Surprise !
Et oui, un nouveau chapitre en moins de 24 heures (non, je ne suis pas malade).
C'est pour rattraper un peu l'histoire de Ziamela qui a un chapitre d'avance sur moi. Vous pourriez trouver bizarre certaines scènes et les comprendre ensuite en lisant l'autre histoire. Même si les deux peuvent parfaitement se lire de façon séparer.
Bon, comme d'habitude, One pièce appartient à Oda.
Bonne Lecture.
ps : note en bas de chapitre
Chapitre 3
Carmen regarda les réserves dans son coffre personnel à bord du Calypso. Il fallait qu'elle change de coin. Surtout que la marine l'empêchait de travailler. L'officier n'avait pas apprécié de finir quatre heure assis sur un trône pour se vider les intestins. Et il apprécia encore moins les patrouilles en ville maintenant que le petit hôpital était fermé durant enquête.
Et Valka lui avait néanmoins proposé plusieurs choses qui nécessitaient un médecin discret dans la pègre. Certains de ses patients avaient ainsi pu lui donner des noms. Principalement un qui avait des laisser-passer avec la marine. Il était toujours prévenu en avance des patrouilles ou des descentes, les preuves disparaissaient. Et on ne parlait pas du nombre de ses victimes.
Et dire qu'elle n'avait pas encore commencé la recherche sur les ventes du marché noir. Elle remonta sur le pont de son Trimaran et se dirigea vers le flotteur de droite. Elle ouvrit la trappe et descendit dedans pour récupérer des herbes séchées. Lorsqu'on regardait à l'intérieur du flotteur, c'était un petit entrepôt de pots ou encore caissettes remplis de plantes séchées, de champignons en bocaux ou des morceaux d'arbres aux propriétés médicinales.
Elle termina de récupérer plusieurs coquillages ainsi que des écorces dans les pots pour revenir dans la partie principale de son navire. Enfin, son navire. C'était le navire de feu son père. Elle regarda la marque contre le bois des noms de ses parents et du sien. Sans l'aide de son tuteur, ce Trimaran aurait été détruit ou encore, vendu à un idiot qui l'aurait naufragé. Un trimaran qui avait été construit pour aller sur la Grand Line. Et puisque son père était un ancien marine, il y avait une particularité que le gouvernement ignorait sur le navire. Il pouvait passer Calm Belt, comme les navires de la marine. Bien qu'aujourd'hui, le moteur ne serve à rien puisqu'elle pouvait créer elle-même le vent nécessaire pour traverser jusqu'à la Grand Line.
Carmen posa ce qu'elle avait récupéré sur le petit établi qui lui servait de plan de travail. Dans une fiole, il y avait la drogue.
Celle-ci était trop sophistiquée pour être le fruit du hasard. Elle regarda celle-ci et passa une paire de gant pour commencer à travailler.
Elle passa plusieurs heures à tester des hypothèses ou des réactions chimiques. Elle compara les résultats avec les autopsies qu'elle avait fait sur les victimes. Parfois, la marine faisait vraiment de la boucherie niveau Autopsie. Elle plaignait les familles qui devaient récupérer les corps ensuite.
Purupurupuru
Elle tendit la main vers l'escargophone tout en ayant l'œil sur le microscope. Elle posa le combiner à l'appareil.
- Hm ?
- Ma petite Rhyddid, j'ai peut-être un gros truc demain soir. Si t'es prête à te mouiller.
Elle se redressa de son observation, se laissant tomber sur le siège. Elle joua avec le tricorne.
- Je t'écoute, Valka.
- Et je suis prête à te verser un pourcentage de la soirée si tu es d'accord.
La médecin fronça les sourcils et ouvrit les yeux.
- Tu as un problème.
- Oui. Mais aussi une piste. Mes filles se font prendre. Et tu as déjà éliminé plusieurs des raclures. Là, c'est plus gros. Mais il est rusé.
- Tu veux que je rentre dans ton spectacle.
L'expression de sourire sur l'appareil fit grincer la jeune femme de vingt ans.
- Tu as saisi, ma chérie. Mais je me mets aussi dans les ennuis avec ça.
- C'est personnel, n'est ce pas ?
Il y eut un silence en face. Les yeux semblèrent tourner sur le coté et juste un son de confirmation quasi inaudible fut émis. Carmen pesa le pour et le contre.
- Ça peut m'aider à quel point ?
- Assez pour avoir l'un des plus gros fournisseur, je pense. Et peut être l'une des sales raclures du gouvernement. J'ai perdu trop de monde avec leur saloperie. Mes filles avaient presque réussi toutes à être clean. Et je dois en enterrer chaque semaine.
- Bien. Mais il est hors de question que je monte sur scène.
- Alors, tu n'auras pas l'information.
Carmen grogna violemment avant de concéder. Elle ne pouvait pas rester plus longtemps. À force, ça allait attirer l'attention des mauvaises personnes. Et certains portaient des costard cravates. Elle avait quand même deux trois choses que des personnes préféraient garder enterrer. Mais elle n'avait pas ce qu'elle cherchait.
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Carmen arriva le lendemain matin aux aurores alors que les gens de la nuit se couchaient et les autres préparaient la nouvelle fête du soir. Valka l'attendait avec plusieurs des autres filles. La médecin apprit ainsi que la dernière chanteuse avait été prise et aujourd'hui, elle luttait dans un des sous-sols contre la drogue pour se sevrer. Et cela, Valka utilisait l'ancienne méthode d'attacher celle-ci à un lit dans une pièce insonorisée. La femme n'était pas fière de cela mais elle n'avait pas d'autres choix. Après tout, elle avait arrêté d'attendre quoique ce soit de la part du gouvernement en aide.
La bicolore se retrouva à avoir les cheveux coiffées et rendu plus sauvage. Plusieurs des mèches rouges avaient été tressées dans la chevelure avec des anneaux de métal mais aussi peint en violet. Elle regarda la tenue avec un certain agacement.
Valka la regarda en haussant un sourcil.
- Tu ne vas pas me dire que tu es pudique ? Tu te balades avec la chemise ouverte.
- Non. Juste pas mon style. Mais je vais prendre ce que l'on me donne. Malgré l'absence flagrant de tissus, j'ai de quoi planquer une arme ou deux ?
- Oui.
Carmen retira son jean et la chemise noir ainsi que la longue veste. Elle passa alors la tenue des danseuse du cabaret.
La jeune femme se retrouva à porter un short de cuir qui aurait plus passé une sous-vêtement de SM. Il couvrait juste son pelvis. Il était composé de plusieurs ceintures de cuirs qui remontaient vers la brassière qui se fermait au milieu de sa poitrine par une fermeture éclair. La paire de mitaine remontait jusqu'au-dessus de son coude, maintenue par des sangles de cuir avec des pics de métal. On lui donna une paire de botte qui accompagnait le reste avec une casquette en cuir de la marine. Elle donnait l'impression d'être une marine qui avait décidé de passer entièrement dans le sadisme pour punir les mauvaises personnes. Elle nota que Valka avait récupéré sur sa tenue la chaine et lui avait tendu en plus de plusieurs petites lames qui se glissaient dans des parts de la tenue.
- Bien. Tu sais danser et chanter, ma petite ?
- On se débrouille lorsqu'on doit survivre.
- Montre moi voir.
Valka claqua des doigts et un des musiciens commença à jouer au piano. Carmen termina de mettre la casquette et la baissa juste devant ses yeux, souriant doucement. Elle glissa doucement alors, utilisant alors sa jambe pour faire tourner la chaise pour qu'elle tourne sur elle-même pour s'arrêter devant elle.
La jeune femme se laissa tomber dessus, les jambes de chaque coté avant de se laisser tomber en arrière pour prendre appuis sur les mains et tourner et revenir sur ses jambes. Les mains glissèrent au rythme des notes, usant alors de la tenue comme d'un accessoire.
L'un des serveurs se prit le mur alors qu'il devait ranger. Plusieurs des filles et danseuses ricanèrent.
- Pas mal. Encore un peu raide mais tu as du potentiel. Une chanson pour jouer avec les nerfs de la salle ?
- Tu évites les mièvreries et j'irais avec.
- J'ai ça qui pourrait aller.
Valka sortit un disque du tiroir et présenta alors la chanson. Carmen eut un léger sourire, passant la mèche de devant ses yeux derrière son oreille.
- Donne-moi le nom. Et lance la chanson.
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La nuit devenait de plus en plus endiablée. La gérante regarda les clients, accueillant chacun avec un sourire. Il faut dire qu'elle avait affiché un nouveau spectacle avec une nouvelle chanteuse. Et la tête d'affiche avait attiré encore plus de monde.
Néanmoins, elle nota une personne qui était différente de ses clients. Bien qu'aucun des hommes ou femme qui rentraient ne l'avaient remarqué, l'ancienne avait l'œil. Celui-ci se glissait que trop bien dans les conversations. Il charma même plusieurs des filles mais respectueux. C'était peut être cela, le plus dangereux.
Pourtant, c'était un autre poisson qui avait mordu à l'hameçon et qu'il fallait tirer à présent. Surtout qu'il venait de rentrer dans le cabaret.
- Dame Valka, maitresse du Burlesque. Toujours un plaisir de venir voir vos nouvelles filles et vos spectacles. Mais où est donc cette chère Rosalinda ?
- J'ignore. Elle ne s'est pas présentée. Heureusement qu'il y avait Violette. Vous verrez, elle saura vous charmer.
La lumière commença à se tamiser alors que les musiciens s'installèrent. La scène fut alors éclairée par une lueur rouge, dessinant une silhouette appuyée contre une chaise. Carmen ouvrit juste les yeux qui avaient été maquillés, laissant alors les iris violets presque s'illuminer devant le public.
La basse commença alors, donnant un rythme entrainé. Le sourire laissa apparaitre les dents blanche et Carmen se redressa de sa chaise.
- I gave you soft, I gave you sweet. Just like a lion you came for sheep. Oh no, don't try to hustle me.
Elle marcha vers la table la plus proche, posant le doigt sous le menton d'un des hommes, le redressant pour la regarder dans le yeux. Il avala de travers alors qu'elle releva celle-ci pour aller ailleurs, marchant sur les talons dans un déhanché contrôlé et sinueux.
En posant la main sur le cœur et la seconde conte sa casquette pour la baisser légèrement.
- You took my love, mistook it for weakness. I guarantee I won't repeat this.
Et la main prit la forme d'un pistolet, pointant un autre des hommes de la salle.
- No, don't try to hustle me
Deux lumières éclairèrent deux autres filles qui portaient des tenues de cuirs similaire à la sienne. Celles-ci répondirent alors en chœur à ce qu'elle disait.
Elle monta sur une des tables, marchant entre les verres dans une chorégraphie qui poussa plusieurs des hommes à ouvrir la bouche et se lever.
- I live my life like a bullet in a gun. Give you all my love 'til my patience is done. Oh no, don't try to hustle me !
Carmen fit un salto qui donna l'impression qu'elle volait pour atterrir sur la scène. Deux autres filles émergèrent des coulisses de chaque coté d'elle. Les trois bougèrent d'un même mouvement, levant la main droite comme tenant une arme et firent feu, lançant la tête en arrière et exposant leur torse au plaisir des yeux.
- So don't hustle me.
- Whoop whoop
Et la médecin poussa l'un des hommes qui s'était levé pour presque la toucher, donnant une pichenette contre le nez avec le sourire charmeur.
- Don't hustle me.
- Whoop whoop.
Elle tourna sur elle-même, se laissant alors tomber entre les bras des autres filles qui la repoussèrent sur ses pieds.
- Don't fuck with me.
- Whoop whoop.
La jeune femme termina d'atteindre une des autres parties de la scène, faisant face au VIP. Envoyant un baiser du bout du doigt, et le « tirant » comme une cartouche. Mais elle fit par la suite un non de celui-ci avec l'air sauvage.
- Don't hustle me.
- Whoop whoop.
Elle roula des hanches, prenant appuis sur la table pour se cambrer et monter dessus avec grâce. Elle en connaissait un qui allait faire un arrêt cardiaque. Ce n'est qu'à la moitié du second couplet qu'elle vit un œil écarquiller, la bouche ouverte et surtout, un Denden en train de filmer. Elle ignora la personne mais il allait être sa cible de la nuit si elle n'arrivait pas à attirer le regard de celui pour qui était tendu le piège. Et elle souhaitait actuellement qu'elle ne soit pas à son gout pour aller tuer l'autre.
Un pirate, certainement venu pour récupérer des informations. Il faut dire que la ville était le point d'origine de plusieurs réseaux de drogues qui s'étendaient jusqu'au nouveau Monde. Ce qui voulait dire que des capitaines, des empereurs ou des membres de la pègre pouvait venir. Et il fallait que ce soit un qui la connaissait qui soit là.
Elle arriva au niveau de sa cible, alors que les instruments posèrent un temps de silence, ne laissant que les danseuses et elle claquer des doigts pour donner le rythme. Et celui-ci n'avait que son regard sur elle. Elle passa alors sur la chaise, s'asseyant sur les genoux de l'homme et approchant son visage du sien, continuant alors les paroles de la chanson. Les doigts de l'homme tremblaient tellement qu'il n'allait pas très vite tenir de ne pas toucher les cheveux ou la peau découverte.
- 'Cause it won't do no good at all to say you're sorry now. Your words, they are falling on deaf ears. It won't do no good at all to try to work it out. How can you replace all these years?
Elle écarta le bord de la chemise, donnant le sourire le plus charmeur qu'elle avait. Et elle se sentait sale rien qu'à le faire. Mais, avant que l'homme ne puisse l'embrasser par entrain, car il était relativement excité à ce qu'elle sentait.
- So now you've gone and thrown away. The very thing you need
Elle le repoussa, remontant sur la table et donnant un coup de hanche et attrapant la casquette pour regarder sur le côté et de l'autre main, pointer l'homme à nouveau du doigt comme une arme.
- Bitch please, don't try to hustle me.
Et la chanson continua avec les chœurs qui lui répondaient alors qu'elle atteignait la scène. La chaise roula alors vers elle à nouveau, elle reprit la posture qu'elle avait eu au départ alors que les autres danseuses se mirent autour d'elle pour finir dans une pose.
On entendit le bruit d'une arme qui chargeait dans les enceintes et elles pointèrent d'un même geste l'ensemble du public.
- Pan, dit-elle alors.
Les applaudissements résonnèrent dans la salle. Elle sortit de la scène, ayant envie de se rincer à l'acide ou faire une ablation de la peau. Et surtout, elle avait quelqu'un à chopper avant problème.
- Valka, le gars de la cinq. Il ne faut pas qu'il atteigne un escargophone.
- Ce n'est pas un des clients habituels.
- Moi, je le connais. Et il va m'attirer des merdes… trop tard.
Elle regarda la personne à l'entrée, tenant l'escagophone de l'ouvreur et envoyant clairement ce qu'il avait filmé. Et puisque plusieurs des hommes venaient vers elle, elle ne pouvait pas simplement aller arracher sa tête des épaules. Trop de témoins et ça ferait tache sur le parquet de Valka.
- Miss Valka. Je suis émerveillé par votre petite Violette. Où est ce que vous la cachiez ?
- Elle a ouvert la porte un jour.
- Ma porte est aussi ouverte, si elle veut bien me faire une petite représentation privée.
Et l'appât avait pris le poisson. Elle se laissa coller contre le bord du mur, léchant la sucette qu'elle avait récupéré.
- Faut voir. Je ne suis pas gratuite.
- Hmmm. Et combien puis je avoir comme ristourne, ma belle ?
- Ça dépend du client.
Carmen attrapa la cravate, jouant avec tout en mettant la chupa-chups contre sa langue. L'homme eut un frisson, attrapant sa main plus fermement.
- Je ne suis pas n'importe quel client, ma belle violette.
- On ne touche pas les filles, vous connaissez la règle, coupa Valka avec son éventail.
L'homme hocha la tête et glissa alors contre son oreille doucement, jouant avec les cheveux.
- Je vais te payer grassement pour une belle performance privée. Voici ma demeure, ma belle Violette. J'ai hâte de plonger dans tes beaux yeux ensorcelants.
Elle fit un faux sourire avant de partir rejoindre les autres pour la fin de la soirée. Plus tard, elle récupéra juste sa veste et garda la tenue. Cependant, elle approcha, ayant repris son tricorne, vers le pirate en civil. Ce dernier venait de vider son troisième verre et faisait clairement le soul. Elle glissa alors la chaine et celle-ci s'enroula autour du cou. Il se tendit alors qu'elle posait sa tête juste sur l'épaule et les bras autours des épaules. Elle regarda en face avec un sourire de félin qui allait déchirer sa proie.
- Sache que si ça atteint tu sais qui, il va te chasser pour avoir pris la vidéo et me regarder, tu le sais ? Et si je vais m'en sortir avec une punition du type interdit de sortie, je te laisse imaginer comment tu vas finir. Il est conseillé de parler avec ton capitaine, non ?
La pomme d'Adam bougea avec la déglutition. Elle retira son arme et partit par la porte. Dehors, deux hommes se mirent de chaque côté d'elle.
- Le patron voudrait te voir.
- Allons, mes garçons, ne le faisons pas attendre, non ?
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Elle termina d'essuyer ses mains dans le torchon alors que le gaz commençait à monter. Son « client » avait construit une pièce pour ses représentations privées. Insonorisé avec tout ce qu'il fallait comme accessoire qui irait avec sa tenue.
Il n'était pas un combattant réellement. Peut-être qu'il avait assez de puissance pour les filles du cabaret ou des maisons de passe, mais ce n'était rien à côté de ceux qui grandissaient sur les navires de la Grand Line. Elle regarda l'homme qui était attaché à un mur. Et dire qu'il voulait l'y mettre. Elle se demandait encore comment il avait pu avoir autant de puissance. Elle regarda le coffre et tapota dessus un instant, pensive.
Elle n'était pas vraiment aussi douée que certains pour crocheter les serrures. Elle tira deux épingles et se mit devant celle-ci. Il fallut un petit temps avant qu'elle ne puisse entendre le bruit de l'engrenage. Puis, elle passa aux verrous à code. L'homme était un narcissique sadique. Elle réfléchit un moment avant de mettre la date de naissance, sans vraiment trop y croire. Et pourtant, cela ouvrit le coffre.
Et c'était le jackpot. Les livres de comptes. Enfin, le jackpot pour Valka mais pas pour elle. Le gars de la marine n'était pas venu, bien qu'elle ait obtenu le nom d'un fournisseur. Et entendre qu'il s'agissait d'un des marchands qui travaillait avec le gouvernement mondial n'était pas une bonne nouvelle.
Cela voulait dire qu'elle devrait, encore une fois, s'infiltrer dans une base de la marine. Et les papiers d'identités l'excluaient de le faire. Elle était fichée comme « fille de traitre ».
La révolution était bien venue la voir une fois pour ça. Elle avait cassé le nez du recruteur en pointant que si la révolution avait fouillé avant et prouver l'innocence, peut être que son père aurait eu la chance de ne pas pourrir entre quatre planches. Elle termina de prendre les livres de comptes et attrapa une des boites remplies de capsule de drogue.
Elle revint vers l'homme. Et elle avait envie de vomir. Son haki résonnait à cause de la pièce. Et elle savait qu'actuellement, il fallait qu'elle sorte avant qu'une tempête monstrueuse ne frappe l'ile et la ballait à cause de sa colère. Il fallait qu'elle rentre au Calypso avant d'exploser et faire des victimes innocente.
Carmen donna une gifle à l'homme qui se réveilla, surpris.
- Que ? Quoi ?
- J'ai peut-être frappé trop fort lorsque ta main a touché ce qu'il ne fallait pas. Navré. Je suis sélective avec ceux que je couche. Et j'ai une répugnance pour les salauds qui … torturent comme toi ses partenaires. Jolie réserve, au fait.
Elle leva la drogue. Elle avait deux fioles entre les mains et la boite était posée sur le côté de la table.
- Si c'est pour ta dose que tu …
- Non. Je suis pas ainsi. En fait… je m'occupe de salauds comme toi qui vide les bourses des gens jusqu'à leur moelle osseuse et qui les vendent on ne sait où. J'ai déjà un de tes camarades qui a des ennuis avec la marine. Même s'il peut s'en sortir en sortant un beau billet. Mais toi. Tu n'es pas noble. Juste un bon gros marchand de tapis qui a un plaisir malsain à violenter ses camarades de lits. Bref… Je vais dire que tu peux m'appeler Karma.
Avant qu'il ne puisse parler, elle enfonça la première fiole dans sa bouche et pinça le nez. Elle le regarda tenter de recracher mais ne put rien contre la prise. Les doigts avaient même viré au noir, tellement elle était en colère.
Cela ne se voyait pas mais on pouvait même sentir dans la pièce fermer le souffle léger et glacial d'une tempête approchant. Elle tira trois autres fioles et réitéra le Geste. Il commença à convulser alors qu'elle le tirait vers le lit, l'ayant décroché de son mur. Il ne pouvait pas lutter.
Elle dessina avec le rouge à lèvre, la marque sur le front et griffa dans le dos. Le corps lâcha, à la mort, tous les liquides. Elle sortit sans un regard, par le vide ordure. Elle entendit l'eau et ferma les yeux, se concentrant pour flotter au-dessus de l'eau. Ayant un fruit du démon, ce n'était pas pratique pour elle. Néanmoins, elle trouva un chemin scabreux mais qui lui évitait de trouver une solution pour nager.
Elle avait laissé des morceaux de sa tenue dans la chambre ainsi qu'une trace de quelque chose que l'on tire vers la bouche d'évacuation des corps. Il faut dire qu'elle avait eu de très bons professeurs dans certains cas.
Carmen rejoignit le cabaret et Valka lui demanda si c'était fait. Elle hocha la tête et la femme la fit passer à nouveau dans son bureau après qu'elle est remis ses affaires et retirer quelques accessoires. La femme attrapa un livre et le lui tendit.
- Voilà tous ce que j'ai. Pour ce que tu as fait ce soir, il est à toi.
- Bien. Je vais faire profil bas. Si vous me cherchez, je serais à la crique du Passeur.
- On va trouver le dernier nom que tu cherches.
Carmen repartit entre les fêtards et les junkies de la nuit. Elle arriva juste à temps à son navire. Elle tira de dessous sa couche une boite et mit aux poignets les bracelets en granit marin. Elle prit une respiration, calmant alors les souvenirs de ce que le haki lui avait fait sentir.
Elle détestait celui-ci parfois. Sentir les gens, lorsqu'ils meurent. Ce n'était pas amusant de sentir parfois les douleurs, les peurs, les cris. C'était presque à se faire rendre fou. La médecin prit une respiration, tournant la tête vers les autres parties du bateau. Ces derniers étaient remplis de bons souvenirs qui la calmait. Ce n'était pas pour rien qu'elle aimait son Trimaran. Mais parfois, il était un peu trop silencieux, vide. Seule.
Elle retira ses bottes et les jeta sur le côté avant de s'enfoncer sous la couverture.
Peut-être qu'elle profiterait d'une soirée de « fête » pour une fois. Et reviendrait à la dure réalité plus tard.
Pour ceux qui ont reconnu, la chanson utilisée dans ce chapitre est Hustle de Pink.
Bon Weekend ^^
