Chapitre 47: Des larmes et des bras rassurants
POV Hermione
Dieu, pourquoi c'était si douloureux? Tout me fit mal, en passant de mes fibres musculaires jusqu'à ma tête en bouillie. C'était pire qu'un lendemain d'une gueule de bois et je maugréais Jean pour mon état déplorable. Pourtant, j'ouvris un œil, grimaçant et grognant à l'agression de la lumière du jour. Entre deux clignements de paupières, je pus noter la nuance d'une touffe rousse, d'un buste carré assez musclé, probablement d'origine masculine qui se leva et se mouva en ma direction. La sensation d'une main calleuse et puissante sur mon épaule me fit comprendre que mon hôte avait eu vent de mon réveil. Ce fut d'autant plus confirmé quand j'entendis mon prénom pousser à travers le brouha sonores de mon ouïs désorienté.
-Merlin, tu es réveillé! se réjouit la voix rauque, dénoté d'un soulagement marqué. Je hochai la tête et tenta de me redresser. Hé, doucement! me réprima-t-il d'une voix inquiète.
-Tsk! serrai-je les dents à la déferlante de douleurs soudaines. Qu'est-ce qu'as bien pu faire mon double? me demandai-je entre deux respirations laborieuses. J'attendis que ma désorientation passagère passe avant d'ouvrir de nouveau mes yeux. Une fois que mes sens furent acclimatés à la lumière environnante, je fus stupéfaite de rencontrer nul autre que Ronald Bilius Weasley.
-Ron?! en fus-je interloquée. Qu'est-ce que la m*rde?! tentai-je de sortir de sous les draps.
-Non, non, no ! paniqua-t-il. Il me rattrapa alors que je perdais l'équilibre. Il me reposa délicatement sur le bord du lit et garda ses bras sur mes épaules pour être certain que je ne tenterai pas une seconde fois de m'échapper.
-Où suis-je? vint alors ma question, résignée par mon incapacité actuelle de ne pouvoir m'enfuir.
-Saint Mangouste. Tu as reçu des décharges magiques assez graves. m'informa-t-il.
-Je-euh…Comment?
Il me regarda, hésitant visiblement à me le dire.
-C'était un accident…me déclara-t-il.
-Accident?! demandai-je confirmation pour laquelle une ribambelle de nouvelles questions défilèrent dans ma tête.
-Ouais, oui! haussa-t-il les épaules et détourna le regard. Je pus dire qui se retenait d'en dire plus.
-Quel genre d'accident?! Je veux dire quel genre d'accident peut-être provoquée par des décharges magiques? réfléchis-je alors qu'il me jeta un coup œil furtif…Oh ! C'est…il me regarda fixement, sachant que j'avais mis une et deux ensemble…Pansy! tentai-je de nouveau de me relever.
-Oh, non! me retint-il de force. Tu es trop blessée pour pouvoir te déplacer! dit-il dans l'oreille d'un sourd.
-Lâche-moi, Ron! luttai-je en vain. Je dois la voir…lui dis-je désespérément.
-Je sais, je sais.. me tint-il d'une voix apaisante alors que je me serrai son haut de mes poings et la tête posée sur son torse musclé. Je laissai mes larmes tomber librement.
POV Pansy, le soir de l'accident.
L'horreur de la scène me pétrifia. Je tins Jean inconsciente dans mes bras. Sa respiration devint lourde et hasardeuse à chacune de ses bouffées et quand je levai mes yeux, ils se posèrent directement sur ceux du frère Weasley.
-Tu avais raison, je ne suis pas capable de la ne pas la blesser. lui confirmai-je le cœur lourd, une de ses inquiétudes du jour de notre dernière altercation. Je-euh…Tu devrais prendre soin d'elle. lui demandai-je mi suppliante, mi-attristée alors que j'écrasai mon orgueil pour le bien de la sorcière dans mes bras.
-D'accord! accepta-t-il tacitement le fardeau que je lui confiais. Une fois dans ses bras, je me retournai et marchai le plus loin possible malgré les protestations des Potter me demandant de rester à ses côtés. La responsabilité de la perdre ou de causer tous autres dégâts irréversibles à cause de mes actes étaient bien trop durs pour moi. Je l'avais déjà traversé une fois et je ne pouvais pas le vivre une seconde fois car je savais que je n'y survivrai pas. Alors j'ai marché, luttant pour me tenir debout malgré les larmes menaçant de céder et de provoquer sans aucun doute mon effondrement chaotique. Puis, de façon inattendue, deux bras forts et familiers me maintenrent sur pied, protecteur.
-Ma fille! reconnus-je la voix de mon père malgré les nombreuses années passées séparées.
-Papa, j'ai… lâchai-je prise dans ses bras en fondant en larmes.
-Chut, ma fille! me massa-t-il le dos. Ta mère et moi nous nous occupons du reste! me soutint-il tout le long du trajet menant à la demeure de mon enfance avec ma mère nous suivant à proximité, le visage préoccupé et profondément inquiet.
