Bonjour ! Bonjour ! Venez, amis d'aventure, pour la suite des péripéties de notre petit Guérisseur au corbeau.

reviews :

- lesaccrosdelamerceri : Ce sont deux têtes de mules. Moi aussi, je commence à faire les paris sur qui craquera le premier.

Les mondes sont issus des ouvrages de J.K. Rowling, de Andrzej Sapkowski et de Oda.

~ langue~ : Elfique

~~langue~~ : fourchelangue

Profitez des deux fanfics en les lisant conjointement. Et n'oubliez pas de laisser un commentaire ainsi qu'un petit "j'aime".


Chapitre 7 : Le corbeau tombant.

Il cligna des yeux en écoutant Géralt demandé pourquoi Portgas n'avait pas dit que son frère était l'inconnu accompagnant Ciri. Il était vrai que ça avait été un choc de l'entendre lors du conte du baron. Mais la réponse lui donna un coup au moral.

- Je voulais pas y croire. Et je sais pas moi-même comment réagir à sa présence ici. Il y a tant de choses à prendre en compte ! Comme la ligne temporelle, la sphère tout ce joyeux bordel qu'est l'univers quand on parle de Ciri ! Rien ne dit que le Luffy que Ciri se trimbale soit mon frère. Roger pourrait ne jamais avoir existé pour lui. Il y a trop d'inconnus. Et ça me fout mal. Sans parler que si c'est bien mon petit-frère, la dernière fois qu'il m'a vu, je me vidais de mon sang avec un trou dans la poitrine après avoir échappé à ma propre exécution publique.

Il faut dire que sa propre présence donnait des raisons de penser que ce Luffy n'était son Luffy. Il avait l'impression Que Gaunter y était pour quelque chose dans la situation. Comme si le démon appréciait de faire souffrir les personnes avec délectation. Heureusement que Quickshot avait son mari, pensa-t-il.

- On sera fixé quand on le retrouvera, Yoi. Chaton, je te rappelle que nous sommes mariés. Si tu as un doute, quoique ce soit qui te taraude, je serais le dernier à te fermer la porte au nez.

- Je sais.

- Tu ne m'as jamais dit avoir donné une dague à Ciri.

Géralt avait un point intéressant. Mais, c'était peut-être mieux de savoir que Ciri avait prévu plus qu'une simple épée. Un bon combattant prévoit toujours plusieurs armes. Il avait bien son sabre, sa magie, une dague planquée dans la ceinture, son arc et ses flèches et il avait ajouté à présent plusieurs couteaux à lancer si nécessaire. Ils arrivèrent devant les portes qui les menaient aux chambres. Et la sensation était encore pire. Il avait besoin de sortir à ce stade là avant qu'il ne déclenche quelque chose de violent.

- C'était une commande spéciale que je comptais utiliser contre Eilhart, de base. C'était une paire. Une en acier, l'autre en argent. Toutes deux forgées avec un cœur en dimeritium. Vu que t'avais fait appel à Merigold pour filer un coup de main avec son potentiel de source, je me suis dit que Ciri aurait plus besoin que moi de cette arme. D'une part, parce qu'elle avait déjà son épée en acier, et de l'autre, pour se défendre contre ces putains en robe de soirée que sont les membres de la Loge.

Il secondait la mention sur les femmes de la loge. Elles avaient demandé par la suite qu'il intègre leur groupe. Il avait donné un avis très tranché en expliquant à Eilhart qu'elle était la prochaine sur la liste mais qu'il avait d'autres choses à faire pour l'instant.

- Je croyais que Triss et toi, vous aviez fait la paix à Flotsam ?

- Non. On a fait une trêve pour sauver des vies, rien de plus, rien de moins. Je lui pardonne pas d'avoir voulu exploiter Alvin et de s'être servi de nous à Wyzima. Oui, je suis rancunier.

Il garda le silence, observant plus la venue des soldats qui pourraient venir se poser des questions de trop. Mais il garda en tête l'information. Il devra éviter de faire confiance à la Triss de ce monde. Diantre, que Roche dirait ? Ah oui. Ne te fit jamais aux apparences. Même un visage connu peut cacher un ennemi. Il allait suivre la consigne à la lettre, cette fois ci. Il ne connaissait personne ici. Il devait s'en persuader. Puis, il suivrait Portgas pour la chambre de la fille du baron.


La chambre de la fille du baron n'avait rien de bien inquiétant au premier abord. Mais, en cherchant un peu plus, on pouvait presque sentir une rage rémanente dans les meubles ou les objets. Ce n'était donc pas là que la mort était venue dernièrement. Il avait bien fait de suivre le chat noir, sinon, il était sûr qu'il aurait fait apparaître un spectre.

Il avança, laissant Portgas chercher de son côté. Il arriva face à l'un des objets de Tamara. Il n'était pas capable de voir l'histoire de l'objet, ça aurait été pratique en fait. Il eut un regard sur un objet insolite au sol. Une hideuse poupée de tissus rouge. S'il ne savait pas mieux, il dirait que c'est le portrait craché du baron.

Il avait appris un peu après l'histoire de l'homme. Certes, il l'avait aidé la première fois. Et il ne le regrettait pas. Comme il l'avait menacé, Philippe n'a plus jamais posé la main sur une bouteille d'alcool, ni consommé une goutte. La relation avait été compliquée. Encore plus le temps que la baronne se soigne l'esprit. Mais bon, ils avaient réussi à surmonter le temps qu'elle aille mieux. Mais il avait refusé de revoir l'homme par la suite. Et beaucoup avait compris pourquoi. Il n'était pas sûr d'avoir la force de le faire à nouveau ici. Surtout qu'il savait où elles étaient lui. Mais, il sentait parfaitement Gaunter avoir bloqué ses mots dans sa gorge.

Le savoir était encore pire. Il le savait mais il ne pouvait rien dire. Y aller dans son état serait mourir. Et la mort avait indiqué qu'il serait incapable d'aller trop loin du groupe. Au début, oui, mais, petit à petit, l'étau se resserrerait, le rendant alors prisonnier des évènements. Gaunter de Meuré savait parfaitement comment l'emprisonner. Mais, il ne semblait pas avoir prévu comment réagiraient les pirates à sa présence.

Il passa la main sur celle-ci avant de la reposer. Il y avait bien des épingles dedans. La petite fille du baron sanglant était aussi agressive qu'il se souvenait. Et dire qu'elle était rentrée dans les rangs du feu éternel. Rien qu'à la mention, il sentit une certaine colère. Portgas l'interpella dans sa contemplation de la poupée.

- J'ai une clef et de l'encens, ici. Anis, bois de santal et safran, je dirais. Ah, et là, j'ai une lettre digne d'une secte.

Il frotta son menton en réfléchissant. La clé ouvrait quelque chose. Et il avait l'étrange impression qu'il n'allait pas aimer ce qu'il allait y trouver lorsque l'on mettait de l'encens en plus dans l'équation. Plus il passait des minutes dans le bâtiment, plus il avait envie de partir. Kali l'avait prévenu sur le Haki. Certain pouvait sentir et entendre la voix des objets ou des personnes passés. Lié à la mort, il rentrait peut-être dans la catégorie de sentir ce qu'il s'était passé. Ou était-ce simplement son instinct pur et simple sur ce qu'il se passait ici.

- Vieille clé … peut être pour une pièce … et vu l'état. Ancienne. Je pense que l'on a nos chances au sous-sol. Mais, la petite fille au baron sanglant joue à la poupée … sous la forme de son père couvert d'épingle. Ce qui veut dire, vaudou dans la sorcellerie. Ce n'est pas l'amour fou. Avec son addiction à l'alcool, on se demande pourquoi.

Il regarda un peu autours avant de sortir lorsqu'il vit Portgas se coucher au sol pour une raison étrange. Il regarda alors une hideuse poupée être sortie de dessous un des meubles. Ça allait de mieux en pire. Portgas eut alors un sourire très amusé en fixant celle-ci.

- On dirait Merigold.

Il pinça ses lèvres. Il eut presque envie de rire. De loin, c'était vrai. On dirait Triss Merigold. Mais que jamais personne ne le lui dise en face en lui présentant l'objet si on ne voulait pas de barbecue. Bien qu'avec Portgas, il avait un doute que cela fonctionne. Triss se contenterait peut-être de hurler et démentir.

Il sortit de la pièce en ignorant le regard des soldats présents sur son chemin. Il n'avait pas réellement besoin de la clé en fait. Il descendit les marches, passant à coté de Marco et Géralt qui démontaient à présent une planche entre deux marches. Quelque chose lui disait de descendre un peu plus pour trouver à quoi correspondait la clé. Il arriva au sous-sol avec la porte en bois. L'état de la serrure rappelait celui de la clé. Il leva la baguette, caché dans sa manche et murmura.

- Alohomora.

Le verrou s'ouvrit facilement sans qu'il n'eût besoin d'utiliser trop de magie. Il regarda dedans et grogna. Il avait vu juste. Un autel du feu éternel s'y trouvait. Et vu les restes de bougies, Tamara s'était raccrochée à cette religion comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. Mais, elle semblait ignorer comme la première fois toutes les horreurs qui sont faits au nom du feu éternel.

Combien de personnes étaient mortes, ici aussi, à cause de cette religion ? Combien profitait du couvert de la bure pour commettre des atrocités ? Il était déjà assez en colère, et trouver à nouveau cela le rendait enrager. Il allait faire une bêtise et avait besoin de sortir. Il passa Portgas en sentant la colère monter en lui plus vite qu'un regard de Basilic pouvait tuer.

Il se plaça dans le couloir en maugréant après ceux du feu éternel. Surtout qu'il venait d'entrapercevoir les prières de Tamara pour sa mère et contre son père. C'était de mieux en pire. Portgas n'allait pas tarder. Ils terminaient de prendre les indices et qu'ils partent avant qu'il n'y ait un souci. Il sentait le regard des gardes sur lui. Et malheureusement, il sentait autre chose en plus chez chacun des mercenaires. Quelque chose qui commençait à le déranger.

Il faut dire qu'il ne riait plus depuis un moment. Il n'était plus en proie à prendre les choses du bon côté. Il avait senti trop de morts actuellement de jeunes personnes entre les mains des hommes de la forteresse. Et à sa plus grande surprise, le baron n'en avait que très peu. C'étaient principalement des soldats morts au combat. Mais les hommes du baron, il en allait autrement.

Il regarda Géralt passer, les bras croisés, appuyé contre le mur. Portgas était derrière. Il avait entendu qu'il irait parler avec la petite fille qu'avait aidé Ciri et Luffy. Mais, il y avait quelque chose qui le titillait depuis un moment. Portgas apparut, montant à son tour de l'autel du feu.

- Je vais voir la gamine et on se casse. Tu m'accompagnes ?

- Oui. Mais après on part. On va dire que le corbeau ressemble un peu au renard lorsqu'il y a trop de morts.

Portgas devrait comprendre. C'était une femme intelligente. Les soldats autours mettraient clairement plus de temps. Ils pensaient principalement avec leur bouteille de vin et leur appareil génital qu'avec leur cerveau. Et vu le rictus, ils devaient avoir ressenti le même souci.

- J'espère qu'on la trouvera vite, parce que je vais vomir sinon.

- ~ On est deux. bien que j'ai un penchant pour jouer de la lame. ~

Il était passé en langage ancien en passant devant l'un des hommes du baron. Il suivit Portgas qui semblait savoir où aller pour retrouver Gretka. Seulement, la sorceleuse fit un arrêt. Elle avait dû sentir quelque chose de particulier. Ou entendre en fait.

- Tu entends ? On dirait quelque chose qui gratte contre le bois... comme des griffes… On dirait Iro…

C'était vrai qu'il entendait des grattements qui ressemblaient à de grosses griffes. Il suivit le son autant que la sorceleuse. Et Iro était au campement. Ce n'était pas elle mais autre chose. Il se souvenait de la discussion avec le baron. Il avait parlé d'un fauve avec Luffy et Ciri.

- Ou la peluche accompagnant Ciri dont nous a parlé le Baron.

Ils arrivèrent devant une porte d'où venait le son. Il regarda celle-ci en croisant les bras. Celle-ci était fermé. Portgas posa la main sur la poignée pour l'ouvrir.

- N'ouvrez pas cette putain de porte ! C'est là où on a…

Il tourna les yeux vers le mercenaire qui venait de leur parler et eut un blanc. Enfin, quelque chose de blanc le percuta de plein fouet pour l'utiliser en tremplin. Son dos frappa le sol de façon un peu douloureuse et sa capuche tomba. Il grimaça en s'asseyant en frottant son crâne. Il tourna sa tête et vit que le brigand avait été frappé par un sacré coup de patte avant qu'il ne décide que sa vie valait plus que de rester sur place. Il déguerpit en hurlant, les laissant alors seuls avec la masse blanche. Il regarda la sorceleuse avec un air un peu agacé.

- Rien de cassé ?

Il sentit la capuche être remise sur sa tête. C'était sûr. On voulait éviter de rameuter la moitié de la garnison pour une chasse à l'elfe. Il n'était vraiment pas d'humeur pour le coup.

- What the hell ? Your brother's bad kitty ?

- Alors, j'ai compris la première question, puis que tu parlais de mon frère, mais pas le reste.

- Je demandais si c'était le matou disproportionné de ton frère. Et oui, je vais bien malgré la chute. Merci pour la capuche.

Portgas ne l'écoutait plus. Elle était complètement concentrée sur le félin qui approchait. Il regarda la créature et eut juste l'impression de voir une peluche grandeur nature. Elle semblait surtout concentrée sur quelque chose qui était accroché autour du cou de ce qui semblait être un léopard des neiges si il ne se trompait pas.

Il eut un blanc en voyant le Félin sauter à la tête de Portgas pour lui labourer le visage avec une langue râpeuse et baveuse. Il eut un léger sourire. Cela voulait donc dire qu'il s'agissait donc de celui du frère de Portgas. Enfin une bonne nouvelle et une dépression chassée au large. Il était définitivement un très mauvais praticien de la santé mentale. Il rendait les gens fous, pas sain d'esprit ni ne savait régler leur problème mentale.

Il attrapa le chapeau et le posa sur la tête de la sorceleuse qui commençait à avoir des larmes. L'espoir de revoir son frère brisait encore le visage de marbre de la femme.

- Une bonne nouvelle donc, vatt'ghern ?

Portgas se redressa net avec un sourire un peu trop grand pour que cela soit normal pour un humain normal. Mais, Portgas n'était pas normal. Il devait s'habituer.

- Très. De King, j'avais surtout des photos et des lettres à son sujet, avant de revoir mon frère et de rencontrer cette fripouille.

Il baissa les yeux vers la fripouille concerné qui se frottait contre la jambe de la sorceleuse et eut un sourire. Il avait l'impression d'avoir affaire à un familier un peu comme il avait avec Hugin, Hedwige et Fumsec.

- Ça fait plus de quarante-cinq ans depuis… et pourtant… Donc, oui, c'est…

King, si c'était son nom, semblait vouloir leur montrer quelque chose. Il haussa un sourcil en regardant la pirate. Il suivit le léopard et la sorceleuse jusqu'à une chambre qui avait été quitté sans qu'on est le temps de prendre les affaires dedans. Ciri lui avait dit qu'elle avait dû partir de chez le baron assez rapidement. Il y avait un tas d'affaire un peu partout sur le sol.

- … si ce sont leur affaire, il serait conseillé de les emmener. Tu en penses quoi, Portgas ?

Il se baissa, commençant à réunir les objets en tas. Il allait les enfoncer dans son sac fourretout pour éviter de s'encombrer les bras. Quelque chose néanmoins attira son œil, à part la paire de sandale en paille que venait de saisir Portgas. Il y avait un livre. Il attrapa celui-ci et le retourna pour voir le titre.

- Mon frère porte toujours ça au pied. Que ce soit par neige ou pluie.

- Portgas, regarde.

Il présenta le livre vers la sorceleuse.

- C'est L'Obscurité naturelle des malédictions par Lydia van Bredevoort. Ce n'est pas un ouvrage anodin. Et il est en plus dédicacé. Il semblerait qu'il fut dédicacé au baron et sa femme par le comte Guèvre ministre de la culture de la Temeria en 1265. Regarde, il y a les dates dessus.

Portgas attrapa ce dernier avant de commenter avec un sorte de ton moqueur.

- On côtoie le gratin de Wyzima, on dirait. Pourquoi…

Il regarda la sorceleuse avoir un arrêt pour une raison étrange. puis, elle le regarda.

- Il n'y a aucune raison de s'intéresser aux malédictions n'est-ce pas ?

Vu la façon dont Portgas le fixait, elle voulait un mensonge. Il hocha la tête, comprenant alors la demande du pourquoi Ciri et Luffy avaient un tel livre. Mais, lorsqu'il tenta de trouver un mensonge pour le dire, il sentit comme un lien. Il devait bien réfléchir.

- Non … aucune.

C'était à présent à la sorceleuse de choisir sa prochaine question. Il sentait à présent Gaunter presque là à les observer. Seulement, King, le léopard se mit à grogner, comme le sentant aussi. Et Portgas était plus sérieux et son visage fermé. Puis, ce fut comme si il était à présent face à une vague qui s'étala dans la pièce. Il sentit alors une rage violente et entendit un son étrange dans un coin de la pièce. La présence s'écarta assez rapidement.

- Pose ta question avant qu'il ne revienne plus en colère et que je subisse son courroux.

Portgas s'était approché de lui. Elle le rattraperait s'il tombait.

- Les victimes de la malédictions sont ceux qu'on cherche ?

Il ouvrit la bouche et sentit la première brulure remonter le long de son crâne. Gaunter ne voulait pas qu'il réponde. Il ne put qu'attraper par la douleur l'avant-bras de la sorceleuse et la regarder dans les yeux. Il sentait du sang coulé le long de son visage et l'impression d'étouffer.

- … I … oui.

Il sentit le coup violent et la torsion en lui. Il ne put que tomber à genoux et essayer de respirer alors que la présence de Gaunter était revenu en rage. Les bras furent autour de lui. Il sentait la sécurité. Il sentait la sécurité alors qu'il avait mal. La douleur était telle qu'il ferma un instant les yeux et plaida.

- Iorveth ?

Il entendit vaguement Portgas grogner après le démon. Non. S'il avait répondu, c'était de sa faute si il souffrait. Il aurait pu dire non. Il aurait pu dire qu'il ne pouvait pas répondre. Marco allait le tuer.

Mais la douleur devint moindre. Ce fut comme apaisé petit à petit. Il regarda alors avec horreur les marques tracées à la lame au bras de la sorceleuse qui commençait à pâlir à vue d'œil. Il ne put que rugir.

- BLOEDE DH'OINE !

Elle avait marqué la malédiction à la lame sur son bras. Avait-elle perdu l'esprit ? Il tenta de bouger mais la tétanie était encore présente. Seulement, il entendit la voix de Portgas à cet instant.

- Ouvre la menotte … Et écartes-toi.

Il regarda la menotte encore un peu sonner puis bougea la main dans le mouvement avec sa baguette.

- Alohomora.

La menotte sauta comme si elle n'avait jamais été attaché au poignet de la sorceleuse. Il se redressa avec difficulté et recula du mieux qu'il put, appuyé contre le mur. Il arriva à la porte en regardant alors la sorceleuse. Si elle s'en sortait, il la frapperait sur le coin du crane avec le livre des milles et unes interactions des ingrédients, éditions spéciale. Il sentit une nouvelle paire de bras le saisir pour le sortir plus vite. Il fut surpris de reconnaitre Marco. Il n'allait rien dire. Seulement, il sentit la chaleur arriver par derrière. Il tourna la tête pour voir la mer de flamme arriver vers eux. Il n'aurait pas la force de faire un bouclier ni de plier les doigts pour former le Quen. Mais, il fit alors une seconde flamme s'interposer. Il regarda alors l'aile de Marco les protégeant. Il respira avec difficulté mais ça revenait petit à petit. Gaunter ne lui laisserait plus la possibilité de mentir, pour l'instant.

Le feu disparut par la suite. Comme si on avait renfermé la flamme. Il avait la migraine. Et les tiraillements, comme si on venait de lui faire faire une séance de torture avec le Doloris. Portgas s'était mise en danger. En marquant les signes sur son bras, elle avait presque terminé avec la même malédiction. Mais, quoi qu'elle ait fait, le démon s'était retrouvé sur un os.

Il releva la tête vers Rouge et Roger qui se trouvaient en face de lui. les deux fantômes semblaient inquiet. Il grogna. Marco était allé voir si Portgas allait bien, le laissant un peu seul.

- Je préviens d'avance … Elle va m'entendre. Mais après avoir dormi.

Il grimaça avant de se relever doucement. Il n'avait pas de sang qui coulait cette fois. Il avança dans la pièce où se trouvait Portgas et Marco. Il prit une respiration profonde. Il gueulerait plus tard. Là, il souhaitait simplement voir la petite Gretka puis partir. Il avait laissé à Shiva sa tente. Il dirait dans une des chambre de celle-ci. La sienne pour cette nuit. Il entendu juste la fin de la question de Marco.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ici, bordel ?

- J'ai joué au con.

- Pourquoi je t'ai épousé, déjà ?

- Je sais pas, c'est toi qui voulais absolument me passer ce putain d'anneau au doigt…

- Retournons au camp. Tu as besoin de ta médication.

Il soupira, appuyé contre le mur. Sa capuche était encore tombée. Il attrapa celle-ci et la rabattue sur sa tête. Il prit une longue respiration. Ça attendrait le camp pour qu'il gueule après la stupidité de Portgas. Marco revint vers lui.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, Yoi ? Tu as besoin d'aide pour marcher ?

- Marcher va aller. … cependant, cette Bloede Dh'oine évaporée n'a pas trouvé mieux que de marquer sur son bras la malédiction. Non, elle a une dague et du bois sur le sol, il fallait qu'elle le fasse sur son bras.

Il grommela sombrement à coté en frottant les cernes qui étaient apparues à présent sur son visage. Il fit quelque pas un peu chancelant mais réussi à tenir au bout du troisième.

- … Faudra que je la remercie … après que je lui ai ramoné les oreilles. D'accord, phénix ?

- Je t'examine au camp et je te laisse faire son check-up, ça te va ?

- Tu mets ça sur papier ?

- Je dois avoir de vieilles ordonnances pour officialiser tout ça.

- Vous savez que je vous entends et que c'est un motif de divorce, Fushisho ?

Il se tourna vers Portgas avec un regard qui en disait long. Il poussa un soupir en écoutant les deux échanger des mots d'amours. Surtout à présent qu'il était sous sort de traduction, il comprenait ce qui était dit.

- Allons y avant que je ne décide de transplaner. Et c'est une forme de moyen de transport magique. … Au fait, Portgas … merci.

- J'ai un peu poussé la situation. Au moins, on aura appris des trucs très intéressant.

Il avança jusqu'à la porte doucement. Il serra la main doucement à l'une des tensions mais ça allait. L'intervention de la sorceleuse lui avait fait échapper à plus qu'il n'avait subi. Géralt les attendait avec une petite fille derrière lui. Il devait s'agir de la petite Gretka. Celle que Luffy et Ciri avaient sauvé. Et juste à coté, King, le léopard, était juste à ses côtés, comme un gardien. Le loup blanc se renseigna alors de la situation.

- Comme mes talents de baratineur ? En attendant, j'ai trouvé Gretka et je pense qu'il vaut mieux que je sois le seul à parler avec le baron jusqu'à ce qu'on ait retrouvé les deux personnes qu'on cherche.

Il ne voulait absolument pas savoir ce qui allait se passer ensuite. Il préférait rester en silence pour l'instant et offrit un salut de la tête à l'enfant. Celle-ci se tourna néanmoins vers Portgas.

- Tu es Ace, non ?

Il cligna des yeux. Ace ? Il regarda Portgas et les autres avec un certain questionnement. Surtout que Portgas venait de se mettre au niveau de la petite. Elle parla d'une voix assez contrôlée étrangement.

- Comment tu le sais ?

- Tu as des yeux d'argents, des tâches de rousseurs et une vilaine cicatrice à l'œil. Sans parler de ton drôle d'accent. En plus, tu as le même médaillon en forme de chat que Ciri. C'est elle qui m'a parlé de toi et Géralt. Elle m'a dit que tu étais la grande-sœur de Luffy.

Portgas continua alors ses questions.

- Vous avez pas mal discuté, tous les trois ?

- Moui. Luffy parle pas la langue, alors, Ciri faisait les traductions. Il est super gentil !

- Oui, mon petit-frère est un gars en or. Cela fait longtemps qu'ils sont partis ?

- Deux semaines, je pense… Je suis pas certaine.

- Tu sais où ils sont partis ?

- Eh bien, elle te cherchait avec Géralt. Elle parlait aussi d'une magicienne. Géralt m'a dit que vous ne les aviez pas encore retrouvés… J'espère qu'elle aura réussi à aider son ami.

Cela surprit plus d'un. Et il savait de qui on parlait. Mais, il ne pourrait pas le dire. Géralt continua ses questions en se baissant aussi au niveau de Gretka.

- Ciri voulait aider un ami ? Elle t'a dit de qui il s'agissait ?

- Non. Juste qu'il avait des ennuis et qu'il fallait le sauver. Quand elle parlait de lui, Luffy avait pas l'air d'aimer. Je me demande s'il est jaloux.

Il semblerait que ce soit bizarre selon Portgas puisqu'elle secouait la tête. Elle sortit néanmoins un objet de sa poche.

- Je pense que ceci est à toi.

- Ma toupie ! Où tu l'as trouvé ?

- Dans la chambre de Ciri. On l'a sauvé du brasier.

Il soupira. Sauver du brasier qu'ils avaient créé en fait. Il regarda Marco puis Géralt avant de chercher si aucun soldat n'était dans le coin. Il voulait vraiment dormir à ce stade là. Le loup blanc continua.

- Tu as une idée d'où ils sont ?

Gretka devint triste à cet instant. Surtout depuis qu'elle avait entre les mains la toupie.

- Non. Un jour, je leur ai apporté le déjeuner, mais ils n'étaient plus là. Le baron a dit qu'ils étaient partis. King est resté avec moi, comme si Luffy le lui avait demandé.

- /Il n'a pas confiance et il t'a demandé de veiller sur elle, c'est ça ? /

Il regarda Marco qui venait de parler à King. Et si le frère de Portgas était comme sa sœur, il devait autant avoir senti ce qu'il se passait dans la forteresse. Lui aussi aurait laissé Hugin. Et le Krebin n'aurait pas eu autant de tact que le léopard en fait.

- Tu n'as pas demandé où ?

- Si, mais il m'a répondu que j'étais trop petite pour comprendre…. Mais ils m'ont laissé un cadeau et une mission.

- Oh ?

- Oui. Elle m'a offert cette pierre verte.

Il regarda la pierre un instant et reconnut sans problème une émeraude. Bon. Ciri au grand cœur. Ça ne changeait pas d'une Ciri à une autre. Mais il n'y avait que sa Ciri pour laquelle il avait promis de partager sa vie. Et celle-ci allait très certainement le tuer pour être tombé dans un piège, se faire propulser dans un autre monde parallèle, se faire blesser et il passait de mésaventure douteuse.

- Cache-la et ne la montre à personne. Vraiment. Elle vaut beaucoup, mais il faut être rusé et bon négociant pour en tirer beaucoup, Yoi. Demande à quelqu'un de t'apprendre à lire, écrire et compter. Ça t'aidera à ne pas te faire avoir.

Il pourrait peut-être aussi faire un sort d'inattention sur la pierre que seule Gretka pourrait voir au travers jusqu'à ce qu'elle en sache la valeur. Non. Trop de fatigue et Marco le massacrerait sur place si il proposait. Portgas continua alors.

- Et la mission, c'est quoi ?

- Ciri m'a dit que Luffy voulait que je le donne à Ace, et comme tu es Ace, alors, j'ai accompli ma mission.

- Il y a quelque chose à savoir sur ce chapeau ? Se renseigna Géralt.

- C'est un vieux chapeau. Certes, avant, c'était mon géniteur qui l'avait porté avant de le refiler à un de ses moussaillons qui, quelques années plus tard c'est fait un nom avant de le donner à Luffy… Mais c'est juste un chapeau à ma connaissance…

Un chapeau qui se transmettait. Ça sonnait un peu comme une couronne de paille. Il regarda alors Roger qui souriait avec fierté. Il n'avait pas la force de gérer à cet instant. Il voulait un lit ou massacrer des personnes. Nommément les membres de la forteresse du baron sanglant.

Il vit à cet instant Portgas sortir un petit bout de papier du chapeau de paille. Et, depuis son angle, il pouvait voir de l'écriture. Mais, pas moyen de savoir quoi il était écrit. Il devait utiliser un autre sort de traduction mais c'était plus compliqué et demandait plus de magie. Ce qui voulait dire, un suicide dans sa condition actuelle. Géralt se renseigna pour tout le monde.

- Qu'est-ce que ça dit ?

- /"tu es à la traîne, frangin. Pense à me rapporter le chapeau."/

Il cligna des yeux. Quelque chose le dérangeait encore plus. C'était quoi ? Aller. Il était un Serpentard dans la peau d'un Gryffondor, il avait deux doigts de jugeote. Sans oublier qu'il était le neveu du renard. Il avait hérité de plusieurs traits de Iorveth. Qu'est ce qui le dérangeait ? Il continua de fixer à cet instant Portgas. Elle avait été appelée Ace. Et non Anabela ou Ann pour faire plus court. Il regarda à cet instant Rouge et Roger qui semblaient attendre quelque chose. Comme si il devait comprendre quelque chose.

Ce fut un peu comme un avada qui lui arrivait en pleine figure. Il eut un rire nerveux. Le truc qui le dérangeait était que ce Luffy avait … appelé Portgas : frangin. Pas autre chose, mais bien frangin. Et ace ne se comportait pas comme une fille. Oh merlin.

- Portgas … question … as-tu subis un sort de transformation … ? S'il te plait, réponds juste à cette question …

Il fut regardé étrangement. Très étrangement. Marco comprit tout de suite comment il avait compris sans pour autant lui donner la réponse.

- /Il a un sort de traduction, je suppose, Yoi./

Portgas, ou Ace en fait, retroussa les lèvres comme un chat enragé et garda le silence. Une phrase disait, qui ne dit mot, consens. Il maudit l'idiot qui avait osé faire cela à Portgas. Elle … non. Il ne méritait pas cela.

Ace prit alors la plume dans ses cheveux et la donna à Gretka en évitant de le regarder. Surement pour éviter de trouver une raison de l'exécuter sur place.

- Garde ça, ça te protègera.

Il partit en frappant presque les talons sur le sol. Serrant le chapeau de paille fermement. Marco soupira à coté.

- Eilhart. Je pense que c'est la réponse que tu cherches, Mandos. Ne retourne pas le couteau dans la plaie.

- C'est dangereux pour lui. Plus il est coincé dans ce corps, moins il aura de chance de revenir à lui … Bon. Au moins, ça explique des choses. Au fait, Marco. Ça, c'est une information que l'autre démon n'a aucun intérêt mais qui a de l'intérêt pour vous. Eilhart n'est pas actuellement à Novigrad et ne le sera pas pendant longtemps.

Il ne pourrait rien faire pour Portgas D. Ace. Et puis, il était crevé. C'était trop. Une sorceleuse qui était un mec transformer en Femme par une disjonctée décérébrée. Il avait besoin d'un whiskey pour encaisser toutes les nouvelles. Et surtout, un whiskey pour oublier un instant sa situation. Il vit alors le sourire de Marco. Il avait compris qu'il venait de mentir.

- On retourne au camp, on te laisse gérer, Loup Blanc, tu es le plus vieux après tout, Yoi.

Le blond tapota l'épaule de Géralt qui semblait quelque peu agacé par la situation. Puis, Marco se tourna vers Gretka avec un sourire.

- On se reverra plus tard, demoiselle. C'est une plume magique, donc, garde-la toujours sur toi, Yoi. Bon courage. Je te conduis à ton cheval, Mandos, comme ça, on retourne au camp et tu vas pouvoir te reposer.

- Oh Oui. Un lit. Je veux un lit et une bouteille de whiskey.

Sérieusement. Il avait besoin de dormir. Mais un verre de whiskey pur-feu l'appelait fortement à ce stade-là. Ou une bièreabeurre.

- Ou tu peux demander au chef local de te faire un Cold Brew version cocktail. Ah pardon, tu fais partie des personnages civilisés qui préfère le thé au café, Yoi.

- Je prends parfois le café. Un Irish coffee serait bien. Mais, j'ai une bouteille qui pourrait plutôt être apprécié. C'est un alcool sorcier qui s'appelle Whiskey-Pur-Feu.


Il n'avait jamais autant apprécié sa tente sorcière avec les différentes chambres. Le lit était confortable et il pouvait avoir la paix. Il avait apprécié qu'on ne lui pose aucune question lorsqu'ils étaient rentrés. Et, après que Marco l'ait ausculté, il s'était mis dans son lit après avoir bu un bon verre de Whiskey pur feu. Qu'il se rappelle, il l'avait laissé sur la table en commentant que les autres pouvaient goutter à part les mineurs.

Il s'assit, regardant l'horloge. Six heures du matin. Il avait des courbatures, faim et surtout un Portgas à chopper pour vérifier que la malédiction qu'il avait tracé sur son bras n'avait pas fait de dégâts et n'était pas réapparue.

Il sortit et fut surpris en voyant une tasse sur la table. Il regarda celle-ci et sentit. C'était bien du café mais avec une pointe d'alcool dedans. Il pourrait remercier Thatch car c'était très clairement de lui. Mais, autre chose trônait sur la table. C'était ce qui restait de sa bouteille d'alcool sorcier. Heureusement qu'il en avait quelque part une caisse planquée.

Il sortit, entendant le ronflement de Géralt. Anaïs avait choisi d'essayer la chambre cette nuit. Il sortit en voyant les autres pirates ayant dormi à la belle étoile. Il manquait juste Quickshot. Celui-ci devait réellement être en rage de ce que lui avait fait Eilhart. Et il pouvait le comprendre. Il détestait cette femme autant dans son monde que dans celui-ci.

Mais, la malédiction sur Portgas l'inquiétait. Il devait vérifier maintenant qu'il allait mieux. Même si ça voulait dire qu'il finirait surement attaquer. Non. Portgas n'avait pas autant tenter de le protéger lorsque Gaunter l'avait attaqué pour le tuer lui-même ? Enfin, s'il regardait son oncle et Roche, ça correspondait. Bien que la situation est changée puisqu'ils avaient un objectif commun : Lui et sa malchance chanceuse. Il chercha un moment avant de se pencher vers Marco qui était réveillé.

- Où se trouve Quickshot ? Je dois vérifier qu'il n'y ait pas de dégâts pour ce qu'il a fait hier. Et puis, j'aimerais voir la blessure dont m'a parlé Shiva. Peux tu me faire un briefing sur la blessure en question et les traitements que prend ton compagnon ?

Marco leva la main et pointa une direction tout en commençant à chercher quelque chose.

- Je te sors son dossier, Yoi.

- Merci.

Il avança dans la direction et sentit une sorte de fatigue alors qu'il venait de se réveiller. Il faut dire qu'en arrivant vers la zone pointée, trouver des traces de bataille avec la nature était une réaction un peu excessive. La nature n'avait rien fait. Il arriva vers la zone où il entendait des bruits et trouva la source. Il regarda autours et pinça l'arête de son nez avec fatigue. Il comprenait pourquoi Marco avait été appelé maitre de patience par ses camarades et son conjoint.

- … si tu t'es battu toute la nuit, Portgas, je te jure que je te colle sous potions de sommeil. Excuses moi, sinon, d'interrompre ton combat contre l'environnement mais j'aimerais vérifier que tu n'es pas de séquelle de la malédiction.

La seule réponse qu'il eut le droit fut le visage serrer et le fait que le bras était vierge des marques tracés au couteau. À part les marques des combats de sorceleur, il n'y avait aucune marque. Mais, dans la magie, ce n'était pas comme cela que ça fonctionnait. Merlin, qu'on lui donne la patience.

- Content ? Maintenant, casses-toi, j'ai pas la tête à te tenir le crachoir.

Il le fixa alors cracher littéralement un caillot de sang avant de commencer à faire des pompes. Il pourrait compatir de la situation d'être bloqué dans un corps qui n'est pas le sien. Il avait plusieurs solutions possibles. Soit, il l'immobilisait par magie mais Géralt de son monde avait réussi à en sortir au bout d'un moment. Enfin, pour le sort de base avec baguette. S'il utilisait la magie des ombres, c'était une autre paire de manche. Sinon, il avait le choix du chantage affectif mais ce n'était pas la solution ici car on avait un peu trop d'affecte.

- J'ai dit à Marco où se trouvait la sorcière responsable.

- Je sais. Grogna Ace.

- Et pour ta gouverne. Une malédiction du type que j'ai, s'intègre au corps et disparait de la surface pour suivre les lignes d'énergies de chaque être vivant. Alors, tu me suis que je puisse être sûr que tu n'as pas la malédiction sur toi. Et j'ai aussi tes poumons à vérifier à présent.

Il pointa du pouce le mollard de sang en haussant un sourcil. Mais l'idiot continua ses pompes.

- Je suis occupé… au cas où… huffff... tu ne l'aurais pas… vu…

- Bon … tu me laisses pas vraiment le choix. Continues ce que tu fais, je reviens.

Il se retourna. Il y a bien une chose qu'Ace ne peut pas dire non, c'est à son mari. Et chance, le mari est médecin. Ce qui veut dire que niveau médical, il avait un allié sur la question. Il fit quelque pas lorsqu'il entendit alors une toux plus violente. Il tourna les yeux et jura en regardant Ace s'effondrer au sol en toussant. Il se précipita vers, soulevant pour éviter qu'Ace ne s'étouffe avec le sang. Sa baguette atterrit dans sa main en un clignement d'yeux et il passa sur le torse du sorceleur maudit. La lumière était rouge sombre. C'était trop grave pour être laissé de côté. Le sort de diagnostic venait simplement de lui dire que si il ne faisait rien, Ace allait rejoindre ses parents plus tôt qu'il ne le souhaiterait. Et Marco allait être détruit.

- Fucking Moron !

Portgas devait avoir des soins d'urgences mais il n'avait rien sur lui. Il devait le porter. Pas une minute ne perdait. Mais, utiliser un sort reviendrait peut-être à aggraver surtout avec le sort de lévitation. Celui-ci forçait sur le dos alors que la tête devait être dirigé vers le sol.

Il le hissa sur son dos et avant même de comprendre, il changea. Il maudit la douleur pour le coup alors que ses pattes s'allongeaient et que son corps changeait, laissant place à Cernunos. (hors de question de garder le surnom de Bambi).

Il bondit entre les branches avec son chargement sur le dos. Il allait tuer Ace dès qu'il serait sûr que celui-ci soit toujours vivant après ses idioties. Il allait réellement le tuer et le ligoter avant qu'il ne soit sûr que ses poumons ne le détruiront plus à petit feu. Il arriva dans le campement, arrêtant alors au pied des autres, frappant le sol avec son sabot pour qu'ils déchargent Ace de son dos. En face de lui, Thatch avec une tasse et sa tête au milieu de ses deux bois. Il devrait faire attention. Il avait déjà empalé quelqu'un avec une fois.

Les pirates réagirent assez rapidement et descendirent Ace de son dos. Il se concentra, essayant de garder son calme. Il sentit les brulures mais son corps changea. Il put se redresser assez rapidement malgré tous avant de suivre Marco dans la tente encore dressée.

Le phénix avait déjà installé Ace sur la zone d'opération et retirait la chaine au poignet. Il coupa aussi avec le ciseau la bande pour permettre de respirer. De son coté, il commença à nettoyer ses mains et chercher du matériel des placards. Si il sortait les systèmes d'oxygènes avec les deux pyromanes, sa tente allait être aussi soufflé qu'un chaudron de Seamus. Il y avait autant d'objets de soins des non-mages de son ancien monde que les potions sorcières. Il releva la tête pour voir les plumes de Marco contre la blessure. Il jura en sentant alors la chaleur devenir presque insupportable. Plusieurs de ses outils pourraient en pâtir. Il passa devant un panneau de rune contre le mur et en tourna plusieurs. Un courant d'air froid passa alors, baissant la température assez fortement. Il se tourna vers Marco, toujours concentré sur ses soins.

- La potion qu'il prend. C'est quoi avant que je ne lui donne quelque chose qui pourrait le tuer ?

Il écouta la liste que lui cita Ace en riant sombrement. Ce n'était pas du tout quelque chose pour soigner les poumons. Ça traitait les hallucinations. Il n'allait faire aucun commentaire pour l'instant sur l'idiotie. Il devait y avoir quelque chose d'autre qu'il ne savait pas. Ça attendrait plus tard. Pour l'instant, il y avait du sang dans des poumons déjà en mauvais état. Et surtout un idiot qui s'est presque tué. Et pourquoi ? Parce que lui, il avait posé une question. Merlin que ça le foutait mal. Il garda pour lui son stress et son regret. Il ferait de la déprime après avoir sauvé un idiot de lui-même.

- Pas pris ma dose… ce matin…

- Oublie tout ce qui peut brûler ou se consumer, ça servira à rien ! /Putain, Ace, je préfère te mettre au lit pour te faire l'amour, pas pour te réparer quand tu fais le con !/

Il esquissa un sourire sur celle-là. Il posa le chaudron sur le feu et ajouta plusieurs ingrédients. Il ouvrit tiroirs après tiroirs en écoutant les deux du coin de l'oreille et en se concentrant sur ce qu'il avait besoin. La potion tourna alors bleu et devint plus solide, comme un cataplasme. Il la sortit de dessus le foyer allumé et éteignit celui-ci. Il posa une goutte contre le bras d'Ace mais la potion s'évapora directement. Il allait aimer ce patient. Vraiment. Surtout si Ace continuait de bruler comme cela. Si il portait à nouveau sa chaine, il pourrait utiliser le cataplasme mais là, c'était inutile. Ace ne pouvait respirer actuellement que grâce à son pouvoir. Il regarda sa baguette un instant. Il y avait la seconde option.

Marco demanda à cet instant un scalpel. Il sentit qu'une solution pouvait être envisageable et donna celui-ci assez rapidement. Mais le faire sans anesthésie, il avait assez de respect pour Ace de ne pas hurler. Mais le visage couvert de douleur n'aidait pas à sa sensation de culpabilité.

Il eut alors une vision des poumons et ferma les yeux un instant. C'était un spectacle qui rentrait dans les choses les plus sombres qu'il avait vu. Et Ace survivant à cela depuis si longtemps ? Il nota néanmoins des traces de soins qui avaient été fait. Et surtout, des soins qui avaient été fait par une magie qu'il connaissait. Bon, les Aen Elles étaient passés par là. Si ils n'étaient pas aussi pompeux, il pourrait discuter avec. Mais ça gardait en vie. Ça ne soignait pas.

- Marco, tu peux soigner avec tes flammes ou tu ne peux pas ?

- Je peux lutter contre les blessures vives, pas sur celles cicatrisées.

Il sentit la pointe de frustration dans la réponse malgré la volonté de ne pas le faire. Le phénix continua, pointant alors de la tête l'ouverture qu'il venait de faire.

- Si tu gardes tout ça ouvert pour que je me libère les mains, je peux m'attaquer aux sources de l'hémorragie, mais comme ça a déjà cicatrisé avant, mes plumes ne pourront que ramener la blessure à cet état.

Il vit alors le regard de Marco vers lui, Plaidant de désespoirs. Le phénix.

- /Aide-moi… aide-le.../

Il ne perdit pas une seconde et dessina dans les airs plusieurs runes qui s'inscrivirent sur la peau de Portgas. Il regarda un instant et savait que la malédiction n'était pas là. C'était déjà cela de sûr. Maintenant, passer au plus dangereux. La magie allait faire assez mal mais il ne tomberait pas dans les pommes ni se blesserait cette fois ci. Il avait discuté avec Shiva qui utilisait les têtes réduites pour ne pas s'appuyer sur sa puissance. Il avait de quoi faire pareil avec la runimagie et le fourchelangue. Voldemort était un idiot en croyant que son don ne servait qu'à parler aux serpents. Non. Ça servait aussi à soigner. Ce n'était pas pour rien que l'emblème des médecins était un serpent. Il attrapa dans sa main une pierre de rune emplies de magie.

La magie coula le long de la baguette et s'infiltra dans les plaies alors qu'il murmurait les sorts en fourchelangue. Il sentit la tension. Il ne pourrait pas tous soigner d'un coup. Il devra le faire en plusieurs fois. Mais, d'abord, les parties le plus endommagé.

Il ne savait pas combien de temps il le fit mais il regarda la chair cicatrisée commencer à se réduire et le sang arrêté de couler.

- Mandos … arrêtes toi, mon petit elfe pour cette fois. Tu pourras finir une autre fois. Le petit prince du feu va aller bien pour l'instant.

Il s'arrêta net. La mort ne lui avait pas dit cela pour rien. Il regarda son bras et grimaça en voyant les traces disparaitre de la malédiction et surtout qu'il était en fait sur le sol. Il cligna des yeux un instant. Il lâcha alors la pierre de rune chargée de magie. Celle-ci se brisa comme du verre au sol. La théorie avait fonctionné mais il était peut-être allé un peu loin. Il releva la tête vers Marco. Il ne pourrait pas bouger du sol pour l'instant.

- Il va comment ?

Marco ne put lui répondre puisque ce fut Ace qui le fit.

- Géralt… Anaïs… Raffard… Orque… articula le brun.

- Il lui reste encore du sang dans les poumons, mais ses jours ne sont plus en danger. Garde-le à l'œil qu'il nous refasse pas une connerie.

C'était la chose la plus intelligente qu'il avait entendu de la matiné. Il allait demander un café ce matin. Il frotta ses yeux en maugréant après les idiots en regardant celui qui lui collait le plus de sueur froide pour le coup. Même Iorveth ou Roche, qui étaient des fuyards notoires de l'infirmerie, n'allaient pas jusqu'à ce point-là. Même Géralt n'était pas aussi suicidaire. Peut-être Lambert mais Keira le gardait à l'œil à présent.

Il allait définitivement ligoter le sorceleur à la table pour la journée. Un sort d'assommement peut être ? Ou de jambe en coton ? Quelque chose qui l'empêche d'aller se tuer par idiotie et tête de mule.

Il regarda la suite, un peu somnolent par la suite. Il avait reconnu les deux potions de sorceleurs qui avaient été nommé. Il allait attendre un peu avant de décider ce qu'il allait faire.

- Herbe au plafond…

- Une chose à la fois, Portgas. Je sais que c'est ta spécialité, mais brûle pas les étapes, Yoi.

- Spécialité ou non. Il bouge de là, je l'y colle par magie. Shiva aurait dû me dire que c'était à ce point.

- Alors, si tu râles au sujet de son tempérament, il faut dire que Shiva est la dernière à vendre les mauvais traits d'Ace quand elle peut les taire…

Il se releva et attrapa une couverture pour la jeter sur le sorceleur en soupirant. Ce n'était pas pour le garder au chaud mais au moins avoir un peu de pudeur. Il devait avoir un t-shirt dans un coin assez grand pour l'instant. Serrer par la bande n'aiderait pas jusqu'à ce que les poumons soient assez stable. Il ne pouvait rien faire pour l'instant de plus. Avec les potions de sorceleurs, utiliser une potion supplémentaire reviendrait à tuer par empoisonnement. Et la magie ? Il avait réussi à ne pas se bruler par une simple expérience avec des pierres d'énergies runiques.

- Si c'est de la blessure… personne n'a pu voir les dégâts internes avant aujourd'hui, Yoi. Donc, oui, c'est la première fois que je vois l'ampleur du désastre, moi aussi. Tu as de quoi le mettre sous oxygène ?

- Oui. Je sors le nécessaire.

Il ouvrit un placard et sortit un nécessaire complet. Comme quoi. Il avait eu une bonne idée de récupérer le tout et de faire une liste, à l'époque. Il donna le tout à Marco pour qu'il l'utilise.

- Une prise quelque part ?

Il passa la main contre les runes gravées sur l'objet et celles-ci s'illuminèrent.

- Magie et électricité ont tendances à ne pas fonctionner. Passe tes doigts sur les runes du côté. Tu peux régler le tout comme une machine normale sinon. Mais, pour l'activer, c'est les runes.

Il repassa sur le panneau de Rune et retira les runes de froids, ne laissant que celles utilisées pour ventiler. Comment Regulus avait pensé à cela le questionnait toujours. Ou avait-il des restes de ses années de coma dans un hôpital moldu ? Surement.

- Je vous le laisse pour l'instant. Je lui gueule dessus plus tard.

Marco l'interpella avant qu'il ne sorte.

- Mandos. Merci. Ça va être cruel à dire, mais tu es une bénédiction tomber du ciel.

Il cligna des yeux un instant. À croire qu'en fait, Gaunter l'avait fait exprès. Ou que dame chance l'avait poussé ici. Sinon, l'intervention d'un tiers. Il secoua la tête et sourit au phénix en sortant. Il ne pourrait rien répondre.

Il avait besoin d'un café à présent et aussi de s'occuper l'esprit sans utiliser la magie ni dire quelque chose qui pourrait le tuer. Il attrapa la tasse dans le placard et mit sur le feu la caféière. Plusieurs minutes plus tard, le liquide sombre fumait dans la tasse alors qu'il marcha vers la dernière salle qu'il n'avait encore pas ouvert aux autres. Il faut dire qu'il y avait plusieurs choses dedans qu'il préférait qu'on ne touche pas. Par exemple, une caisse d'épouvantard ou encore, des livres de malédictions. Mais ce n'était pas que.

Il arriva devant une pierre creusée avec un couvercle dessus et des dizaines de flacons entreposés dans le petit coffre. Il posa la baguette sur sa tempe et sentit le souvenir suivre celle-ci. Il le laissa tomber dans la cuve à présent découverte. Avoir récupéré une pensine avait été une bonne idée. Et il devrait remercier le grand père Black de Sirius pour en avoir rangé une dans le grenier de Square Grimault. Mais, avant, il devait prendre une douche.

Il attrapa un jean et un t-shirt dans le placard en passant. Il n'allait pas mettre de tenue des royaumes du nord pour l'instant puisqu'ils restaient au campement. Il passa sous l'eau chaude, effaçant la sueur de l'acte qu'il avait réussi à faire malgré les liens. Il restait un danger par rapport à l'obscurus qui pouvait se créer en lui. Mais il pouvait utiliser les magies de l'échange équivalent et celles des courants telluriques. Bon à savoir mais pas sa spécialité. Il devrait faire avec. Et surtout parler peut-être de la bombe à retardement qu'il portait en lui.

Il attrapa la serviette et essuya l'eau de son visage et de ses cheveux.

- Je ne saurais comment te remercier de ce que tu as fait pour Ace.

Il tourna la tête et regarda alors Roger dans la salle de bain. Il ne put même pas empêcher de crier de surprise à sa présence. Le pirate sembla rire alors qu'il tentait d'attraper les vêtements. Il fixa sombrement le pirate.

- ROGER … JE VAIS VOUS ENVOYER DANS LE ROYAUME DES MORTS DE LA FAÇON LA PLUS DOULOUREUSE POSSIBLE POUR UN MORT ! ON N'A PAS IDEE DE RENTRER DANS LA SALLE DE BAIN OCCUPÉ. MÊME POUR UN MORT. DEGAGEZ !

Le fantôme disparut, lui laissant alors la possibilité de passer le t-shirt noir ample et le jean. Il sortit en coinçant rapidement ses cheveux dans un lien de cuir. Il allait réduire le mort en miette. Il ne trouva malheureusement que Rouge qui sembla désoler pour l'incident.

- … Dame Rouge … je trouve votre mari, je l'enferme dans la caisse aux épouvantards.

- Je comprends. Je lui parlerais. … Mais … merci pour ce que vous avez fait pour Ace.

- J'ai mon serment de médecin et je me sens en partie responsable de la situation. Si je n'avais pas posé la question … j'aurais pu simplement attendre qu'il me le dise directement.

Elle le fixa d'un air dubitatif. Il ne put que rire pour le coup à l'expression.

- Je pense que tu commences à le connaître assez pour te douter qu'il n'allait pas te le dire. Tu sais, ça fait bien quarante ans qu'il côtoie les loups. Et outre Vesemir, il n'a rien dit à personne. Géralt ne l'a su qu'il y a deux ans, quand la Dame du Lac a essayé de l'aider

- Dame Rouge … Votre fils est une tête de mule. Et les gens qui lui ont dit les horreurs qu'il a entendu méritent de se faire poursuivre par les spectres. Bon … je vais me refaire une tasse de café. C'est trop pour moi dès le matin.

Il passa dans la cuisine et attrapa le reste du café. Il sortit du frigo plusieurs choses que Ace pourrait avaler sans difficulté. Et s'il se plaignait que ce ne soit pas de la nourriture faite par Thatch, il devra attendre. Il posa sur le coin de la table le tout avant d'ingurgité le café. À peine réveillé, déjà envie de revenir dans le lit. Ça l'épuisait encore plus que les péripéties de Merlin. Non. En fait, rien n'est pire que de voyager avec Merlin. Lui, il sait où il va et ne vous annonce qu'en face des dents qu'on va affronter une créature monstrueuse.

Il termina de préparer le plateau et rentra à nouveau dans l'infirmerie. Il soupira en regardant les deux amants. Ciri lui manquait cruellement là. Sa Ciri lui manquait. Marco était toujours là, tenant Ace contre lui.

- Hey. Si tu t'en sens capable, Portgas. Essaye de manger un peu. Ça te fera du bien. Sinon, lorsque tu te sentiras mieux. Je te proposerais un traitement un peu plus long pour toi. Mais tu souffriras bien moins, voir même plus. Je dois aller travailler sur un truc. Je suis dans la dernière salle au besoin. Marco, il y a un carnet de note bleu dans le placard là. Il explique comment utiliser les runes pour les non-mages pour les outils de la salle.

Il pointa le placard avant de sortir sans attendre la réponse. Il avait une pensine qui l'attendait et plusieurs choses à étudier. Déjà, il devait étudier les runes que Ace avait marqué sur son bras. Puis, les dessins que lui avaient donné Marco pour les comparer à certains ouvrages qu'il avait.

Si cela correspondait à quelque chose, il pourrait peut être trouver des réponses et des moyens de se libérer petit à petit. Mais, le nœud du problème, c'était deux malédictions lié à deux lieux différents de son corps. Celui qui l'empêchait de dire ce qu'il savait était lié à sa tête et son âme. Il était même sûr que c'était celle qui permettait à Gaunter de le suivre et l'écouter. La seconde était sa magie. Mais celle-ci était moins puissante puisqu'il réussissait à utiliser plusieurs types de magies. Cependant, il se transformait en obscurus, il en avait la certitude. Et si il utilisait trop la magie, ça le tuerait.

La façon que Shiva utilisait la magie lui avait donné une idée en utilisant des runes et l'énergie autours. Et ça avait fonctionné. Mais, ce n'était pas une solution sur le long terme.

Il rentra dans la pièce et ouvrit le souvenir. Il ferma les yeux et plongea dedans. Il regarda à nouveau la scène. Merlin qu'il avait été imprudent. Et on ne parlait pas de Ace. Lui, il détenait la palme. Marquer une malédiction directement sur son bras alors que le sol de bois pourrait plus facilement être utiliser et beaucoup moins dangereux. Ace allait l'entendre dès qu'il irait mieux.

Il regarda les traits. Des traits. La malédiction était une série de traits. Il cligna un long moment des yeux. Il reconnaissait un peu ces derniers. En tout cas, ils lui étaient familiers. Il sortit du souvenir et se dirigea vers la bibliothèque. Il regarda les ouvrages qu'il avait avec lui. Ce n'était pas la collection des Black ou de Hermione mais il avait quelques bons ouvrages et surtout, les ouvrages que l'on ne pouvait pas laisser à la porter de n'importe qui.

Il arpenta la bibliothèque et sortit plusieurs anciens livres nordiques. Les traits avaient des similitudes mais cela ne correspondait pas. Il griffonna plusieurs notes sur des feuilles ainsi que la série de rune qui s'étaient ajoutés à celles déjà visible sur son visage.

Il étala sur la table d'étude les différents ouvrages qu'il avait pris et sortit une série de Feuille. Hugin se réveilla de son perchoir et vint se poser sur le montant de la chaise. Il regarda ce dernier avec une certaine fatigue.

- Tu sais que j'aurais dû t'envoyer surveiller Portgas ? Il a passé la nuit réveillée. On dirait … Je ne sais même pas avec qui le comparer.

Le Krebin plaça sa tête sous son aile, comme désespéré autant que lui.

- Oui. Il offre une nouvelle échelle dans la comparaison. Il est impossible à comparer avec quiconque. Bon, va voir la cuisine, j'ai laissé un morceau de lard pour toi. Puis, vas chercher du thym.

Hugin s'envola rapidement. Il allait avoir les plantes dans la journée. Il griffonna un nouvelle fois lorsqu'il vit quelque chose. Il attrapa le livre et regarda le signe. C'était similaire à l'une de ses runes. Mais, c'était une annotation de Draco. Il feuilleta le livre et en trouva d'autres avec la référence d'un ouvrage.

Il se redressa et regarda la bibliothèque avant de saisir un livre non relié. Plutôt des feuilles qui avaient été coincées dans un morceau de cuir et fermer avec une ceinture. Il ouvrit celui-ci et sourit. Il avait trouvé. Enfin, il avait trouvé un livre avec les mêmes runes. Non. Langages. C'était l'ancienne langue des nécromanciens de Babylone. Dommage qu'il ne pouvait pas faire appel à ce serpent amical qu'était Salazar pour avoir des réponses.

Il traça une dizaine de cercles, essayant de comprendre comment le sort était implanté en lui. Il y avait une logique qu'il n'avait pas encore compris dans le sort. Ou, peut être qu'il lui manquait des morceaux. Ce qui était sûr, c'était que les deux runes qui prenaient le haut de son œil et sa joue étaient parsemés de runes lorsqu'il tentait de parler.

Quant aux sorts qui le scellaient, c'était une tout autre forme de magie. Plusieurs des lettres semblaient correspondre à un alphabet de magie mais différaient dès qu'il tentait de le traduire.

Hugin revint à un moment et Marco passa. Il se souvenait avoir dit à Anaïs que si Ace faisait encore une fois l'idiot, il le changerait en écureuil. Mais, il n'avait pas bougé de son bureau. Arpentant les souvenirs pour avoir un maximum d'informations et recherchés dans les livres des pistes plausibles pour l'aider.

Seulement, un souvenir vint dans sa main. Il regarda celui-ci alors qu'il écrivait à nouveau une hypothèse. Il pinça ses lèvres avant de le verser dans la pensine et rentrer dedans.

Il regarda la cour de Wyzima se créer autour de lui. La fête battait son plein. Il ricana en voyant Roche être tenu par l'un des elfes pour éviter qu'il ne tente d'étrangler l'un des nobles présents.

- Répètes moi en face, fils de Chien.

- Calme Roche … Mandos sait se défendre aussi.

Il entendit le rire de Iorveth qui tenait Anaïs sur ses épaules.

- Laisse le. Pour une fois qu'il chassera un Humain.

- Qui l'a fait autant boire ? Demanda un second Elfe qui terminait de retirer les armes les plus proches.

- Iorveth.

Son oncle prit la pire tête innocente avec les yeux qui clignaient. Ça aurait pu fonctionner si il ne semblait pas prêt à rire aux éclats avec un sourire digne du chapelier fou. Ciaran déprima en le regardant alors que la Reine de Téméria se trouvait sur les épaules du plus virulent des Scoia'tael.

- Moi ? Nan. Quelle idée ?

- Tu souris un peu trop … t'as fait quoi ?

Son oncle saoul était pire qu'un enfant. Il devait avoir hérité de son père pour sa résistance car si ça avait été du coté de sa mère, il ne voulait pas savoir le nombre de chantage que pourrait avoir Draco et les autres. Iorveth fit une moue assez surprenante alors que Roche venait de s'effondrer, assommé derrière avec Cyn qui disait qu'elle avait paniqué.

- Moi ? Ciaran. Je n'ai rien fais.

- Anaïs, votre altesse ?

La petite fille avait un sourire montant jusqu'aux oreilles.

- Il a tiré avec une fourchette vers le prêtre du feu qui était là et qui a dit que les fiançailles étaient le fruit de la magie et qu'un elfe …

- Ne finis pas … Mandos. Peux-tu ?

- Non.

Il était assis avec Ciri à côté, chacun un verre dans la main, appuyé l'un contre l'autre. De l'autre côté, il y avait plusieurs elfes qui riaient qui regardaient avec eux le spectacle.

- C'est pas tous les jours qu'on voit les deux s'entendre sur le fait de massacrer des idiots. Ciri. Tu penses que Géralt va craquer quand et tenter de sortir ?

- T'es un idiot.

- Le tien aux dernières nouvelles.

Il regarda son lui embrasser Ciri alors que celle-ci riait. Les fantômes de chacun qui étaient de ses souvenirs la seule chose qu'il pouvait regarder à présent. Il baissa la tête et ressortit.

Il se retrouva face à un sourire trop inquiétant pour être normal. Il releva la tête vers le propriétaire et eut un blanc. Un très gros blanc. Que faisait Thatch là ? Qu'est-ce qu'il faisait là, en face de lui, souriant comme un fou ayant trouvé les cadeaux de noël des cent prochaines années ? Il ne put se retenir de déglutir, étrangement. Il avait affronté Voldemort et beaucoup d'autres choses. Alors, pourquoi avait-il peur d'un vampire qui avait tendance à se faire inviter dans le lit de la moitié des femmes du monde ?

Puis, un détail le frappa. La pensine était ouverte. Et le dernier souvenir qu'il venait de regarder était ses fiançailles fêtées en grandes pompes à Wyzima avec beaucoup de personnes au courant de leur relation, Ciri et lui. Mais, presque personne de la haute Noblesse ne le savait. Ce qui était assez drôle en fait à savoir. Et Thatch était rentré dans la pièce et avait sûrement dû le voir devant la pierre et s'était approché pour lui parler. Ce qui voulait dire qu'il venait de voir absolument tout par accident en rentrant dans le champ de la magie de la pensine. Géralt allait le tuer. Les autres allaient danser autours de son cadavre en fait. Il sentit une envie de prendre la forme de Cernunos et disparaitre dans un coin de la forêt.

- … Thatch … ? Euh … Oui ? Je peux faire quoi pour toi ?

- Mandooos… mon cher et tendre petit Mandos…. Aaaah ! Quel petit cachotier tu nous fais !

Il ne put s'empêcher de reculer et tenter de chercher une arme avant d'oublier qu'il était en t-shirt et jean. Et que la plupart de ses armes étaient actuellement posés un peu plus loin. Peut-être trouver un bouclier dans un coin ?

- Je vois … pas vraiment de quoi tu … parles ?

Il sentit un bras bien puissant mais non hostile autour de ses épaules, la tête rousse contre sa tempe. Thatch souriait toujours et faisait sauter ses sourcils de façon suggestive. C'était encore pire qu'il ne l'aurait cru ou que les jumeaux weasley.

- C'est Géralt et ace qui vont être intéressé par ça… tu sais comment on appelait ace dans le circuit ?

- … Euh … Je l'ignore … ?

Non. Il ne paniquait pas. Enfin, si. Il paniquait. Qu'un incident se déclenche à un moment pour le sauver de cette situation.

- Hiken. Et puisque tu as un sort de traduction, tu sais ce que ça veut dire, ne ? Heureusement pour toi, tonton Thatch veille au grain. Il faut juste y mettre le prix… ehehe.

Il pourrait peut-être tenter un sort d'oubli peut être. Ou peut-être pas. Il regarda le pirate, sentant vraiment que le poing ardent ne serait pas loin en fait. Ni le boucher de Blaviken. Il poussa un soupir de désespoir. Il pourra peut-être trouver une parade plus tard.

- … Je t'écoute.

- Tu me rappelles un de mes frères. Et Haruta était un génie pour les blagues. Alors, voilà le deal, tu me laisses libre accès à ton matos pour que je puisse attaquer Marco et tu me couvres s'il m'accuse. Et bien entendu, si j'ai besoin d'un complice… Tu vois le tableau ?

Bon. Ça aurait pu être pire. Il frotta ses yeux épuisés d'avoir passé des heures à faire des recherches. Même si il évitait de mourir à cause d'un père poule ou d'un pyromane increvable.

- Alors … J'ai un matos spécial pour les blagues … Je ne pourrais pas te laisser accéder aux autres que ceux-là. La magie n'est pas un jeu et peut être assez dangereuse. Je ne ferais alors qu'un seul accès. Nous sommes clairs ? … Et j'accepte de te couvrir une seule et unique fois.

Il cligna des yeux lorsque Thatch ouvrit la bouche avec son sourire plein de dents.

- Geeeeeraaaaalt ! Aaaaace !

Il sentit un tic nerveux et tourna la tête vers le cuistot avec une lueur assez sombre. Quelque chose qui avait fait reculer même des mangemorts aguerris. La baguette était dans sa main et il regardait le cuistot à présent avec le visage fermer. Le premier sort frôla juste le coin de la joue du vampire. Il parla alors d'une voix contrôler et froide.

- Préfères-tu l'accord que je te propose ou que je te transforme en lapin de garenne ? Ou sinon, je peux aussi proposer un check-up médicale, tu sais …

Il se mit à sourire presque avec sadisme comme s'il promettait les milles tortures des champs de batailles.

- Alors, ton choix. Sois-tu choisi de parler à Ace et Géralt, soit tu peux utiliser pour une blague des objets sorciers. Mais rappelles toi que tu peux avoir des conséquences pour le mauvais choix.

Ils entendirent à cet instant une voix derrière.

- Mandos, je sais pas ce qu'il se passe, mais refuse tout ce que Thatch te proposera. Cela revient à pactiser avec le diable, yoi. Et Thatch, arrête tes conneries et viens t'asseoir !

Il regarda à nouveau dans les yeux le vampire avec le même sourire.

- Donc … Si on n'y allait ? Je suis sûr que l'on nous attend. N'est-ce pas ?

Il regarda la langue être tiré et Thatch partir. Il prit une respiration et suivit après avoir plié la pensine et mit sous scellés les souvenirs dans la malle. Il rejoignit les autres en reprenant son calme. Il faudra qu'il parle à Shiva de ce qu'il avait trouvé. Et organiser un planning pour soigner un peu chaque jour ace sans que ce ne soit un danger pour lui ou le sorceleur. Il devrait aussi parler avec Shiva de la menace de l'obscurus. Et ça allait devenir urgent.

Il arriva avec les autres, essayant de ne pas fusiller du regard le vampire. Il regarda l'espace libre et se posa à coté de Shiva en massant ses yeux. Il salua Anaïs de la tête. Il évita de regarder Géralt surtout par ce qu'il venait de revoir.

- Résumons ce qu'on sait, qu'on soit tous sur la même page, Yoi.

Géralt commença alors. Il connaissait un peu les évènements mais c'était bien qu'il puisse avoir les informations comme les autres. Tout peut changer pour une décision différente.

- Cirilla Fiona Elen Riannon, la fille unique de l'empereur, et mon Enfant Surprise, est clairement poursuivi par la Chasse Sauvage. Suite à ce qui aurait dû être ma mort à Rivia, elle a quitté cette sphère, mais elle est revenue. Avec le petit-frère d'Ace.

- Monkey D. Luffy.

Le petit frère de Ace si il avait bien suivi. Quelqu'un qui utilise toujours des sandales comme chaussure quel que soit le temps ou le lieu. Il plaignait le médecin qui devait le gérer.

- Pourquoi ils sont ensemble, c'est une bonne question. Si on en croit Gretka, ils sont assez proches pour être devenus des amis, Yoi. Pourquoi ils sont ici...

- Certainement pour fuir la Chasse Sauvage.

Si seulement Géralt savait. Si il savait seulement ce qu'avait fait la chasse pour poursuivre Cirilla. Elle n'avait pas réussi à dormir sans avoir de cauchemars ou la peur d'être attaquée durant toute la traque. Et encore un peu après. Lui-même savait ce que cela voulait dire d'être chassé.

- Avec eux, il y a un mage elfe. Un Sage. Nous savons qu'en arrivant à Velen, cet elfe a été séparé de Ciri et Luffy, reprit le Phénix. Eux, ils ont fini dans les marais, où ils ont rencontré Gretka, puis un loup-garou, avant d'être conduit à Perchefreux, Yoi.

- Si on en croit Gretka, ils ont environ deux semaines d'avance sur nous. Pendant le temps qu'ils ont passé à Perchefreux, Ciri s'est intéressée aux malédictions. Grâce à Mandos, et en se référant à la potion que le Sage Elfe a demandé à Keira, on peut dire avec certitude que c'est lui qui est maudit et qu'elle aurait cherché à l'aider. Au vu de l'état de la chambre, ils sont partis précipitamment.

Oui. Et Avallac'h allait avoir du mal à leur dire où se trouve Ciri et Luffy. Il ne savait lui-même pas où se trouvait le sage maudit.

- Puisque la Chasse est passée par ici, on peut supposer qu'ils auraient craint qu'ils les retrouvent, avança Thatch qui avait retrouvé son sérieux.

- Quant au mage, il espérait retrouver Ciri au minimum, mais ils se sont loupés, conclut Géralt.

- Remarque ? Question ?

Il frotta son bras avant de soupirer. Précipitamment était le terme. La chasse était aussi allié avec les Moires. Mais, parler reviendrait à s'oblitérer pour la semaine. Et il y avait le problème de l'obscurus. La mort avait confirmé ce qu'il craignait. Il souffrait déjà des tensions magiques. Un adulte à qui on scelle la magie, c'était le condamner à une mort lente et douloureuse. Et plus le sorcier est puissant, plus l'obscurus sera un danger.

- Question me concernant … si je vous dis que je pourrais devenir un monstre dans les prochaines semaines. Comment vous réagirez ?

Tous se tournèrent vers Shiva après quelques minutes. Anaïs le regarda alors en disant.

- C'est toujours un risque avec tatie Shiva. Je suis certaine qu'elle pourrait t'aider.

- Ta magie ?

Shiva avait deviné. Il hocha la tête avant de frotter son visage.

- Pour faire simple, un sorcier de mon ancien monde a une sorte de maladie. Si il rejette la magie qui est en lui ou que les gens autour de lui tente de la faire sortir de lui, elle devient incontrôlable. Mais … Lorsque l'on enferme une magie, ne laissant qu'un accès limité à celle-ci, elle se met à … Gangréner.

Il passa son regard vers tous. Il serra ses deux mains l'une contre l'autre. Il pouvait dire qu'il avait peur.

- Le sorcier devient un monstre, une sorte de créature d'énergie pure. Ça prend, chez l'enfant la forme d'un parasite. Ce parasite grandit plus l'enfant souffre de sévices physique ou psychologique, repoussant alors l'idée même de la magie. Puis, ce n'est qu'une chose qui détruit le corps avant de s'attaquer à tous ce qui est autours. On peut arrêter celui d'un enfant soit en changeant l'enfant de milieu. Mais, j'ai découvert avec d'autres que des sorciers ont tenté, par le passé, de supprimer la magie de leur pairs. Des guerres stupides. L'obscurus prend alors une autre forme. La magie s'attaque à sa prison … et à l'âme du sorcier car les deux sont liés. Et pour finir, il ne restera qu'un spectre obscur qui cherchera son âme et les souvenirs dans le corps des autres. On appelle cela un détraqueur.

Il venait d'expliquer. Et surtout avec deux chasseurs de monstre présent. Mais, aucun ne pourrait affronter un détraqueur. Ça ne craignait pas le feu, ça passait au travers des barrières. La seule chose qui les repousse, c'est le patronus d'énergie pure et bienfaisante.

- En un mot, comme en cent, tu te fais ronger par ta magie, résuma Géralt.

C'était un bon résumé de sa situation. Shiva se leva, prit son sac et sortit deux têtes réduites distinctes. Il hésitait à demander à qui elles appartenaient. Elle les mit dans chacune de ses mains.

- Quelque chose de majeur les différencie. Trouve la différence et fait le nécessaire pour les mettre à égalité.

Il regarda les deux têtes entre ses mains.

- Mettre à égalité ?

Il fixa les deux sans réellement savoir quoi faire. Quelque chose les différenciait ? À part appartenir à deux personnes différentes. Il joua un instant avec.

- C'est … une des raisons pour laquelle je suis un peu … irresponsable à vos yeux pour utiliser la magie. En forçant l'ouverture, je me torture, certes, mais j'évites la gangrène de ma magie. Enfin, je repousse l'échéance. … Les mettre à égalité ?

Il continua de regarder les deux. il y avait quelque chose qu'il sentait de différents chez chacune d'elles. Mais, il n'arrivait pas à savoir quoi.

- Tu fais de la magie, tu dois savoir ce qu'il s'est passé.

- Laisse-moi te présenter les choses ainsi, Mandos. De la part d'un médecin qui n'aime pas être enfermé, Yoi, lui dit Marco. Oui, en forçant tu peux arriver à briser la prison, mais ça ne sera pas sans risque et un prix. C'est ce que fait Ace en essayant de retrouver son endurance. Mais tu peux aussi le faire de manière sournoise. Petit bout par petit bout. Sans que cela ne se voit. Comme creuser un trou dans le sol sous le grillage. Petit à petit, jour après jour, Yoi. Plus long, mais moins risqué.

Il regarda le phénix avec intérêt sur la question et ce qu'il avait montré.

- Avec tes notes … Je pourrais peut être trouver une solution en trouvant les points à briser … Et pour la magie. Il faut que je la vide à un certain degré pour éviter le plus longtemps. Petit à petit, chaque jour. Et … Shiva … Les têtes !

Il venait de comprendre. Son souci était que parfois, en fin de journée, sa magie s'était soit renouvelé et elle risquait d'exploser soit n'avais pas réussi à atteindre un certain seuil se qui le faisait être dans un état d'épuisement délicat. Il avait réussi à utiliser un sort complexe en utilisant les pierres de runes pour y mettre sa magie. Il l'avait rempli comme une bête pile.

- L'une est sans magie … et l'autre en est rempli.

En joignant les paroles aux gestes, il laissa la magie coulé comme si il l'utilisait avec sa baguette mais, la mettant dans un récipient. Il sentit la quantité dans celle qui en avait et remplit la seconde de la même quantité avec sa propre magie. Et, sans l'utiliser pour faire un sort, cela passa sans lui causer la moindre douleur. C'était un moyen de passer par-dessus la malédiction. C'était une erreur de Gaunter. Et une erreur qu'il pourrait exploiter. Il donna alors les deux têtes à Shiva.

- Leçon suivante, apprendre à faire des grenades avec ta magie. La toute dernière, ce sera fabriqué de vraie têtes réduites capable de préserver la magie en elles et d'être utilisé pour lancer des sorts ou faire des rites. À prendre ou à laisser.

- Autre chose ? Bien, on peut faire le résumé du cas de la famille Strenger. On conclura la réunion pour un résumé de ce qui doit être fait ou des points hors sujets qui restent importants, Yoi.

- Oui. Dernier point Hors sujet pour ma part. Le pyromane suicidaire dénommé Quickshot se présente tous les matins dans mon infirmerie qu'on puisse travailler sur ses poumons sans qu'il ne tente de les sortir par l'exercice.

Il regarda Ace sur le coup pour cette remarque. Le pirate allait l'entendre s'il le retrouvait encore dans la situation dans laquelle il l'avait trouvé avant. Mais, qu'attendait-il d'un idiot qui avait poussé ses limites la moitié de la nuit pour s'effondrer le matin même ?

- Le commandant Portgas D. Ace ne prend pas d'ordre de toi, gamin, tu repasseras. Mes poumons vont très bien. J'ai un peu trop forcé ce matin, mais c'est pas la première fois, et …

- Il y sera, assura Marco.

Il aurait hurler de rire si il n'était pas inquiet pour le sorceleur. Et ce dernier protesta assez vainement contre son compagnon.

- Oi !

- J'ai vu tes poumons, donc, non, arrête ton cirque du "tout va bien, merci". Ensuite, je ne suis pas que ton mari, je ne suis pas là pour dire amen à tes conneries suicidaires, Yoi. Non seulement je suis ton médecin traitant, mais en plus, je suis le vice-capitaine, donc, tu me dois obéissance pour l'équilibre et la survie de notre équipage. Et crois-moi, si un commandant refuse des soins, ça va contre notre survie, Yoi. Imagine ce que dirait Oyaji s'il t'entendait…

Le non fut assez catégorique lorsque Ace tenta de répondre à la question sur le fameux Oyagi. Mais il continua. C'était le plus gros cas de tête de mule qu'il avait connu. Et il avait dû soigné Iorveth et d'autres commandants Scoia'tael.

- Mais…

- Non.

- Je…

- Je sais. Mais je t'aime assez pour deux, Yoi. Donc, demain matin, infirmerie. Que tu protestes ou pas, je n'en ai rien à foutre.

- Ace, rends les armes. Tu peux pas gagner contre lui, surtout s'il te pousse dans cette direction pour ton bien.

Shiva avait raison sur la fin. Est-ce que l'idiot se rendait compte qu'il pouvait peut-être lui faire arrêter de tenter de mourir en tentant de courir le marathon contre un des monstres ? Il ne semblerait pas pour l'instant mais il le remerciera plus tard.

- Tu ne le perçois peut-être pas, mais je peux t'assurer que tu siffles moins que d'habitude, donc, ça vaut le coup. Ne serait-ce que pour faire une sale blague à Eskel et Lambert, renchérit Géralt.

Il essaya de ne pas rire à la tête de Ace qui se mit à bouder. On dirait réellement Roger. Et le concerné était derrière avec Rouge. Les deux s'excusèrent pour le coté très têtu de leur fils. Roger commenta néanmoins que c'était ce qui l'avait poussé à aller de l'avant et aussi loin. Certes, se faire transpercer dans les poumons et être toujours vivant, c'était faire preuve d'un mentale et d'une volonté hors du commun.

- Autre chose ?

Il secoua la tête de son côté et regarda les autres. Si il n'y avait rien à dire, il pourrait aller finir de ranger le matériel et les livres qu'il avait laissé dans le bureau sans fermer celui-ci. Et puis, Hugin devait avoir posé les herbes qu'il avait demandé sur la table.

- À présent, nous pouvons parler de cette affaire avec le Baron…

- Je pensais que personne ne pouvait rivaliser en alcoolémie avec Akagami pour qui on doit se faire du mouron quand il est sobre, mais ce gars…

Il ne savait pas qui était Akagami mais il pouvait être d'accord sur le fait que le Baron était un alcoolique notoire. Il regarda Anaïs qui posa une question innocente sur la quantité d'alcool que buvait le baron. Marco termina par répondre en restant sur le côté médical.

- Même s'il arrête maintenant, son foie est foutu.

- Nous savons que les femme Strenger ont disparu il y a un mois suite à une nouvelle cuite du baron.

C'était comme le disait le Loup blanc. C'était une idée qui était envisageable. Les femmes profitent toujours d'un soir où leur mari est trop saoul pour partir.

- La famille a de gros soucis. La fille a cherché refuge auprès du Feu Éternel et a essayé le vaudou contre son père, pendant que la mère devait être certainement battue.

- On a trouvé des traces de luttes dans la chambre du couple.

Il écouta la suite et joua un peu avec l'une de ses mèches. Géralt continua à la suite de Marco sur leur découverte qui les avait amenés chez le chaman.

- Et il y a son amulette de protection. Shiva…

- Nous sommes en sécurité, on peut parler de ces salopes sans qu'elles nous attaquent. Le Kekkai nous cache.

Il bénit cela. Les Moires étaient envahissantes déjà la première fois. Heureusement qu'elles ne semblaient pas s'intéresser à lui pour l'instant.

- Le chaman a consulté les auspices… après avoir demandé à Géralt de retrouver sa chèvre.

Le vampire et son tact le plus sympathique. Il était sûr que le loup blanc voulait étriper le vampire pour ce commentaire. Mais un lui restait dans le coin de la tête.

- Et vous avez trouvé le chou où se cachait la biquette puisque vous êtes revenu avec les infos donc ?

Il sentit les criquets autours de lui vu l'expression des autres. Il allait définitivement avoir une dépression avec le souci de culture. Sans compter Marco qui essayait d'être médiateur de la situation.

- Je pense que tu as le mauvais cadre culturel pour permettre à ta potentielle blague de marcher, lui dit délicatement Marco. On peut enchaîner ?

- Les Moires hantent Anna. Qui était enceinte. Le baron n'a rien dit à ce sujet. Cela s'est fini en fausse-couche. Assez récente. Et le bébé a été mis en terre dans un coin, sans rite, sans tombe…

- Ou même un nom

Il ne put retenir le sursaut de magie de faire sauter quelque chose derrière lui. Il continua de sourire. C'était un point qu'il avait senti mais qu'il aimerait ne pas avoir à repenser pour l'instant. Surtout que l'âme de l'enfant mort-né trainait dans la forteresse. Géralt continua de son flegme naturel.

- Nous avons donc un couvin à Perchefreux. Et c'est en aidant le couvin que l'on arrivera à retrouver les femmes.

- Sauf si tu veux refaire une répétition de l'asile de Flotsam, tu devrais t'en charger seul, Géralt. Je sais pas si je l'ai perçu, mais être là-bas est une épreuve en soit, alors…

- Je ne veux pas revoir ça, merci bien, je passe mon tour. Quand il m'a parlé d'un couvin, je savais déjà que je devrais m'en charger.

Le loup Blanc se tourna vers lui.

- Tu peux aider dans ton état ?

Il réfléchit un instant. Peut être en fait. Il pouvait permettre de facilité la discussion.

- Oui. Je pourrais aider sur la question. Le couvin sera un peu plus simple à trouver et à attirer. Et, il aura une voix pour faire entendre ce qu'il a à dire au Baron. Mais, si j'y vais, tu préviens de ce que je suis et qu'il donne sa parole que je repartirais sans souci. Sinon, tu peux lui dire qu'il aura beaucoup d'homme en moins.

Il savait que trop bien ce que ferait les hommes du Baron. Leur odeur d'alcool, de sang et de sperme le révulsait. Et il avait soigné plus d'un non humain qui avait eu le malheur de devenir leur victime. Ce fut encore pire lorsque le baron était parti avec sa femme pour la soigner. Thatch eut alors un sourire trop sombre pour une population croyant au pays des papillons et arc en ciel.

- Marco et moi, on viendra. Si un sorceleur et deux commandants pirates ne suffisent pas à lui faire comprendre de garder sa langue dans sa poche, peut-être qu'un vampire et un phénix le peuvent.

Il reconnut sans peine les traits d'un vampire en colère et appelant à la bataille. Il faut dire que Blaise avait aussi les traits se tirant dans ce genre de cas. Il eut un sourire aussi inquiétant.

- Ça va être tellement marrant, Thatch que j'en prévoirais le popcorn. Et puis, si un vampire et un phénix jouent, pourquoi je ne m'y mettrais pas non plus ?

Il joua avec sa dague avant de la rattraper entre deux doigts, présentant le manche au vampire. Même si Thatch pouvait actuellement le mettre sur l'échafaud, il appréciait ce dernier. Et le cuistot répondit simplement en saisissant son épée et la dégainant. Certes, il avait le nécessaire pour jouer. Géralt sembla déprimer à cet instant.

- Ace ?

- Mouette Immaculée ?

- Beaucoup.

- Tu avances les ingrédients ?

Il regarda la sacoche être passé par-dessus le feu. Il s'étira.

- Eh bien, on mange et on s'y attaque ? proposa Thatch en se levant. Parce que la petite princesse, elle doit manger et je sais qu'elle aura un entraînement pendant notre absence.

- Quelque chose à prévoir, Shiva ? se renseigna Marco.

- Un fiellon. Des bêtes sauvages. Des noyeurs… Je dois continuer la liste ?

- Merci de l'avertissement, remercia Géralt.

Et encore. C'était différent lorsqu'il les croisait en vrai.


Et voilààààà

Je remercie toujours ma béta qui doit parfois se tirer les cheveux avec mes fautes ^^