Chapitre 16 : Décisions difficiles
June était rapidement partie du couloir des cachots après « l'épisode Karkaroff » comme elle l'avait rapidement appelé. Contrairement à ce qu'avait pu voir le professeur Rogue, June était loin d'être calme quand il les avait interrompus. Elle le pensait sincèrement, s'il n'avait pas été là, elle aurait tué l'homme dans ce couloir. Et sans aucun remord.
A deux doigts de terminer son idée première, elle avait préféré quitter les lieux pour ne pas céder à ses pulsions meurtrières. Elle savait qu'elle devrait tôt ou tard s'expliquer auprès de son professeur de potions mais pour l'instant elle devait se mettre dans un endroit où elle serait seule pour pouvoir faire exploser sa colère en toute sécurité pour les occupants du château.
Quand elle arriva dans la salle sur demande, elle alluma une cigarette et aspira profondément la fumée. Elle en ralluma une deuxième puis une troisième. Cela parvint à faire baisser un peu ses pulsions dangereuses. Elle installa une coupelle sur le piano pour pouvoir jeter la cendre sans en mettre sur le sol et se mit à jouer un air de piano qui pouvait exprimer tantôt la colère, tantôt la douceur.
Elle jouait sans voir le temps passer, mettant toute la frustration et la rancœur de côté. Elle regardait ses doigts avec détachement, comme étant en dehors de son propre corps, effectuer un ballet mélodique, effleurer les touches, venir, repartir et ne jamais s'arrêter.
Puis d'un coup la magie cessa d'opérer. Elle se sentit observée. Pourtant elle était introuvable dans cette salle, elle en était certaine. Cependant elle décida une fois de plus de faire confiance à son instinct. Elle leva donc le regard en face d'elle dans le but de trouver l'origine de sa gêne.
Et là elle vit une chose qui n'était pas habituelle dans ces lieux qu'elle connaissait à présent par cœur. Le tableau de Phineas Black était vide et remplacé par un lourd miroir en bronze. Elle se voyait elle-même à travers en train de jouer mais elle se douta que ce changement de décor n'était absolument pas anodin. Surtout après ce qu'elle venait de faire subir à un invité du château quelques dizaines de minutes avant.
On l'avait trouvé. Enfin, en tout cas, on était en train de l'observer dans cet environnement. Elle ne le supportait pas. C'était son intimité, son espace.
Alors elle décida d'agir. Elle tendit la main vers l'objet mural et dans un finite incantatem informulé elle parvint à faire revenir à sa place, le portrait de l'ancien directeur, qui la regarda avec un air désolé avant de quitter le tableau.
Elle le suivit des yeux alors qu'il s'éloignait dans la toile, pour disparaitre complètement.
Merde. Qui était en train de m'observer à travers ce miroir ?
Elle se doutait au fond que ça ne pouvait qu'être le professeur Rogue, après ce qu'il venait de se passer. Mais n'avait-elle pas expressément demandé à ne pas pouvoir être trouvée ? La salle avait-t 'elle joué avec ses propres mots ?
Pouvoir être trouvée et pouvoir être vue sont deux choses différentes. Se dit-elle en se frappant la tête, frustrée par sa stupide négligence sémantique.
Après avoir rectifié sa demande à la salle pour cette fois être introuvable, inobservable et impalpable, elle se posa sur son sofa, n'ayant plus la moindre envie de jouer de musique.
Elle fusilla du regard Phineas Black qui revenait de son tableau dans le bureau directorial et se leva d'un bond.
-« Vous ! » Cria-t-elle en le pointant du doigt, « Vous m'avez trahi ! Vous avez permis à ce que l'on puisse m'observer dans cette salle ! »
Le portrait eut le bon goût de se montrer piteux.
-« Mademoiselle, je suis absolument navré, je ne puis malheureusement pas désobéir à un ordre du directeur.
-Du directeur ? » s'exclama la sorcière, surprise.
-« Oui Miss, le directeur voulait savoir où vous étiez mais c'est absolument impossible. La salle sur demande est un rare endroit du château qui est incartable et surtout qui n'obéit qu'à la personne qui a exprimé sa demande.
-Mais Dumbledore a joué sur les mots c'est ça ? » demanda-t-elle en se calmant un peu.
-« Exactement, et comme vous n'avez pas explicitement précisé le fait de ne pas pouvoir « être vue », j'ai dû accéder à sa demande. J'en suis désolé. » dit, d'un air triste, le portrait.
-« Hmh je vous pardonne pour cette fois, après tout c'était de ma faute. J'aurais dû être plus vigilante à ma demande. Mais c'est bien la dernière fois que je me ferais avoir sur cela. » assura-t-elle d'une voix ferme. »
Elle rassit calmement dans son canapé puis se tourna une nouvelle fois vers le portrait.
-« Le directeur était-il seul ou bien accompagné ?
-J'ai bien peur Miss que je ne puisse répondre à cette question. Ce qu'il se passe dans le bureau directorial est absolument confidentiel. » Expliqua Phineas.
-« Vous me devez bien cela je crois, monsieur Black » insista June en le fixant du regard. »
Le portrait la dévisagea un long moment.
-« Vous ressemblez beaucoup à votre père quand vous me regardez de cette façon… Oui il y avait aussi le professeur Rogue avec lui. »
-Vous connaissiez mon père ? » Demanda vivement la sorcière, se concentrant seulement sur la première partie de sa phrase.
-« Vos deux parents en réalité. Deux personnes brillantes. Les voir se marier ne m'a absolument pas étonné. Ils vous ont eu tard il me semble n'est-ce pas ?
-C'est vrai, ma mère avait 45 ans quand elle m'a eu. Mais je les ai très peu connus je dois dire… ils sont morts à mes 4 ans. »
Le portrait hocha tristement la tête. June eut subitement une idée.
-« Mais attendez, est-ce que vous connaissez l'histoire de leur mort ? Je veux dire… Tout est assez flou pour moi, vous comprenez ?
-Eh bien c'est une histoire assez vague pour moi aussi je dois dire. Je ne connais que ce que j'ai pu entendre au travers de mes nombreux tableaux dispersés dans le château. Ce que je peux vous dire c'est que votre père était un sorcier très particulier. Je pense que vous connaissez son penchant pour la magie noire n'est-ce pas ? »
June hocha la tête, le laissant continuer.
-« Votre père était assez populaire dans ce château pendant sa scolarité. Il avait, outre ses capacités hors normes, un sens de l'humour très prononcé et un sacré bon gout pour les femmes. Il était entouré d'amis, de Serpentards surtout. Ses aptitudes en magie ont intéressé beaucoup de monde vous savez. Des personnes parfois peu recommandables.
-Vous voulez parler des mangemorts ? Je crois savoir que la montée au pouvoir de Voldemort date de cette période.
-Oui. Mais je sais qu'il n'en était pas un, en tout cas il n'avait jamais pris la marque, rassurez-vous là-dessus.
-Et après ? » demanda June, en hochant la tête.
-« Après il s'est marié avec votre mère, une Serdaigle je crois, et est parti de Poudlard pour continuer sa vie. Il voulait faire médicomage je crois. Je ne l'ai jamais revu après ça.
-Et concernant sa mort ? » demanda la jeune femme.
-« Je n'ai que des bribes d'informations. J'ai entendu un jour un élève de serpentard, le frère d'un mangemort assez proche du Seigneur des Ténèbres, parler de vos parents en des termes peu élogieux. Il les traitait de « cibles à abattre » et de « sorciers trop dangereux pour leur cause ». Tout ce que je sais, c'est que quelques semaines après cela, on a appris leur décès. Une bien triste nouvelle d'ailleurs. Bien que très puissants et parfois dangereux, vos parents étaient des gens bien.
-Et savez-vous… » Commença June.
Elle fut interrompue par le portrait qui s'excusa directement auprès d'elle.
-« Le directeur m'appelle pour une affaire urgente, je dois y aller. Bon courage miss ! »
Elle soupira en le voyant quitter le portrait. Elle eut l'impression que les propos du portrait avaient d'avantage embrouillé son cerveau dans une marée d'informations.
Mais elle en était au moins assurée. La mort de ses parents avait un rapport avec Voldemort. Mais lequel ? Pourquoi ses parents étaient devenus des cibles. Elle les savait très puissants et avec des idées parfois un peu strictes sur le statut de sang sorcier. Voldemort aurait clairement pu les recruter pour servir ses intérêts. Pourquoi les abattre ?
Sur ces réflexions, June s'endormit et tomba dans un sommeil lourd et réparateur.
Elle se réveilla le lendemain assez tôt n'ayant jamais été une grosse dormeuse.
Alors qu'elle se redressait et qu'elle constatait l'heure, un courant d'air frais se fit sentir dans la pièce comme si on avait ouvert la porte de la pièce et June sentit son cœur accélérer.
Allait-on la découvrir pour de bon ? Devait-elle cacher toutes ses recherches sur les poisons, les antidotes et surtout celles sur ses parents ?
Mais elle comprit rapidement que le courant d'air avait été provoqué par un de ses « amis », le Baron Sanglant.
-« Vous m'avez fait peur, Baron ! J'ai bien cru que mon sanctuaire avait été découvert ! »
Le fantôme tourna sa tête translucide vers elle.
-« Non miss, personne ne le peut, vous le savez bien.
-Qu'est-ce qui vous amène mon cher » demanda June.
-« Le directeur aimerait s'entretenir avec vous, miss Revali. Il m'a demandé de vous transmettre le message. Il vous attend dans son bureau avant le déjeuner. Il m'a dit de vous dire qu'il adore la tarte aux fraises.
June haussa un sourcil devant le ridicule du mot de passe mais se garda bien d'émettre un avis objectif sur ce choix de code.
-« Savez-vous ce qu'il me veut exactement Baron ?
-Non, il ne m'a rien dit. Vous devriez aller le voir vous serez fixée. Bonne journée Miss. » répondit le spectre en inclinant respectueusement la tête.
-Merci. Bonne journée à vous également ! »
June prit le nécessaire pour les cours de la journée et sortit de la salle sur demande en jetant son sac sur son épaule.
Elle ne vit pas dans le couloir du 5ème étage, l'athlétique Victor Krum qui arrivait derrière elle. Il était simplement en train de se balader dans les couloirs du château, Poudlard étant en effet un bijou d'architecture, connu dans le monde entier. Il vérifiait si le bâtiment était à la hauteur de sa réputation, et pour l'instant, il n'avait pas été déçu.
Mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit une jeune femme sortir d'un mur d'un couloir comme si elle n'avait été qu'un fantôme. Pourtant la sorcière n'avait absolument rien de fantomatique et était bien de chair et d'os. Dans les premières lueurs du matin, il reconnut le dos de sa chère June Revali.
Il allait l'apostropher quand il vit qu'elle marchait d'un pas extrêmement rapide. Elle devait être attendue quelque part.
Il sourit malicieusement. Il l'attendrait ce soir dans le même couloir et la surprendrait.
Après tout ce n'est pas tous les jours que l'on peut surprendre la fameuse June Revali !
Il la regarda s'éloigner jusqu'à ce qu'elle tourne dans un couloir perpendiculaire. Lui, continua sa route pour de nouvelles explorations en mémorisant avant l'endroit exact où elle lui était apparue.
June arriva assez rapidement au bureau de Dumbledore. Elle était toujours surprise du peu de temps qu'il lui fallait pour accéder aux coins les plus éloignés du château, quand ses amis se plaignaient toujours des distances et des escaliers qui n'en faisaient qu'à leur tête, les faisant arriver en retard assez fréquemment. June n'avait jamais vu ceux-ci se comporter ainsi avec elle et avait donc tendance à penser qu'ils exagéraient un peu. Elle ne leur avait cependant pas dit qu'il fallait surtout qu'ils récupèrent une santé physique adéquate.
Elle donna le mot de passe, un brin désabusée, et assez bas pour que personne ne puisse l'entendre dire une chose aussi ridicule à une gargouille en pierre.
Elle monta dans l'escalier et toqua à la porte. Quand elle entendit l'autorisation d'entrer, elle pénétra cette pièce qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter. Elle regarda dans tous les sens sans saluer le vieil homme, sa curiosité passant avant la politesse. Celui-ci la regarda, un peu amusé, mais se garda de lui faire une réflexion. Il pouvait ainsi l'observer à loisir alors qu'elle était absorbée dans sa contemplation.
Il devait avouer que cette jeune femme avait quelque chose d'assez atypique. Elle n'était pas une beauté conventionnelle mais était tout de même très bien faite. Ses attitudes corporelles trahissaient son haut rang social et ses manières étaient distinguées mais sans exagération. Elle ne tremblait dans aucun de ses gestes. Se dégageait d'elle une assurance qu'Albus avait rarement observé chez une fille de son âge. Son visage reflétait assez peu d'expression, lui rappelant un peu le visage d'un certain maître des potions.
Mais ce qui la rendait vraiment particulière était, sans aucun doute, ses yeux. Un regard solide, droit et assuré comme de l'acier. Des iris bicolores qui semblaient détailler toute chose passant devant elles. Une personne se tenant dans son champ de vision se retrouvait ainsi déshabillée, mise à nu, comme si elle savait déjà tout, que rien ne pouvait lui échapper. Et quand elle posa enfin son regard sur le vieux sorcier, c'est exactement ce qu'il ressentit, comme la première fois où il l'avait vue, le jour de la rentrée.
Il se reprit en un instant pour ne pas se laisser déstabiliser.
-« Bonjour June. J'espère que tu pourras m'excuser de t'avoir convoqué à cette heure aussi précoce.
-Monsieur Dumbledore. » Salua-t-elle. « Je ne dormais plus quand j'ai reçu votre convocation.
-Je suis ravi de l'entendre. Prends un siège, veux-tu un thé ou un café ?
-Un café je vous remercie », accepta June en s'asseyant dans un fauteuil en velours côtelé très confortable
Dumbledore acquiesça et prépara deux cafés d'un sortilège informulé qui arrivèrent en voltigeant doucement pour se poser sur le bureau devant les deux sorciers.
-« June, » commença le vieil homme après avoir pris une gorgée de café, « sais-tu pourquoi je t'ai fait venir ce matin ? »
La jeune femme le regarda dans les yeux un instant.
-« Je me doute de la raison, oui.
-Et qu'elle est cette raison d'après toi ?
-J'imagine que vous voulez me parler de ma petite rencontre avec monsieur Karkaroff hier soir, professeur. » dit June d'un ton calme.
-« Exactement. Pourrais-tu me raconter ta version de l'histoire s'il te plait ? »
La serpentard prit le temps de choisir ses mots. Elle prit en main sa tasse et huma élégamment les effluves de la boisson avant d'en prendre une gorgée.
Ce geste attira l'attention du directeur qui ajouta d'un ton amusé.
-« Crois-tu vraiment que je suis le genre de directeur à empoisonner ses élèves avec du véritasérum June ?
-On ne sait jamais n'est-ce pas ? » Lui répondit-elle avec un air malicieux.
Dumbledore continua de la regarder avec son air amusé et attendit qu'elle se mette à parler.
-« Je rentrais hier soir dans mon dortoir après avoir durement travaillé. Arrivée dans les cachots, j'ai été interceptée par Mr Karkaroff, en colère. Il a essayé de passer sa haine sur moi avec des actes plutôt dégoutants. Je lui ai fait payer son affront sur ma personne. Le professeur Rogue nous a surpris et a tenté de nous séparer, pensant que je me faisais toujours agresser. Pendant qu'il prenait les constantes vitales de Mr Karkaroff, je suis partie, ayant besoin de solitude. Et me voilà ici, dans votre bureau à vous raconter cela. » synthétisa-t-elle.
-Et où es-tu allée si ce n'est pas indiscret ? » Tenta habilement le vieux directeur.
-« Je pense que vous le savez pertinemment monsieur. Vous m'avez même vue dans cet endroit. »
Albus la dévisagea une nouvelle fois.
-« Tu es au courant de cela. Je me demande comment. Mais pour répondre à ta remarque, oui je crois savoir que tu étais dans la Salle sur demande. Je ne te demanderai pas de me révéler ce que tu y fais, à part de la musique, mais j'aimerais que tu n'y fasses rien de fondamentalement dangereux pour la sécurité des occupants de ce château. Peux-tu me le promettre June ?
-Oui monsieur. » Dit la jeune femme qui n'en pensait pas vraiment un mot.
-« Revenons si tu le veux bien au cas de ton ancien directeur, Mr Karkaroff. Il est actuellement à l'infirmerie de Poudlard dans un état préoccupant entre la vie et la mort.
-Et vous voulez que j'annule mon sortilège n'est-ce pas ? » Comprit la jeune femme en un instant.
-« A vrai dire oui et non. Je sais que ce qu'il a tenté de commettre contre toi était absolument inacceptable et crois moi qu'il paiera pour cela. Mais veux-tu vraiment être à l'origine de son décès June ? »
June sembla réfléchir un moment avant de répondre.
-« Je crois que hier j'en avais envie. » Répondit-elle avec franchise. « Mais aujourd'hui je ne pense pas… la mort est une fin beaucoup trop douce pour ce genre d'odieux personnages… » ajouta-elle avec un éclat dangereux dans le regard.
-« J'aimerais bien que tu nous laisse nous occuper de sa sanction June. Je pense que tu as eu ta vengeance mais c'est à nous et surtout à moi que revient le devoir de vous protéger. Il sera sévèrement sanctionné je peux te l'assurer. »
Il la fixa comme pour la convaincre de sa bonne foi. Ne la voyant pas réagir dans la négative il continua.
-« Voudrais-tu bien aller annuler le sortilège à l'infirmerie avant d'aller prendre le petit déjeuner ? Ou alors nous dire ce que tu lui as lancé comme sort afin que le professeur Rogue puisse créer un antidote ? »
June le regarda de longues secondes avant d'acquiescer.
-« J'accepte de lever mon sortilège. Après tout, je ne veux pas être responsable de d'un incident diplomatique avec la Bulgarie. Mais ne comptez cependant pas sur moi pour rendre son réveil et sa convalescence agréable. Ce sera même plutôt l'inverse.
-Merci June » répondit Dumbledore avec un soupir de soulagement. « Quant-à la convalescence de Mr Karkaroff, je te laisse carte blanche. Après tout je pense que c'est de bonne guerre. »
Il sourit gentiment à la jeune femme.
-« Parlons d'un sujet un peu plus joyeux si tu le veux bien. Comment se passent les cours à Poudlard ? Tu arrives à t'acclimater à la Grande-Bretagne ?
-Oui tout se passe très bien. Les cours sont très intéressants et j'aime bien les professeurs. Ils sont vraiment très compétents.
-Ça me fait très plaisir de te l'entendre dire. Je n'ai pour ma part que des échos très positifs te concernant. Tu es une élève brillante June et je suis ravi de te compter parmi mes élèves. » Lui assura-t-il, les yeux pétillants.
June l'observa un instant.
Et c'est pour ça vieille canaille que tu me fais suivre à chaque tournant par ton espion potionniste. Se dit-elle avec ironie.
-« Merci monsieur. Avez-vous d'autres choses à me dire ?
-Non June tu peux y aller. Pour Karkaroff prends le temps que tu veux même si le plus tôt serait le mieux. Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Ce qu'il t'a fait est vraiment impardonnable et je ne veux pas que tu croies que je minimise ses actes. » insista le vieil homme à la barbe blanche.
-« J'ai bien compris votre position professeur. Je ferai ce qui doit être fait. Bonne journée monsieur. » Répondit-elle
-« Bonne journée à toi aussi. »
June se leva et quitta la pièce sans un regard en arrière.
