Chapitre 43: Festival (1)

POV Pansy

Jean souriait d'un sourire détendu et naturel. Elle fut heureuse de me tenir le bras pendant notre court trajet et cela réchauffa mon cœur de tendresse et d'amour.

Au loin, l'allée marchande pointa le bout de son nez, recouvert de différentes décorations colorées et animées. La musique et l'effervescence de ce lieu était déjà perceptible de là où nous tînmes et nous firent miroiter mille et une merveilles. Puis une transition lente et imperceptible de ce qui auparavant était un brouhaha sourd devint une musique enivrante et invitante et ce qui était une masse difforme et mouvante, des familles et des amis rient et bavardent ensemble autour de stands multiples et variés.

Là, au coin de la ruelle, un garçon à l'approche d'une dizaine d'années, aux cheveux corbeau touffu heurta faiblement la jambe de Jean. Il se tourna et établit brièvement un contact avec les yeux interloqués de Jean et avant que nous pûmes nous exprimer il s'excusa et repartit gaiement rejoindre son meilleur ami à la main chargé de sucrerie. Le blondinet l'attira ensuite à un stand tous deux avec un sourire radieux contagieux. Le sourire de Jean ne fit que s'agrandir, aimant la vue d'une telle amitié pure et sincère. Elle tira inconsciemment sur mon bras, m'attirant également à direction d'un stand. Des maquillages et des accessoires au nom des héros de guerre y étaient proposés.

-Hé regarde, Parki! Cela fait plus moi?! me dit-elle après s'être retournée avec une perruque au cheveux ondulé à l'honneur de la célèbre Hermione Granger mais avant que je ne puisse y répondre la voilà repartis. Elle attrapa un accessoire sur le comptoir et revint avec le visage arborant l'ignoble paire de lunettes rondes de l'Élu mais étrangement jolie et époustouflant sur elle. Beaucoup mieux? m'interrogea-t-elle en entrant dans le sérieux du personnage.

J'ouvris ma bouche, essayant inutilement de prononcer un mot car celle-ci refusant de collaborer. Puis, brusquement, une main vint se poser sur mon épaule et me fit sursauter de terreur.

-Bonjour Parkinson! me salua la rousse. Mione! la salua-t-elle avec un regard et une voix chargée de tendresse.

-'Jour! salua d'une main hésitante et d'un sourire forcé une Jean raide.

La Weasley s'approcha d'elle, ignorant de la nature de l'alter égo d'Hermione Granger et vint lui murmurer quelque chose à l'oreille qui la fit rougir autant que lui serrer le poing d'une colère contenue. Ses prunelles, semble-t-il, furent en conflits, tiraillées entre deux sentiments contradictoires. Au contraire de la rousse insouciante et rayonnante d'un sourire complice, fier et même encourageant. Elle la poussa en ma direction avant de brandirent un pouce en l'air pas si discret.

Je pris doucement ses doigts entre les miens avant de la voir sursauter légèrement et de me regarder étrangement. Elle détendit de nouveau ses doigts, acceptant silencieusement mon contact. Je liai plus fort nos doigts alors qu'elle dévia son regard. Nous suivîmes la rousse énergique, expliquant qu'Harry nous rejoindrai après un discours pendant que je me concentrai sur Jean évitant toujours mon regard. L'arrêt soudaine de la rousse me fit trébucher et instinctivement Jean me rattrapa à la hanche. Nous nous regardâmes toutes deux, cherchant un geste, une action nous rapprochant mais l'instant fut rompu quand Jean m'aida à me redresser et garda une distance respectable. Je me mordis les lèvres tout en essayant de contenir ma déception, j'avais encore du temps pour comprendre ce qui la tracassait.


Note: Bonne année!