Chapitre 44: Festival (2)
POV Jean
Arrivée dans un lieu si bondé, si festif, si grouillant de vie et de couleur m'émue et m'excita au plus profond de mon être. Loin de l'ambiance des pubs, je fus émerveillée par le spectacle lumineux se jouant devant mes yeux, la musique se liant et ajoutant un véritable plus à l'atmosphère accueillant et chaleureux de ce lieu érigé et pensé. Impatience, des premières fois me frappa et de pouvoir le partager avec la personne que j'aime m'emplis d'une énergie nouvelle et bouillonnante. L'envie de tester et de découvrir des nouveautés fut poussée à son paroxysme par le visage radieux de ce garçon brun et de son ami blond, propulsant mes pas plus rapides, plus près en quête de mon premier stand.
A l'arrière Pansy tenta d'égaler mon énergie, la tirant en avant. Puis je ralentis, admirant une ribambelle de perruques et d'accessoires frottant et piquant ma curiosité. J'en pris une, cette perruque brune bouclée, une imitation imparfaite et ridicule de mes propres cheveux ou plutôt ceux de mon alter égo dont je pense que le but final ne fut pas d'être une copie trait pour trait de la vraie mais bien initier l'imagination de ses jeunes ou plus adultes porteur à se glisser dans le rôle du personnage héroïque qu'était Hermione Granger. L'image la plus reluisante de nous deux mais c'était sans la connaître la vraie car en jetant un coup d'œil au décor un élément put être ajouté.
Ses lunettes rondes, oui, celles-là allaient parfaitement avec l'air studieuse et sérieuse dont la grande figure sorcière de ses dernières années cachées derrière un grand livre poussiéreux ennuyeux. Je vins immédiatement le montrer à Parki. Ce nouveau ridicule look avait de quoi séduire ma partenaire et bien que je me pris dans le personnage de mon alter égo scandaleusement imparfait, je fus étonnée de l'avoir laissé sans voix.
Puis l'apparition soudaine de la rousse coupa notre interaction. Je fronçai légèrement les sourcils, frustrée et légèrement énervée de cette interruption impromptue puis son ton plus chaleureux envers ce qu'elle pensait être Hermione me déconcerta grandement. Elle s'approcha et murmura des mots d'encouragement m'essorant de déclarer ma flamme à Pansy, que j'avais toute mes chances de l'emporter face à mon alter égo et que j'avais son soutien en pensant que j'étais Mione sa meilleure amie.
Ce fut comme une claque, piquer dans mon amour propre malgré les encouragements sincères de la rousse.
Deux sentiments contradictoires s'opposèrent: fureur et résignation à croire à ses paroles. Hermione était la meilleure de nous deux. Peut-être que Pansy méritait mieux. Mieux qu'un être avec moi. Hermione était fidèle et droite, l'exemple de ce que la société attendait d'un partenaire, de ce qu'attendait Pansy. Mais, pourtant au fond de moi je la voulais toujours, égoïstement. Je ne pus dire si par la suite, j'évitai consciencieusement son regard de honte, de résignation ou de désespoir cependant sentir les doigts chauds et familiers de Parki durant notre marche à suivre la rousse furent comme une bouée dans mon auto isolation et me donna la force suffisant de supporter un instant son regard avant qu'il ne revienne lourd de sens.
Puis, soudainement la rousse s'arrêta devant nous, nous surprenant toutes deux et quand je vis Parki tomber, je l'attrapai instinctivement, plaçant ma main sur sa taille. Je me perdis dans son vert luxuriant, une fois sa position stabilisée dans une pose précaire. L'envie de me pencher et de l'embrasser resurgit mais la prise de conscience récente me fit hésiter suffisamment pour me retirer et donner à Pansy une véritable chance d'avoir un amour digne, loin de ma réputation sulfureuse et préjudiciable.
