Bonjour à toutes et à tous ^^

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Me revoilà avec la suite des aventures de Remus, Severus, Harry, Draco, Ron, Hermione et compagnie :)

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Etant en première année de licence en lettres, je n'ai plus autant de temps qu'avant pour écrire. Aussi, je publierai un chapitre toutes les trois semaines dans un premier temps, cela pourrait évoluer par la suite (plus court ou plus long) afin d'éviter de faire de trop grandes pauses.

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Je vous encourage à lire en parallèle S'aimer malgré les préjugés de NémoBuck, qui met en avant autant de couples connus ou peu exploités et traite de divers sujets qui sont extrêmement bien écrits. N'ayez pas peur en voyant le nombre de chapitres écrits, une fois que vous êtes dedans, vous ne les verrez pas passer XD La suite, S'aimer malgré les difficultés, est actuellement en pause mais ça va reprendre, ne vous inquiétez pas :) (pour ceux qui ne le saurez pas, NémoBuck est ma soeur et je vous promets qu'elle vous réserve encore beaucoup de surprises ^^)

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Je vous laisse avec le premier chapitre de ce nouveau tome ;)

Bonne lecture ;)


Chapitre 1 : Retour à la maison

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12 juin 1997, trois heures avant la réunion

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Alors que la dernière calèche disparaissait au-delà du collège Poudlard, un homme murmura des incantations vers les grilles puis retourna vers le château. S'il venait de voir disparaître la quasi-totalité des élèves, il restait encore trois élèves « et demi » dans le château qui n'étaient pas encore partis pour les vacances d'été. Quand Severus Rogue pénétra dans le Hall de l'école, il soupira. Il aurait dû être heureux d'être en vacances. Cela signifiait partager deux mois et demi avec son mari et leur fils de quatre mois vingt-quatre heures sur vingt-quatre, voir régulièrement leurs amis et leurs filleuls qui avaient eu la bonne idée de se mettre en couple l'année précédente et surtout se reposer. Car l'année scolaire qui venait de s'achever n'avait pas été de tout repos pour l'homme de trente-sept ans.

Severus était professeur de Potions, Directeur de la Maison Serpentard, l'une des quatre Maisons de Poudlard et Directeur-adjoint. S'il avait pu garder deux de ses postes durant l'année, cela lui avait été difficile d'enseigner en raison de sa grossesse. Il l'avait appris l'été précédent et en février dernier, il avait donné naissance à un petit garçon nommé Matthéo. Jamais Severus n'aurait pensé être aussi heureux un jour. Amoureux pendant de nombreuses années d'une femme décédée, il avait rejeté toute possibilité de bonheur. Mais quand le directeur de l'école avait recruté un ancien élève de Poudlard qui avait été dans la même promotion que Severus et qu'ils s'étaient voués une haine l'un envers l'autre, Severus avait dû serrer les dents. Quand il était élève à Poudlard, il était sans cesse humilié par quatre garçons appartenant à la maison Gryffondor, une maison qui était réputée pour être l'ennemie de la Maison Serpentard où avait atterri Severus : James Potter, Sirius Black, Remus Lupin et Peter Pettigrow, quatre garçons partageant une amitié sans faille et cachant un lourd secret : la lycanthropie de Remus Lupin ainsi que la transformation en Animagus – un sorcier capable de se transformer en animal – pour les trois autres. Après leur sortie à Poudlard, l'amitié des quatre amis avaient volé en éclats : James Potter avait été assassiné deux ans après avec sa femme qui était également l'amour de jeunesse de Severus, trahi par leur ami Peter qui avait fait croire qu'il avait été tué par Sirius Black. Remus Lupin, lui, s'était isolé de tous jusqu'à ce que Dumbledore décide, durant l'été 1993, de le recruter alors que Sirius Black venait de s'évader de la prison pour sorciers, Azkaban. Severus avait alors été forcé de préparer une potion spécialement pour son nouveau collègue pour l'aider à supporter les nuits de pleine lune. Severus avait été non seulement forcé de supporter son ancien ennemi mais en plus, depuis deux ans, il devait enseigner au fils de James et Lily Potter, Harry qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père, excepté pour les yeux qu'il tenait de sa mère. La moitié de l'année avait été sur des charbons ardents jusqu'à ce que Severus découvre que son collègue s'interrogeait sur la culpabilité de son ancien ami Sirius Black. Aidé par Harry, les deux hommes avaient réussi à faire innocenter Sirius et piéger Pettigrow.

Suite à cette histoire, les deux collègues s'étaient rapprochés et des sentiments avaient commencé à émerger entre eux. Au fur et à mesure des mois, Severus et Remus durent accepter leur attirance envers l'autre et se mirent en couple peu avant Noël 1994 au grand dam de Harry qui détestait toujours autant Severus. Si l'amour que ce dernier avait pour Remus était réel et fort, il avait dû faire preuve de patience auprès du jeune Gryffondor pour se faire accepter. Après avoir été torturé pendant une semaine au début de l'été 1995 par un mage noir qui avait Severus sous sa coupe, Remus avait demandé à l'homme qu'il aimait de l'épouser, ce qu'ils firent quelques semaines plus tard. Severus n'avait jamais été aussi heureux. Il avait un mari et des anciens ennemis qui étaient devenus sa famille. Jamais il n'avait pensé à agrandir cette famille, d'autant plus qu'il avait travaillé ardemment pour guérir son mari de sa malédiction. Pourtant, en juillet 1996, il avait appris qu'il était enceint alors que son mari venait de faire une fausse couche. Sans cet incident, ils auraient donné la vie à leurs enfants. C'est ainsi qu'un petit garçon était venu agrandir la petite famille de Severus et Remus, au plus grand bonheur de ces derniers.

Les quatre dernières années n'avaient pas été de tout repos mais l'été qui allait commencer serait sans doute le pire qu'ils aient connu jusque-là. Remus et Severus avaient convaincu leurs collègues d'aider une jeune élève de quinze ans à poursuivre sa scolarité malgré qu'elle soit devenue un vampire. Toutes les précautions avaient été prises pour qu'aucun élève ne soit en danger et tous les élèves de Poudlard avaient joué le jeu. Cependant, quelques semaines plus tôt, la jeune fille avait appris que sa mère refusait qu'elle revienne à la rentrée prochaine, anéantissant tous les efforts que les professeurs et la jeune fille avaient effectué durant l'année. Severus avait voulu discuter avec la mère mais cette entrevue s'était très mal passée. Résultat : le Ministère de la Magie avait appris que la jeune fille vampire était scolarisée à Poudlard et exigeait sa fermeture définitive. Un avocamage proche de Severus avait alors pris le dossier en main et avait passé deux semaines à construire la défense de Poudlard et de la jeune fille. Le procès aurait lieu en août et jusque-là, l'avenir de Poudlard restait incertain. Les professeurs et les élèves avaient tout fait pour faire comme si Poudlard serait ouvert à la rentrée prochaine, mais tous savaient qu'il y avait un risque de fermeture définitive. Pendant ce temps, l'avocamage avait reçu l'autorisation pour que sa compagne accueille la jeune vampire afin qu'elle soit en sécurité.

Pour l'heure, Severus devait aider trois élèves et un nourrisson à rentrer chez eux. Cette année, Poudlard n'avait pas connu une naissance mais deux : un élève de sixième année de Serpentard était également tombé enceint peu avant la rentrée et avait accouché début avril. Le voyage en train étant déconseillé pour un nourrisson de deux mois ainsi que le transplanage d'escorte, Severus devait amener les jeunes parents et leur petite fille jusqu'au village voisin, Pré-au-Lard, pour qu'ils puissent prendre le Magicobus. Ensuite, Severus demanderait à son elfe de maison de transporter les affaires de la petite famille chez l'un des deux pères de la petite famille puis de transporter la jeune vampire et ses affaires dans sa nouvelle demeure pour l'été. Si Severus adorait ce qu'il faisait, il avait également hâte de rentrer chez lui, ce qu'il ne ferait que dans quelques jours.

Severus se dirigea vers les appartements réservés aux élèves qui avaient construit une famille durant leur scolarité. Ils avaient également servi à Remus et Severus suite à la grossesse de ce dernier ainsi qu'à Alice Chase, la jeune vampire de seize ans. Après avoir accompagné la petite famille en leur souhaitant de bonnes vacances, Severus se rendit vers les appartements de la jeune fille. Quand il entra, il vit que les affaires étaient déjà prêtes. Alice apparut, fébrile.

- Bonjour Alice, comment allez-vous ?

- J'ai peur. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir réagir. Je ne connais pas Mrs Black et très peu son fils. J'ai peur de déranger...

- Ne vous inquiétez pas. Je resterai avec vous jusqu'à ce soir, le temps de vous rassurer. Et Draco n'arrivera que ce soir et vous connaissez déjà le compagnon de Narcissa. N'ayez pas peur, elle sait très bien ce que vous êtes et si elle avait des peurs, elle n'aurait pas accepté de vous héberger durant l'été. Gary m'a dit qu'ils avaient fait le nécessaire sur les fenêtres de la maison et avaient construit un dôme consistant pour que vous puissiez prendre l'air durant la journée. Il se peut même que vous pourriez monter sur un balai mais ne leur dîtes pas que je vous l'ai dit, murmura Severus.

- Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire pour les remercier...

- Déjà, prenez votre malle et je vais appeler Nefli pour qu'il nous emmène là-bas, cela vous va ?

- Je n'ai pas le choix de toute manière, commenta Alice. Très bien, je suis prête.

Severus appela son elfe et prit une des mains, la seconde étant prise par Alice qui tenait sa malle. Ils disparurent dans un crac sonore. Ils atterrirent dans un salon spacieux où une femme était assise dans un fauteuil, son compagnon derrière elle, se tenant debout.

- Fierno, emporte la malle et mets-la dans la chambre d'ami, dit la femme d'un ton sec.

Un elfe apparut et fit disparaître la malle dans un claquement de doigts.

- Maintenant, apporte une poche de sang pour la jeune fille et de la limonade pour Gary, Severus et moi.

- Oui, Maîtresse.

L'elfe sortit laissant Alice stupéfaite. La femme se leva et vint vers ses invités, suivie par son compagnon.

- Bonjour, Alice, dit ce dernier. Comment te sens-tu ?

- Un peu désorientée.

- C'est normal mais tu trouveras rapidement tes marques, dit la femme. Narcissa Black. Je te conseille de m'appeler par mon prénom, tu ne veux pas savoir ce que j'ai préparé pour te convaincre.

- Le professeur Rogue m'a dit de ne pas vous contrarier car vous pouviez être intimidante. Et il avait raison.

- Ne t'en fais pas, quand son fils sera là, elle deviendra une maman poule.

Alice ne put s'empêcher de sourire.

- C'est mieux ainsi, dit Narcissa. Asseyons-nous et parle-moi un peu de toi. Je ne sais que ce que Severus et Gary m'ont dit à ton sujet.

- Et comme je suis assez proche de Narcissa, je te conseille de m'appeler par mon prénom et il en sera de même pour Remus, conseilla Severus.

- Je veux bien faire un effort pour Narcissa mais je ne pourrais jamais vous appeler par votre prénom, vous êtes mes professeurs et...

- Et nous ne le sommes plus quand nous sommes en vacances, interrompit Severus. Après si tu veux, Remus et moi pouvons te donner du travail supplémentaire pendant les vacances, tu prendras de l'avance sur le programme ou je te fais retravailler sur les potions dont tes notes étaient moyennes...

Il sortit un dossier au nom d'Alice.

- Voyons voir les potions... Si je voulais être encore plus sadique, je remonterai jusqu'à la première année...

- Au temps où il n'y avait que les Serpentard qui comptaient pour vous ? lança Alice avec ironie. Où vous vous amusiez à nous rabaisser plus bas que terre ? Mais même avec ça, j'ai toujours eu de bonnes notes en Potions. La pire que j'ai dû avoir était onze en début d'année car j'ai eu du mal à m'y remettre après ce que j'ai vécu. Mais une potion en deux mois et demi, le temps va être long pour vous et pour moi.

Gary et Narcissa cachèrent leur fou rire devant le regard désabusé de Severus qui avait été pris à son propre piège.

- Je vous promets de faire un effort, c'est promis, dit la jeune fille. Si je peux, j'aimerai ranger mes affaires.

- Vas-y. Draco n'arrivera pas avant vingt-et-une heures, nous dînerons ensuite, dit Narcissa en souriant.

Alice salua les adultes et monta dans sa chambre. Severus resta encore quelques minutes avec ses amis puis repartit à Poudlard.

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Dans la soirée, chez les Malefoy

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Draco était rentré en transplanant avec sa mère. Il monta directement pour mettre sa malle dans sa chambre, prendre une douche et se changer. Quand il sortit de sa chambre, il heurta quelqu'un.

- Je suis désolé, dit-il avant de se figer.

Quand il était à Poudlard, il avait eu peu de contact avec Alice Chase et bien qu'il sache qu'elle habiterait chez lui pendant deux mois et demi, il ne se sentait pas à l'aise.

- Non, c'est moi, je ne regardais pas où j'allais. Tu dois être Draco. Je suis...

- Je sais qui tu es, répliqua sèchement Draco avant de lui tourner le dos.

Il se haïssait de se comporter ainsi mais il n'avait pas le choix. Non pas à cause de tout ce qu'il avait entendu sur les vampires mais uniquement parce qu'il ne savait pas comment réagir devant elle.

- Pourquoi me fuis-tu ? Nous sommes amenés à cohabiter pendant deux mois et demi, tu ne vas pas fuir ta mère non plus ! lança Alice.

Draco s'arrêta et se retourna. Il posa sa main sur sa poche, là où il avait glissé sa baguette.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'attaquer si c'est ce à quoi tu penses. Je trouve juste dommage que tu n'aies pas les mêmes valeurs qu'à Poudlard.

- Qu'est-ce que tu en sais ? rétorqua Draco. Tu ne me connais pas, je ne te connais pas. Sauf ce que tout le monde sait à Poudlard.

- La plupart des élèves, oui. Ceux de ma promo me connaissent mieux. Certains Préfets aussi et eux sont dans ton année. Et je crois même que la sœur de ton petit-ami et ton petit-ami m'apprécient.

- Ce n'est pas étonnant, Susan est la Préfète de Poufsouffle qui est ta Maison et Harry était là quand tu as été attaquée au début de l'année. Il t'a même aidé avec tes cours de Botanique. Il m'a tout raconté.

- Et tu n'as pas été cafté ? Ah bah non, ton parrain m'a aidé à revenir à Poudlard.

- Je ne l'ai su qu'une fois que Remus et Severus aient tout découvert, grommela Draco.

Alice esquissa un sourire et s'approcha du Serpentard qui se crispa davantage. Elle s'arrêta à environ cinq mètres et tendit la main.

- Tu sais, je n'ai jamais demandé à venir chez la compagne de Maître Birdman. Mais vu que je n'ai pas eu trop le choix... Ta mère m'a très bien accueillie. Cela se voit qu'elle fait pleinement confiance au professeur Rogue. Ils m'ont mis rapidement à l'aise.

- Cela ne m'étonne pas d'eux, confirma Draco.

- Tu vois, je ne mords pas. Et ta mère m'a dit que vous aviez un dôme magique pour éviter de voler trop haut. Dans l'après-midi elle a jeté le sortilège d'impassabilité et j'ai pu sortir quelques minutes. Je n'étais pas trop mauvaise au Quidditch et je sais que tu voles super bien.

- Et faire un match double avec Harry et Susan ? Filles contre garçons ?

- Poufsouffle face aux autres maisons ? Il n'y aura que Serdaigle qui ne sera pas représenté, remarqua Alice en souriant. Et puis je ne suis pas idiote non plus, je sais que tu as fêté ton anniversaire à Poudlard et que tu as dix-sept ans. Donc forcément, quand tu auras passé ton permis de transplanage, tu iras souvent voir tes amis et Harry.

- En effet. Après, si je suis nommé Préfet-en-Chef et qu'à Poudlard, quelqu'un rapporte que j'ai été infect avec toi mais que je t'ai défendue lors du procès... cela ne serait pas vraiment équitable. Tu sais, je suis fils unique et même s'il y avait souvent des invités ici, je n'ai jamais vraiment eu d'enfants de mon âge. Donc compte sur moi pour bien t'embêter lors de cet été.

- Il faudrait déjà que tu arrives à m'attraper et pour un Attrapeur, ce serait un comble, pouffa Alice.

Puis elle courut pour descendre l'escalier. Draco leva les yeux au ciel et se mit à la poursuivre. Il sortit sa baguette et lança un maléfice d'entrave en informulé. Alice ralentit permettant à Draco de la dépasser.

- Rends-moi ma vitesse normale, lança-t-elle lentement, agacée.

- D'accord, dit-il en annulant le sortilège. J'ai toujours rêvé de faire ça : Glisseo.

Il pointa sa baguette vers l'escalier qui se transforma en toboggan. Il se lança et glissa rapidement jusqu'au sol, suivi de peu par Alice qui riait aux éclats.

- Tu m'as bien eu, là, dit-elle.

- Et encore, tu ne me connais pas encore, murmura-t-il. Tiens, regarde ce que j'ai reçu ce matin par hibou.

Il sortit une baguette de sa poche.

- Tu en as deux ?

- Pas vraiment, regarde.

Il chercha du regard la baguette de sa mère. Quand il la trouva, il sortit sa propre baguette et exécuta un sortilège de transfert. S'il n'était pas vraiment à l'aise en Métamorphose, il trouva cet échange assez facile à faire malgré qu'il avait eu du mal en cours durant sa cinquième année. Draco fit signe à Alice d'aller s'asseoir à table. Le regard curieux et inquiet d'Alice correspondait parfaitement au comportement qu'elle aurait eu sans cette farce. Lorsque Narcissa revint, elle afficha un sourire en voyant les deux adolescents l'un à côté de l'autre.

- Draco n'a pas été trop malpoli ? demanda Narcissa.

- Moi, malpoli ? Tu plaisantes !

- Non, il a été plutôt gentil.

- Plutôt ? répéta Narcissa en regardant son fils. Ce n'est pas parce que tu as dix-sept ans que tu peux faire tout ce que tu veux dans cette maison. D'ailleurs, nous fixerons des règles ce week-end avec Sirius, Amélia et Harry.

- De toute manière, je n'ai pas encore mon permis de transplanage et si je ne l'ai pas du premier coup, je le repasserai avec Harry. Donc on a le temps vu que nous devrions obligatoirement demandé la permission pour sortir et aller voir l'autre.

- Raison de plus pour imposer des règles. Bien, où ai-je pu mettre ma baguette ? lança Narcissa.

- Je l'ai vue sur le canapé, répondit normalement Draco.

Narcissa se leva en remerciant son fils et alla prendre sa baguette. Quand elle posa la main dessus, elle poussa un cri d'exclamation et vit un hibou en caoutchouc dans sa main faisant rire les deux adolescents.

- Très bien, première règle, tu n'as pas besoin d'utiliser la magie à tout va dans cette maison. Je t'autorise cinq sorts par jour et encore, c'est pour que tu gardes la main sur des sortilèges basiques.

- Basiques ? Comme ? Le sortilège de Lévitation ? Tu as de la chance, tu auras pu avoir une demi-baguette..., rétorqua Draco faisant rire davantage la jeune fille. Je m'excuse, c'était pour détendre l'atmosphère. Je me doute bien que cela n'aurait pas été simple pour Alice d'assister à ce premier repas. En la mettant de bonne humeur, je pensais que le repas allait être plus joyeux. Excuse-moi de ne pas t'en avoir informé avant mais il fallait l'effet de surprise que j'aurais voulu plus... plus expressif.

- Va pour ce soir. Bien, je vais ramener le plat et vous me raconterez votre année.

Narcissa se rendit en cuisine en récupérant au passage sa baguette que lui donna son fils.

- Merci, dit Alice.

- Merci pour quoi ?

- Pour tes efforts. Je sais que ce n'est pas facile pour toi...

- J'aurai pu être plus accueillant dès le début. Il suffit juste de briser les barrières. D'ailleurs, j'en parlerai avec ma mère mais si tu veux inviter Ginny, Lovegood ou Crivey ou les trois à la fois, je peux servir de transporteur surtout avec Crivey. C'est le seul né-moldu et si je suis libre...

- Je ne veux pas t'empêcher de voir ton petit-ami non plus, pouffa Alice. Et tu as sans doute mieux à faire...

- Mieux à faire ? Harry est Préfet, Susan est Préfète, nous pouvons nous voir ici, nous avons une certaine défense à préparer, notre avocamage est également le compagnon de ma mère donc mon beau-père... Franchement, je ne vois pas où serait le problème, lança Draco.

- En effet, il n'y en a pas, confirma Alice.

Elle baissa soudainement le regard.

- Qu'y a-t-il ? demanda le jeune homme.

- Je sais que ma mère n'a pas le droit de m'approcher mais la lettre ne dit rien contre mon père et mon grand-père. Crois-tu qu'il serait possible de les voir avant le procès ?

- J'en parlerai avec Gary, Severus et Remus. Oh d'ailleurs, je ne sais pas s'ils te l'ont dit mais ils passeront sûrement pas mal de temps ici. Pas seulement parce que je suis le filleul de Severus et qu'ils sont directeurs de maison mais également, ma mère est la marraine de leur fils.

- J'avais compris qu'entre les Black, les Lupin-Rogue et les Malefoy, il y avait plus que de simple lien d'amitié ou de famille.

- Tu es sûre que tu n'aurais pas dû être à Serdaigle ?

- Chapeauflou, révéla Alice. Mais je suis bien mieux à Poufsouffle.

Draco esquissa un sourire. Lors de la rentrée à Poudlard, les élèves de première année étaient répartis dans les différentes maisons de Poudlard grâce à un chapeau parlant appelé Choixpeau Magique. Pour être considéré comme un Chapeauflou, le Choixpeau devait hésiter entre deux maisons pendant plus de cinq minutes. Alors que Draco allait répondre, Narcissa revint avec le plat.

- Gary ne vient pas ce soir ?

- Il devait voir McGonagall et Severus pour les derniers détails avant de partir de Poudlard. Il sera là dès demain, si cela ne te dérange pas, demanda Narcissa.

- Bien sûr que non. Et puis, cela me permettra de mieux le connaître. Il est peut-être resté deux semaines à Poudlard mais je n'ai pas eu trop l'occasion de le connaître davantage. D'ailleurs en parlant de petit-ami...

- Draco, cela ne fait même pas deux heures que tu es rentré que tu veux déjà voir Harry ? Laisse-le un peu respirer, nom d'un serpent, rétorqua Narcissa.

- Alors oui, j'aimerais bien voir Harry mais on s'est dit qu'on laisse passer le week-end pour profiter de nos familles respectives. Mais ce n'est pas à moi que je pensais.

Narcissa regarda son invitée qui rougit.

- Tu n'as pas à rougir. C'est bien normal que tu aies envie de voir ton petit-ami. J'enverrai un hibou à ses parents pour savoir leurs disponibilités. Il pourrait venir par la Poudre de Chem... Pourquoi riez-vous ?

- Maman, Gary ou Severus a dû te dire comment a commencé la guerre entre Alice et sa mère ?

- Parce qu'Alice a dit à sa mère qu'elle était en couple.

- En couple avec un né-moldu. Les parents de Crivey risquent d'être effrayés en voyant un hibou arriver dans leur salon et ne connaissent sans doute pas la Poudre de Cheminette, répondit Draco en souriant. J'ai proposé à Alice de servir de transporteur quand j'aurai mon permis.

- Il y a Fierno aussi qui pourrait faire les voyages, dit Narcissa. Et je serai plus rassurée.

- Dis tout de suite que je ne serai pas prudent !

- Je n'ai pas dit ça. Mais les transplanages d'escorte sont assez difficiles surtout pour les personnes qui viennent d'avoir leur permis. Et je n'ai pas envie d'avoir à me justifier auprès des parents du petit-ami d'Alice sur le fait que leur fils ait été blessé.

- Je comprends. Donc ça te dérange moins que je blesse le fils de ton cousin que le petit-ami né-moldu de ton invitée, Sirius et Amélia vont bien le prendre, songea Draco.

- Mange au lieu de dire des bêtises, répliqua Narcissa. Rassure-toi, c'est rarement aussi animé lors des repas.

- Au contraire, ça va changer, déclara Draco. D'ailleurs, tu voulais un résumé de nos dernières semaines. Si je laissais Alice tout te raconter sur elle, car moi, tu as déjà le résumé complet par Severus...

Alice pouffa de rire avant de se lancer dans un récit. Si Draco avait émis cette idée pour éviter le sujet concernant son couple, il dut admettre que la jeune fille était intéressante. Cela lui permit de mieux la connaître. Il apprit notamment que le grand-père d'Alice avait eu un conflit avec un groupe de vampires et que l'un d'eux avait promis de se venger un jour avant de fuir. C'est ainsi qu'Alice avait été attaquée l'année dernière par ce même vampire plusieurs dizaines d'années plus tard. Bien qu'Harry lui avait expliqué le rôle qu'il avait joué au début de l'année, entendre les faits venant d'Alice rendait les choses encore plus incroyables. Draco n'aurait jamais pensé que le professeur Chourave avait être aussi distante avec une élève de sa maison dont elle est la Directrice.

- J'avais déjà entendu ça mais c'est quand-même fou, s'exclama Draco. Devoir faire un cours en suivant des notes et en pleine nuit sans adulte, c'est dangereux !

- Elle n'était jamais loin mais elle ne voulait pas être dans la même pièce que moi.

- On dirait que tu ne lui en veux même pas !

- Parce que c'est le cas. Le professeur Chourave avait une peur bleue des vampires et autres créatures comme les loups-garous par exemple. C'est ce qu'elle m'a avoué après cet incident. Elle a fait d'énormes progrès et même si je sais qu'elle est toujours sur la défensive, j'ai perçu une légère amélioration ces dernières semaines.

- Le principal est que tu aies pu passé tes BUSE sans problèmes scolaires car je suppose qu'ils n'ont pas été de tout repos non plus, supposa Narcissa.

- Oh non. Après, je suis quasi certaine d'avoir réussi. L'avantage d'être un vampire est qu'on retient plus facilement. Mais je dois dire que la pratique est plus difficile.

- Comment ça ? s'étonna Draco.

- Eh bien, je dois me concentrer davantage pour utiliser la magie. Ce n'est pas pour rien que les sorciers considèrent les vampires comme des créatures magiques et non comme des sorciers. Nos habitudes changent, notre corps se refroidit, la magie qui circulait dans nos veines s'amenuise petit à petit. L'utiliser demande un sacré effort. Déjà que nous sommes contraints de rester dans des endroits sombres car on craint la lumière, alors si la magie nous déserte, nous ne sommes plus rien, juste des prédateurs et c'est ce que je ne veux pas être. Je veux arriver à concilier mes deux statuts, essayer de donner une autre image de nous. Je sais que c'est une tâche impossible mais j'ai maintenant l'éternité pour l'accomplir.

- C'est pour ça que tu n'utilisais pas la magie quand tu te faisais chahuter dans les couloirs ? devina Draco.

- En partie oui. Au début de l'année scolaire, j'avais un peu de mal à la contrôler mais c'est revenu assez facilement, je m'entraînais toutes les nuits. Mais je sais que si j'ai des émotions fortes, ma magie sera plus puissante et elle pourrait causer du mal.

- En tout cas, j'admire ton courage, ta persévérance et ton contrôle, déclara Narcissa en souriant. Je suis sûre que tu feras de grandes choses.

- Merci.

Le repas continua sur des anecdotes, Draco racontant les matches de Quidditch qu'Alice avait pu regardé à distance, dans le château où elle avait une vue sur le terrain de Quidditch et Alice sur des anecdotes concernant sa scolarité et ses amis.

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Pendant ce temps, chez les Weasley

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Ron et Ginny rentrèrent chez eux en transplanant grâce au jeune homme. Arrivés devant leur maison, Ginny se sentit nauséeuse, étant donné que c'était son premier transplanage.

- Je ne suis pas pressée d'apprendre à transplaner, déclara la jeune Gryffondor en grimaçant.

- Entrons, je suis certain que maman a déjà préparé une ou deux fioles d'anti-nauséeux pour nous, dit Ron. Et tu verras, on s'y fait à la longue même si ça ne fait que deux fois que je transplane.

Ils prirent leurs malles et se dirigèrent vers le Terrier. Ils furent accueillis par leurs parents, heureux de les revoir. En voyant leurs visages grimaçants, Molly leur donna une fiole qu'ils burent aussitôt. Ils se mirent aussitôt à table.

- Comment s'est passé ce voyage ? demanda Arthur.

- Plutôt bien, on a profité jusqu'au bout pour être avec nos amis, dit Ginny. Et nous pourrons nous revoir durant l'été ce qui sera indispensable pour continuer à préparer la défense d'Alice.

Arthur regarda sa femme qui se pinçait les lèvres. Depuis que la nouvelle avait fuité dans la Gazette du Sorcier, Molly avait tout de suite réagi et Arthur l'avait empêchée de justesse d'aller chercher leurs enfants à Poudlard, lui rappelant qu'Alice Chase était la meilleure amie de Ginny depuis son entrée à Poudlard.

- Comment va Susan ? demanda Arthur en changeant de sujet.

- Euh... bien, répondit son fils, surpris. Je ne voulais pas aborder le sujet aussi tôt mais... serait-ce possible de l'inviter quelques jours ici ? Harry et Hermione aussi bien sûr.

- C'est normal qu'à ton âge, tu veuilles inviter ta petite-amie chez toi, dit Arthur. Et puis elle est majeure, donc tant qu'elle a l'autorisation de ses parents, il n'y a aucun problème.

Ron esquissa un sourire.

- Et toi, Ginny, as-tu quelqu'un en vue en ce moment ?

- Pas vraiment. J'ai eu un coup de coeur durant l'année mais rien de concret.

- J'ai entendu dire que Zabini avait craqué sur toi, mais je n'en entends plus parler, lança Ron. J'espère que ce n'était ps réciproque.

- Et pourquoi ? répliqua sa sœur. Je n'ai pas le droit de tomber amoureuse d'un Serpentard alors que ton meilleur ami et frère de ta petite-amie est en couple avec un Serpentard ?

- Tu sais très bien que je ne suis plus comme ça. Mais j'avoue que Zabini est un drôle de choix...

- Je confirme, dit sèchement Molly.

Les deux adolescents regardèrent leur mère, surpris du ton qu'elle a employé.

- Il y a un problème ? demanda Ron.

- Un problème ? Bien sûr qu'il y a un problème ! Tu es le seul encore à pouvoir veiller sur ta sœur à Poudlard et tout ce que j'entends est qu'elle fait des mauvais choix depuis le début de l'année scolaire ! J'espère au moins qu'elle a travaillé sérieusement pour avoir ses BUSE.

- Les BUSE ? Mais tu n'as que ça à la bouche depuis Fred et George ! s'exclama Ginny. Les BUSE par-ci, les BUSE par-là ! Mais il n'y a pas que ça dans la vie !

- Tu me parles autrement !

- Stop, ordonna Arthur. Parlons calmement, s'il vous plaît. Molly, tu m'avais promis de ne pas aborder le sujet dès ce soir.

- Quel sujet ? demanda Ginny.

- Du sujet que tous les parents vont avoir avec leurs enfants, devina Ron. Alice. Pourquoi papa a changé de conversation aussitôt quand tu as mentionné Alice ?

Ginny regarda sa mère et la fixa.

- C'est ça le problème ? Alice ?

- Quand votre mère a appris dans la Gazette qu'Alice était un vampire, je dois avouer que je l'ai rarement vue dans une telle fureur. Elle a été contacté par quelques parents d'élèves et s'apprêtait à les rejoindre pour aller voir le professeur McGonagall pour demander à vous retirer de Poudlard aussitôt, du moins Ginny vu que Ron est majeur.

- Elle aurait pu essayer, je me serais défendue, répondit Ginny. Ici, je ne suis peut-être pas autorisée à utiliser la magie mais à Poudlard, tu aurais vu que je sais très bien me défendre. Comment peux-tu juger Alice alors que tu ne sais rien de ce qu'il s'est passé ?

- La Gazette a été pourtant claire sur le sujet.

- Sérieusement ? Tu crois encore ce torchon ? s'écria Ron, choqué, en se levant. L'année dernière, ils n'ont pas arrêté de dire du mal sur Harry et Dumbledore ! Ils n'ont pas voulu croire au retour de Voldemort ! Nous avons dû passer les vacances d'été et de Noël dans la vieille maison familiale des Black ! Et aujourd'hui regarde où nous en sommes ! Dumbledore est mort, Poudlard risque de fermer ! L'école dans laquelle tes enfants sont devenus des adultes, l'école dans laquelle tu as rencontré ton mari risque de fermer définitivement ses portes, tes futurs petits-enfants risquent de ne jamais connaître la chance qu'on eut leurs aînés ! Tout ce que tu as vécu pendant sept ans va fermer, tes deux derniers enfants risquent de ne pas terminer leurs études, ça va être un cauchemar pour les formations diplômantes... Mais tout ce que tu vois c'est qu'Alice est un vampire, une abomination chez les sorciers. Pourtant cela ne t'a pas dérangé de faire équipe par deux fois avec un loup-garou ni de faire équipe avec un ancien prisonnier d'Azkaban... Alors soit tu écoutes ce que nous avons à te dire sur Alice, soit je prends Ginny avec moi et tu ne nous revois plus de tout l'été.

Ginny tourna la tête vers son frère et se leva à son tour. Elle sortit sa baguette de la manche de son gilet, prête à se défendre au cas où.

- Tu as beau être un Gryffondor, tu n'iras jamais au bout de tes paroles, le défia Molly.

- Ginny, va prendre ta valise.

Ginny recula sa chaise et se mit à côté de sa valise, une main tenant la poignée de la malle et l'autre tenant toujours sa baguette.

- Arrêtez cette comédie tout de suite, ordonna Molly.

- Nous arrêtons s'il y a une chance que tu revois ton jugement sur Alice et son amitié avec Ginny, déclara Ron en se dirigeant vers sa sœur.

- Vous ne savez rien de ces créatures...

- Une créature ne fait pas l'autre. Le professeur Lupin n'était pas comme tous les autres loups-garous, Alice n'est pas comme tous les autres vampires. Sauf que tu ne veux pas nous écouter, tu ne veux pas te rendre à la raison. Tu as failli perdre les jumeaux à cause de ton entêtement, aujourd'hui c'est nous deux que tu perds. Au revoir, maman.

Ron enlaça son bras avec celui de Ginny dont la main tenait sa malle. Ils sortirent de la maison quand Molly les suivit, accompagné d'Arthur.

- Molly, non, ça va attiser leur colère, reviens, suggéra-t-il.

- Je ne les laisserai pas partir sans savoir où ils vont, riposta sa femme. Ron, Ginny, revenez ici !

- Nous ne sommes pas des animaux, s'exclama Ginny.

- Ne perds pas ton temps avec elle, murmura Ron. Quand nous aurons franchi la barrière, je pourrais transplaner.

Ils reprirent la marche vers la barrière de protection qui visait à dissimuler le Terrier à la vue des Moldus. Depuis la majorité de Bill, l'aîné de la famille, Arthur et Molly avaient instauré la règle de transplaner au-delà de la limite antimoldue, au cas où il y aurait des problèmes lors du transplanage protégeant ainsi les autres enfants Weasley.

- Ron, je t'en supplie, convaincs-la de revenir. Tu sais à peine transplaner, deux transplanages d'escorte est trop d'efforts pour toi, lança Molly. Ron, je t'en prie...

- Nous avions déjà réfléchi à divers plans, tu ne nous feras pas revenir tant que tu ne veux pas admettre qu'Alice puisse être différente. Tu es prête ?

Ginny hocha la tête et Ron serra davantage le bras de sa sœur avec le sien. Il pensa à une destination, se focalisa dessus en pensant qu'il voyageait avec une autre personne et sentit son corps se comprimer au point d'étouffer...

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Une heure plus tôt, chez les Black

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La mer qui bordait l'Île de Man reflétait le coucher du soleil. Au Rêve d'été, un homme semblait impatient de revoir deux de ses enfants. Jamais Sirius Black n'aurait pensé être comme tous les parents un jour : attendre avec impatience le retour de ses enfants de Poudlard. Son parcours n'avait pas été de tout repos : rejeté par sa famille à seize ans, emprisonné à vingt-et-un an présumé coupable du meurtre de ses meilleurs amis et de douze moldus, évadé de la prison des sorciers à trente-quatre ans, innocenté un an plus tard. Si cela ne suffisait pas, Sirius était tombé amoureux de sa supérieure hiérarchique. Après quelques mois de liaison, Sirius avait appris que la jeune femme était enceinte de lui. Avec le retour d'un furieux mage noir, Sirius avait mis en sécurité la mère de son futur enfant et s'était remis en couple avec elle, formant ainsi une véritable famille pour le futur bébé. Seulement, chacun avait en charge un adolescent de quinze ans. Ces derniers furent heureux que leur tuteur ou tutrice ait trouvé l'amour et qu'ils avaient dorénavant une véritable famille. Pour que celle-ci soit effective légalement, les jeunes parents avaient décidé de se marier et d'adopter les deux adolescents suite à la naissance de leur fille, Manon. Depuis, la famille vivait paisiblement dans une maison dont Sirius avait hérité de ses parents et qui s'apprêtait à s'agrandir de nouveau.

- Arrête de tourner en rond, je vais avoir le tournis, lança Amélia tandis qu'elle préparait le dîner. Rends-toi utile et mets la table.

- À vos ordres, madame, dit Sirius en souriant. Mais pourquoi n'ont-ils pas voulu que nous venions les chercher ?

- Sirius, ils sont grands maintenant. Et vu que Susan a son permis de transplanage, c'est normal qu'ils rentrent ensemble. Et franchement, cela m'arrange. Je peux profiter de mon mari encore un peu.

- Tu parles, ils vont arriver d'un moment à l'autre s'ils arrivent à se défaire de leurs amis.

- Tu es conscient que nous n'allons pas les avoir tout le temps à la maison ? Ron et Susan ont leurs permis, Draco va le passer dans quelques jours et viendra enlever Harry dès qu'il le voudra.

- Je sais. Mais bon, ce ne sera pas demain que Manon fuira la maison, pouffa Sirius en enlaçant sa femme. Et encore moins ce petit être qui grandit en toi. On leur annonce ce soir ? Ou tu préfères attendre quelques jours ?

- Annonçons-leur ce soir, je préfère. Il y a des matins où je vais avoir des nausées, d'autres pas. Je n'ai pas envie qu'ils me voient patraque demain matin.

- Très bien, nous leur dirons alors, dit Sirius avant d'embrasser sa femme.

À ce moment-là, ils entendirent un crac qui correspondait au bruit d'un transplanage, un moyen de locomotion utilisé par les sorciers âgés de plus de dix-sept ans. Une petite fille d'un an et demi accourut au-dehors en criant :

- Susan ! Harry !

Les parents éclatèrent de rire. Depuis plusieurs jours, leur fille ne tenait plus en place de revoir son frère et sa sœur. Bien qu'ils ne soient que demi-frère et sœurs, il y avait une réelle complicité entre eux depuis la naissance de Manon. Sirius attendit ses enfants sur le seuil de la maison, vérifiant par la même occasion que sa fille ne se blesse pas.

- Mais tu vas arrêter de grandir, oui ? lança Harry en soulevant sa sœur qui riait.

- Et moi, tu ne viens pas m'embrasser ? rétorqua Susan en la prenant à son tour. Mais c'est vrai qu'elle grandit. Ce ne sera bientôt plus un bébé. Rentrons, sinon tu vas attraper froid et ce serait dommage. Harry m'a dit que tu étais malade il y a quelques jours, raison de plus pour rentrer.

- Je vais bien, dit la petite fille.

- Bonjour, papa, saluèrent d'une même voix Susan et Harry.

- Pas trop dur de transplaner à deux ? interrogea Sirius.

- Non, ça a été, répondit la jeune fille.

- Dobby ? Dobby ! Où est encore passé cet elfe ?! s'impatienta Sirius.

Harry et Susan se regardèrent, surpris quand leur elfe de maison apparut.

- Ah te voilà ! Monte les malles de Harry et Susan dans leur chambre et aide Amélia pour le dîner, ordonna sèchement Sirius.

- Oui, maître.

L'elfe s'inclina et fit disparaître les malles en un claquement de doigts. Puis il entra dans la maison.

- Que se passe-t-il ? demanda Harry. Tu n'as jamais été aussi sec avec lui.

- Nous en reparlerons demain. Je ne veux pas gâcher votre retour. Et n'insiste pas, Harry, je n'ai pas envie de m'énerver ce soir.

Harry hocha la tête, sceptique. La petite famille rentra au moment où Amélia disposait un saladier de salade composée sur la table.

- Ah vous voilà. Installez-vous. Vous devez avoir très faim.

- Oui, surtout avec un chariot de friandises, pouffa Harry. Promis, je n'en ai pas pris beaucoup. Et tu as raison, je suis affamé.

- Qu'avez-vous prévu pour cet été à part voir Ron et Draco ? demanda Sirius faisant rougir ses enfants.

- Passer du temps avec Manon, voir nos autres amis, rendre visite à Alice chez Drago, préparer le procès contre le Ministère et chercher ce qu'on fera l'an prochain, répondit Susan.

- J'ai peut-être une idée mais il faut que je voie ça avec Remus, lança Harry.

- Tu ne peux pas le laisser respirer deux minutes ? Il sera en vacances, laisse-le profiter de sa famille ! s'exclama Sirius.

- Pas en tant que Directeur de Maison même si ça ne s'éloignera pas tant que ça de son poste. Je voudrais juste qu'il me mette en contact avec son père, expliqua le jeune homme.

- Lyall ? Pourquoi ?

- Je préfère ne pas en parler maintenant au cas où ce que j'envisage ne pourrait pas se faire, répondit Harry.

- Racontez-nous la fin de l'année depuis vos dernières vacances, dit soudainement Amélia pour changer de sujet.

À ce moment-là, ils entendirent un transplanage. Sirius fronça les sourcils, ne s'attendant pas à de la visite tardive. Au même moment où il sortit, il entendit un hurlement :

- GINNY !

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Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

On continue avec les petites questions à la fin du chapitre: quel moyen de transport magique vous préféreriez et que vous détesteriez ?

Je vous donne rendez-vous le samedi 2 décembre avec un nouveau chapitre intitulé "Blessure et mise en œuvre d'un plan".

Je vous souhaite un bon week-end, prenez soin de vous et de vos proches ;)