Chapitre 46: Festival (4)
POV Pansy
Ce fut comme un électrochoc. Voir de nouveau le visage du frère Weasley déclencha une réponse physiologique instinctive de mon corps pendant que des images de notre dernière rencontre s'infiltrèrent et affluèrent dans mon esprit. Une douleur reconnaissable palpita à mon centre mais je fus loin de m'en préoccuper car elle fut noyée par l'immensité du doute que je ressentis ce fameux jour. Un doute assez vicieux pour me faire perdre pied mais dans ce brouillard épais dans lequel je me suis perdue, deux points chauds le chassèrent et me ramenèrent à la réalité.
Je clignai des yeux prenant en compte mon environnement. Pansy me tint mon visage encadré de ses deux mains chaudes et un 'Hey ! je t'ai eu!' moqueur de sa part me glaça le sang alors qu'elle s'effondra dans mes bras.
POV Jean
Je savais que cela allait être stupide mais je n'étais pas connu pour être la personne la plus réfléchit de nos deux personnalités. J'avais une sale manie à agir avant de penser et c'est peut-être cela qui m'a causé du tort ou nous a causé du tort mais avais-je le choix? Pas vraiment! J'ai vite compris que Parki était dans un danger autodestructeur et mon instinct protecteur a agi de son propre chef.
Je pus dire qu'elle se tenait là mais que d'apparence, elle était psychiquement absente et d'une pâleur alarmante et pourtant ce n'est pas ce qui me fit comprendre l'urgence de la situation. Ce fut les crépitements caractéristiques d'une verte mortelle qui le fit. Je sus que je devais agir vite et le seul moyen qui me traversa en cet instant fut un point d'ancrage suffisamment fort pour la ramener dans la réalité. Je l'ai trouvé en mes deux mains posées sur ses joues. Ce fut évidemment une grossière erreur. Instantanément, une vive douleur masaï comme un millier d'aiguilles empoisonnées et brûlantes coulant dans mes veines. Mais entêtée comme je fus, je refusai de m'y soumettre, de la lâcher car elle était trop importante à mes yeux et que mon orgueil m'y empêcherait. Elle était ma priorité absolue, au-delà du mien. Alors quand je la vis revenir à elle, un brin de soulagement m'envahit et je sus que je pouvais céder, céder à ce corps poussé à sa limite, à cette fatigue me faisant sombrer lentement et inéluctablement dans les limbes de l'inconscience. Cependant, je ne pus m'empêcher un dernier taquinerie avec mon arrogance ravageuse avant d'y céder totalement: 'Hey! Je t'ai eu!'.
