumi, il croisa à son tour les bras et inspira.

— C'est inadmissible.

Le ton était lancé. Iwaizumi détourna le regard, il savait qu'il allait se prendre une soufflante, ce qui eu le don de l'énerver encore plus. Conscient qu'il en était de sa responsabilité, il prit sur lui d'écouter son chef sans l'arrêter.

— En six ans tu n'as fait aucun faux pas, aucun mot plus haut que l'autre, rien, un dossier parfait, gronda Nobuteru : « Tu sais te faire respecter et te faire obéir, alors pourquoi, pourquoi avoir fait cette scène devant tout le monde ? Tu n'as même pas le prétexte de l'alcool. »

Iwaizumi fit la moue. Nobuteru continua, l'agacement prenant le pas sur sa manière de parler.

— C'est tout à ton honneur de défendre ton chef, vraiment, mais y'a des façons de le faire, Nobuteru posa son regard sur Oikawa et le retourna vers Iwaizumi : « J'attends de mes hommes un sang-froid et une maitrise de soi en toute circonstance. »

Il marqua une courte pause durant laquelle il but une gorgée d'eau.

— Je ne comprends pas à quel moment deux de mes meilleurs hommes ont pu en arriver là. Un jour de sainte barbe en plus, symbole de cohésion, souffla Nobuteru, agacé : « La prochaine fois que vous rencontrez ce genre de soucis, ne laissez pas la situation s'envenimer à ce point là, parlez en à vos supérieurs. » gronda-t-il, le regard lourd de reproches.

Il poursuivit les remontrances un instant. Se tourna vers Oikawa :

— Je ne remets pas en question tes qualités de chef, si je t'ai engagé, c'est pas pour rien. Mais je pense qu'il va être nécessaire que tu apprennes à te faire respecter, Nobuteru passa une main sur son front et soupira : « J'ai compris que tu te voulais proche de tes hommes, mais n'oublie pas qu'ils te doivent le respect en toute circonstance. »

Oikawa parut ennuyé mais ne rétorqua pas. Il avait gagné la confiance et le respect de ses hommes, c'était, à ses yeux, amplement suffisant pour lui. De plus, les hommes d'autres casernes l'écoutaient sans piper mot. Seuls Ito et ses camarades semblaient remettre en cause son autorité.

Sur ces mots, Nobuteru les congédia et fit entrer à nouveau Ito et son supérieur. Iwaizumi salua le chef de centre, lança un regard à Oikawa et descendit les deux étages. Se retenant de le suivre, Oikawa s'arrêta à son bureau, récupéra les papiers dans sa boite au lettre et pénétra dans la pièce. Il s'accorda un soupir et se promit de féliciter Iwaizumi pour son sang froid dès qu'il en aurait l'occasion. Il tria rapidement les documents, jeta un coup d'oeil à ce qui était important et les rangea dans la bannière.

Au moment où il se posait dans son fauteuil, son téléphone vibra contre sa cuisse. Un sourire étira ses lèvres lorsque ses yeux eurent fini de lire le sms que venait de lui envoyer Iwaizumi, « Chez moi dans 15 minutes.».

Sans trainer, Oikawa descendit les deux étages et prit la direction de l'appartement d'Iwaizumi. Il fut en bas quatorze minutes après l'arrivée du sms. Il tapa le numéro d'appartement sur l'interphone.

Iwaizumi décrocha à la deuxième sonnerie :

— Ouvert.

Le bruit caractéristique fit tourner la tête à Oikawa. Il poussa l'épaisse porte et s'engouffra dans le hall. Grimpa sans mal les étages et toqua à la porte. Un grognement lui répondit et il pénétra dans l'appartement. Le fauve traversa le couloir à grande vitesse, lui jeta un regard et parti se poser sur le canapé. Oikawa se déchaussa et avança dans le couloir.

— J'suis là dans deux s'condes, lança Iwaizumi d'une autre pièce.

Habitué à être ici, Oikawa se rendit dans le salon, posa son manteau sur une chaise et attrapa un verre dans un placard. Il le remplit d'eau, le porta à ses lèvres et manqua de s'étouffer quand des bras l'enlacèrent. Le souffle d'Iwaizumi frôla sa nuque. Il vint loger son visage dans son cou et l'étreinte se raffermit. Presque douloureuse. Oikawa tira la grimace mais ne pipa mot.

— Plus jamais j'te promets de me tenir tranquille, grogna Iwaizumi sans relever la tête.

Oikawa gloussa. Iwaizumi se détacha de lui, lui poussa l'arrière du crâne en soufflant et se retint de l'insulter. Ils se firent face un instant, puis Oikawa le dépassa et alla s'installer dans le canapé. Il lui ouvrit ses bras. Iwaizumi s'installa à côté de lui et posa sa tête sur son épaule tandis qu'Oikawa l'enlaçait. Il lui murmura qu'il était fier de lui.

— Si t'avais pas été là, j'me s'rais emporté, confessa Iwaizumi les dents serrées : « Sérieux, il a osé te d'mander pour le GRIMP ? »

Oikawa haussa les épaules et passa une main dans les cheveux d'Iwaizumi.

— Il a d'la chance que je sois pas l'chef de la spécialité, il y aurait jamais mis les pieds, Iwaizumi croisa les bras et soupira.

— En tant que personne, j'espère qu'il se loupera, mais en tant que professionnel... Oikawa plissa du nez : « Ce serait une bonne recrue, il a eu de bons résultats chaque année, il ne s'est juste pas démarqué, et je ne peux pas priver un tour de son potentiel. », les mots lui coûtaient.

Il sentit Iwaizumi se tendre et vit ses doigts se crisper.

— T'es sérieux ? il tourna la tête vers Oikawa : « Ouais t'es sérieux », il souffla : « ça m'emmerde. »

Oikawa lui sourit, Iwaizumi détourna la tête et maugréa :

— J'te jure, c'est dur de se taper son chef.

D'un côté, il était soulagé et heureux de voir qu'Oikawa était capable de séparer sa vie professionnelle et privée, d'un autre, ça l'emmerdait et lui pesait. Parce que, même s'il n'était pas curieux, savoir qu'ils ne pouvaient pas parler de tout était difficile à supporter.

Oikawa déposa un baiser dans ses cheveux.

Iwaizumi comprenait qu'il était capable de dissocier vie pro' et privée. Et s'il ne savait pas tout ce qu'il se passait professionnellement parlant, en dehors au moins, il était à lui. Pris d'un élan d'agacement et de possessivité, il se redressa, attrapa ses hanches et le tira sur le canapé.

— Énervé, souffla-t-il en passant au dessus d'Oikawa, il l'embrassa avec fureur : « Besoin d'me détendre. »

Oikawa accueilli les propos dans un rire. Iwaizumi lui jeta un regard noir et le fit taire avec un nouveau baiser. Il passa une main dans les cheveux de son lieutenant et tira une mèche. Il profita de sa plainte pour glisser sa langue dans sa bouche et entamer une danse fiévreuse avec sa jumelle. Oikawa gémit. Iwaizumi vrilla. Il délaissa sa bouche et prit d'assaut son cou. Mordant et léchant la chaire tendre, il remonta jusqu'à son oreille et lui fit subir le même traitement. Il déboutonna avec empressement son pantalon.

Oikawa ne chercha pas à luter. Perdu dans les sensations que lui procurait Iwaizumi, il passa une main dans ses cheveux et souleva ses hanches. Son pantalon et son sous-vêtement atterrirent au sol et furent vite rejoint pas sa chemise qui perdit quelques boutons et son pull. Il sentit une main passer dans son dos, puis un liquide froid couler contre ses fesses.

Il souffla lorsqu'un doigt le pénétra et écarquilla les yeux lorsqu'il fut rejoint instantanément par un deuxième. Iwaizumi maltraita son lobe, embrassa sa mâchoire et mordit plus fort qu'à l'accoutumée son cou. Un soupir de contentement franchit la barrière de ses lèvres lorsqu'il sentit les doigts d'Iwaizumi entamer un mouvement. Il fut rapidement suivit d'un soupir de frustration lorsqu'il ôta ses doigts et se redressa. D'un geste rapide et assuré, Iwaizumi se dévêtit complètement et se positionna au dessus d'Oikawa. Vorace, il prit possession de ses lèvres et ne les relâcha que lorsqu'il se sentit faiblir, l'air lui manquait. La vision d'Oikawa les joues rouges, les yeux clos et haletant acheva le peu de retenue qu'il lui restait.

Iwaizumi empoigna Oikawa, le retourna et le força à se mettre à quatre pattes. Il se positionna, raffermit sa prise et fronça les sourcils lorsqu'il sentit Oikawa se tendre.

— Je… Oikawa chercha à s'écarter d'Iwaizumi mais ne parvint pas à rivaliser contre sa poigne, il bafouilla : « Je veux pouvoir marcher demain ! »

Iwaizumi haussa les épaules et lui lança un regard qu'Oikawa ne connaissait pas : Presque animal. Il déglutit.

— Tes fesses sont à moi, j'en fais c'que j'en veux.

La voix rauque et la possessivité d'Iwaizumi l'excitèrent plus que de raison.

Lorsqu'il le pénétra, Oikawa se tendit, hoqueta et gémit. Iwaizumi lui laissa un instant pour s'habituer à sa présence durant lequel il pétrit ses reins, mordit ses omoplates et sa nuque.

Les premiers mouvement lui arrachèrent des gémissements de douleur. Oikawa mordit l'intérieur de sa main pour les taire. Ils furent vite remplacés par un cris de plaisir. Iwaizumi venait de trouver son point sensible.

— Ha-jime, s'exclama Oikawa entre deux gémissements.

Iwaizumi le martela, se retira, le retourna et prit ses cuisses sur ses épaules. Il le pénétra d'un coup sec, lui faisant pousser un nouveau cris dans lequel s'alliaient la douleur et le plaisir.

Brutal, Iwaizumi entreprit des mouvements plus longs, son bassin claquant avec force contre les fesses d'Oikawa qui ne savait plus où donner de la tête. Une main sur sa bouche pour étouffer ses cris, des larmes au coin des yeux, Oikawa se tendit.

Se sachant sur la bonne voie, Iwaizumi lâcha une de ses cuisses et attrapa sa hanche, il s'enfonça une nouvelle fois et Oikawa vint en soufflant son prénom. Il le rejoignit rapidement, lâcha ses jambes et se laissa tomber sur lui, retenant son poids d'un bras, il enfouit son visage dans le cou d'Oikawa. Ils restèrent un instant comme ça. Les doigts d'Iwaizumi s'entortillant dans les mèches humides d'Oikawa, lui même caressant distraitement les reins de son amant.

— Douche ? proposa finalement Iwaizumi.

Un léger signe de tête d'Oikawa lui répondit. Il s'endormait. Il s'en voulut presque de le tirer de sa léthargie, mais ils allaient salir le canapé et prendre froid.

Iwaizumi déposa un baiser sur sa tempe et se redressa. Il récupéra leurs affaires et parti en direction de la salle de bain. Oikawa le rejoignit en boitant, lui asséna un regard noir et pénétra dans la cabine de douche en maugréant. Iwaizumi augmenta la température de l'eau. Bien qu'il préférait ses douches fraiches, la chaleur soulagerait les reins du lieutenant. Il l'attira contre lui et passa l'eau sur son corps endolorit. Un soupir lui fit savoir qu'il avait bien fait. Légèrement désolé d'avoir été si brutal, il le savonna lui-même et frotta délicatement son dos.

Oikawa quitta la douche le premier. Iwaizumi termina de se laver et jeta un regard blasé à Oikawa lorsqu'il quitta la cabine.

— T'as pas assez d'vêtements ?

Ignorant la remarque, Oikawa se jeta un coup d'oeil dans le miroir.

— Ça change, souffla Oikawa, il remonta le pantalon : « T'as pas une ceinture par contre ? »

Il avait enfilé les vêtements que portait Iwaizumi. Il remonta le sweat-shirt sur son visage et inspira longuement. Ils étaient imprégnés de son odeur.

Iwaizumi leva les yeux au ciel.

— J'dois pouvoir te trouver ça ouais, il marqua une pause : « Compte pas sur moi pour enfiler c'que tu portais par contre. » pesta-t-il.

Oikawa fit l'offusqué. Iwaizumi l'ignora. Voir Oikawa dans ses vêtements satisfaisait bêtement son égo, et il n'avait pas envie qu'il le remarque. Il se mordit la lèvre quand l'idée de lui faire l'amour alors qu'il portait l'un de ses t-shirt lui vint en tête. Il faisait tout pour tenter d'éloigner sa possessivité mal placée, mais rien n'y faisait, étrangement, avec Oikawa, il n'arrivait pas à s'en empêcher.

Trop fier pour admettre que ça lui faisait quelque chose de le voir dans ses vêtements, il fila en vitesse dans sa chambre, attrapa de quoi s'habiller et une ceinture. Lorsqu'il retourna dans le salon, Oikawa était penché sur une chaise et caressait le fauve.

— Dix secondes avant qu'il te mette un coup de patte, lâcha-t-il en se posant dans le canapé.

Oikawa proposa vingt. Le Fauve n'en fit rien.

— Il est plus docile que toi finalement.

Iwaizumi tendit un doigt à l'encontre d'Oikawa. Il le vit jeter un coup d'oeil à sa montre et retint une expression contrariée. Il avait espéré passer la journée avec lui.

— T'as quelque chose à faire ? demanda Iwaizumi.

Le début n'ayant pas été agréable, il savait qu'Oikawa serait capable de rehausser le niveau de la journée.

Iwaizumi attrapa une télécommande et alluma la télévision.

Oikawa gratta la tête du fauve.

— Oui, il prit un instant, haussa les épaules : « Mais rien de plus important que toi. »

Iwaizumi sentit ses oreilles rougir, il marmonna quelques mots et ouvrit grand les bras. Le regard tourné vers la télé, il sourit lorsqu'Oikawa se blottit contre lui. Oui, il allait rendre cette journée agréable.