Bonsoir à tous :)
J'ai décidé de vous fournir en avance le quatrième chapitre, vous permettant de mieux appréhender les changements vu qu'on s'occupe immédiatement du fameux horcrux de Voldy :)
Pour rappel, je suis sur Pat reon et les deux prochains chapitres sont déjà disponibles dessus pour ceux qui s'abonneront. Sachez d'ailleurs que je suis déjà en train d'écrire le chapitre 7 qui sera publié, comme précisé précédemment, durant la semaine sur ma page pat reon.
De plus, il est intéressant de noter que le couple pour Sirius est toujours en Poll sur Pat reon et ce jusqu'à la fin du mois. Pour le moment, un vote a été fait en faveur d'Amelia Bones ET Remus (un trio). Je rappelle aussi que vous abonner sur Pat reon c'est apporter un soutien financier et moral aux créateurs de contenus, comme moi, nous permettant de dédier un peu plus de temps à l'écriture. Ca permet aussi de savoir que notre travail est apprécié, car bien qu'il y a de nombreux lecteurs qui apprécient sans doute, seulement 1/100 va commenter. Sur Pat reon, le nombre d'abonnement nous permet de voir l'appréciation des gens. Pour ceux qui ne savent pas, il y a aussi un abonnement gratuit qui permet d'être tenu au courant lors de la publication de contenu, même si vous ne pouvez pas le lire : Ca vous permet de voir notre activité.
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Hôpital Sainte-Mangouste ~~ Matin du 01 novembre 1981
Albus Dumbledore et sa compagnie avaient transplané pour arriver dans une rue moldue qui bénéficiait d'un enchantement permettant aux sorciers et sorcières de transplaner librement, à des endroits spécifiques, sans être remarqués.
Elle était située en face d'un grand magasin délabré en briques rouges appelé Purge et Pionce Ltd. L'endroit ne donnait pas envie de s'approcher, tant les lieux étaient misérables : les vitrines étaient composées de quelques mannequins coiffés de perruques de travers et dont les vêtements avaient une, voire plusieurs décennies de retard. On pouvait lire sur de grandes panneaux couvrant chaque porte "FERMÉ POUR RÉNOVATION".
Les sorciers (et chat, n'oublions pas ce valeureux félin encore fier de sa précédente victoire) aux tenues douteuses pour l'époque s'approchèrent de l'un des mannequins de la vitre d'exposition.
Nous sommes ici pour un rendez-vous médical avec MME. STROUT, déclara le vieux sorcier en regardant ledit mannequin.
Heureusement que les moldus ne pouvaient voir le spectacle qui se présenta alors à leurs yeux, car il n'était pas normal qu'un mannequin prenne vie pour hocher de la tête, faisant signe aux sorciers d'entrer. Satisfait, les sorciers traversèrent la vitre pour arriver devant des portes qui étaient cachées à la vue de tous.
Dès qu'ils eurent franchit les portes, l'agitation contrôlée du rez-de-chaussée les enveloppa. Le hall d'entrée, vaste et orné de carrelage brillant, résonnait des pas pressés des nombreux guérisseurs en robe verte brodées à la poitrine du blason distinctif des employés de l'hôpital : Une baguette et un os croisés.
Une immense salle d'attente se dévoila sous leurs yeux, d'innombrables bancs de bois à haut dossiers, non sans rappeler ceux trouvés dans les églises, et des chaises en bois patinées par le temps étaient éparpillées ici et là, accompagnés de tables basses sur lesquelles reposaient divers livres et magasines et journaux dont Sorcière-Hebdo et La Gazette du Sorcier. L'ambiance calme et chaleureuse était maintenue par les murs blancs et verts recouverts de posters prônant des conseils de santé et des portraits d'anciens guérisseurs aux regards bienveillants. Des pots de fleurs et des plantes médicinales ajoutaient une touche de verdure au lieux, le rendant toujours aussi réconfortant.
Sirius Black observait avec une curiosité mêlée d'étonnement un couple de parents visiblement déconcertés devant leur enfant, dont le bras droit avait mystérieusement mué en trompe d'éléphant. Il en déduisit que cela devait être le résultat d'une magie accidentelle, typique de l'innocence juvénile, le garçonnet ayant l'air d'avoir quatre ou cinq ans. Autour de lui, d'autres sorciers et sorcières étaient éparpillés, chacun confronté à un malheur ou une bizarrerie différente : un nez tordu de façon comique, un hoquet capricieux changeant la couleur de la peau à chaque sursaut, et même un vieil homme dont les oreilles s'étaient transformées en feuilles de chou frisé.
Le groupe se fraya un chemin à travers la salle vers la réception, nichée entre deux arches majestueuses menant aux escaliers et ascenseurs qui serpentent vers les étages supérieurs. Le comptoir en bois sombre et usé se détachait contre les murs immaculés, teintés de touches de vert, caractéristiques de l'hôpital. Derrière, une sorcière d'âge mûr, lunettes perchées sur le bout de son nez et cheveux gris encadrant son visage bienveillant, les attendait.
— Bienvenue à l'accueil de l'hôpital Sainte-Mangouste pour les maladies et blessures magiques. Quelle est la raison de votre visite parmi nous ? interrogea-t-elle, scrutant le groupe hétéroclite.
— J'ai prévenu Madame Strout de notre arrivée, elle devrait nous attendre dans la salle Bonham, informa Dumbledore avec un sourire apaisant. Pourrions-nous nous y rendre ?
La sorcière jeta un regard respectueux vers le vénérable directeur avant de se plonger dans un épais grimoire, registre de toutes les annotations et requêtes des médecins de l'établissement, chacun ayant une version miniature reliée à ce dernier. Elle saisit sa baguette, jusqu'alors posée sereinement sur le bureau, et, d'un geste précis, fit virevolter les pages dans un frémissement de papier avant de s'arrêter.
— Vous pouvez y aller, messieurs, répondit-elle après avoir vérifié les dires du directeur. Je vous conseille d'emprunter l'ascenseur, il vous conduira directement devant la salle.
— Je vous remercie, sourit Dumbledore, reconnaissant.
Le groupe s'engagea donc sous la voûte de gauche, débouchant sur un vaste corridor. Là, trônait un escalier monumental, tandis qu'à droite, un ascenseur promettait un accès plus direct. À la gauche de l'escalier, une porte se distinguait, arborant fièrement l'inscription : Service des accidents matériels. L'ascenseur, providentiellement vide, accueillit le groupe. Malgré sa taille généreuse, Hagrid se trouva à l'étroit et dut se courber un peu, signe évident que l'espace n'avait pas été conçu pour des êtres de sa stature. Sirius esquissa un sourire devant cette scène, puis son regard se perdit sur l'enfant qu'il portait, son sourire se teintant de mélancolie. Sentant l'inconfort d'Hagrid, le chat des Potter délaissa ses bras accueillants pour se nicher sur l'épaule de Dumbledore, qui observa l'animal avec une pointe d'amusement, avant de sélectionner le quatrième étage.
L'ascension de l'ascenseur fut accompagnée d'une mélodie légère, rappelant celle des ascenseurs du Ministère de la Magie. Peu après, une voix féminine annonça : — Étage quatre, service de pathologie des sortilèges. La grille s'ouvrit sur un "ding" discret.
Ce niveau se révélait bien différent de l'accueil. Un long corridor s'étirait devant eux, ses parois blanches et vertes décorées de portraits de guérisseurs et guérisseuses illustres. Plusieurs portes parsemaient leur chemin, dont une, au fond du couloir de droite, ouvrait sur une salle de renom : la salle 49, aussi appelée salle Janus Thickey.
Face à l'ascenseur, au cœur du mur, une porte en bois majestueuse arborait l'inscription : Salle n°50 – Salle Bonham. Une sorcière en tenue verte et blanche les y attendait, le col blanc de sa robe agrémenté d'un imposant bouton doré, relié par une fine chaîne assortie. Sa peau d'un blanc éclatant, ses lèvres d'un rose tendre et ses yeux d'émeraude tranchaient avec sa chevelure châtain claire encadrant son visage. C'était Miriam Strout, la directrice de ce département.
Tandis qu'ils quittaient l'ascenseur pour s'approcher d'elle, Miriam les scrutait avec curiosité, ignorant la nature de leur visite. Un sourcil se haussa à la vue du chat perché sur l'épaule de Dumbledore.
— Bonsoir, Professeur Dumbledore, j'ai reçu votre patronus qui paraissait urgent, l'accueillit-elle. Êtes-vous conscient d'avoir un chat sur l'épaule ? Je tiens à vous rappeler que sauf cas d'un patient, les animaux ne sont pas admis ici.
— Bonsoir, Miriam, et veuillez excuser la présence de Minnie, répliqua-t-il, tendant la main pour caresser affectueusement l'animal nommé.
— Minnie ? s'exclama Sirius, étouffant un rire. Ne me dites pas que…
Il se stoppa, luttant pour contenir son hilarité. Il n'avait pas mis les pieds à Godric's Hollow depuis que les Potter s'étaient terrés, communiquant seulement par lettres avec James et Lily, et jamais le nom du chat n'avait été évoqué.
— Disons simplement que Minerva n'était pas tout à fait… ravie, disons, d'apprendre le nom attribué au chat qui, selon James, partage son tempérament, expliqua Albus avec un sourire. Je suppose qu'une exception pourrait être considérée une fois les raisons de notre visite exposées ?
— Très bien, soupira Miriam, dissimulant un sourire devant cette petite histoire. J'ai fait venir deux collègues qui nous attendent dans la salle. Je vous en prie, entrez…
Elle ouvrit la porte, les invitant à pénétrer. La pièce se révélait être une vaste chambre avec un unique lit placé sous une fenêtre au centre du mur opposé. Contrairement aux autres chambres, celle-ci ne disposait que d'une seule fenêtre, malgré sa taille conséquente. Un seul portrait ornait les murs, celui de Mangouste Bonham, guérisseur fondateur de l'hôpital. Mis à part le sien, aucun autre portrait ni tableau n'embellissait les lieux. Une commode, surmontée de quelques potions, trônait dans un coin.
Mais le plus impressionnant demeurait le sol et les enchantements invisibles. Le marbre central avait cédé la place à une pierre blanche, gravée d'un vaste cercle entouré d'innombrables runes, intelligibles uniquement pour ceux maîtrisant les runes anciennes. Çà et là, des runes dissimulées pouvaient être discernées par les plus observateurs, que ce soit sur les murs ou le plafond, ingénieusement incrustées et remplies d'un liquide incolore, se fondant avec leur environnement pour rester cachées.
C'était au centre de cette pièce que deux autres guérisseurs les attendaient.
L'un était grand ,blond et âgé, l'air épuisé, les yeux bleus derrière des lunettes carrées lui conférant une allure sévère. Tout lecteur de la Gazette du Sorcier le reconnaîtrait à coup sûr, car il s'agissait du Professeur Helbert Spleen, célèbre pour ses réponses aux questions médicales dans la rubrique des tracas quotidiens. Il était également enseignant en guérison à l'hôpital et pouvait, occasionnellement, dispenser des cours à Poudlard lorsque suffisamment d'élèves se montraient intéressés par cette spécialité.
À côté de lui se tenait un autre homme, tout aussi imposant, mais d'une allure bien différente avec sa peau d'un éclat semblable au chocolat et ses yeux couleur noisette, paraissant encore plus grands derrière des verres de lunettes épais. Un chapeau orné de l'emblème de l'hôpital couvrait habilement l'endroit où ses cheveux auraient dû se trouver, perdus quelques années auparavant lors d'un tragique incident impliquant un feu magique déclenché par un mangemort. Eustace Burke nourrissait une aversion profonde pour les mangemorts, et il était de notoriété publique que, chaque fois qu'un mangemort présumé se retrouvait entre les murs de l'hôpital pour y être soigné, Eustace trouvait un moyen de confier le patient à un collègue, convaincu de ne pas être en mesure d'honorer son serment de guérisseur envers de tels individus.
Les deux sorciers observèrent le groupe avec une attention soutenue, intrigués par l'urgence qui avait perturbé leur repos. Pauvre Helbert, qui semblait tout juste émerger d'un sommeil trop court, probablement écourté par sa responsabilité de répondre aux incessantes interrogations des sorciers et sorcières angoissés dans la Gazette du Sorcier.
— Albus Dumbledore, je me doutais bien que tu étais derrière cette interruption de mon sommeil, s'exclama Helbert, un large sourire illuminant son visage malgré la fatigue. J'espère que cela en vaut la peine, tu sais à quel point le sommeil me manque, surtout en ces temps où les questions fusent de toutes parts...
Sirius observa le sorcier marmonner avant de détourner les yeux sous son regard courroucé. Le guérisseur l'avait reconnu. Un frisson de gêne le parcourut, regrettant peut-être les multiples questions qu'il lui avait posées par le passé.
— Et si ce n'est pas M. BLACK en personne ? lança le guérisseur d'un ton ironique. Avez-vous d'autres questions sur les sortilèges de lubrification ? Ou comment traiter un furoncle purulent sous l'aisselle ? Ou peut-être sur les risques liés à la mastur...
— Helbert ! l'interrompit Eustace, un sourire en coin. Je pense qu'il a saisi le message.
— Je l'espère bien, rétorqua le guérisseur blond, lançant un regard noir à Sirius.
Les autres sorciers se contentèrent de sourire devant l'air penaud et les joues écarlates de Sirius Black. Il était connu pour poser des questions embarrassantes au guérisseur, la plupart liées à ses nombreuses aventures sentimentales. Malgré ses fiançailles avec Amelia Bones, ou son amour pour Remus Lupin, cela ne l'avait jamais empêché de s'engager dans diverses liaisons, avec des sorcières, de rares sorciers, et même une gobeline. "Ah, Brinok et cette toupie...", songea-t-il avec un brin de nostalgie.
— Professeur, pourquoi sommes-nous ici, précisément dans cette salle ? interrogea Miriam, se tournant vers le vieil homme.
— Sirius ? fit Dumbledore, tendant les bras vers l'enfant que le sorcier lui confia. Puis-je compter sur votre discrétion, conformément à vos serments ?
— Absolument, assura Eustace, tandis que les deux autres guérisseurs acquiesçaient. Vous savez que nous sommes tenus au secret médical, sauf autorisation explicite du patient ou de son tuteur.
— Cela ne vous a pas empêché de... commença Sirius, indigné.
— Vos questions ont été publiées dans la Gazette du Sorcier, accessibles à tous... le coupa Helbert d'un regard désapprobateur, réduisant au silence Sirius qui avala sa salive. En les posant, vous acceptiez de les rendre publiques.
— Cette explication me satisfait, intervint Albus, apaisant les tensions. Sans tourner autour du pot, sachez qu'une conférence de presse aura lieu plus tard dans la journée pour annoncer la défaite de Voldemort par notre jeune Harry, qui est la raison de notre venue ici.
Sous les regards à la fois curieux et réjouis des guérisseurs, Dumbledore leur dévoila les événements survenus quelques heures plus tôt et la découverte faite avec Elton Elderberry. C'est avec l'aval de Sirius qu'ils lancèrent rapidement un sortilège de diagnostic sur Harry qui fit apparaître un petit parchemin dans les airs. Les trois guérisseurs échangèrent alors des regards, se retirant un moment pour discuter brièvement de la situation, le parchemin du diagnostic en main.
Eustace, Miriam et Helbert, désormais à l'écart, commencèrent une discussion sur la marche à suivre. Ils examinèrent le parchemin détaillant les divers maux affligeant l'enfant, avec une attention particulière pour les annotations en rouge :
Date : 31/10/2024 – 20H27 – protection magique sacrificielle – effets : inconnus – sources multiples : Lily Jane Potter / James Fleamont Potter
Date : 31/10/2024 – 20H26 – Sortilège de la Mort – effet : réfléchi vers l'émetteur – source : Tom Elvis Jédusor
Date : 31/10/2024 – 20H27 – parasite spirituel fragmenté – effet : isolé par la protection magique sacrificielle – source : Tom Elvis Jédusor
— Cela éclaire d'un nouveau jour le sobriquet de Vous-Savez-Qui, remarqua Eustace en secouant la tête. Jédusor n'a rien d'un nom issu de la magie, il devait user d'un pseudonyme.
— Tom Jédusor ? s'interrogea Helbert. Cela fait une éternité que je n'ai pas entendu ce prénom. Nous étions à Poudlard en même temps, mais lui était à Serpentard, donc nos chemins se sont peu croisés. J'ai toujours eu une préférence pour la fréquentation de mes camarades Serdaigle, vous savez.
Miriam et Eustace furent surpris d'apprendre qu'il avait fréquenté Poudlard aux côtés de Voldemort. Mais rapidement, leur attention se reporta sur le sujet principal.
— Ce qui m'intrigue le plus, c'est cette protection aux effets inconnus, souligna Miriam. Normalement, le diagnostic ne devrait pas afficher une telle incertitude.
— Et si le sortilège était évolutif ? proposa Helbert. C'est la première fois qu'une telle configuration se présente, à ma connaissance. Et il semble y avoir eu un double sacrifice. Je possède une certaine expertise dans ce domaine, et je peux envisager les conséquences d'un tel acte.
— J'ignorais que c'était l'une de tes spécialités, s'étonna Eustace.
— Maintenant, tu le sais, sourit le doyen. Je ne suis pas professeur sans raison, et ma curiosité est insatiable. Si je ne m'abuse, bien que cela reste hypothétique, l'enfant pourrait bénéficier d'une résistance accrue contre la plupart des sorts et des poisons. Cette protection vise à le défendre, donc il sera protégé. Heureusement, car si c'était une barrière, l'enfant serait immunisé contre tous sorts, poisons et potions, rendant impossible tout traitement magique.
— Y a-t-il d'autres effets potentiels de cette protection ? s'enquit Miriam, captivée.
— Absolument, Miriam, et c'est probablement le cas ici, confirma Helbert. Le sortilège doit offrir plus qu'une simple protection, sinon les effets ne seraient pas inconnus. Il est fort probable que l'enfant bénéficie d'un renforcement magique, d'une sorte de boost. Une mémoire améliorée ? Une aisance accrue avec les sorts ? Probablement une puissance supérieure, voire une constitution exceptionnellement robuste.
— Intéressant, mais je suis davantage préoccupé par ce parasite, intervint Eustace, pointant la dernière mention. Il semble que ce fameux "horcruxe" soit bien isolé de l'enfant.
— En effet, acquiesça Miriam. Toutefois, l'utilisation d'une lame me paraît judicieuse. Des idées ?
Les deux hommes froncèrent les sourcils, plongés dans leurs réflexions. Trouver une lame enchantée adaptée ne serait pas aisé. Certes, les lames magiques, telles que les épées ou les dagues, n'étaient pas rares, mais peu convenaient à un contexte médical.
— Et si nous utilisions un scalpel forgé par les gobelins ? suggéra une voix grave, surprenant les guérisseurs.
Ils se retournèrent pour découvrir la source de cette intervention : le portrait du fondateur de l'hôpital, qui avait écouté leur conversation depuis le début. Ils avaient tendance à oublier que ce portrait était là pour les assister.
— Un scalpel gobelin ? répéta Miriam, pensive. Oui, cela me dit quelque chose, mais où le trouver ?
Le portrait lui offrit un sourire bienveillant avant de s'ouvrir comme une porte, révélant une cachette dans le mur. À l'intérieur se trouvait un écrin rouge abritant une lame fine en argent. Miriam s'avança pour saisir le scalpel, admirant le travail d'orfèvrerie sur le manche, gravé au nom de Bonham.
Lorsqu'elle se recula, le portrait se referma et le visage du fondateur afficha une mélancolie touchante.
— Ce scalpel m'a été offert par le roi des gobelins en remerciement d'avoir sauvé son fils, expliqua Mangouste Bonham. Je vous serais reconnaissant de me le restituer après usage.
— Nous ne manquerons pas de le faire, assura Miriam, inclinant respectueusement la tête.
— Il semblerait que nous ayons trouvé l'outil adéquat, s'exclama Helbert, prenant le scalpel des mains de Miriam. Je suggère de procéder à l'intervention sur le cercle de possession, par mesure de précaution.
— Excellente idée, approuva Eustace. Mettons-nous au travail.
Le trio se rapprocha d'Albus Dumbledore et de son groupe, prêt à entamer l'intervention. Eustace, d'un geste de sa baguette, repositionna le lit au centre du cercle, s'ajustant parfaitement à l'espace prévu.
— Nous avons réuni toutes les informations nécessaires pour procéder à l'intervention, Professeur Dumbledore, déclara Miriam. Nous utiliserons un scalpel forgé par les gobelins pour pratiquer une incision sur le front du jeune garçon et retirer délicatement le fragment de peau affecté. Une fois cela fait, nous sortirons l'enfant du cercle tout en y laissant le fragment de peau, ce qui confinera le parasite. Il nous suffira ensuite de l'exorciser ou de le bannir, selon ce qui sera nécessaire.
— Et Harry, dans tout ça ? s'inquiéta Sirius, jetant un regard méfiant vers la lame. Ça ne va pas lui faire mal ? Il n'y aura pas de conséquences néfastes ? Sa cicatrice est déjà assez marquée, je ne souhaite pas qu'il se retrouve avec une blessure encore plus grave.
— Rassurez-vous, tout se passera bien, le tranquillisa Helbert. Nous endormirons le jeune Harry avant de procéder à l'incision. Une fois l'intervention terminée et l'enfant hors de danger, nous appliquerons un baume cicatrisant qui régénérera la peau en quelques minutes, étant donné la petite taille de la lésion. Normalement, il ne devrait rester aucune trace visible.
— Il est cependant possible que la cicatrice refasse surface après un certain temps, admit Eustace, qui avait l'habitude de traiter les blessures et cicatrices magiques. Si cela arrive, il s'agira probablement d'une simple marque, une cicatrice pâle et discrète, qui pourrait s'estomper avec le temps. Elle sera nettement différente de la cicatrice actuelle, rouge et bien visible.
Sirius acquiesça, comprenant que la cicatrice pourrait réapparaître. Il avait lui-même des blessures qui, bien que soignées, avaient laissé des traces après la disparition des marques initiales, comme un rappel indélébile des événements passés.
— Pourrions-nous rester et observer ? demanda Dumbledore. Nous serions rassurés de pouvoir suivre le déroulement de l'intervention.
— Cela ne pose aucun problème, à condition que vous ne nous interrompiez pas, répondit Miriam, les invitant à se tenir à distance. Puis-je ?
Elle tendit les bras vers Albus Dumbledore, qui lui passa l'enfant désormais éveillé et les observant avec curiosité, se demandant qui étaient ces personnes et où se trouvaient ses parents. Miriam, d'un mouvement de baguette évoquant un croissant de lune, murmura :
— Somnus, avant de placer délicatement l'enfant sur le lit. Helbert ?
Le vénérable sorcier s'avança vers le jeune garçon endormi.
— Nous allons également anesthésier la zone, juste par précaution, suggéra-t-il en sortant sa baguette. Lenio !
Il lança un sortilège de soulagement de la douleur, apaisant les douleurs légères à modérées et anesthésiant localement, comme le front de l'enfant. Avec une grande précaution, il rangea sa baguette et s'approcha, scalpel en main, prêt à retirer la peau marquée par la cicatrice.
Sirius, Dumbledore, et Hagrid observèrent attentivement la procédure, tout comme Minnie, le chat juché sur l'épaule d'Albus, qui veillait sur son jeune maître. Malgré les dangers auxquels Harry l'avait soumis, souvent par maladresse, le chat lui portait une affection indéfectible.
L'extraction de la cicatrice fut achevée en moins d'une minute. Au moment où le fragment de peau fut levé, le parasite se manifesta. La protection magique qui entourait Harry se resserra autour de lui, cessant d'isoler le fragment d'âme qui n'était désormais plus un danger pour le jeune garçon. Eustace agit rapidement et, d'un mouvement de sa baguette, déplaça le lit, avec Harry dessus, pour le repositionner sous la fenêtre. Un cri perçant retentit, émanant de la cicatrice qui commença à émettre une fumée noire. Helbert jeta le morceau de peau au sol avant de quitter précipitamment le cercle, suivi de Miriam et Eustace. Quelques secondes plus tard, une silhouette de fumée aux yeux rouges hurla de manière inintelligible, se déplaçant dans les airs tel un oiseau, venant s'écraser à plusieurs reprises contre la barrière magique du cercle.
— Par la barbe de Merlin ! s'exclama Helbert en reconnaissant le visage de Voldemort. Il faut procéder à son exorcisme sans attendre.
— Il n'a pas la force de s'échapper, nota Eustace avec un sourire en coin, trouvant une certaine ironie à voir le "grand Voldemort" ainsi réduit à l'impuissance.
— Il est hors de question que l'enfant se réveille et soit confronté à une telle horreur ! affirma Miriam.
Les deux autres guérisseurs acquiescèrent. Ils dirigèrent leurs baguettes vers le cercle et lancèrent un rayon de magie dorée. Le cercle s'illumina davantage avant de produire un éclair éblouissant. Tous les sorciers présents dans la pièce fermèrent les yeux, avant de les rouvrir pour constater que le parasite avait disparu, et le morceau de peau au sol s'était complètement désintégré.
Miriam se dirigea rapidement vers la commode pour récupérer un pot contenant une mixture pâteuse. Elle s'approcha de l'enfant, ouvrit le pot et préleva une quantité généreuse du baume qu'elle appliqua sur la cicatrice. Une légère vapeur s'éleva au contact du baume.
— C'est terminé ? interrogea Sirius en s'approchant d'Harry, suivi de près par Albus et Hagrid. Il est guéri ?
— Tout est en ordre, monsieur Black, rassura Miriam. L'enfant va très bien, vous pouvez être tranquille. Le baume aura fini d'agir dans une dizaine de minutes, après quoi vous pourrez nettoyer la zone. Si l'enfant ressent des douleurs, ce qui reste possible, administrez-lui quelques gouttes d'une potion anti-douleur pour enfants, disponible à la boutique de l'hôpital ou chez tout bon potionniste de l'Allée de Traverse.
— Je vous suis très reconnaissant, madame Strout, dit Sirius avec un sourire, prenant Harry encore endormi dans ses bras.
— Je suis enchanté de cette issue, s'exclama Dumbledore, les yeux pétillants de malice. Nous allons prendre congé, si vous le permettez, et je compte sur votre discrétion concernant les événements de ce jour.
— Vous pouvez compter sur nous, monsieur, répondit Eustace. Après tout, la discrétion fait partie de nos devoirs.
— Pour ma part, je retourne me reposer, et que personne ne vienne me déranger pour quelque raison que ce soit ! bougonna Helbert avant de s'éloigner, non sans avoir remis le scalpel derrière le portrait.
Ainsi, Albus Dumbledore, Sirius Black, Rubeus Hagrid, Harry Potter, sans oublier Minnie le chat, quittèrent l'hôpital Sainte-Mangouste le cœur empli d'espoir. Sirius se promit d'envoyer une récompense aux trois sorciers en guise de remerciement pour avoir sauvé son filleul. Une bourse d'or pour chacun devrait largement suffire. Ils prirent alors la direction du seul refuge qui leur restait : Poudlard.
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