Bonjour à tous,

Une fois n'est pas coutume, je vous rappelle que je suis sur pat reon que j'écris ici différemment attendu les blocages. Pour information, les chapitres 5 et 6 sont déjà disponibles sur ma page, pour ceux qui ont l'abonnement qui coûte, je le rappelle, moins cher qu'un menu à mcdonald's.

pat reon POINT COM /Kelorus_Fictions (il faudra tout coller et remplacer Point par un . )

Le chapitre 7 sera publié d'ici ce week-end sur ma page pat reon :) comme chaque semaine.

Voici le cinquième chapitre qui est cette fois un interlude concernant les mangemorts et rita skeeter. Oui, j'ai décidé de victimiser certains mangemorts que j'estime être trop souvent traités en "méchants indécrottables" dans les fictions. Ca devrait nous donner une histoire plus intéressante.

-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-

Manoir Lestrange ~~ Bibliothèque ~~ après la défaite de Voldemort

Contrairement à ce que certains pouvaient évoquer ou imaginer, Rodolphus Lestrange n'était ni un ignorant, ni un être cruel et sadique. Certes, il ne portait pas dans son cœur les nés-moldus, mais son aversion ne découlait pas tant de leur sang que de leur manque de respect. Ils s'immisçaient dans leur univers sans prendre le temps de s'adapter, de s'informer sur leur culture, emplis de préjugés. Ils méprisaient la culture du monde magique, la jugeant trop archaïque, trop enracinée dans la tradition, et, par-dessus tout, obsolète. Ils ne faisaient aucune tentative pour s'assimiler, à l'exception de quelques rares élus. Mais cela ne poussait pas pour autant Rodolphus à rejoindre les rangs des Mangemorts. En réalité, il n'avait jamais envisagé d'adhérer à ce mouvement, qui, selon son grand-père, s'était écarté de ses principes originels après que Voldemort ait sombré dans la folie. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle leur aïeul s'était détourné du mage noir, conservant au passage son titre de Lord, ayant cette possibilité car il n'était pas marqué du sinistre signe des ténèbres sur son avant-bras. De telles contraintes n'existaient pas à l'époque des Chevaliers de Walpurgis.

Malheureusement, le père de Rodolphus était un sot assoiffé de pouvoir qui décida de se soumettre à Voldemort, et d'obliger ses fils à en faire autant. C'est ainsi que Rodolphus, ainsi que son jeune frère Rabastan, furent contraints de rejoindre les Mangemorts.

— Non ! Non ! Non ! Nooooon ! Une voix résonna à travers le manoir.

Ce n'était pas le cas de ma femme, songea-t-il. Bellatrix Lestrange, née Black, la femme qu'il avait épousée, ne partageait absolument pas ses valeurs, s'étant empressée de rejoindre le mage noir tel un chien fidèle, dangereux mais loyal. Outre sa dérangement mental, cette furie refusait d'entretenir des rapports sexuels avec son propre époux, empêchant ainsi la naissance d'un héritier pour la famille.

À l'origine, il était destiné à épouser Andromeda Black, mais celle-ci s'était éprise d'un né-Moldu, l'un des rares que Rodolphus estimait tolérable, et avait été reniée par son propre père, Cygnus Black. Mais pas totalement, si l'on en croyait les rumeurs concernant sa fille, réputée métamorphomage.

Finalement, le contrat fut transféré à Bellatrix. Son père était peut-être un idiot, mais il n'était pas cruel, et il tenta de rompre le contrat de fiançailles. Hélas, il n'avait prévu aucune clause de sortie, tant il était convaincu que ce serait Andromeda, qui avait su le séduire. En somme, la vie amoureuse de Rodolphus était ruinée.

— Rodolphus ! Rabastan ! s'écria Bellatrix au loin.

Le sorcier dissimula un sourire en entendant les cris, contemplant son avant-bras où la marque était presque totalement effacée. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : Vous-Savez-Qui avait été vaincu, mais pas entièrement, sinon la marque aurait probablement disparu.

—'dolphus ? Une voix masculine s'éleva derrière lui.

Rabastan se tenait là, ses yeux encore ébranlés par la disparition de la marque. Grand et svelte, avec des cheveux sombres et bouclés, ses yeux d'un bleu profond, caractéristiques des Lestrange, scintillaient d'espoir face à cette nouvelle, tandis qu'un léger sourire ourlait ses lèvres fines. À la différence de Rodolphus, Rabastan était imberbe, ce qui, avec leur différence de taille, Rodolphus étant le plus grand, constituait leur seul moyen de distinction. À part cela, ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, ce qui prêtait à sourire compte tenu de leurs trois ans d'écart.

—Je m'occupe de tout, petit frère, ne t'en fais pas, le rassura Rodolphus avec fermeté.

Le sorcier, âgé de trente-deux ans, brandit sa baguette et attendit, aux aguets, guettant les pas furieux qui se rapprochaient à grande vitesse. À peine la porte s'ouvrit-elle qu'il lança le sortilège de Stupéfixion de toutes ses forces. Les yeux de Bellatrix s'écarquillèrent de stupeur avant qu'elle ne s'effondre au sol, inanimée.

—Pourquoi as-tu fait ça ? demanda Rabastan, fixant le corps de la jeune femme. Quand elle se réveillera...

—Nous serons loin d'ici, l'interrompit Rodolphus. Deepy ! Hoorey !

Au commandement de Rodolphus, deux bruits sourds retentirent, annonçant l'apparition de deux elfes de maison, un mâle et une femelle. Il s'agissait d'un couple au service de la famille Lestrange, acquis peu avant le mariage de Rodolphus et Bellatrix. Contrairement aux autres elfes de maison, ils portaient des tenues relativement sobres, composées de draps de tissu noir et bleu en forme de toges, le tout maintenu par une petite broche dorée arborant le blason des Lestrange.

—Que peuvent faire Deepy et Hoorey pour le maître ? demanda Deepy en s'inclinant.

—Préparez nos affaires, nous allons séjourner quelque temps au Manoir principal en France, annonça Rodolphus. Vous viendrez avec nous et avez interdiction de répondre ou d'obéir à Bellatrix.

—Comme le maître le souhaite ! répondirent-ils en chœur avant de disparaître.

—On part en France ? s'étonna Rabastan. Je croyais que le manoir avait été vendu ?

—Pas du tout, rétorqua Rodolphus. C'était un mensonge pour tenir Bellatrix et le Seigneur des Ténèbres à distance. C'est là-bas que réside grand-père. Une fois arrivés, il nous suffira de bannir Bellatrix. Nous attendrons que les choses se tassent. Je ne doute pas que la nouvelle de sa défaite se répande rapidement, et qu'une véritable chasse aux Mangemorts s'ensuive.

—Et ensuite ? s'inquiéta Rabastan. Tu sais qu'il existe un traité d'extradition avec la France. Et même si grand-père est influent, cela ne suffira peut-être pas.

—Alors nous dirons la vérité, affirma Rodolphus d'un ton plus grave. Que notre père nous a contraints, que nous n'avions pas le choix. Nous implorerons la clémence et, si nécessaire, nous dénoncerons d'autres Mangemorts, Bellatrix en tête de liste.

—On sera haïs de tous, constata Rabastan.

—Peu importe, pourvu que nous soyons en sécurité, sourit Rodolphus. Et qui sait, peut-être trouverons-nous une épouse pour toi ? Tu sais bien que tant que je serai marié à cette furie, je n'aurai aucun enfant.

—Si seulement le contrat ne nous interdisait pas de la tuer, soupira Rabastan en contemplant le corps de Bellatrix.

Rodolphus ne répondit pas, mais son regard exprimait clairement son accord. Dans un fracas sonore, ils quittèrent le manoir, qu'ils ne reverraient jamais. La raison ? À son réveil, Bellatrix incendia l'édifice dans son intégralité et se lança dans une quête pour retrouver son maître... en commençant par les Londubat.

/\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

Manoir Malefoy ~~ salon privé ~~ au même moment

Le salon privé des Malefoy, d'une splendeur inégalée, était un véritable chef-d'œuvre d'architecture. Le sol, d'un marbre noir luisant, reflétait les doux rayons de lumière qui caressaient les murs ornés de pierres finement ouvragées, agrémentés de grandes fenêtres en arc de cercle. Entre deux de ces baies, une cheminée monumentale, taillée dans la même pierre noble, dominait la pièce ; son âtre, si vaste qu'un homme pourrait s'y tenir debout, abritait un feu ardent, dévorant les bûches avec une voracité presque vivante.

Devant cette cheminée se dressait un fauteuil en cuir noir, dont le haut dossier se découpait fièrement contre le jeu d'ombres et de lumières. Positionné de façon à offrir une vue oblique sur le foyer, ce trône solitaire invitait à la contemplation. A ses pieds, un tapis somptueux, tissé de motifs floraux rouges et blancs, ajoutait une touche de chaleur à l'ensemble. Non loin, un guéridon en bois ancien supportait un candélabre en bronze, dont la lourde silhouette se découpait avec majesté dans l'éclat des flammes. En face, un canapé et diverses commodes et meubles sculptés complétaient ce tableau d'une élégance intemporelle.

Cependant, ce qui captait véritablement l'attention, c'était la silhouette imposante de Lucius Malefoy, lové dans le fauteuil. Sa chevelure blonde, longue et soyeuse, encadrait un visage où se lisaient la réflexion et une certaine mélancolie. Ses yeux gris, tels deux orages prêts à éclater, trahissaient une profonde inquiétude. Tenant délicatement un verre de brandy, il semblait perdu dans ses pensées, peu après avoir bordé son fils Draco, l'étoile de son existence, le trésor qu'il chérissait par-dessus tout, bien avant Narcissa, sa dévouée épouse.

Lucius, Mangemort par contrainte plus que par conviction, était tourmenté par les possibles répercussions de ses choix et actions sur son héritier. Fervent défenseur de la pureté du sang, il méprisait le monde moldu et tout ce qui, à ses yeux, souillait la noblesse de sa lignée. Pourtant, il n'appelait pas de ses vœux l'éradication des non-purs, car, comme le professait son père Abraxas, la grandeur des uns se mesurait à l'aune de la petitesse des autres — "Il ne peut y avoir de riches sans pauvres, de sangs-purs sans nés-moldus, de nobles sans roturiers."

Abraxas Malefoy, bien que père aimant, avait été un homme crédule, vouant sa famille au service de Voldemort dès l'époque des Chevaliers de Walpurgis, et demeurant loyal jusqu'à son dernier souffle. Lucius, à peine âgé de dix-sept ans, s'était vu contraint d'accepter la marque des ténèbres, un fardeau qu'il portait avec une résignation teintée d'amertume. Heureusement, cette allégeance forcée n'avait pas entaché son union avec Narcissa, l'amour de sa vie, dont l'affection et la présence étaient les seuls baumes à ses tourments.

Et maintenant, il savait que tout allait basculer de manière radicale, son bras avait brûlé quelques heures plus tôt, et il avait vu de ses propres yeux la marque disparaître pour ne laisser qu'un tatouage pâle et spectral. Une décision s'imposait.

— Lucius ? demanda Narcissa d'un air inquiet. Qu'allons-nous faire ?

— Ce qui est nécessaire, mon amour, répondit le blond. Je vais me rendre au ministère et expliquer ma situation. Je peux toujours plaider l'Imperium, mais ce serait plus facile si j'avais quelque chose pour m'aider à les convaincre.

— Un don, peut-être ? proposa Narcissa, sachant à quel point certains membres du gouvernement étaient avares. Ils auront besoin de tout l'argent possible pour reconstruire certaines zones.

— C'est envisageable, mais ils pourraient aussi se contenter de saisir nos biens, s'inquiéta Lucius en avalant une gorgée de son brandy.

— Nous pourrions également… commença Narcissa.

Elle fut interrompue par un pop sonore, l'elfe de maison Tobby apparut devant eux, le dos bien droit.

— Le rat est à la porte, m'sieur, Tobby doit-il le faire entrer ? demanda l'elfe de maison en s'inclinant.

— Le rat ? demanda Narcissa en arquant un sourcil.

De son côté, Lucius se redressa, une idée germa dans son esprit. Il savait que le rat n'était autre que Peter Pettigrew, celui qui avait trahi la cachette des Potter au Seigneur des Ténèbres. Ce n'était sûrement pas une coïncidence qu'il se présente ce soir-même où ce dernier avait été vaincu.

— Fais-le entrer et amène-le ici, ordonna Lucius en posant son verre.

— Lucius ? demanda Narcissa, intriguée, tandis que l'elfe de maison disparut. Une explication ?

— Le rat est une allusion à Peter Pettigrew, qui s'est révélé être un traître pour l'Ordre du Phénix, expliqua le sorcier blond. Il a révélé à Tu-Sais-Qui la position des Potter. Drôle de coïncidence qu'il se présente ce soir, alors qu'il a été vaincu, n'est-ce pas ?

Les yeux de Narcissa s'éclairèrent de compréhension. Le rat devait détenir des informations cruciales. Quelques minutes plus tard, les portes du salon s'ouvrirent pour laisser entrer l'elfe de maison, accompagné de Peter, qui avait toujours l'air aussi misérable. La panique se lisait sur son visage.

— Qu'est-ce qui t'amène ici, vermine ? demanda Lucius, dévoilant son mépris pour Peter.

— Lucius, mon ami, j'ai besoin de ton aide, bafouilla Peter en ignorant les insultes. Le Seigneur…

C'est alors que Peter Pettigrew dévoila tout ce qu'il savait sur la situation. Comment Voldemort avait été vaincu par un enfant, et comment il avait récupéré la baguette des cendres. Avant qu'il ne puisse terminer son récit, Lucius se leva, dégaina sa baguette de sa canne, et lança un sortilège de Stupéfixion sur Peter, qui ne s'attendait pas à une telle réaction. Il s'effondra au sol, inconscient.

— Mon amour ? demanda Narcissa d'un air perplexe.

— Il semble que nous ayons trouvé l'élément, ou plutôt la personne, qui va nous aider à établir notre innocence, sourit Lucius. Incarcerem !

Des cordes surgirent de sa baguette pour ligoter le corps inconscient de Peter, qui ne se doutait pas de ce qui allait lui arriver.

— Je vois, répondit Narcissa avec un léger sourire. As-tu besoin que je t'accompagne ?

— Il vaut mieux que tu restes ici avec Draco, on ne sait jamais ce qui peut arriver, et nous n'avons toujours pas eu de nouvelles de ta sœur, déclara Lucius en faisant flotter le corps inconscient.

— Tu as raison, c'est plus prudent, acquiesça-t-elle. Dans ce cas, je vais te laisser et aller me coucher. Bonne chance.

Elle prononça ces dernières paroles en embrassant tendrement son mari avant de quitter le salon. Lucius se prépara mentalement avant de transplaner, emportant le corps inconscient de Peter Pettigrew à ses côtés.

/\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

Rues de Toupeyville (Wigtown) ~~ au moment de la défaite de Voldemort

Les hurlements résonnaient dans les rues de Toupeyville, célèbre pour son équipe de Quidditch exceptionnelle, Les Vagabonds de Wigtown, et appréciée pour être un village sorcier des plus charmants. Mais ce soir-là, les cris qui perçaient le calme habituel trahissaient une réalité bien sombre.

L'origine du chaos était évidente : des demeures en flammes, des corps inanimés éparpillés, tandis que quatre silhouettes drapées de longues robes noires, leurs visages dissimulés derrière des masques crâniens blancs, déchaînaient un véritable feu d'artifice de sortilèges, illuminant la nuit de leurs couleurs sinistres.

Ce groupe de Mangemorts, mené par Thorfinn Rowle et composé d'Ellis Gibbon, Evanus Jugson et Everett Selwyn, avait choisi de semer la terreur à Toupeyville, en ciblant notamment des familles résistantes comme les Parker. Ils n'étaient certes pas au cœur de l'entourage de Voldemort, mais espéraient, par cette démonstration de force, gagner ses faveurs. Ce qu'ils ignoraient, c'était que leur exclusion du cercle intime n'était pas due à un manque de puissance, mais bien à leur manque flagrant de sagacité. S'ils avaient été plus perspicaces, ils auraient compris pourquoi Toupeyville était jusqu'alors restée à l'abri des assauts.

— Incendio ! lança Rowle, un sourire malsain aux lèvres, enflammant le toit d'une maison.

— Bombarda ! hurla Gibbon, faisant exploser une fontaine à l'effigie d'un centaure. Quelle honte de vénérer de telles créatures !

— Le Seigneur des Ténèbres nous récompensera pour... commença Everett Selwyn, avant de s'effondrer en hurlant de douleur.

Il n'était pas le seul à tomber ; ses complices le suivirent, terrassés par une douleur fulgurante au bras. Thorfinn, le premier à relever sa manche, pâlit à la vue de sa marque des ténèbres s'effaçant. La douleur était insupportable, la disparition de la marque, un présage terrifiant. Des craquements se firent entendre, et, à travers son masque, Thorfinn écarquilla les yeux.

— Aurors, ne bougez plus ! tonna la voix de John Dawlish, apparu par transplanage. Petrificus Totalus !

Les Aurors n'hésitèrent pas, lançant des sortilèges de paralysie qui immobilisèrent les Mangemorts désarmés. La coïncidence de la disparition de leur marque avec l'arrivée des Aurors, ajoutée à l'intensité de leur douleur, les rendit incapables de riposte. Ils furent promptement emmenés au Ministère pour y être jugés, avant de finir leurs jours dans les sombres cellules d'Azkaban.

/\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

Manoir des Croupton ~~ Chambre de Bartemius Croupton Junior ~~ Au même moment

Barty Crouch Junior observait attentivement son bras, serrant les dents sous l'effet de la douleur qui le traversait. Des larmes s'échappaient de ses yeux, roulant le long de ses joues. À première vue, on aurait pu croire que ces larmes étaient celles de la douleur, de la colère ou de la tristesse. Mais en réalité, c'était tout le contraire : c'étaient des larmes de joie qui inondaient le visage du jeune sorcier.

Il émergeait enfin d'un long engourdissement, conséquence directe du sortilège de l'Imperium sous lequel il avait été soumis pendant des années. C'était Voldemort en personne qui l'avait placé sous ce sort, alors que Barty n'était encore qu'un adolescent de quatorze ans (il en avait maintenant vingt-et-un). Bellatrix Lestrange, qu'il croyait être son amie, l'avait contraint à se présenter devant le Seigneur des Ténèbres dans une chambre secrète des Trois Balais. Sa soumission était cruciale pour Voldemort, car Barty était le fils de Bartemius Crouch Senior, le Juge-en-Chef du Conseil de la Loi Magique et le directeur du Département de la Justice Magique.

Ainsi, il avait été forcé de fournir des informations aux Mangemorts, espionnant malgré lui son propre père qu'il admirait tant. Son père avait bien noté quelque chose d'inhabituel chez son fils, mais avait conclu que cela devait être une phase d'adolescence. Il n'avait pas non plus remis en question le désir de Barty de rester auprès de ses parents, ce qui réjouissait sa mère, gravement malade et de constitution fragile.

Barty éprouvait une haine féroce envers Bellatrix, une aversion viscérale maintenant qu'il était libéré de l'emprise de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Il fut brusquement tiré de ses pensées par un coup frappé à sa porte.

— Mon fils ? Tout va bien ? demanda une voix douce et féminine.

— Oui, je... commença Barty, mais sa voix se brisa. Je...

Entendant la voix rauque et brisée de son fils, Helena Crouch, née Prewett, entra dans la chambre, l'air inquiet. Elle se précipita vers son fils en voyant les larmes couler sur son visage fatigué, remarquant que ses yeux brillaient d'une lueur inhabituelle.

— Barty ! s'exclama-t-elle en le serrant dans ses bras. Qu'y a-t-il, mon chéri ? Que se passe-t-il ?

— Maman, je... j'ai quelque chose à te dire, répondit Barty, la voix chargée d'émotion.

Sous le regard compréhensif et anxieux de sa mère, Barty lui révéla ce qu'il avait enduré, montrant son bras où la Marque des Ténèbres commençait à disparaître. La femme poussa un hoquet de surprise, la main devant la bouche, choquée par cette révélation. À son tour, ses yeux se remplirent de larmes en réalisant que jamais elle n'avait perçu que son fils n'était plus lui-même.

— Viens avec moi, mon fils, nous allons immédiatement au Ministère, dit-elle en se levant, prenant la main de son fils dans la sienne.

— Mais que dira-t-il ? Il ne me croira jamais, s'inquiéta Barty.

— Dans ce cas, tu devras jurer la vérité avec ta baguette, répliqua-t-elle. Si ce que tu dis est vrai, ta baguette s'illuminera de blanc. Ne perdons pas de temps, mon chéri, ton père est probablement encore à son bureau.

— Je... je ne me sens pas bien, maman, admit Barty.

Se retournant, elle vit qu'il était pâle comme un linge, tremblant et visiblement épuisé. Elle se maudit intérieurement pour avoir négligé les possibles conséquences du sortilège sur son fils, maintenant qu'il était libre.

— Alors, nous irons à Sainte-Mangouste, ton père peut attendre, décida-t-elle, alors que Barty acquiesçait d'un signe de tête.

La sorcière et son fils quittèrent donc le manoir pour se rendre à l'hôpital. Ils eurent de la chance de partir quand ils l'ont fait, car quelques minutes après leur départ, une Bellatrix furieuse, qui s'était réveillée peu avant, apparut devant leur portail. Ne recevant aucune réponse, la sorcière repartit avec une colère encore plus grande qu'à son arrivée, soupçonnant que le jeune Crouch devait désormais être libre. Elle était déterminée à retrouver son maître et à faire payer à ces traîtres leur infidélité.

/\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\

Bureau de la Gazette du Sorcier ~~ Quelques minutes après la fin du chapitre 2

Rita Skeeter était encore une jeune journaliste qui n'avait pas trop eu l'occasion de faire ses preuves. Pour cette raison, elle avait été envoyée au Ministère de la Magie pour participer aux procès des mangemorts, et quand il n'y en avait pas, trainer au ministère à la recherche d'un scoop. Elle qui n'avait au début pas apprécié ce poste était désormais aux anges.

Elle observa alors ce qu'elle avait écrit, validé quelques secondes plus tôt par son directeur, Barnabas Cuffe. Son sourire s'aiguisa au fur et à mesure de sa lecture, savourant chaque lettre, chaque mot, qui, elle le savait, allaient la rendre populaire. Le scoop du siècle se tenait entre ses mains, et dans quelques heures, le monde magique tout entier serait au courant.

Il ne lui restait plus qu'une chose à faire : se rapprocher autant que possible d'Harry Potter et de Sirius Black. Elle devait devenir leur journaliste attitré, et ce par tous les moyens possibles.

Alors qu'elle quitta la salle pour aller dormir, on pouvait voir sur son bureau la toute première édition du journal qui allait parcourir le monde entier, avec en première page un titre exceptionnel.

La Gazette du Sorcier

Le Garçon-Qui-A-Survécu

Par Rita Skeeter, correspondante spéciale

Dans une tournure d'événements aussi inattendue qu'extraordinaire, le monde sorcier a été témoin d'un coup de théâtre sans précédent cette nuit fatidique du 31 octobre 1981. Voldemort, le mage noir dont la simple mention du nom suffisait à glacer le sang des plus courageux, a été vaincu. Mais le plus surprenant dans cette histoire, chers lecteurs, est l'identité de celui par qui cette défaite est arrivée : un bébé. Oui, vous avez bien lu. Un enfant, pas plus haut que trois pommes, est désormais connu sous le nom de "Le Garçon-Qui-A-Survécu".

Les détails de cette nuit restent flous, enveloppés dans un mystère aussi épais que les brumes d'Azkaban, mais une chose est certaine : alors que le ciel était teinté du noir le plus sombre, une lueur d'espoir a émergé dans la petite bourgade de Godric's Hollow. C'est là que les Potter, une famille connue pour son courage et son engagement dans la lutte contre les forces du mal, ont affronté leur destin. James et Lily Potter, membres éminents de l'Ordre du Phénix, ont été tragiquement assassinés, laissant derrière eux non seulement un vide incommensurable mais aussi un fils, Harry Potter.

Ce qui s'est passé ensuite relève du domaine de l'incroyable. Vous-Savez-Qui, armé de toute sa puissance maléfique, s'est apparemment retourné contre le jeune Harry, alors âgé d'un an. Mais au lieu du désastre attendu, c'est le sortilège de la mort de Vous-Savez-Qui lui-même qui s'est retourné contre lui, le réduisant à moins que rien. Et le petit Harry? Il en est ressorti avec rien de plus qu'une cicatrice en forme d'éclair sur le front, symbole de sa survie miraculeuse.

Les rumeurs vont bon train sur ce qui a pu causer la chute de Voldemort. Albus Dumbledore parle d'un amour si puissant qu'il aurait agi comme un bouclier autour du jeune Harry. Quoi qu'il en soit, le "Garçon-Qui-A-Survécu" est désormais gravé dans l'histoire comme le symbole de la lumière triomphant des ténèbres.

Mais où est Harry Potter maintenant, vous demandez-vous? Selon des sources fiables, le jeune héros a été confié aux soins de son parrain, le jeune Sirius Orion Black, fils aîné et héritier de la Maison Black. Nous ne savons pas pour le moment où il vivra avec notre jeune héros, mais soyez rassuré, je ferai tout pour le découvrir.

Une chose est sûre, chers lecteurs, la nuit du 31 octobre 1981 restera à jamais gravée dans nos mémoires comme la nuit où l'espoir a vaincu la peur, où un enfant a accompli ce que toute une communauté croyait impossible. Le "Garçon-Qui-A-Survécu" porte désormais sur ses épaules non seulement une cicatrice, mais l'avenir de notre monde. Restez à l'écoute pour plus de révélations sur cette histoire qui défie l'imagination.

Rita Skeeter, toujours là où l'histoire s'écrit.

-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-x-