Joyeux Noël à tous ^^ (non, je ne suis pas en retard, je vous le jure)

Alors, on va retourner dans la Grande Line avec l'équipage du Calypso. Mystère, enquête, vengeance, fugue ? ... Eh bien, profitez de votre lecture et passez de bonnes fêtes de fin d'année.

One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.

Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekai. Il faut absolument que vous la lisiez.

Bonne lecture et laisser une petite review.


Chapitre 19

Carmen et Kali allèrent dans les Groves, principalement pour aller récupérer la dernière commande pour le voyage, mais surtout parce que Ace n'était pas rentré et une mauvaise impression les triturait. Comme si il fallait partir assez rapidement alors que le départ était prévu seulement le lendemain matin.

Elles avancèrent avec les derniers paquets. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait eu le temps de faire une vraie réserve pour des longs voyages. Et Barbe Blanche lui avait fait cadeau de nouveaux matériels médicaux.

- Carmen !

Elle tourna la tête pour voir Rayleigh. Ce dernier arriva, semblant assez pressé, pour le coup.

- Tu as trouvé Ace… ?

- Pas le temps, retourne à ton navire immédiatement. On va dire que la situation exige une fuite. Un Yokai est décidé à se détendre en faisant ses griffes sur les mauvaises personnes et un phénix va certainement l'aider si je ne me trompe pas.

- De quoi tu…

Elles entendirent alors des cris de panique chez les pirates présent. Quelqu'un venait de tuer des Tenryuubito.

- … Je crois que je viens de savoir de quoi il est question.

Kali la regarda alors que Rayleigh secoua la tête en maudissant à moitié son ancien capitaine. Mais, qui dit un meurtre de Tenryuubito, dit amiral. Et déjà, on pouvait entendre les coups de canons de la marine, comme si elle était déjà présente en fait. Les deux jeunes femmes prirent une pointe de vitesse pour revenir au navire. Rayleigh allait se débrouiller pour passer inaperçu avec Shakky. Cependant, Carmen se stoppa net lorsqu'on vit alors un poing de magma passer non loin, incendiant un des navires avec le drapeau pirate. Carmen et Kali perdirent leur couleur.

- De tous, il fallait que ce soit lui, maugréa Carmen.

- Pas bon… démon de feu.

- Suis d'accord avec l'appellation. Et surtout, il tuera quiconque ne rentre pas dans ses cases de justice. Je vais pas rester pour voir si me tuer est toujours son option de premier choix.

Les deux usèrent de leur fruit pour décoller dans les hauteurs des mangroves, évitant le gros de la panique des pirates, en bas.

Carmen prit son bébé Denden et tenta d'avoir Ace. Le Calypso devait partir maintenant.

- Ace… tu as intérêt à répondre.

Cela sonna pendant un temps, alors qu'elles avaient presque atteint le navire. Les marines procédaient déjà à des arrestations. Et Ace décrocha enfin.

- « Portgas, j'écoute ? »

- Akainu est là. Tu es où ? On doit partir maintenant. La marine arrête tout le monde pour trouver le coupable. Enfin, les coupables.

Marco et Ace avaient massacré un dragon céleste. Bien que c'était une bonne nouvelle, ça ne l'était pas si ils avaient laissé des témoins. Et le pire, c'est l'amiral de la marine présent qui la faisait jurer.

- « Je suis en train de préparer le Calypso pour le départ. Je vous attends. »

- On arrive dans trois minutes, maximum. On est en vue du Grove. Commence la manœuvre qu'on évite la rencontre avec l'autre sale chien.

- « Oui chef. »

Les deux redoublèrent de vitesse. Carmen siffla à Kali de lui sauter sur le dos. La zoan ne posa pas de question, s'accrochant alors à la logia qui accéléra, changeant alors partiellement pour accélérer. On pouvait entendre des bruits d'explosions derrière et l'odeur du feu commençait à monter dans les airs.

Carmen bénit en voyant les voiles commencer à s'ouvrirent, juste devant elles. Elle fit un salto, descendant alors en piquer vers la terre ferme. Puis, l'appuie sur la rive ralentit assez sa vitesse pour qu'elle saute sur le Trimaran avec Kali. La zoan sauta de son dos alors qu'elle lâchait son sac pour rejoindre la barre.

Plusieurs cris de marines résonnaient trop proche.

- Je prends la barre. Ace ! Ouvre les voiles en grand. Kali, amarre les affaires sur le pont.

Les deux obéirent alors que Carmen prit alors la barre et souffla à nouveau. Le navire s'envola presque à la force utiliser. Un des navires de la marine tenta de barrer la route, mais le navire fila alors entre les Man-o-war avec aisance. Et le vent était du côté du Calypso depuis toujours.

Elle allait mettre une grosse distance avec l'archipel.

- Prêts pour passer à la vitesse de croisière ?

- Achète-moi une minute !

Carmen ne répondit pas, filant entre les boulets de canons qui filaient autour pour abattre les navires de pirates qui tentaient eux aussi de fuir. Elle gagnerait les minutes nécessaires.

Ace s'accrocha alors à hauteur d'une des voiles et se concentra. Elle entendit alors les canons se concentrer sur quelques choses. Elle tourna juste la tête et vit une sorte d'étrange rideau voilant alors une illusion. Elle vit juste les navires de la marine se tourner vers un navire émergeant des flots.

La dernière voile fut montée et Kali termina de faire les nœuds pour sceller les affaires sur le pont principale ou les filets des deux flotteurs.

- ACCELERE ! MAINTENANT !

Ace descendit du mat et Carmen laissa son pouvoir sur les vents prendre la direction des vents de la Grand Line. Et le Trimaran s'élança alors sur les flots à une vitesse folle. À part Kizaru, aucun navire ou marine ne pourrait rattraper comme ça le Calypso.

Surtout que Kali se tourna dans le dos de Carmen, laissant alors les traits de Zoan monter. Si Carmen usait actuellement d'un vent froid pour impulser son navire, Kali monta un vent brûlant.

La tempête commença à monter derrière elles alors que la Grand Line commençait à se déchainer. Les nuages sombres, formés des deux vents contraires, menaçaient les marines. L'illusion avait mis le temps nécessaire pour qu'elles soient loin.

Cela continua pendant presque une heure avant qu'ils soient assez loin et qu'on ne voit plus à l'horizon, de navires aux voiles blanches.

Carmen prit un soupir, s'appuyant alors sur la barre et tourna la tête vers Ace.

- … c'était quoi le navire pour qu'ils soient aussi excité dessus ?

Alors, Ace laissa tomber l'illusion et se laissa tomber à genoux sur le pont. Il posa son front sur le sol et expira profondément. Iro lui léchouilla la joue affectueusement.

- Vous savez les filles... Je suis à deux doigts de vous embrasser. Que ce soit pour l'aide et le soutien constant... Que pour votre capacité à accepter mes conneries...

Il eut un rire épuisé avant de continuer :

- Le truc est que... J'ai déjà foutu assez de sang ici, je vais éviter de vous en mettre dessus. Mais sachez que je vous adore autant l'une que l'autre. Vous êtes les meilleures amies que je pouvais imaginer avoir... Alors ouais, j'vous aime les filles.

Carmen eut un rire alors que la pluie commençait à nettoyer le pont. Le calypso allait continuer sa route sans problème pendant qu'ils rentreraient au chaud et se changerait.

Néanmoins, la médecin avait une étrange impression. Elle n'arriva pas à poser le doigt dessus alors que chacun rentrer à l'intérieur. Les mochis trônaient encore sur le centre de la table, attendant juste le thé ou chocolat chaud pour les accompagner.

- Bon, Hellcat, va te prendre une douche bien mériter. Et tu es notre Hellcat. On ne va pas te laisser comme ça.

La bouilloire fut mise sur le feu et Carmen retira les vêtements trempées pour mettre un jean et un t-shirt qui était un peu grand mais qui était bien chaud.

Les tasses furent servies alors que Kali s'était aussi séchée et changée. La douche viendrait plus tard. Enfin un peu de repos. Comme on dirait : Home sweet Home.

Malgré qu'il y ait des tâches de sangs sur le sol. Courtoisie de Ace qui allait devoir nettoyer avant de toucher aux mochi.

Le journaliste émergea, portant sa tenue mauve, de la salle de bain.

- Je lave mes bêtises, Carmen et je viens goûter à tes mochis, annonça le D. en se remontant les manches. C'est dans le flotteur, c'est ça, que tu ranges tout ça ?

- Oui. Tu vas dans celui de gauche. À droite, c'est mes réserves de plantes. À gauche la plupart du matériel d'entretiens.

Elle termina de sortir du frigo les dangos en plus. La boîte de cookie avait terminé sa vie bien avant entre les mains de Kali. Pas grave, c'était mérité.

Cependant, l'impression étrange restait. Carmen leva son verre vers ses lèvres lorsqu'on entendit un miaulement qui aurait certainement été entendu jusqu'en South Blue en passant par le Shin sekai.

Les deux sortirent rapidement pour voir un gros chien face à Ace qui était poil dressé, sous sa forme de chat. Les queues fouettaient l'air de colère chez le Zoan félin.

Carmen regarda le gros chien. C'était clairement un gros Patou blanc avec un bandana noir autour du cou. Donc, il appartenait à quelqu'un. Elle regarda le flotteur. Un chien ne pourrait pas rentrer comme ça dans le flotteur. Elle décrocha sa faux de son dos, terminant de la clipser en approchant de l'entrée. La pluie perlait autour d'eux.

- Je te conseille vivement de sortir avant que je ne découpe ton chien et toi avec.

- Non ! Pas Strike !

Voix définitivement féminine. Une fille de peut être dix huit ans émergea du flotteur, les mains en l'air. La tenue était composé d'un manteau, d'un bonnet ainsi qu'un sac à dos. On pouvait juste voir les dizaines de tresses noires réunies dans une queue de cheval, dépassant de dessous le bonnet.

Un passager clandestin. Et le chien s'assit, la queue frétillante à côté d'elle, comme attendant une caresse. Et la fille pinça ses lèvres.

- Strike…. Ici… sage.

Le chien aboya, l'air trop heureux pour son bien avec la pluie qui le trempait.

La médecin pointa la lame vers l'inconnue.

- Donne moi une raison de ne pas te jeter dans la Grand Line avec ta peluche surdimensionner.

- … Pitié ! Juste, laissez moi à la prochaine île.

Elle venait de se mettre presque à genoux, les mains en prière.

- J'ai pris le premier navire qui partait de l'archipel. J'ai de quoi payer un passage. Mais me ramener pas à … ou me jeter… dans l'eau.

Carmen regarda les autres pour avoir leur avis sur la question.

- Je peux ? Demanda Kali.

Ace lui fit un geste de la tête pour lui dire de se faire plaisir et ainsi, la zoan divine se rapprocha. Le gros chien vint lui renifler le saroual sans rien faire de plus, mais par précaution, Ace profita de sa stature plus imposante pour se mettre sur le chemin de l'énorme bestiole en lui montrant les dents. Il ne la laisserait pas s'approcher de son amie et sœur.

Pendant ce temps, Kali tournait autour de la demoiselle.

Elle bougea tel un serpent jaugeant sa proie. La langue fourchue sortit lorsque Kali fut juste derrière leur inconnue, la faisant se raidir à la sensation.

Iro s'assit, admirant le spectacle, alors que l'elfe prenait dans son saroual un poignard pour faire une légère coupure dans la paume de main de la demoiselle, lui tenant fermement le bras alors que sa langue bifide récolter les perles de sang.

- Je sens... Je vois... La fuite... Le mariage... Un futur qui ne te correspond pas... Des chaînes sans fer...

Une prédiction bien triste en fait. Ce qui pouvait expliquer une fuite assez précipitée en montant sur le premier navire venue.

- La petite fille sage a des crocs. Et le sort a un sens de l'humour particulier, conclu l'elfe.

Et comme si elle n'avait pas bougé, avec sa démarche sinueuse, elle revint vers son poste contre la porte et recroisa les bras.

Carmen se tourna vers Ace ensuite, puis revint vers la jeune fille qui commençait à avoir clairement envie de se cacher quelque part. Certainement dans la fourrure de son chien en fait, vu la taille de celui-ci.

- On va commencer par les bases. Ton nom. Et pourquoi cherchais tu à fuir aussi rapidement.

- … Elle … a dit…

La passagère clandestine était encore sous le choc en regardant Kali. Carmen racla sa gorge, faisant se tendre celle-ci pour la rappeler à l'ordre.

- Je suis Marina. … Et je ne voulais pas être ramenée chez mon oncle. Je veux pas épouser un salaud qui est presque trois fois plus vieux que moi. … Je jure que je dis la vérité. J'ai pris le premier navire qui venait, avec Strike. Pitié, ne me jetez pas à l'eau ou n'appelez pas la marine.

- Marina, … Navré, le nom me donne …

- La nausée ? Remerciez mon putain d'oncle pour ce truc, ragea la fille. Enfin. … euh… voilà ?

Elle recommença à bouger nerveusement les doigts autour de l'une de ses tresses. La médecin se tourna vers Ace.

- Ton avis ?

- Elle reste là où je peux la voir et garde son truc en place. Je n'aime pas les chiens, siffla le nekomata en reprenant forme humaine, sa hache sur son épaule pour montrer qu'il était encore méfiant. Maintenant, dedans, avant qu'on ne prenne froid.

Carmen fit rouler la faux entre ses doigts et pointa le pont principal. La jeune fille hocha la tête et avança, cependant, elle sortit un long fusil plié et le tendit nerveusement. Le geste, bien que forcé, fut apprécié. La main de la logia récupéra l'arme sans approcher.

L'ensemble rentra dans la pièce de vie. La grosse boule de poil, qui avait l'air d'un ours, commença à renifler le sol, la queue frétillante. Cependant, Marina, Davy Jones que le prénom donnait des frissons, siffla et bougea les doigts. Le chien se mit au sol, dans un coin, en boule, pour attendre.

Carmen regarda le fusil. C'était un fusil de sniper modifié. La crosse avait une cache pour une petite lame. Elle regarda un instant l'objet. C'était un de North Blue, mais il avait été modifié plusieurs fois.

C'était un IDF Barak calibre 338 Lapua Magnum. Ce n'était pas le genre que l'on trouvé facilement. La marine avait ce type de fusil, principalement, et il était compliqué d'en récupérer dans le marché noir. Ce type d'arme pouvait toucher une cible jusqu'à 2 Km. En changeant les balles, on pouvait avoir plusieurs effets. Actuellement, le fusil n'était pas chargé, mais aussi, mit en position de sûreté. La jeune adolescente avait démonté ce qui rendait se fusil dangereux. Stupide si on montait sur un navire au hasard. Bien que les traces sur les doigts montraient un entraînement rigoureux.

Carmen rangea dans le placard l'arme et ferma à clef. Elle se retourna vers les autres alors que chacun retirait la veste trempée par la pluie.

Elle eut presque envie de rire en voyant leur fugueuse porter une tenue plus naturelle sous la veste et le bonnet. L'archétype même de la fugueuse qui tentait de ne pas se faire repérer. Échec.

Elle portait un jean déchiré avec des petites pointes de métal au niveau des poches. Et le t-shirt de rock et la chemise bleu complétaient le décor. Les cheveux noir, les yeux gris très sombre, elle avait un tatouage visible dans le cou et qui descendait dans le dos.

- Bien. Maintenant que l'on est au sec. Commençons, Marina. Très jolie arme au fait, mais, le souci, c'est qu'il n'y a que la marine qui la possède. Alors…

- Je sais… mais c'est la mienne. Non, je suis pas de la marine. Écoutez, je sais que vous pouvez tout aussi bien me jeter par-dessus bord. J'avais été choppée à Shabaody par ma nounou. En rejoignant le navire pour me ramener, quelqu'un s'était attaqué à deux des limaces de Tenryuubito. J'allais pas cracher dessus. J'ai profité que l'autre hésite pour ordonner à Strike de l'envoyer voler dans l'eau. Une fois dedans, son fruit ne me tenait plus en laisse. J'ai fui, trouvé le premier navire, monter dessus et … voilà.

Le chien couina, mettant sa tête surdimensionné contre les jambes de sa maîtresse. Et celle-ci s'enfonça contre. Ce chien était une peluche XXL en fait.

Et Carmen sentait le désespoir de la fille et la peur. La peur d'être ramenée à son enfer personnel. Elle nota que même le sac était un réglementaire de la marine. Non. Un espion pourrait tenter de faire cela pour paraître innocent mais tout le monde saurait que c'est un espion. Venait la seconde supposition, elle avait de la famille dans la marine. Et assez haut placé pour pratiquer les mariages arrangés.

- Kali, cariño, tu as pensé à te débarrasser des corps ou je dois le faire aussi ?

Sans la moindre hésitation, l'autre zoan entra dans son jeu avec un sérieux à tout épreuve.

- On devait pas être en haute mer pour se débarrasser des morceaux ? Et on t'a pas déjà dit de ranger après toi ?

- Pas eu le temps, pour ça que je fini que maintenant le ménage.

La jeune se mit à paniquer encore plus, presque à perdre trois teintes de couleurs. Carmen se demanda qui était la plus adulte, ici. Puis, se souvenir qu'en fait, c'était elle.

Elle regarda le sac de la jeune fille, principalement pour avoir les papiers. Mais ces derniers n'étaient pas en vue. Très certainement caché très profondément dans le sac ou dans l'une des poches. Et la personne montrait clairement qu'elle se défendrait puisque le bout des doigts commençait à virer noir. Elle avait un bon contrôle de Haki.

Carmen prit une tasse de café, faisant mine d'ignorer. Cependant, le chien commença à renifler le bord de la cuisine.

- Bien. Passons un accord. Tu es sage. Si tout va bien d'ici demain, on te dépose sur une île. Sinon, j'ai toujours besoin de pratiquer mes autopsies sur être en vie. Ton arme est dans le placard et ton chien ici.

La tête se hocha doucement. Très doucement. La pauvre était au point de faire un arrêt cardiaque. Un seul bruit pourrait certainement la faire sauter au plafond. Néanmoins, il fallait faire comprendre à la jeune que se mettre dans le mauvais navire n'était pas une bonne idée. Cependant, elle pouvait noter une chose, c'étaient des fringues de marques pirates.

Non. Définitivement pas une espionne. Ce serait trop visible. Plutôt une bonne gamine totalement opposée à sa famille et à la justice absolue. Le tatouage sur l'avant-bras avec marqué « To thine own self, be true. ». Le style était celui d'un pirate dans Shabaody. Et il ne faisait seulement ça qu'à un très petit nombre de personnes hors des pirates. Elle avait dû l'impressionner. Ou amuser, au choix. La jeune fille était entraînée, néanmoins. On avait voulu faire d'elle une soldate, et une bonne épouse. La façon dont elle se tenait et se taisait indiquait cela. La fille, dans certaines sociétés, était considéré comme un objet qui permettait d'avoir une élévation sociale. Un bon petit truc à présenter en haute société. Et la jeune s'était rebellée contre. Les piercings à l'oreille, le tatouage, les mains qui démontraient une maîtrise des armes. Mais il y avait un côté familier. Elle n'arrivait pas à poser le doigt dessus.

Ace regarda le chien qui était dans le passage. Il grogna d'un air menaçant, les oreilles aplatît sur son crâne, quand Strike se mit à renifler un bord de la cuisine.

Et le chien ne sembla pas vouloir coopérer puisque il se roula sur le dos. Ace dû donc faire appel à son Haki. Ses yeux d'argents s'allumèrent alors qu'il remontait son Haoshoku à la surface.

Là, le chien comprit puisqu'il tenta vainement de se planquer sous sa maîtresse, tentant, malgré sa taille, de se mettre sous le banc.

Carmen soupira. Ace aurait simplement pu demander à la jeune fille de faire déplacer son chien. Et heureusement qu'il n'y avait pas beaucoup de distance entre la zone initiale du chien et le dessous de table car il aurait pu renverser l'ensemble des objets ou des personnes dans sa panique.

- Je vais dormir deux heures, puis commencer le truc, informa-t-il. Sauf si l'une de vous a besoin de moi.

- Je vais dehors, faire la navigation. Et toi, la banquette du banc est disponible et une couverture dans le placard au-dessus de ta tête.

Carmen remit le long manteau et sortit dehors. Mais, avec le Haki, elle surveillait les agissements de leur passager clandestin. Dans un sens, elle avait eu de la chance. D'autres l'auraient dépouillé puis jeter à l'océan. Elle serait peut-être dépouillée mais poser sur une île. Si c'était une membre des service secret de la marine, et bien, il faudra retrouver son corps d'ici Water Seven.

Elle sentit néanmoins que la fille tira juste la couverture et se glissa contre son chien. Elle restait attentive, prête à se défendre. Au moins, ce n'était pas une chouineuse. Bien que la nuit allait être courte pour elle avec les menaces de Kali et Ace.

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La Grand Line avait été capricieuse toute la matinée. Très certainement que la mer n'appréciait pas qu'on joue avec son temps. Mais, midi approchait et une odeur se faufilait malgré tout entre les gouttes de pluies.

Elle termina de régler les voiles et vérifia quand même qu'aucun des cordages ne serait sur le point de lâcher. Lorsque ce fut fait, elle fut appelée pour le repas.

- Bon, Carmen, c'est chaud, viens manger !

- J'arrive.

Elle termina de bloquer la barre pour qu'elle ne tente pas de faire des demis tours pendant le repas. La médecin rentra, retirant la veste et le tricorne détremper.

- C'est pas un temps à sortir un chien.

Strike, le gros chien, aboya, clairement content d'avoir de quoi mettre quelque chose sous sa dent. Carmen eut un rire. Et dire que Stefan était plus grand. Celui-là ne la tremperait pas avec un seul coup de langue, tant mieux.

- Il y a quoi au menu ?

Elle termina de sécher un peu l'eau en trop avec la serviette avant de s'assoir.

- Pois-chiches en sauce épaisse à l'amande grillé avec un œuf. Recette de la madre, répondit Ace.

Ce dernier regarda leur invité qui était toujours dans son coin.

- Bon, tu manges ou je laisse ça pour les fantômes ?

La jeune fille releva la tête de surprise, clairement avec un sandwich en train d'être sorti du sac qui devait avoir vraiment que le strict nécessaire et de l'argent.

- Vous… vous voulez que je…

- Manges, coupa Carmen. tu es passager à bord. Sinon, je suis Rhyddid Carmen, médecin et capitaine à bord.

- Je me fais appeler Kali, informa l'elfe.

- Si tu veux t'adresser à moi, ce sera Portgas. Spécialisation récolte d'information.

- Portgas… comme Xavier… commença la demoiselle avec excitation.

- Javier. Oui, mon oncle.

- Whoua… je tombe sur le navire du neveu de la Araña. Pincez moi… le seul et unique qui a réussi à faire presque avoir un anévrisme de rage à Akainu.

Ce n'était une réaction que l'on pouvait attendre. Et au nom de Akainu, le chien se dressa, commençant à grogner en cherchant autour.

- Strike. Paix.

Le chien se rassit docilement. Carmen regarda les deux.

- Doit on comprendre que ton chien … attaque l'amiral chien fou ?

- La belle ironie, non ? Strike doit avoir fait cinq paires de chaussures depuis que je l'ai.

- Tu es de sa famille, conclut le D. avant de se tourner vers Kali : Je comprends ton commentaire de tout à l'heure.

La réaction fut assez intéressante. Marina regarda le vide avant de se replier sur elle-même, attrapant ses jambes contre elle.

- Mon oncle, et mon parrain. Voilà pourquoi je me tape un prénom pareil. Et avec la mort de mes parents, il a total contrôle sur ma vie. Il m'a mis dans des écoles privées pour ne pas s'occuper de ma gueule. Et dès que j'ai eu 17 ans, il m'a présenté un salaud qui allait être mon fiancé. J'essaye de fuir depuis des années. Mais y a toujours quelqu'un pour me ramener de force. Et toi, Portgas, t'as toutes les raisons de me détester rien que pour ce qu'il a fait à ton oncle. Celui qui l'a affronté de face et envoyé à l'hosto. … Je veux juste être loin de lui et sa justice nocive et absolue. Juste une bande de salaud qui aboie sur ordre. … Et Rhyddid, si t'es la fille de Aarch les griffes pourpres, je suis désolée aussi qu'il soit aussi un salaud qui voit pas que des trucs collent pas.

- Tu vas pas te mettre à pleurer en plus ? Siffla Ace. Tu cherches à te faire butter ou quoi ? Tu réalises que tu voyages avec des gens qui ont des griefs contre ce con… et tu lâches ça ? Tu sais qu'il y a des idiots dehors qui seraient tentés de chercher à obtenir une rançon pour ta vie ? Sans compter qu'on t'a donné nos noms mais c'est tout. Tu ne sais rien de nous et tu débarques sur le Calypso la bouche en cœur ! Y'a pas plus irresponsable et tu parles à un gosse qui a fugué de chez lui à quinze ans pour se lancer dans le journalisme ! T'as pensé à ce que tu vas faire ? Au risque ? N'as-tu donc aucun attachement à ta foutu vie ? Faut réfléchir, chica et apprendre à se la boucler quand il faut !

- Me prends pas non plus pour une sale gosse qui fait un caprice ! Et puis, tu préfères que je contredise la tare que je me tape comme membre de la famille et que je déblatère un mensonge qui va me voler à la gueule tôt ou tard ? Et tu crois vraiment qu'un salaud pareil lèverait le petit doigt si ça implique de tacher son beau blason de justice absolue ? J'ai déjà été kidnappée. Et sans Ku-chan, j'aurais fini dans le lit d'un salaud de pirates et l'on aurait alors simplement utiliser cela pour faire un beau feu de joie ! Et j'écris des livres depuis mes douze ans et me fait publier depuis mes Treize. Alors, LA FERME SUR L'IRRESPONSABILITE !

Carmen soupira, frottant son oreille et attrapant sa tasse. C'était rendu. Un chien face à un chat. Elle regarda Kali qui mangeait les dango comme admirant un spectacle. La médecin décida de faire de même et interviendrait lorsque cela se calmerait. Néanmoins, elle garda à l'œil Strike qui, en fait, se couchait sur le sol, comme habitué à ce que ça gueule autour de lui.

- Oui, irresponsable. T'as failli te faire violer par un pirate mais tu montes sur le navire d'inconnus. Tu as un plan ? Ok tu écris des livres, mais est-ce assez pour te permettre de survivre ? Tu crois que ce sera tout rose à Water Seven ? Et qu'est-ce qui te dit que tu y arriveras en un seul morceau ? Ou qu'il te retrouvera pas ? Ton salaud d'oncle est amiral. Tu devrais savoir mieux que quiconque que si tu peux lui être utile, il va y mettre les moyens pour te retrouver. Surtout s'il a arrangé un mariage pour ton petit minois. Il va perdre la face, surtout si ton fiancé est bien placé. Ce qui implique que tu mets en danger tous ceux que tu croises. Il n'a pas hésité à essayer de raser mon île natale alors que le Gouvernement Mondial veut nous récupérer dans son giron, raison du sacrifice de mon oncle… tu crois qu'il hésitera à le faire sur l'île où tu te caches si ça peut te faite sortir de ton trou ?

- MAIS TU CROIS QUE JE VIS SOUS UNE PIERRE ? Je sais plus que quiconque de ce qu'il peut faire ! Mais si je suis ta putain de logique ! Tu préfèrerais que je retourne gentiment et que j'écarte les jambes pour un salaud ? Que j'aurais pas dû partir dès que j'en ai eu l'occasion ? Que je passe ma vie toujours sur la route, Okay ! Je vivrais ainsi s'il le faut. D'autres l'ont fait avant et le feront plus tard. Et il va pas me chercher si il n'a pas d'intérêt. Je suis rien pour lui à part un truc à offrir pour s'en débarrasser. Eh oui ! Mes livres se vendent ! Il y en a même un là !

Elle pointa alors un livre sur l'étagère de Carmen. Une collection complète, pour être précise. Carmen ouvrit la bouche. La collection en question était un des livres les plus lus sur la Grand Line. Et l'auteur n'était jamais apparue. UN des plus mystérieux de la Grand Line et des océans en fait. Marina sous-entendait qu'elle était l'auteur. Il était, certes, vrai que les descriptions et les actions pouvaient… se caller à des évènements. L'adolescente avait accès aux informations de la marine et avaient passé plusieurs sous la forme de roman en modifiant des lieux, des noms et certainement mélangeant des évènements. Et c'était un mélange assez équitable sur les héros qui étaient soit de la marine, soit des pirates. Marco lisait ces livres… et elle aussi.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je dis qu'une fuite pareille, elle ne se fait pas à l'improviste. Tu cherches à fuguer depuis longtemps. Donc tu aurais dû depuis tout ce temps réfléchir à comment procéder. Quoi faire une fois dehors ? Qui peut t'aider ? Où partir pour réduire les chances qu'il te retrouve ? A qui faire confiance et de qui te méfier ? Dire que ton chien s'attaque aux chaussures de l'amiral t'a trahi. Je te dis pas de mentir mais d'en dire le moins possible, nuance. Et si je me rappelle bien, on t'a posé aucune question. On s'est contenté de se présenter, chica. Maintenant, docteur Rhyddid t'a dit de venir t'asseoir pour manger. Alors, tu vas te contenter de ton maigre sandwich ou prendre le risque de ma cuisine ? On ne t'a demandé aucune justification.

Marina mordit ses lèvres avant de bredouiller quelque chose et s'assoir en bout de table. Carmen regarda du coin de l'œil Ace et Marina.

- Je sens que le voyage ne va pas être de tout repos. Mais les questions de mon camarade ont deux doigts de bons sens. Une personne que l'on doit s'abstenir de croiser ?

- … Akainu ? Spandam ? je crois que c'est tout, réellement. … Pardon pour tout à l'heure. Juste que… j'ai pas … bref. Je peux me débrouiller sur la prochaine île.

Un chiot que l'on avait frappé. Entre le chat, le serpent et le chien, Carmen était rendue dans la ménagerie.

- Dernière question. tu possèdes un fruit du démon ?

- …

- C'est pour savoir si on doit te sortir de l'eau si tu tombes.

- Je suis assez bonne nageuse, se contenta de dire l'adolescente en attrapant l'assiette tendue.

Au moins, ce serait une question en moins à se poser.

- Et une personne de confiance, continua Carmen. Que tu peux prévenir ?

- Le seul qui pourrait, ne m'a pas parlé depuis qu'il a été interdit de m'approcher. Mon éditeur, éventuellement ? Mais, il y a aussi ce vice-amiral qui m'aide à partir à chaque fois. Il m'a aidé plus d'une fois, discrètement. Et il avait mis une clef pour les menottes, comme s'il savait que j'allais être choppée.

Carmen ne donnerait pas confiance à un éditeur qui pourrait se faire gros sur le dos d'un de ses auteurs. Mais, puisqu'il avait caché l'identité de Marina pendant des années, c'était une forme de confiance. Ace reprit à nouveau.

- Ce n'est pas de moi que tu dois avoir peur, tu le sauras. Javier avait une fille. Et ma cousine est pire que moi, dans un sens, lui dit-il calmement. Et je ne suis pas dans sa tête pour savoir si elle regardera la personne en face d'elle ou si elle sautera sur n'importe quelle option pour l'atteindre.

Pas une bonne idée. Carmen pointerait alors à la cousine de Ace que si elle décidait de tuer Marina car elle est la nièce de Akainu pour une histoire de vengeance, qu'elle ne vaudrait alors pas mieux que le chien rouge de la marine. Et que ce serait hypocrite alors qu'elle devait certainement considérer Ace pour Ace et non pas Ace pour être l'enfant de Roger.

Ace attira son attention, croisant les jambes sous la table. Il avait caché sa main avec son bras pour taper alors avec le bout de son ongle sur la table de bois.

« Elle est irresponsable. Elle va se faire buter ou pire. On ne peut pas la laisser sans surveillance. »

Carmen eut un sourire, terminant sa tasse. Elle s'appuya alors sur l'un de ses bras, à l'opposé de Marina, et frappa sur le bois à son tour avec le bout de son doigt.

« Donc, tu commences à l'apprécier ? Tsundere. Je dirais plutôt qu'elle suit l'instinct de son chien. Ce type est plutôt bon juge de caractère. »

Ace se détourna un instant pour regarder le chien. Et celui-ci agita la queue dès qu'il fut regardé par le D.

- Je vais devoir passer rapidement un coup de fil important, avertit Ace sans entrer dans les détails.

Kali et Carmen se contentèrent de lui sortir un 'ok'.

Il n'attendait pas plus.

Il regarda son verre un instant avant d'esquisser un sourire.

- Marina-san, interpella-t-il sans se départir de son amusement.

- Oui, soupira avec désespoir la jeune fille avec l'impression qu'elle allait se faire insulter encore plus.

- Kal' et moi, on t'a fait marcher. Le sang, c'est une blessure personnelle. Y'a pas de cadavre sur le trimaran. On n'est pas des assassins. De tous les navires sur lequel tu aurais pu monter, tu as choisi le meilleur, si on exclut le Moby Dick.

L'œil s'écarquilla et Marina regarda avec la bouche qui s'ouvre, manquant de faire tomber ce qu'elle avait dans celle-ci. Elle avala juste à temps.

- Bienvenu sur le Calypso, on s'assurera que tu te fasses pas tuer ou rattraper.

Carmen eut un rire discret avant de regarder Marina.

- Oui, bienvenue. Les cachets pour la migraine sont dans le tiroir sous l'évier. On s'y habitue, sinon.


Qui s'habituerait à un D ? ^^

Je demande à voir. aller, bonne journée ^^