Chapitre 48: Un tour au festival tant redouté
POV Philémon
Je m'attelai à boutonner le dernier de mes boutons de robe en noir pure en guise de salut avant notre départ imminent. La gorge nouée, je retirai lentement mes doigts du col maintenant boutonner et inspira les dernières secondes d'accalmies offertes par le manoir. Je ne pus retarder plus longtemps notre départ l'inéluctable semble-t-il.
A l'autre bout de la pièce, je pus sentir la lourdeur du regard de ma femme me décortiquer et m'épier à m'en défère. Il me fut difficile de ne pas me tortiller sous son examen minutieux et silencieux, si ce n'est la tension dans mes épaules grandissante, rien ne pourrait me trahir. La raideur dans mes membres ne fit aucun doute, je redoutais notre destination et tout ce que cela implique et pourtant je m'y soumettais et cela malgré ma réticence perceptive. Avec son expression illisible, elle se détourna, commençant le long trajet jusqu'à notre destination et pendant juste un instant je relâchai la pression accumulée dans mes épaules avant qu'elle ne remonte et croassa au fur et à mesure que la distance se réduisait.
'Détends-toi, Phil!' me dit-elle une fois arrivée devant la masse agitée.
Je me retins une réponse sarcastique et me mêla à mon tour à la foule de sorciers réunis en ce lieu.
'Allons prendre un collation.' me guida-t-elle à un comptoir. Je marchai dans ses pas, observant les différents visages de sorciers présents, sans m'attarder grandement. J'en esquiva un à la carrure imposante discutant avec une femme plus frêle et envoutante, surement une veela. Je poursuivis ma marche et m'installa au côté de ma femme commandant nos boissons et une des friandises que je savais longtemps oublier de notre enfance.
'Nous sommes plus des élèves de Poudlard.' lui fis-je remarquer. Elle haussa les épaules, pas pour le moins dérangée par la remarque. Le goût sucré et familier me fut agréable et nostalgique, bien que je n'avais aucune attention de le partager et elle dû le savoir car elle fut de même et se contenta d'apprécier sa collation silencieusement. Nous continuâmes à visiter les différents stands et de marcher sans but dans la foule joviale.
Au bout de notre errance, un rassemblement de sorcier amassé au bord d'une estrade, attira notre attention et nous la rejoignîmes naturellement. Le discours débuta et mes yeux vagua sans but, accroché au dos de la foule bloquant ma vue au locuteur discourant et à ma boisson passable. Un bruissement énergique magique attirant notre attention et ma femme inquiète et marqué d'une forme de reconnaissant maternel se dirigea spontanément dans sa direction. Je la suivis également, sentant l'énergie mettre également familière et ce me fut confirmé après avoir poussé à travers la foule et avoir reconnu le visage pâle légèrement caché par des cheveux noirs dont je reconnaitrai entre mille.
'Pansy!?' resta-t-il dans ma gorge. La pâleur et l'agonie dans ses yeux lorsqu'elle tenait la sorcière châtain dans ses bras m'ébranla. Elle semblait si perdue, si désespérée et me rappela mon jeune moi quand je tenais un Phinéas totalement battu et inconscient au bord de la mort. Je secouai ma tête, cachant le vieux souvenir et marmonnai un 'Pas encore' alors que je ne pensai qu'à atteindre mon propre sang. Je la vis regarder le jeune homme roux et lui dire quelques mots qui se perdit dans ma précipitation. Puis celui-ci bougea et recueillit la forme molle de la sorcière. Il disparut en un point grisonnant après un bref signe de la tête à Pansy. Je la saisis immédiatement dans mes bras dès qu'elle fut à ma portée et elle reconnut juste ma présente avant de s'effondrer et s'enfouir son nez et son visage dans mon cou. Elle serra ses poings dans ma robe comme quand elle était petite et mon instinct paternel s'anima de nouveau.
Les autres membres du petit groupe me regardèrent et purent sans doute comprendre que j'en prendrai soin. Je me détournai d'eux, ne voulant qu'une chose rentrer à la maison avec ma femme et ma fille et ce fus ce que nous fûmes.
'Elle va aller bien.' dis-je à Perséphone qui écarta une mèche ébène hors de son visage pendant notre chemin retour. Elle hocha seulement la tête en signe de reconnaissance avec son inquiétude toujours marquée pour notre fille recroquevillée dans mes bras. 'Elle est forte et nous l'aideront à se rétablir.' poursuivai-je plus pour essayer de me convaincre et de me rassurer contre chose.
'Elle l'ai.' me confirma-t-elle d'une petite voix.
Le reste du trajet fut silencieux avec seulement nos pas comme bruits de fond.
Arrivée au manoir, notre elfe de maison nous accueillit et s'enticha de savoir sur notre bon voyage. Cependant, Perséphone ne perdit pas de temps et ordonna de préparer une chambre pour sa fille brisée. L'elfe marqua son inquiétude pour la jeune maîtresse et s'exécuta immédiatement. Une fois la chambre préparée à un temps record, je pus la déposer sous l'épaisse couverture de son lit pour une longue nuit de repos. Ma femme resta à son chevet et se morfondra sans l'ombre d'un doute. Quant à moi, je rejoignis la chambre à coucher dont je fus certain que mon sommeil ne sera que léger.
