Bonsoiiirr. Voici la suite de l'histoire de notre Marcheuse de Tempête.
Donc, nous continuons notre aventure avec Carmen.
One piece appartient à notre maitre Oda !
Bonne lecture et laisser une petite review.
Chapitre 5
Carmen frotta ses yeux, sentant une migraine monter dans son crâne. Il faut dire qu'en remontant le flanc de falaise de la crique, le vent avait embarqué la gavroche d'Ace, laissant tomber ses longs cheveux. Deux oreilles sortirent sur le crâne mais surtout, la médecin remarqua enfin ce qui la dérangeait depuis un moment.
Portgas était une femme. Alors que le soir d'avant, c'était un homme. À moins que Ivankov, le révolutionnaire au pouvoir des hormones soit capable d'entrer et de sortir de Impel Down, Ace avait un fruit du démon qui pouvait lui permette de changer de sexe à sa guise. Et il avait l'air d'un chiot qu'on venait de frapper en haut de falaise alors que Carmen avait juste demandé ce par quoi elle préférait être appeler : il ou elle, ou les deux.
Elle avait déjà lu des informations et rencontré des personnes qui avaient des particularités sexuelles. Chacun sa vie, c'était son dicton. La société met juste une étiquette pour se donner une excuse pour frapper ce qui est différent de soi.
- Là, maintenant, tout de suite, je suis une femme. Demain, je peux pas dire si ce sera toujours le cas. Ceci étant réglé, on peut passer à ce qu'on doit faire ? Je vais me charger de la diversion, fais-la évacuer.
- Ça me va. Tu sais où est mon navire à présent. à toute à l'heure.
Carmen s'étira, refermant un peu le col de sa veste, avant de partir en direction du cabaret. Elle commença à courir puis changea en cours de route pour presque être invisible, un simple souffle qui filait entre les arbre puis les ruelles de la ville.
Elle reprit forme devant les portes du Cabaret, faisant presque sauter de terreur l'un des deux videurs. Le second n'avait pas vu ce qu'il s'était passé. Elle passa la porte et monta voir Valka qui se préparait à descendre dans la salle.
- Te voilà de retour ? La jeune fille est réveillée.
- La marine est sur le chemin. Je vais l'emmener. Je ne suis pas venue. Ni elle, ni moi.
- Bien sûr. Après tous, ceci est un cabaret, pas une auberge.
Carmen monta à l'étage et poussa la porte pour rentrer dans la pièce. Elle ferma la porte et se tourna vers la jeune fille dans le lit. La panthère était aussi présente, enroulée toujours là où elle était restée avant.
- Bonjour. Je suis Rhyddid Carmen. Je suis médecin. Ça va faire une journée que tu es inconsciente. Comment te sens tu ?
- …
La jeune fille la regarda sans rien dire. Deux yeux améthyste aux pupilles blanches qui la fixèrent sans rien dire. Carmen approcha doucement néanmoins. Une main squelettique se posa en un geste inquiet sur le vieux livre à ses côtés, fixant comme une proie prise au piège la médecin qui avançait vers elle. La panthère se redressa, frotta doucement son visage contre celui de la demoiselle pour la rassurer.
- Froid. Et mal...
- Ça veut dire que tu es en vie. Je t'ai soigné avec une autre personne. Et ton infirmière personnelle ne t'a pas quitté. Elle s'appelle Iro.
Elle présenta la panthère de la main, terminant de faire son chemin du côté du lit à l'opposé du livre. Il était clair que l'objet était peut-être la chose la plus importante qu'elle avait. Elle retira sa veste et la posa contre la jeune fille. Puis, avec des gestes lents et en expliquant ce qu'elle faisait, elle prit la main libre pour vérifier la tension et le cœur.
- Tu as eu beaucoup de chance. Je vais devoir encore vérifier le pansement ensuite et certainement le changer. De même pour la tête. M'autorises-tu à le faire ?
Carmen se rappelait tellement des esclaves qui venaient de sortir de Marijoa. Donc, chaque geste était contrôlé, ouvert. Rien de caché et bien visible. Elle décida néanmoins de prévenir aussi du souci imminent.
- Mais, il faudra faire vite. La marine fait une descente. Et nous craignons, avec Portgas et l'ancienne, Valka, que les mouettes ne soient devenues que des rapaces. Je te propose de te mettre à l'abris sur mon navire que tu pourras quitter dès que tu t'en sentiras capable. Alors ? Que décides tu ?
- Pourquoi...?
La question avait été posée tout bas, presque à regret et avec clairement de la peur. Carmen la regarda attentivement. Pourquoi ? Une question qui pouvait être si compliqué à répondre. Et souvent, on cherchait à justifier un acte. Carmen n'a pas à se justifier. Elle avait agi avec Portgas car elle le voulait, le pouvait, le devait, le souhaitait. Et elle ne voulait rien en échange à part que la jeune femme survive et vive.
- Eh bien, Parce que.
- Humpf. Merci... je pense... ouais... peut-être ?
- La réponse peut venir plus tard. Je regarde tes blessures et l'on y va. La marine n'a pas vraiment les meilleures intentions du monde dans cette ville.
- Je vois pas pourquoi... mais si tu y tiens.
Ce n'était une réponse que voudrait entendre Carmen. Mais elle ferait avec. Elle regarda la plaie, mettant la veste qu'elle avait retiré par-dessus la jeune fille pour la couvrir. La plaie était belle. Une certaine satisfaction la traversa avant de refaire un dernier pansement. Elle fit de même avec la tête puis montra sa main.
- On va pouvoir y aller, d'accord. Et toi aussi, Iro. Portgas nous attend à mon navire.
Carmen hurlait intérieurement que la jeune fille ne bougeait pas, ne réagissait pas. Elle se laissait tout bonnement faire. Ça la mettait en rage qu'on est voulu briser quelqu'un ainsi. Néanmoins, elle mit sa propre veste autours des épaules de la jeune fille. Puis, prit un sac qui avait été laissé là.
- Tu vas pouvoir mettre tes affaires là-dedans, non ? Ainsi, tu ne le perdras pas pendant le voyage. Les filles ont mis des vêtements dans celui-ci pour toi. Tu pourras choisir. Et sinon, comment t'appelles-tu ?
La prostituée détourna la tête sans un mot, conservant le livre dans sa main. Carmen soupira, posant le sac sur les genoux de la jeune fille. Elle craignait une chose qui semblait se confirmer. Parfois, les personnes nées dans l'esclavage n'avaient même pas le droit à un nom. Et d'autres, ils avaient tellement vécu d'horreur qu'ils l'avaient oublié.
- Comment veux-tu que je te nomme ? Tu peux m'appeler Carmen ou Rhyddid. Ou sinon, Doc.
- Cela n'a aucune importance... fais ce que tu as à faire, qu'on en finisse.
Toute son attention était sur le livre. Le reste n'avait aucune importance à ses yeux. Carmen donna une pichenette sur le coin du crâne en soupirant.
- Bien. Si tu le prends ainsi, Grognonne, rétorqua alors Carmen avec un petit sourire ensuite. Nous allons pouvoir y aller. Tu veux prendre un sac, Iro ou je porte le tout ?
Elle regarda la panthère en attendant une forme de réponse. Celle-ci sauta du lit pour prendre un des sacs, le plus adapté à sa taille. Elle faisait à peine un mètre au garrot, alors, elle n'était pas apte à transporter tout et n'importe quoi.
Carmen attrapa alors la jeune fille et accrocha le dernier sac sur son dos. Néanmoins, elle usa de sa veste longue pour couvrir la Grognonne ainsi que son livre. Elle savait que les gens se raccrochaient à ce qui leur important le plus. Elle tira la montre de son père, laissant alors apparaitre elle et lui, devant le Trimaran à leur première sortie en mer, il y a longtemps. Le temps passait.
- Bien. Portgas doit avoir terminé. Allons y.
Elle ouvrit la fenêtre et sauta avec son passager et la panthère derrière elle. Elle ne perdit pas un instant, écoutant le haki pour ne croiser personne dans une course folle. Elles ne ralentirent qu'à l'entrée de la forêt. On dit du vent qu'il représente la liberté. Quelque chose que l'on ne peut pas tenir dans sa main. C'était un peu vrai avec Carmen. Et elle sentit néanmoins la main s'accrocher à sa chemise lorsqu'elle sauta dans le vide. Ce fut une glissade alors contre la roche alors que les jambes de Carmen étaient juste un souffle de vent. Elle se posa sur le sable et tourna la tête vers Iro qui arriva au sommet de la falaise. La panthère ne se laissa pas démonter de ne pouvoir sauter comme l'avait fait la Logia. Mais, elle descendit noblement jusqu'au pied de la falaise alors que Carmen posait la passagère dans la barque.
- Bienvenue à bord, grognonne.
Elle installa sur le pont celle-ci, qu'elle profite du soleil. Il n'y avait rien de tel pour reprendre un peu de force.
- Et tu veux boire quelque chose en attendant la seconde personne qui t'a sauvé ? Sans alcool, je précise.
L'adolescente secoua la tête à la négative. La médecin se servit, pour sa part, un verre de jus de fruit et puis, commença à ranger un peu et vérifier les cordages du navire ainsi que les voiles. Elle nota néanmoins que le Denden avait un message. Et elle avait laissé le portable dans le bateau. Elle vérifia le numéro et maudit. C'était bien son oncle M. Il avait définitivement reçu la vidéo. Elle était morte. Ou plutôt, mise en demeure à vie.
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La panthère redressa la tête, sentait très certainement son propriétaire. Carmen leva la tête, terminant de plier les vêtements qu'elle avait achetés, dans un des espaces de rangement et se préparant à faire à manger pour le soir. Elle comptait une assiette en plus donc. En tout cas, la jeune silencieuse s'était légèrement détendue (à peine) en sa présence. Et elle avait accepte de s'assoir sur le banc de la salle de vie pour la regarder faire. le sac obtint un passager supplémentaire dès qu'elle y rangea son livre.
- Bon, je ne fais pas de la haute cuisine, mais au moins, je ne suis jamais morte d'intoxication alimentaire.
La panthère vira au jaune et s'était déplacée de sa place à côté de la jeune fille pour se mettre au pied de la porte, la queue battant un rythme d'impatience. Carmen posa les couverts et les assiettes. Elle regarda étrangement la table un instant. C'était la première fois depuis longtemps que le Trimaran accueillait quelqu'un d'autre qu'elle. Ça lui faisait étrange. Elle commença à éplucher les légumes et les fruits. Elle avait prévu de faire un risotto de légumes et au curry avec une compote de pomme à la cannelle pour dessert.
Ace était juste derrière la porte, à ce que le Haki lui disait et surtout une panthère qui tentait définitivement d'ouvrir la porte.
- Entre Portgas.
Elle réduisit le feu pour la casserole afin que cela ne croche pas dans la poêle lorsqu'elle commencerait à faire poêler les légumes.
La porte s'ouvrit et Ace rentra à cet instant pour être accueilli par une langue bien baveuse et une fête sans nom. la médecin continua de préparer déjà les légumes ainsi que les morceaux de poulets qu'elle avait acheté pour le repas. Ace se tourna vers la jeune femme silencieuse et la salua. Grognonne, puisque Carmen n'avait pas d'autres appellation à cet instant pour elle, eut le même regard qu'elle lui donnait depuis son réveil : un regard mort.
- C'est moi qui t'aie trouvé, hier soir. Je suis heureuse de voir que tu as repris connaissance.
Et à nouveau, le silence fut la réponse. Mais, bon point, Portgas ne perdait pas patience. Carmen continua tranquillement à éplucher les légumes pour le repas.
- Portgas D. Anabela. Mes proches m'appellent Ann. Parfois, c'est Ace, notamment pour le boulot.
Et il n'y eut pas plus de réaction ni même de mouvement pour approcher de la main tendue. La médecin faisait une liste de chose qui devrait être mise en place. et surtout, faire attention aux réactions. Actuellement, la jeune n'avait pas eu de dose de drogues depuis un moment. et, même si elle avait été forcée à les prendre, elle n'en restait pas moins dépendante pour le moment. Le pire des scénarios était que la Grognonne était sous la drogue éclat Pourpre. Mais, pour l'instant, elle n'en avait pas les symptômes.
- Je suis bien plus douée en cuisine qu'en médecine. Je vais aider, dit alors la journaliste en attachant ses cheveux, se lavant les mains et prenant place devant une des casseroles.
- Vas-y. J'ai prévu un risotto au curry avec en dessert une compote de pomme cannelle. La viande est prête, les épices, dans le placard au-dessus de ta tête. Le riz, tiroir de droite.
Elle termina de couper les morceaux de carottes puis commença à éplucher les pommes et les couper en petit dés qu'elle fera revenir dans la casserole avec du beurre à la pointe de sel.
Une bonne odeur remplissait la cuisine à présent. Carmen regarda du coin de l'œil le curry alors qu'elle ajoutait, pour sa part, de la cannelle dans les pommes qui commençaient petit à petit à se ramollir. Elle mit un couvercle sur le plat et se tourna vers la journaliste.
L'unique chose qui coupa le silence un peu gênant de la préparation fut le son d'ongle qui commençaient à gratter frénétiquement la chair. Carmen tourna la tête, et posa son plat hors du feu pour voir leur inviter s'enfoncer les doigts dans la chair. Elle tira une tasse et posa celle-ci sur la table. Elle posa la main sur le bras, établissant un contact visuel avec la Junkie.
- Ça va aller, Grognonne ? Respire et commence par boire cela. Ce sont des plantes qui aident un peu a lutter contre le manque.
- Qu'est-ce que vous voulez de moi ? demanda-t-elle d'une voix sans émotion.
- Rien, lui dit Ann en terminant sa part. T'aider, tu en as besoin. On a eu de la chance de te trouver à temps, alors, on va pas te laisser tomber jusqu'à ce que ça aille mieux.
Carmen hocha la tête et présenta le Calypso.
- Tu peux rester autant de temps que tu veux ici. Choisir un lit pour crécher. Mais sache que tu ne vas pas rester seule tant que je ne suis pas sûre que tu dise merde convenablement. Comme te l'a dit Portgas. On ne te demande rien. On est là pour t'aider, c'est tout.
La réponse fut alors donnée par la jeune fille. Et c'était une chose qu'elle avait déjà entendu par le passé dans d'autre lieu, d'autres endroits.
- Vous perdez vot' temps. Et de l'argent. Il vaudrait mieux m'avoir laissé crever dans cette ruelle.
En soupirant, Ann alla s'accroupir à côté d'elle.
- Est-ce que tu as eu le temps de vivre ? De découvrir le monde ? Qu'est-ce que tu as vu d'autre que ces sales ruelles et ces porcs ? Donnes-moi quoi... allez. Un an. Un an pour te donner un but, t'aider à te tenir sur tes deux pieds et te regarder fièrement dans la glace. Si au bout d'un an, t'as toujours l'air d'un cadavre, on verra pour t'offrir une mort décente.
Carmen se mit de l'autre côté, laissant néanmoins l'espace pour que la jeune ne se sente pas prisonnière entre deux inconnues.
- Je suis d'accord. Et puis, pour ma part, j'ai voyagé sur la Grand Line. Et il y a des lieux qu'il faut voir dans sa vie. Des choses à goutter ou à boire. Des gens à rencontrer qui sont moins sales que ceux que tu as dû voir. Prends un an où tu voyages. Et pour l'argent ? Ce n'est pas une question qui se pose ici. Il n'y a pas plus précieux qu'une vie, même si celle-ci peut paraitre merdique. Donc, tente un peu un différend chemin pour un temps. On t'en offre un. Et avant que tu ne penses que c'est de la bonté. C'est plutôt ce qu'un être vivant décent doit faire.
Il y eut un instant où Ace sembla parler à l'un des fantômes présent. Et vu l'expression, ce n'était peut être pas une bonne chose. Puis, la journaliste osa dire alors.
- Est-ce que tu... Hmmm... Accepterais... De nous dire... Ce qu'il y avait... Avant tout ça. S'il y a eu un avant, bien sûr. Et on te force pas. Les morts sont familiers avant la frustration, après tout.
Carmen attrapa l'arête de son nez. Il n'y avait pas plus maladroit de poser ce genre de questions. Et clairement, la question était posée par l'intermédiaire d'Ace. Et celle-ci était plutôt honteuse envers la personne qui avait demandé de poser la question.
- Je dirais, d'utiliser du tact et de poser des questions au bon moment. Mais c'est mon avis. Néanmoins, Grognonne, même si tu n'as pas envie de déballer ton histoire à deux parfaites inconnus dont une qui parle avec des amis de l'au-delà et l'autre qui doit garder son calme pour ne pas faire de tempête, on est là pour discuter. Peut être aider à voir plus clair. Mais c'est ton choix de parler et personne ne te forcera. Mais ça aide.
- Alors, pour ma défense, c'est mon père dans le cas présent et j'ai essayé de mieux tourner sa demande, se justifia Ann en fronçant les sourcils.
Carmen fit signe que ce n'était pas grave mais que le père avait intérêt à poser des questions avec plus de tact la prochaine fois sinon, elle trouverait une méthode de castration de fantômes. Grognonne haussa des épaules. Et d'une voix détachée, elle raconta :
- Je suis une fille, défectueuse, alors, mon clan a fini par se dire que toucher à ma tête pourrait régler ça. J'étais trop petite, je n'ai pas compris et pas retenu ce que m'a dit mon frère ce jour-là. Je sais juste que je ne pouvais pas être utilisé au combat.
Beaucoup de chose se passait sur Grand Line et dans le nouveau Monde. Des iles, ou des royaumes, pouvaient se révéler barbare. Et déjà, deux traits : Mysogynie et très certainement une forme d'eugénisme.
- Alors, J'rem, mon frère, il m'a mis dans cette caisse d'un navire marchand qui avait réussi à nous rejoindre. Il voulait que je vive, que je puisse fuir. Echapper à tout ça. J'avais peur, mais je suis restée silencieuse. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait. Il y avait quelques fruits, avec moi. Alors, j'ai pu manger. L'un d'eux... était écœurant.
Elle passa nerveusement une mèche noire et hirsute derrière une oreille pointue, comme les elfes. Plusieurs lui avaient dit en avoir vu. Après tous, il y a souvent une part de vérité dans les légendes, surtout dans Grand Line. Et elle avait un fruit du démon aussi. Même la panthère en avait un.
- À ce moment-là, j'ai eu une voix dans ma tête. J'ai eu peur. Mais elle était rassurante. Elle m'a tenu compagnie pendant que j'étais dans la caisse. Jusqu'à ce qu'on l'ouvre. C'est la première fois que j'ai vu des humains de ma vie, puisque je n'avais pas vu le personnel du navire. Seulement, dans la caisse, j'ai changé. Ce que ces humains ont vu les a mis en colère, avant que leurs yeux ne se mettent à briller.
Carmen évalua l'âge de la jeune et commença à noter dans un coin de son crane de récupérer les noms des humains car elle se doutait de la suite. Et le fruit du démon devant être un particulier et rare pour qu'une voix, dans la tête, parle. Son oncle en avait parlé une fois et son père aussi. Ce dernier disait que le griffon lui parlait. Et puisqu'elle avait des écailles, très certainement un Zoan. Mais les zoans simple n'ont pas la voix. Non. Plus, peut-être, un zoan Mythique. Aller savoir lequel à présent. Mais là n'était pas la question.
- Je suis passé de mains en mains, avant qu'on m'achète pour le transport de drogue. Ils ont fait taire la voix dans ma tête, ma seule amie, mon seul soutien. Je ne voulais pas qu'elle parte, mais, ils en ont décidé autrement. J'ai servi de mule, d'île en île, puis ici, on a vu plus de potentiel avec mon exotisme. J'ai été racheté pour servir de pute. Fin.
En cours de récit, elle recommença à gratter les cicatrices de piqures. Carmen soupira et se redressa vers un placard pour sortir un paquet de cigarette. À ce stade-là, elle allait en avoir besoin. Elle tira aussi les deux bracelets de granit marin pour se les mettre autour du poignet avant de revenir à la grognonne.
- Un point dans ton histoire que je retiens. Ton frère a voulu te sauver. Il a choisi le mauvais bateau mais il t'a sorti de quelque chose. Donc, commence par te relever de là où t'as fini car tu as toute une vie à vivre. Je peux aider pour le sevrage. Je le fais depuis longtemps.
Elle alluma la cigarette et regarda Ace, attendant à voir si elle avait quelque chose à dire.
- Je... je pense que j'ai été trop gentille avec cette raclure. Meh.
Portgas regarda sa sacoche.
- J'ai cru comprendre qu'une mouette emmerdeuse était redescendu de Marine Ford pour mon joli minois. Je vais lui refourguer du boulot. S'il le refuse, je le pourrirais jusqu'à sa mort et au-delà, et je demanderais à un pote de mettre un terme à tout cela. Mais avant tout, on va te remettre sur pieds, chiquitina. Outre le surnom ridicule qu'elle t'a donné, tu veux qu'on te nomme comment ? Parce que c'est un premier pas pour t'affirmer. Te faire une vie, une personnalité.
La brune haussa des épaules. ils allaient avoir ce type de réponse pendant un moment. et puis, ça l'amusait d'avoir trouvé un pareil surnom. C'était aussi un moyen simple de faire réagir quelqu'un et commencer à lui donner une chose pour avancer. Même si c'est infime.
- Alors, ce qu'on va faire, on va manger, et tu vas te reposer. Quand tu iras mieux, tu pourras réfléchir à un nom. C'est bon pour toi ?
La réponse non verbale revint à nouveau. Il y avait un manque d'émotions. Carmen vit alors le regard dans sa direction de Ace, les grands yeux bien ouvert en demande d'aide. Elle donna un sourire léger sur le coté.
- L'avantage d'être en vie, c'est qu'on a le temps de décider, de choisir. Donc, on va commencer par manger et dormir. Mais avant…
Elle frotta la tête d'Ace affectueusement. Et celle-ci lui grogna dessus.
- J'ai une panoplie de membre de la famille qui ont développé cela. Je me retiens de te tirer les joues, sache-le. Bon. Mangeons.
Chacun prit place sur la table et Carmen poussa à nouveau la tasse vers la jeune fille qui frottait encore ses bras. Elle fit une note de lui donner une crème qui soulagerait un peu les sensations de tiraillement de la peau. Elle écrasa la cigarette dans le cendrier et ferma celui-ci pour que les autres ne soient pas importuner par l'odeur.
- J'ai de quoi faire un article long comme la Red Line, annonça la D. Pour lancer la conversation. Et Morgans m'a sécurisé les pages politiques.
- Ravie que ça passe enfin. Et moi, je pense avoir trouvé un début de traitement pour le coup. Donc…
Carmen hésita à dire qu'il faudrait faire passer l'information. Malheureusement, son nom allait être une tache. Et il était hors de question qu'elle présente sous un faux non ce qu'elle avait trouvé. Et puis, c'était encore à l'état de test. Il faudrait plusieurs temps pour voir si ça fonctionnait. Un peu comme avec le Kudzu et la Valériane qu'on utilisait pour aider les junkies. Et c'était ce qu'elle avait préparé pour leur troisième silencieuse.
- Impossible de faire une publication ou de partager le savoir si on a de la merde rattachée à son nom. Cette enquête est finie. Je ne peux pas m'attaquer à Big Mum, donc, malheureusement, mon travail s'arrête là. Et ne serait-ce que pour faire taire el abuelo, je veux bien t'aider à le nettoyer. Et crois-moi, c'est rare quand Bruno se manifeste, mais il a tendance à être insistant quand il veut, alors, juste pour sauver le peu de sanité que j'ai, je suis prête à aider.
Carmen regarda la journaliste un instant et poussa un soupir.
- Bruno… ancien de la marine ? Qui avait le fruit du démon du sable, c'est ça ?
- Yup.
Carmen se tourna vers plusieurs cadres photos et tira l'une d'elle. elle présenta alors deux personnes. Un adolescent, clairement avec une marque au coin de la joue d'un coup, le sourire au lèvre et la main en forme de patte de lion. À côté, une seconde personne qui frottait la tête de l'adolescent.
- Tu es en train de me dire que celui que mon père respectait comme un mentor te demande de m'aider à prouver son innocente ?
Elle posa la photo devant elle en frottant son visage.
- Ça va faire presque… bref, des années que j'explore piste après piste. Et puis, je pense pas que ça va faire un « bon » article. C'est juste personnel.
- À défaut de faire un bon article, je découvrirais de la merde qui me mènera à autre chose. Sans compter que si en t'aidant, je peux te permettre de publier une solution pour ceux qui sont dans le besoin, j'aurais gagné ma journée. Deal ?
La médecin pesa le pour et le contre avant de tendre la main.
- Tu es clairement quelqu'un qui va fouiller les lieux les plus « sales » des océans pour les mettre au grand jour. J'aime ça. Encore une personne en plus qui bouge les choses à sa façon. Donc, on a un deal. Et puis, on a chacune a gagné, non ? Et pour revenir à Big Mum, une de mes sources m'a dit que le lieu d'origine de l'algue va avoir des soucis. Donc, bientôt, cela va devenir compliquer de se fournir.
- C'est bon à savoir, sourit Ann en lui serrant la main.
- Troisième page... souffla l'adolescente.
Carmen tourna la tête vers leur silencieuse qui venait de parler. Il faudrait qu'elle voit si elle sait lire et écrire. Mais, avec ce qu'elle avait dit de son histoire, ce n'était pas le cas. La tasse fut néanmoins bu.
Ace regarda Carmen pour lui demander si elle savait de quoi il était question. elle secoua la tête. pour l'instant, on ne pouvait pas savoir si c'était le délire du manque ou si c'était la particularité du Zoan. Donc, elle préférait ne pas se prononcer.
- De ce que les commères de marines disent depuis l'au-delà, il est peu probable qu'on trouve quoique ce soit en South Blue, mais je pense qu'un détour par chez moi serait une bonne idée. Partante pour des vacances sous le soleil ? Un peu de paix fera de bien à notre malade. Et ma mère sera ravie que je lui ramène son sloop.
- South Blue… Pour le coup, je n'y suis jamais aller.
Et ce serait le dernier endroit qu'on irait la chercher si son oncle décida de se déplacer de lui-même pour la soirée. À croire qu'il croyait qu'elle avait encore que dix ans.
- Je verrais les livres médicaux de là-bas. Devrait avoir des plantes intéressantes. Et toi, Chibi ? une envie de voir quelque chose en South Blue ?
Elle regarda à nouveau la plus jeune. En fait, elle était la plus ancienne du navire. Et il allait être intéressant de faire une cohabitation. Mais à nouveau, une chose la frappa. Son haki était comme apaisé. Les voix étaient calmes. Ça faisait du bien.
- S'il n'est pas trop tard, j'appellerais ma mère pour l'avertir, qu'elle ne m'engueule pas pour débarquer avec du monde sans prévenir.
- Tu sais où est le Denden. Et si nous allons chez quelqu'un, je verrais à ramener un truc, par politesse pour l'hôtesse. Bon, je vais préparer un des lits des quartiers. Hublot ou porte ?
Elle regarda l'elfe qui restait quand même bien refermée sur elle-même.
- Hublot, souffla l'ex prostituée.
Ann termina son assiette et se leva.
- Je vais rejoindre mon sloop, je dois donner à manger à Iro et je dois écrire mon article. Merci pour le repas. Je vous dis à demain, mesdames.
- 'nuit. À demain.
Carmen indiqua à leur jeune amie d'attendre et rentra dans la partie des quartiers. Elle tira le drap de protection du lit proche du hublot. Ce dernier avait deux petites tables et des systèmes de rangement au-dessus de la tête et en dessous. Elle ouvrit un des placards d'un autre des lits pour sortir des coussins et des couvertures. Plus par habitude, elle arrangea en nid la couchette avant d'aider l'ancienne jeune prostituée à s'installer dedans.
Elle rangea la suite et regarda le portrait sur la table en la rangeant à nouveau.
- Hey, p'pa. Je te promets… Tu vas avoir le droit de reposer en paix sans que ton nom soit jeté dans la boue.
Elle ferma les placards et finit la vaisselle avant de rejoindre son propre nid. Elle avait opté, elle, pour le lit proche de la porte. Et elle n'avait pas changé depuis.
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Carmen se réveilla lorsque le soleil se leva. Elle s'étira, commençant à récupérer de quoi se doucher rapidement ainsi que s'habiller. Elle regarda Chibi dormir, enroulée sur elle-même. Cependant, quelque chose attira son regard. Il y avait comme une plume sur le crâne de la jeune fille. Peau de serpent ? Plume ? Faudrait qu'elle regarde dans l'encyclopédie des fruits du démon.
Ah oui… elle l'avait laissé chez Crocus. Pourquoi il lui avait demandé sa version. Il en avait bien une, pourtant. À moins qu'un incident de baleine soit passé par là.
Elle irait en racheter une, une prochaine fois. Il fallait préparer un petit déjeuner et elle voulait son thé aux épices. La médecin fit chauffer son eau et prépara dans une petite théière un mélange de thé noir, écorce d'orange, cannelle, poivre noir, gingembre et un peu de miel. Il n'y avait rien de telle pour se réveiller si on n'était pas trop café.
Par contre, pour les deux autres personnes, aller savoir leur poison. Carmen tira le denden du placard. Elle avait un coup de fil à passer.
- « moshi moshi. Qui est à l'appareil ? »
- Salut Shakky. C'est Carmen.
- « Oh, la petite tempête va bien ? »
- Ça peut aller. Je t'appelle pour des infos. La piste de l'éclat Pourpre à donner deux trois trucs. En tout cas, j'ai pu voir trois anciens de l'époque. Par contre, pour la drogue…
- « la tomate alcoolique et l'ancien à l'adoption compulsive s'en sont chargés. Tu leur dis leur surnom en face ou non ? » s'amusa la femme a l'autre bout du fil. « sinon, ton oncle M a appelé. »
- Aïe. La tomate va perdre définitivement un de ses gars. Je te laisse.
- « Bien sûr, Carmen. Par contre, ça fait plaisir de savoir que tu n'es plus seule aujourd'hui. »
Le combiné se raccrocha. La médecin frotta ses yeux. Shakky savait trop de choses pour son bien. aller savoir comment elle faisait. Elle revint au déjeuner, tirant des céréales et des fruits et buvant son thé. C'est là qu'elle vit apparaitre une panthère dans l'encadrement de la porte qui menait sur le pont.
- Hey, salua la D. en souriant. La nuit a été bonne ?
- Pour moi, oui. Notre passagère, un peu moins. Ça va faire bientôt quarante-huit heure qu'elle n'a pas eu sa dose. Malheureusement, le manque est ce qui est de plus dur a gérer. Encore plus avec la blessure qu'elle a. J'ai préparé un thé aux épices. Une préférence pour le déjeuner ?
- Je ne prends pas de petit-déjeuner, mais merci de proposer.
Elle coupa plusieurs fruits pour les mettre dans les céréales avant de s'asseoir et manger en regardant la plus jeune.
- J'ai des nouvelles, si tu as le temps de l'ajouter. Deux personnes ont actuellement coupé la vanne de l'éclat Pourpre. Barbe Blanche et le Roux.
Elle mordit dans la cuillère, profitant du matin calme et du roulis des vagues. Cependant, son haki était concentré dans la chambre derrière. Elle revint vers Ace et nota le regard dans le vide. Elle termina son thé et racla sa gorge en demandant par la suite deux choses au Nekotama.
Pas de réaction.
- Portgas… ? allo ?
Elle attrapa une lampe dans sa poche pour faire réagir les yeux, juste au cas où. Cependant, la réaction de la lumière dans l'œil fit sauter hors de la chaise Portgas, la faisant tomber au sol.
- Mais ça va pas ! T'as jamais entendu dire que les chats sont cardiaques !
Et le pire, c'est qu'elle commençait à gonfler les joues.
- Quoi ?
- … je t'ai dit deux choses. Et tu n'as pas répondu. En tant que médecin, je suis déformée à vérifier s'il y a encore quelqu'un de l'autre côté. Bon, je te disais que deux Yonko ont coupé l'approvisionnement de la drogue en prenant l'ile. Et seconde question. le départ pour quand et par où ? Parce que moi. Je traverse habituellement Calm belt avec mon navire.
Carmen termina son bol et commença à préparer un plateau pour la plus jeune à bord ainsi que l'infusion pour le sevrage.
- Désolée. Depuis que j'ai mon zoan, il m'arrive d'avoir des absences. T'as jamais vu des chats juste fixer le vide sans raison ?
Elle hocha la tête. Il était vrai que les chats fixaient le vide longuement sans aucune raison. Mais bon, le voir sur un être humain. Elle regarda la Zoan qui se replia sur elle-même. C'était une posture assez simple à lire et en même temps, qui disait beaucoup. Et dire qu'elle n'était pas la plus douée en psychanalyse. Elle nota une queue de chat du Zoan avec de belle arabesque doré.
- Déjà vu un chat le faire et maintenant que tu le dis, c'est rassurant que ce n'est pas une catalepsie ou quelque chose de similaire. Tu sais, tu n'es pas la première Zoan qui a des … déboires avec son fruit. Mon père pouvait passer des heures à dormir et grognait contre quiconque venait le déranger. Le meilleur lieu pour dormir, je te le dis. Puis, Oncle M a un zoan Aviaire. Tu veux un truc croustillant ? Avant que je ne trouve la mort parce que je l'ai raconté ?
Elle se mit avec l'air de connivence pour une bonne blague, la main au niveau de sa joue comme pour cacher qu'elle allait sortir un des rares épisodes de Zoan Accidentel de son oncle.
- Dis-moi, demanda de derrière ses genoux Portgas.
- Eh bien, j'avais treize ans. J'ai… eu besoin de ne plus être couvée et je suis allée seule en ville. Pas ma meilleure idée. Je suis tombée sur un gars du gouvernement qui a pensé que j'avais des infos de mon père. Oncle M l'a attaqué sous sa forme Zoan alors que j'étais au sol en larme. Ensuite, il m'a « couvé » littéralement et n'est sorti de son état de colère aviaire qu'après avoir enfoncé son bec dans la tête d'un autre de la famille qui était venu pour dire que le gars était mort et qu'il pouvait me lâcher. Le terme père poule est resté pendant des semaines. J'étais coincé sur ses plumes pendant une trentaine de minute avec un refus de l'oiseau que je sorte de la protection. Et il soutient mordicus qu'il l'a fait en toute âme et conscience. À d'autre. Pas comment il a sauté et s'est retransformé ensuite.
- C'est mignon, admit la D. en défaisant sa boule de protection. Pour la coupe de la drogue, j'ai envie de dire qu'il serait temps que tio et le vieux Newgate se bougent. Pour le voyage, j'ai deux rendez-vous. Un rapide pour récupérer mes costumes, l'autre pour payer une informatrice qui m'a mise sur la piste de la drogue. Je dirais bien que les Calm Belt serait le plus direct, mais d'un, je suis pas certaine que la santé de la miss malade recommande un passage par la Grand Line, et de deux, il s'agit de traverser deux Calm Belt. J'aurais jamais assez d'essence pour mon sloop. Passer par Reverse Moutain serait mieux. Après, c'est toi qui vois. Ou alors, si t'as des choses à faire aussi de ton côté, on peut se retrouver en South Blue.
Carmen réfléchit. Non. elle n'avait pas vraiment de chose à faire réellement. Elle avait terminé avec l'enquête sur l'éclat Pourpre. Et aussi, fait parlé deux gars qui auraient pu avoir une main dans la conspiration qui avait entrainé la mort de son père. mais il y avait un besoin qu'elle fasse l'entretien du navire, donc cela voulait dire, faire un tour chez un charpentier. Et les meilleurs sont sur la Grand Line. C'était une idée à faire de se retrouver à South Blue. Et puis, elle était curieuse de ce que quelqu'un d'étranger à l'affaire pourrait trouver.
- Eh bien, j'ai…
Purupurupuru…
Elle tourna la tête vers le Denden qui commença à sonner. Elle leva la main pour demander un instant et décrocha.
- Moshi moshi ? Carmen a l'appareil…
- « Carmen. Je crois que tu as des explications à fournir, non ? »
La médecin se stoppa nette, regardant alors en face d'elle le mur avec l'appréhension qui traversait son dos. La voix était calme, contrôlée, parfaitement cordiale. Elle était définitivement mal. surtout lorsqu'elle regarda les yeux de l'escargophone qui donnaient le ton.
- Eh bien, ça dépend pour quoi ?
- « à ton avis ? Parce que le roux a débarqué, la fleur au fusil, pour me montrer cela. »
- Ah…
Elle regarda Portgas en demandant clairement de l'aide pour cette question. Bien que la plus jeune n'ait rien pour l'aider clairement.
- « Ton père doit être en train de se retourner dans sa tombe, » dit une voix derrière morte de rire.
Carmen reconnut le son d'un impact, comme si quelqu'un venait d'être frappée violemment contre un mur. Ce qui était très certainement le cas.
- Écoute, c'était ça ou une personne trouvait la mort entre les mains d'un sadique psycho. Et j'ai pu remonter plusieurs des vendeurs grâce à cela.
- « Je devrais t'enfermer mais tu es majeur. »
- Oui.
- « Tu rentres immédiatement… »
- Écoute. J'ai été invitée à une sortie. Je te laisse. À plus.
Elle raccrocha alors que l'interlocuteur voulut protester. Elle posa sa tête sur la table.
- Vingt deux ans et il croit encore que j'en ai treize. Il va me tuer.
- Sur un tout autre sujet, il a de très beaux yeux et une voix encore plus belle.
Carmen releva la tête pour commenter mais Portgas fit un bond de sa chaise. Ses amis de l'au-delà venaient de parler ? Néanmoins, la médecin vérifia discrètement qu'il n'y ait pas de concombre sur le sol. Non. Donc, c'étaient bien les morts qui lui parlaient à cet instant. Et le père, semblerait-il.
Elle rangea le Denden dans le placard.
- Bon… ce sera le passage de Reverse Mountain. Si je mets le pied sur la Grand Line, il me choppera. Et je tairais jusqu'à ma tombe que tu trouves ses yeux beaux ainsi que sa voix. Ne serait-ce que pour éviter les rires des autres. Et puis, tu risques d'entendre sa voix souvent puisqu'il m'appelle pour savoir si je suis encore en vie ou qu'on partage des informations.
Un son dans la pièce d'à coté fit réagir les deux. leur patiente avait besoin d'aide. il n'y avait pas besoin de voir pour savoir. Carmen rentra dans la partie des dortoirs directement pour approcher de la jeune fille qui était tombée sur le sol et cherchait à se relever, clairement.
La médecin se déplaça pour se mettre sur le coté afin de pouvoir rattraper et aider la jeune. Vu les tremblements et surtout la pâleur, elle voulait vomir. Ace prit les devant en ouvrant le hublot. Carmen souleva alors la jeune pour lui permettre de vider ce qu'elle avait de bloquer dans le ventre et respirer.
- Ace. Peux tu récupérer de l'eau et une serviette ? Ainsi que la petite théière qui est sur la table. C'est un médicament que j'ai préparé ce matin pour notre jeune Chibi.
Elle frotta le dos doucement et attrapa la couverture. La jeune prostitué tremblait mais aussi semblait avoir des soucis de régulation de sa chaleur. Elle allait certainement alterner entre une hypothermie et une hyperthermie jusqu'à ce que son corps purge jusqu'à la dernière goutte de poisons et de drogues qu'elle avait. Le sevrage allait être long.
- C'est ça… ça va aller.
Ace revint avec ce qu'elle avait demandé et posa le verre ainsi que la théière sur la table de chevet. Elle aida la grognonne à revenir s'assoir contre les coussins. Elle regarda juste un coup si les points n'avaient pas lâché mais ça allait.
- Tu te sens capable de boire cela. Ça va aider avec le mauvais gout ainsi que la douleur.
La bassine fut ramenée avec la serviette. Elle attrapa la serviette et l'utilisa déjà pour essuyer doucement la sueur ainsi que les traces contre les lèvres avant de prendre le verre et le mettre entre les mains de la jeune. Les mains tremblaient dangereusement. La médecin posa la sienne contre et aida à faire qu'elle boive quelque gorgée du médicament.
Elle tourna le tissu de la serviette sur une zone propre et reprit un peu d'eau, mouillant juste un peu autour des tempes. Puis, la tasse fut vide et reposé sur la table de chevet.
- Tu penses être capable de manger quelque chose ?
Le regard noir était une bonne chose. il y avait quelqu'un derrière la façade. Et Carmen rendit un sourire carnassier à l'elfe qui la regardait sombrement.
- Oh. Un regard noir. Y'a du mordant sous cette crinière. Et en voilà une jolie plume, nota Ann.
Carmen releva les yeux, notant aussi la plume dorée à son tour. Elle était noyé au mieux des cheveux en fait.
- Pour rappel, je suis la plus proche et je risque le plus une morsure, averti avec amusement Carmen.
- Aucun risque... j'ai plus de venin... ce... cette saleté... elle m'empêche d'en produire.
Et voilà un nouveau chapitre pour une aventure palpitante, je trouve ^^
