Chapitre 22: Pfeiffer Beach
POV Pansy
J'étais de retour à Londres sorcière. Mon séjour m'avait été instructif, le point pivot étant ma visite au cimetière. Parler au fantôme de Lorie m'avait été d'un grand secours, afin de rompre le cercle vicieux dans lequel je m'étais plongé. Cependant même si cela m'avait été bénéfique, il était évident que mes blessures prendrai encore beaucoup de temps à cicatriser, si un tantinet que cela soit possible. Si je voulais être sur le chemin de la guérison, il était nécessaire que j'arrête de fuir mon passé et que je décide de l'affronter, que je l'accepte. C'est ce que je m'évertuerai à faire, dorénavant.
Cela commençait par déballer mes vieux cartons empilés au fond de ma chambre. Ils contenaient tous les objets qui me la rappelaient, la seule exception avait été la peluche buffle. Il m'était trop précieux, je n'avais pu m'en séparer. Je souriais tristement en redécouvrant ce que nous avions partagés, des prototypes de vêtements inachevés, des tickets de cinéma, son pauvre bouton dépareillé sur ma veste qu'elle avait réparé et ce qui m'avait particulièrement manqué, une photo de nous à la plage de Pfeiffer Beach, sur la côte Ouest des Etats-Unis. Elle avait affirmé haut et fort que c'était une des plus belles plages au monde. Je lui avais proposé un voyage rapide avec un porteloin qu'elle avait immédiatement refusé. C'est pourquoi, nous étions engagés dans un long et fatiguant voyage de plusieurs jours, tout cela sous un froid polaire du mois de Novembre. Nous fûmes enfin arrivés.
"Allez, Pansy! Nous allons le louper" m'avait-elle pressé. "Qu'est-ce qu'il y a de s'y incroyable" me plaignis-je à cette fin de journée glaciale "Nous avons fait plusieurs heures de transport dans cette horrible boîte de conserve de la mort". "Si dramatique je le jure. Regarde" me montra-t-elle le centre de l'arc de pierre. "Je ne vois rien". "Encore quelques minutes et tu verras" me dit-elle mystérieuse en s'asseyant sur un rocher.
Je m'étais assise à ses côtés en lançant mes bras autour de sa taille. "J'ai froid" l'avais-je informé en enfouissant ma tête contre son cou. "Arrêtes tes pitreries, tu vas nous faire louper le spectacle" m'avait-elle avertit. "Mais nous avons encore toute une semaine pour l'observer" objectai-je. "Regarde, regarde" s'enthousiasma-t-elle.
Ce jour-là, j'ai vu une des choses les plus belles de ma vie, les rayons de Soleil couchant qui traversaient l'arc de pierre éclairant doucement son visage de sa lumière, la rendant presque divine.
"C'était magnifique" ne cessa-t-elle de répéter. J'étais tout à fait d'accord malgré mon début de mal de crâne. "Tu es bouillante" s'était-elle inquiétée à notre retour dans la chambre d'hôte. "Je vais bien". "Ce n'est pas le cas". Elle avait raison, j'avais été foutrement malade pour le reste de notre séjour, toussant et le nez coulant.
Merlin, cela avait été une journée mémorable. versai-je une petite larme au souvenir.
Je pris le cadran et le déposais délicatement sur mon bureau quand j'attendis une personne toquer à ma porte.
-J'arrive. avais-je crié à l'impertinent. Je l'ouvris pour découvrir un visage que je n'aurais jamais pensé revoir de sitôt. Mère? restai-je sans voix.
-De toute évidence! Puis-je entrer? me demanda-t-elle avec tout le self-contrôle et la politesse que lui accordait son rang.
-Oui, je suppose. marmonnai-je plus à moi-même.
-Tu dis?
-Oui, vous pouvez entrer, mère.
-Uhm. Alors, tu as remis les photos de...commença-t-elle prudemment en montrant mon bureau.
-Oui! affirmai-je sèchement. Pourquoi êtes-vous venus me voir?
-N'ai-je pas le droit de voir ma fille? demanda sur la défensive.
Nous restâmes un cout moment dans le silence.
-Père est-il au courant de votre visite?
-Plus ou moins.
-Lui avez-vous menti sur votre destination?
-Pas vraiment.
-Je vois.
Nous regardâmes maladroitement.
-Alors, comment vas-tu?
-Parfaitement!
-Oh...d'accord! Et est-ce que...tu as…
-Une petite amie?
-Hmm.
-Pas exactement, non.
Encore une fois le silence gênant nous empara.
-Je pense que je vais…
-Partir?
-Euh...oui. Désolé de t'avoir dérangé. me dit-elle avant de se retirer à la vas-vite.
Qu'elle idiote, je suis! Elle a essayé de communiquer et je n'ai fait que la repousser et la couper froidement. me reprochai-je une fois qu'elle fut partie. J'ai encore du chemin à parcourir pour rétablir un lien solide avec mes parents. Au moins Mère, a tenté de faire un premier pas vers la réconciliation, à mon tour de faire le suivant. Quant à Père, je ne sais pas s'y un jour il sera possible de se réconcilier. Ses préjugés de sang-pur sont trop ancrés en lui.
Environ quatre ans et demi plus tôt
Nous étions en couple depuis déjà huit mois quand nous avions enfin décidé de l'avouer à mes parents voués aux valeurs des sang-purs. Malgré que je me doutais de leur réaction, ce fut pire que je l'imaginais allant jusqu'au reniement de mon existence dans notre arbre généalogique.
-Avec une moldue. Pourquoi toutes les personnes existantes fallait-il que cela tombe sur une moldue? s'était-il plaint.
-Père? tentai-je de capter son attention.
-Non. Je refuse que notre sang soit souillé par une stupide et répugnant histoire d'amour avec une Mol-due! cracha-t-il déçu et répugné. Ce n'est pas comme cela que nous t'avons éduqué. Malfoy n'était-il pas ton favori? Ton obsession. Celui dont tu ne t'arrêtais pas de louer déloge!
Comment lui expliquer que j'avais fait cela pour lui plaire plus qu'autre chose? Obtenir l'amour de ses parents à un prix.
Sa diatribe se poursuivit un long moment avant qu'il ne prenne sa décision lourde de sens.
-Moi, Philémon Parsley Parkinson, digne héritier de la longue et fière lignée des Parkinson te renie de la branche familiale, toi, Pansy Peneloppe Parkinson!
L'acte fut acté. Je n'étais plus qu'un paria, une erreur supprimée de la longue et glorieuse dynastie des Parkinson.
La suite au prochain chapitre
Note de l'auteur: Quelle fin de chapitre (snif, snif)
