Chapitre 25: Angoisse

POV Hermione

Mon dieu, non. m'étais-je précipité à son chevet, le cœur battant. Le monde alentour était devenu comme une masse floue. J'étais dans un état second. Seul comptait Pansy. Pansy qui se trouvait au sol, le haut de son chemisier, prenant une teinte écarlate. Je n'avais pas le temps de traiter les plaintes de Ron. Sa culpabilité ne faisait aucun doute. Je l'ai traité d'idiot puis je me suis dirigée vers ce qui m'importais le plus. La fille au cheveu corbeau. Qui aurais pu imaginer que ma pire ennemie soit celle dont je redoute sa mort le plus au monde. J'ai fait ce que j'ai pu faire dans mon état de panique actuel. Je l'ai pris dans mes bras et j'ai transplané jusqu'au hall d'hôpital, suppliant et suppliant comme lui vienne en aide. A ce stade, je n'entendais que l'agitation caractéristique de cet endroit du bâtiment. Je crois entendre des personnes qui se rapprochaient. J'en fut assuré quand une voix m'interpella.

-Mme...Nous la prenons en charge…ils l'ont libérée de mes bras et ils l'ont amenée avec eux.

J'avais perdu la notion du temps. Mon cerveau rejouant la scène encore et encore. Une dispute puis un cri et son corps tombant, un trou légèrement excentré au centre de son thorax, une tache rouge s'étendant, l'odeur du fer, son pouls ralentissant…

POV Harry

Je ne pensais pas revoir Hermione si abattue. Elle était à genoux, le regard perdu, les mains et son haut ensanglanté. Je l'ai prise instinctivement dans mes bras.

-Hermione, Hermione. l'appelai-je.

-Harry?! revint-elle à elle. Je ne veux pas la perdre. Je ne veux pas la perdre. répéta-t-elle.

-Je sais, je sais. traçai-je des cercles apaisants dans son dos. En rencontrant son regard, je savais que je n'avais pas en face que Hermione, il y avait aussi Jean.

Elle enfouit sa tête contre mon cou, laissant tomber quelques larmes. Nous restâmes tous deux enlacés, profitant du confort.

-Harry?

-Oui?

-Merci. dit-elle en reniflant.

-Tu peux toujours compter sur moi quand tu en as besoin.

-Je sais, oui. T'es un frère.

-Très certainement. échangeâmes nous un sourire complice. Allons. Nous avons des papiers à remplir.

-Oui. en convint-elle.

Nous marchâmes jusqu'à la sorcière d'accueil qui nous fit remplir les feuilles admissions.

-Elle s'appelle Pansy Pénélope Parkinson. fus-je étonné. Je pensais que ce n'était que Pansy Parkinson.

-Hmm...oui. dit-elle en s'asseyant dans une des chaises de la salle d'attente, toujours la peur au ventre. L'attente était une vraie torture, laissant libre cours à votre imagination à imaginer les pires scénarios. Cette sensation je ne la connaissais que trop bien.

-Mme Granger. Appela un sorcier-guérisseur.

-Oui. se leva-t-elle en effaçant toutes traces de larmes.

-Je suis Andrew Wilson, le sorcier-guérisseur chargé de Mme Parkinson. Elle l'écouta attentivement.

Nous avons réussi à stabiliser son état. Cependant en vue de la nature et de la gravité de sa blessure, la guérison complète prendra plusieurs jours.

Elle secoua sa tête en signe de compréhension.

-Est-ce que je peux la voir?

-Bien évidemment. Veuillez me suivre. nous guida-t-il jusqu'à sa chambre. C'est ici. annonça-t-il.

Hermione fut la première à rentrer.

POV Hermione.

Le guérisseur nous ouvrit la porte nous dévoilant, une Pansy les yeux fermés, allongé sur le lit couvert de bandages au niveau torse. Elle avait le teint incroyablement pâle.

Je m'étais naturellement dirigé à son chevet, prenant et soulevant prudemment sa main dans la mienne. J'avais l'impression de toucher la chose la plus fragile au monde.

-Hé...nous sommes là. lui dis-je d'une faible voix.

POV Inconnue

J'attrapais une vieille photo encadrée et soufflais dessus, enlevant la poussière. Trois personnes se tenaient les bras dessus-dessous, de large sourire gravé sur leur visage. Cérémonie des diplômes, Poudlard, 1975. était-il inscrit en bas.

Environ quarante ans plus tôt, réunion de familles de sang pur.

-Hé, regarde. Sais-tu qui c'est? demanda mon frère, deux ans mon aîné.

-Qui?

-Celui assis seul contre l'arbre, le livre à la main. montra-t-il un jeune homme de notre tranche d'âge, en robe de sorcier. Il était mince et avait des cheveux ébènes de ce que je pouvais voir de là où je me tenais.

-Non! Mais il doit-être vraiment impoli pour ne pas se mêler au reste des convives.

-Toi et tes règles de sang pur. Moi, je l'aime déjà. déclara-t-il en commençant à marcher vers lui.

-Attends, Phléton. Où vas-tu?

-Me présenter.

-Mais…

-C'est ce que font les personnes polies. dit-il amusé, sachant qu'il avait gagné sur ce point.

-Ma fille. appela mon père.

-Oui, père?

-Viens donc te présenter aux autres invités. Ils seront heureux de te rencontrer.

-J'arrive, père. dis-je en jetant un dernier regard à mon frère qui aborda le jeune homme.

Le bruit soudain contre ma fenêtre, me ramena au présent.

C'était une chouette avec une lettre rouge attachée à sa patte. fus-je étonnée. Je le lui ouvrit et lui pris la lettre.

Madame et Monsieur Parkinson.

Nous sommes dans le regret de vous annoncer que ce vendredi soir, votre fille, Madame Pansy Pénélope Parkinson a été admise en urgence à l'hôpital Saint Mangouste au service des pathologies de sortilèges.

Signet le secrétariat de l'Hôpital Saint Mangouste.


Note de l'auteur: Qu'en avez-vous pensé de ce chapitre?