Wendy – Vent de force !

La petite mage céleste lança à nouveau un sort de soutien à ses camarades qui commençaient à sérieusement faiblir dans la bataille qui commençait à s'éterniser. Ayant vaincu facilement les deux bêtes mi-loup, mi-lézard, il ne restait désormais plus que les deux cavaliers noirs aux yeux oranges globuleux. Leurs corps hideux inspiraient aux mages une profonde répugnance sans qu'ils ne soient capables de pouvoir en expliquer l'origine. Une chose était certaine, c'était que leur simple vue étaient suffisantes pour effrayer toutes personnes normalement constituées qui croiseraient leur chemin.

C'était une lutte de longue haleine que menait les mages de Fairy Tail. L'identification du type de magie utilisé par les cavaliers avait été difficilement identifiable, notamment à cause de leur origine maléfique, rendant le combat laborieux suite à l'absence d'analyse de la situation. Chacune des attaques magiques lancées par un des membres de Fairy Tail étaient renvoyées par imitation par l'adversaire, tout en s'accordant le plaisir de décupler la puissance du sort magique. Seules les épées matérialisées par Grey ou Erza semblaient ne pas pouvoir être copiées par les cavaliers noirs, rendant le pouvoir offensif de Wendy nul de toute efficacité. Malgré son incapacité à occasionner des dégâts physiques, Wendy ne restait pas pour autant en retrait du combat, prenant place pour soutenir ses amis en leur octroyant un maximum de bonus de combat.

Tout en assurant parfaitement son combat, Erza se concentrait afin de réussir à déterminer les points faibles de ses agents de Zeref qui semblaient en tout point complémentaires. Le temps passait et elle n'arrivait pas encore à discerner la voie qu'elle devait emprunter pour suivre celle les mènerait à la victoire. Ils jouaient à armes égales, laissant pour l'instant présager que le combat se gagnerait à l'usure. Toutefois, si cette guerre de puissance magique persistait à ce rythme, Erza savait pertinemment qu'ils ne gagneraient pas. Malgré les aides et sorts de soutien prodigués par Wendy, la longueur du combat allait probablement peser lourd dans la balance, chacun risquant d'être trop éreinté avant l'heure. Aucun d'eux n'avait pu récupérer convenablement de leurs efforts de la nuit passée, sauf peut-être Wendy qui avait été exempté de ce travail funéraire nocturne. Le cumul entre la difficulté rencontrée lors de ce combat et la fatigue constante ressentie par chacun ne permettait pas à Erza d'entrevoir autre chose qu'une bataille longue et harassante. D'un point de vue stratégique, Erza avait conclu d'un commun accord avec Grey et Wendy que l'important était avant tout de gagner du temps pour laisser la possibilité à Natsu de retrouver Lucy avec Happy, Adèle et Charuru, et ainsi monopoliser l'attention des deux cavaliers noirs sur ce front. Certes, en cas de victoire des mages de Fairy Tail, le gain de temps importait peu. Au contraire, en cas de défaite ou de fuite de leurs adversaires, Erza savait ce qui pouvait advenir du second groupe qui se trouvait en situation d'infériorité numérique de combattant.

Nonobstant cette réflexion, le combat se poursuivait, les deux groupes s'attelant à maîtriser leurs ennemis. De la sorte, pour contrer la possibilité aux cavaliers noirs de reproduire ses attaques de glace, Grey avait créé deux katanas de glace qu'il manipulait avec une certaine aisance, enchaînant les coups avec l'un des cavaliers noirs pendant que Wendy continuait de lui octroyer des vents de soutien. Par ce combat au corps à corps, Grey avait neutralisé la capacité pour le cavalier noir de renvoyer tout sort magique. Quant à Erza, elle avait modifié son équipement pour revêtir une de ses armures fétiches : la tenue du samouraï. Séparés dans leur combat, les mages s'étaient répartis la difficulté : Erza s'occuperait du premier cavalier tandis que Grey et Wendy prendraient en charge le second.

Enchaînant esquives et attaques, Grey ne faiblissait pas en intensité, se dérobant dès qu'il le pouvait face aux assauts meurtriers de son adversaire. Chaque coup que portait le cavalier était fait pour tuer, Grey n'avait aucun doute là-dessus notamment lorsqu'il esquiva de justesse une lame noire qui aurait pu transpercer son cœur à quelques secondes près. Ce dernier n'était pas le plus doué dans l'art du combat épéiste. A comparer de la reine des fées, il faisait pâle figure même si malgré tout, chacun pouvait reconnaitre que ce dernier se débrouillait très honorablement. Toutefois, son manque d'expérience et le moindre manque de vigilance pouvait lui être fatale dans un combat aussi précis et vif. Quant au cavalier, celui-ci alternait sort de magie noire et attaque à la lance qu'il manipulait avec brio. Le cavalier s'élança à la rencontre de Grey, frappant avec vigueur et vélocité. Les épées de glaces de Grey heurtèrent encore et encore la lance noire, continuant leur combat sans relâche. En position défensive, Grey esquiva les coups, pliant parfois sous le poids des coups portés par le cavalier. A force, Grey se sentit petit à petit vidé de ses forces, et une subite sensation de tournis le saisit, le faisant légèrement vaciller. Repéré par son adversaire, ce moment de faiblesse permit alors au cavalier noir de lancer vivement en pleine tête du mage de glace sa lance affutée, qui eut juste le temps de se ressaisir et de s'écarter, éraflant seulement sa joue.

Wendy – Grey ! Attention ! s'affola la jeune fille qui n'avait pas eu le temps de réagir face à la célérité de ce coup porté par le cavalier noir.

Grey – Ne t'en fait pas Wendy, dit-il d'un ton rassurant et déterminé.

Il sauta en arrière afin de prendre un peu de distance, s'éloignant de quelques mètres de son adversaire afin de souffler un peu. Du revers de la main, il essuya le filet de sang qui s'écoulait légèrement de sa joue. Ce n'était juste qu'une égratignure, il en fallait bien plus pour le mage de glace pour le mettre à terre. Cependant, cette malencontreuse petite éraflure l'avait profondément énervé. Touché dans son orgueil, il ne supportait pas d'être blessé aussi bêtement par un simple instant de faiblesse, sans compter que la longueur de ce combat commençait à lui taper sérieusement sur le système. Pour lui, la stratégie qu'ils avaient adoptée n'était plus à l'ordre du jour, Natsu ayant certainement rejoint les autres depuis un bon moment. Il était donc grand temps de passer à la vitesse supérieure. Malgré la débilité que lui inspirait le chalumeau rose, il avait assez confiance en lui pour les revoir revenir tous sain et sauf, avec ou sans leur aide. Pour Grey, c'était l'heure de renverser la vapeur. Pour gagner, il fallait qu'il puisse l'attaquer sans contrainte, sans que ce dernier ne puisse riposter et blesser sa camarade. L'immobiliser était la solution qui lui paraissait le plus simple mais le moyen pour lui parvenir lui échappait. Il songea alors à Juvia et à son sort Ice lock, cette prison d'eau qui rendait son adversaire inopérant. Il devait trouver le moyen de parvenir à cette même finalité.

Grey – Wendy, l'appela-t-il. Viens par ici !

Immédiatement, Wendy se rapprocha au plus vite du mage de glace, haletante. Ses sorts de soutien épuisaient rapidement sa ressource magique, bien plus que ses sorts offensifs. Elle savait que si elle devait poursuivre ainsi à ce rythme, elle finirait par ne plus être pas capable de tenir la cadence au combat qu'imposaient ses camarades.

Wendy – Je suis là Grey-san.

Grey – On va s'y prendre autrement Wendy. Les renforcements magiques ne seront pas suffisant pour gagner ce combat. J'ai besoin de toi à mes côtés pour contre-attaquer.

Wendy – Mais mes attaques à distances risquent de te blesser, objecta-t-elle. Il va encore réfléchir mes sorts et les renvoyer sur toi !

Grey – Ai confiance Wendy. Le tout est de concentrer l'attention du cavalier sur toi et tes attaques, et même de l'immobiliser pour que je puisse agir. Je me débrouillerai pour ne pas être touché par la réflexion magique. Est-ce que tu peux faire ça ?

Wendy – Compris, répondit-elle ayant foi en son ami. Je vais me donner à fond alors !

Grey – C'est parti ! Ice make… Giant sword !

La magie opéra, laissant apparaître une énorme épée de glace aussi large qu'épaisse, d'apparence tout aussi lourde que difficile à manier. Et pourtant, Grey fit virevolter son épée dans ses mains avec dextérité, impressionnant la petite Wendy admirative. A contrario, le cavalier noir nargua Grey munit de cette épée qui lui paraissait si risible, à croire que de la simple glace ne serait pas suffisant pour le vaincre. Ils firent quelques échanges de coups, sans que ni l'un ni l'autre ne prenne le dessus. Néanmoins, le cavalier ne put que se méfier lorsqu'il remarqua le sourire moqueur de Grey qui s'écarta rapidement sur le côté, laissant apparaître Wendy qui expulsa un souffle du dragon céleste sur le mage noir qui ne put esquiver le souffle, trop occuper à regarder les faits et gestes du mage de glace. Brulé par le souffle vif du vent, le cavalier noir riposta et entama la procédure magique de renvoie du sort de Wendy. Ce fut sans compter sur le mage de glace qui ne lui laissa pas le temps d'agir. Le cavalier ne remarqua ce dernier arriver, dissimuler par les forces du vent de sa camarade. En position d'attaque, Grey sauta sur le cavalier noir et fit tomber lourdement son épée sur le corps chétif de ce dernier. Ce fut le premier coup donné avant une longue série d'attaque. Ensemble, Wendy et Grey répétèrent l'opération et attaquèrent à plusieurs reprises le cavalier noir qui commença à montrer des signes de faiblesse sous le poids des violentes attaques de vent dont il n'arrivait pas à répliquer par manque de temps.

Grey – Allez Wendy ! On l'achève !

Wendy – Sans problème! Vortex céleste !

Prête à dégainer toute sa force, Wendy leva les bras vers le ciel pour les rabattre en direction du cavalier noir. Une tour de vent encercla alors le cavalier, formant une véritable tempête autour de ce dernier. Les vents étaient si rapides qu'on voyait la peau du cavalier roussir sous la chaleur intense du frottement du vent, causant plusieurs abrasions sur les parties dénudées de l'agent de Zeref. La bourrasque était telle que le cavalier se retrouva paralysé, incapable de réagir contre ses vents affutés qui l'immobilisaient contre son gré. Le cavalier noir ne put que lever les yeux vers le ciel pour voir Grey tomber droit sur lui à toute vitesse à travers l'œil du cyclone. Le mage de glace démultiplia le nombre de giant sword autour de lui, pour enfin toutes les planter dans le corps du cavalier noir.

Grey termina sa chute en écrasant ce dernier sous ses pieds et en profita pour rebondir en dehors de la tempête que Wendy stoppa aussitôt. Le cavalier noir s'affala sur le sol, avant que son corps ne se dissipe dans un nuage noir qui disparut dans les airs.

Grey – Et d'un ! cria-t-il conquérant.

Wendy – Le travail d'équipe paye toujours, dit-elle en essuyant la sueur de son front.

L'issue victorieuse de ce combat avait rempli leurs cœurs d'espoir et de courage. Sans hésiter, ils se retournèrent pour se joindre à Erza pour engager leur prochain combat.

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Accroupie dans un coin d'une pièce qui ressemblait à une cave, Adèle tâchait de nettoyer sa plaie au genou avec de l'eau qu'elle avait pu trouver un peu plus loin. Elle ne savait pas depuis combien de temps Charuru l'avait déposé ici. Un temps suffisamment long pour que sa peur se transforme en un ennuie profond. Bien que Tahori soit son village natal, elle n'avait que très peu envie de rester dans cette ville morte. Incapable de rester en place, elle avait déjà fait à plusieurs reprises le tour de la pièce, ne trouvant rien de bien intéressant, juste de quoi manger pour un jour ou deux, au cas où… Elle n'osait pas imaginer cette possibilité, celle d'être abandonnée alors qu'elle venait tout juste de retrouver l'espoir auprès de ses mages. Surprise par la ténacité de cette pensée mélancolique, Adèle décida de ne pas se laisser abattre et se releva sur ses jambes fatiguées pour aller droit vers la seule fenêtre dont disposait ce lieu. Malgré sa petite taille, Adèle agrippa le rebord de la fenêtre et se hissa jusqu'à pouvoir observer les alentours. La petite Adèle comptait bien scruter le ciel jusqu'à l'arrivée de Charuru qui lui avait promis de revenir, mais la petite fille ne vit pas grand-chose dans cet horizon bleu qui avait pris place en ce jour. En effet, la vue que donnait cette fenêtre donnait directement sur le vieux manoir de la famille Grüntz,qui avait de toute évidence pris la fuite bien avant le drame. Dévorée par le sentiment de trahison, Adèle ne put détacher ses yeux de cette bâtisse et se jura de retrouver cette famille afin de leur faire payer le prix de cet abandon. Plus que tout, la petite fille voulait comprendre cette fuite, cet abandon. Eux qui avait toujours fait profiter aux habitants du village de leur richesse, prêt à accueillir tous démunis dans une de leur chambre d'hôte à titre gratuit, accueillant toutes les festivités annuelles et aidant sans compter chaque année lors de la préparation du festival… Adèle se souvenait de cette femme aux yeux violet qui lui avait tendu la main lorsqu'elle avait trébuché l'année dernière au précèdent festival du printemps fleuri, de son mari qui rapportait régulièrement à son père un de ses trophées de chasse pour le dîner. Ils n'étaient pour ainsi dire presque jamais absent, ne quittant que très rarement leur contrée. La coïncidence entre l'attaque des spectres et leur absence était trop étrange, même pour une petite fille de son âge. Pourquoi ? C'était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Adèle ne put empêcher de nouvelles larmes se former dans s le coin de ses yeux en repensant au dîner d'anniversaire du propriétaire qu'elle avait passé avec sa famille dans ce manoir, dans cette magnifique salle ornée de multiples tête de buffle et autre animaux empaillés, cors de chasses ou armes à feu suscitant l'admiration de tous les villageois. Elle se rappelait de cette chaleureuse cheminée où elle avait joué toute la soirée avec son amie d'enfance qui avait malheureusement eu moins de chance qu'elle. Un souvenir chaleureux, terni par cette fuite de la famille Oerba. Un jour, elle reviendrait, et elle détruirait ce manoir hanté, hanté par la honte et le désespoir.

A cet instant, Adèle n'aurait su dire si un jour elle deviendrait assez forte pour revenir dans ses lieux et y assouvir sa soif de vengeance. Toutefois, ce que la petite fille ne pouvait deviner, c'est qu'elle n'aurait jamais l'occasion de le faire. Le regard toujours porté vers ce lieu qu'elle haïssait, elle ne pouvait savoir que le domaine se retrouvait occupé par les dernières personnes qui verraient l'héritage de la famille Oerba.

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Assis à lorgner cette chose qui obnubilait son esprit depuis de nombreuses années, le plus grand mage noir se terrait dans un mutisme, restant ancré dans une profonde réflexion. Il avait trouvé place dans une salle où régnait le mauvais goût, à l'image de cette tête de buffle qui décorait le salon où il se tenait. Siégeant sur un fauteuil disposé au bout d'une longue table qui garnissait la salle à manger, Zeref scrutait ce même point, laissant penser à quiconque qui entrerait au même moment dans cette salle qu'il était en train d'observer avec attention cet animal empaillé. Accoudé, le grand seigneur fixait ce point de la salle sans détacher ses yeux de là. En réalité, ce n'était pas cette tête de buffle qui accaparait le regard du mage noir. Non, son regard était tourné vers une femme blonde qui se trouvait en dessous de cette chose, les vêtements déchirés, encore évanouie, solidement attachée par une corde qui enlaçait ses poignets. Dans le dos de cette femme était toujours attaché le sceptre Belladonne, l'objet de tous ses désirs. Oui, ce fameux sceptre qu'acquérait les rédemptrices pour tenter de « sauver » le monde de la magie noire proliférante. Pourtant, lui seul savait qu'elles ne l'utilisaient pas à bonne escient, les spectres n'étant en rien lié à la magie noire, ou pas directement. Chacune recevait un spectre, un objet unique propre à chaque rédemptrice, et celui-là était l'unique qui pouvait l'aider dans son entreprise.

Zeref était désormais éveillé, sentant son pouvoir au summum de ses capacités. La réalité était qu'il n'avait jamais vraiment été en sommeil été quoiqu'en dise les adeptes de sa magie. Il avait juste contrôlé son pouvoir meurtrier pendant quatre cents longues années, en se réfugiant, s'isolant du monde des êtres vivants. Il s'était sacrifié pour le bien de la communauté. Depuis qu'il avait compris l'aspect mortel de sa magie, Zeref s'était sentit maudit, destiné à s'éloigner de tout ceux qu'il chérissait et qu'il effrayait, afin de leur laisser l'opportunité de vivre. Se protégeant de tout et de tous, éternel reclus de la société, il avait grandi, réfléchi, saisis le sens du mot vie et ce qu'elle coûtait. Pendant de nombreuses années, prenant à chaque fois un peu plus conscience de la valeur de la vie au fil des morts qui trépassaient sur son passage, il s'était forcé à cantonner son pouvoir pensant l'avoir dissolu en lui, comme une mise en léthargie de ses facultés.

Il laissa alors ce monde paisible se perpétuer au fil des siècles, se désignant comme simple observateur, se refusant tous droits à vivre parmi les siens. Tant que personne ne venait bouleverser son quotidien, son existence, il vivait pour le mieux, seul avec sa malédiction le pesant encore et encore, l'enfonçant dans sa solitude immuable et aliénante. Jusqu'au jour où Zeref se rendit compte qu'il était en réalité la victime inhérente à l'ineptie humaine, que ce pouvoir mortel n'était en rien une malédiction. C'était en réalité une opportunité, un don, ou plutôt une chance de redonner un sens au mot vie. Toute sa façon de penser, la ligne directrice de son existence fut chamboulée avec l'arrivée de Grimoire Heart sur l'île Tenro où il s'était réfugié. A l'époque, il n'avait alors pas croisé âme humaine depuis un temps suffisant long pour taire ses vilaines pensées : oscillant entre les envies suicidaires et la torpeur. C'était en ce sens que l'on pouvait dire que Zeref était jusqu'alors en sommeil. Cette guilde noire avait réveillé le sombre pouvoir qui somnolait en lui. Ce jour-là, il comprit en voyant ses pathétiques mages noirs convoiter son pouvoir sans vergogne que le sens du mot vie avait été souillé, bafouillé par l'être humain qui ressassait sans cesse les mêmes désirs dictés par la puissance, la convoitise, le pouvoir. La vie n'était plus assez pure pour continuer à s'exclure ainsi de la société. Pourquoi devait-il encore se sacrifier alors que d'autres répétaient éternellement leurs erreurs en s'enfonçant toujours plus dans leurs pêchés ? Il était lui-même le fruit de cette humanité vaniteuse, lui qui avait voulu dépasser le concept de la vie et de la mort en essayant de redonner vie à celui qu'il avait aimé par-dessus tout, son petit frère. L'humanité était et resterait toujours la même. Ce fut à cet instant que Zeref avait réalisé qu'il n'était pas le seul à avoir dénigré la vie. Malgré ses précautions, son exil, la vie avait été complètement salit. Oui, ils avaient terni le sens du mot vie, le sens du vouloir vivre. Et par qui ? Par ses médiocres humains, ses mêmes humains qui avait été épargnés quatre cents ans plutôt. Lorsque les prémices de la guerre entre les humains et les dragons s'amorcèrent, Zeref avait choisi dans un premier temps de rester en retrait de ce conflit dont il se considérait peu concerné. Puis, après avoir rencontré de nombreux dragons qui avaient cherché à l'exterminer, le traitant avec une attitude si méprisante, il avait fini par se ranger du côté de l'humanité, pensant que ses stupides dragons étaient moins à même à honorer la vie que l'homme. Oui, il avait participé indirectement avec Acnologia, même si cela s'était fait sans aucune concertation entre eux, à détruire tout une espèce qui avait entrepris une guerre ethnique burlesque contre les humains. C'est en croyant au pouvoir de l'humanité que Zeref avait choisi un avenir sans dragon, à l'exception d'Acnologia qui était devenu cette âme incontrôlable solitaire.

Aujourd'hui, il comprenait son erreur. Honoré la vie ? Les humains n'en étaient définitivement pas capables, contaminés et corrompus par la luxure, l'avarice ou par encore bien d'autres pêchés. Pour avoir dégradé ce don de la vie, les humains devraient désormais en payer le prix.

Pourtant, pour le grand mage noir, il était désormais trop tard pour cela, leur faire regretter leurs gestes n'étaient plus suffisant. En quatre cents ans, Zeref avait eu connaissance de nombreuses guerres, querelles et autres altercations violentes qui ternissaient la terre et malgré ses drames, l'être humain n'apprenait jamais, destinés à répéter inutilement les mêmes scènes horrifiantes et sanglantes jour après jour, d'année en année, pour l'éternité. Consterné par cette fatalité, Zeref voulait redonner un nouveau visage à ce monde dévasté, souhaitant donner une raison à son existence meurtrie après les multiples échecs pour mettre un terme à sa vie et laisser la nature reprendre son cours en annihilant toute existence sur cette planète.

A la suite de cette rencontre avec la guilde Grimoire Heart, le mage noir débuta à une recherche approfondie afin de découvrir la solution qui pourrait aboutir à l'absolution de ce mal qu'était l'être humain. La part encore compatissante en lui avait bien tenté d'avertir les Hommes en les apeurant, essayant de leur faire comprendre le sens de la mort et de la vie, mais les monstres noirs et maléfiques, aussi terrible que Deliora, ne donnaient même plus à réfléchir aux gens : ils avaient peur, s'en sortaient, puis oubliaient, inexorablement.

Avant d'aboutir à cette résolution, il avait cherché à s'assurer qu'il lui était bien impossible de mettre un terme à sa vie, car cela restait pour lui son ultime désir. Il avait créé nombre de monstres et autres outils dans le but de s'auto détruire, en vain. En voyant Natsu sur l'île Tenro, il comprit que même lui, sa plus grande œuvre, ne pourrait rien faire contre lui. Alors, il entama ses recherches, se rappelant ses études qu'il avait mené quatre cent ans auparavant. La thèse qu'il avait écrite autour du thème du cycle de la vie et de la mort avait rebuté nombre de ses pairs. Sans se décourager, il avait continué dans sa voie malgré la désapprobation de ses enseignants, l'amenant jusqu'à succomber à la malédiction d'Ankseram. Après quelques centaines d'années de recul, la mémoire ne lui faisant toujours pas défaut, il reprit point par point les éléments clé de sa thèse, ne risquant plus grand-chose au point où il en était. Il se remémora le contenu de sa thèse, griffouillant sur des parchemins pour ne pas perdre le fils de sa recherche, se souvenant des mots qui revenaient régulièrement dans ses écritures. Dans toutes religions confondues, on parlait de la mort comme un lieu de passage, de transition vers un autre état ou un autre lieu. Il fut frappé par le nombre de fois où le terme de porte revenait dans sa thèse. Très souvent, que ce soit pour la porte du paradis ou la porte des enfers, peu importe la langue qui désignait cela, la signification était la même. Zeref avait cette intuition qu'il avait trouvé ici quelque chose qui était à creuser. Lorsqu'il avait compris que ses portes existaient réellement, il avait osé espéré que ce serait enfin le moyen de trouver la paix. Puisqu'on lui refusait tout droit d'accéder à sa propre mort, il avait décidé de forcer le passage et d'ouvrir lui-même cette voie, espérant arriver peut-être finalement à réaliser son fantasme centenaire : vivre la mort. Ces portes étaient certainement le secret le mieux gardé au monde. Les recherches pour déterminer leurs positions avaient été extrêmement laborieuses. Il avait tout d'abord été étonné de découvrir qu'il n'y avait non pas une mais cinq portes qui avait existé et recensé dans les anciens textes. Certaines avaient été détruites, d'autres étaient désormais inaccessibles et à chaque fois les textes mentionnaient un champ de force qui permettait de dissimuler leurs existences. Mais à force de persévérance, il avait fini par en trouver une, la seule, l'unique. Son souvenir relatant cette trouvaille avec ce monument épuré mais majestueux l'émouvait à chaque fois qu'il y repensait. Aussitôt, il s'était rendu sur place et une fois encore, il s'était étonné de la localisation géographique de cette porte, se situant finalement à proximité de la capitale de Fiore. Toutefois, il avait constaté que le champ de force était d'une telle puissance qu'il avait même été difficile pour lui de pénétrer cette zone. Les premières fois, il avait marché simplement en direction des coordonnées géographiques qu'il avait calculé et s'était comme par magie retrouvé de l'autre côté de la montagne, se souvenant de façon confuse de la manière dont il était arrivé là. Il y avait quelque chose dans cette montagne qui repoussait tout individus, une force invisible mais cela n'était pas suffisant pour éloigner le plus grand mage noir. Il finit par réussir à lever le champ de force, après moultes efforts et tentatives de runes abrogatives de magie. Nul ne pouvait imaginer le tourbillon de sentiments qui avait envahi son corps lorsqu'il avait vu cette porte : une bouffée de bonheur, sentiment qu'il avait depuis bien longtemps oublié, mélangé à de l'hésitation, mais ce sentiment resta confiné dans le cœur du mage noir, ce dernier ne pouvant s'empêcher d'aller réaliser son rêve. Il sut qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait. Une fois devant l'édifice, il observa que l'ouverture de cette porte ne se ferait pas aussi facilement, comme il s'en était par ailleurs douté. En plus du champ de force qui protégeait ce lieu, le système d'ouverture de la porte était verrouillé. Après analyse, tout lui indiquait qu'il lui manquait un outil, une clé. Après avoir fait tout ce chemin, comment un mage de sa trempe pouvait-il échouer aussi près du but ? Dans l'empressement et l'euphorie du moment, il avait insisté et renouvelé sa tentative d'ouverture de la porte. C'est alors que la force qui habitait ce lieu ressurgit autour de lui, sentant la porte le happer et le déposséder de toute sa magie. Pensant véritablement que ce serait enfin l'aboutissement de sa quête, Zeref continua jusqu'à ce qu'une onde de choc émane de la porte et le rejette violemment dans d'atroces souffrances. Le mage noir n'avait jamais rien connu de tel dans toute son existence : l'impression qu'on avait essayé de lui arracher son âme. Au bord de l'évanouissement, le mage était accroupi, essayant de reprendre ses esprits, lorsqu'il remarqua une masse sombre qui se tenait devant lui. Cette forme au contour floutée virevoltait de çà et là, sans forme physique. Et si cette chose était dépourvue d'œil, Zeref aurait pourtant juré que cette chose l'observait, le jugeait, la sentant à nouveau sonder les profondeurs de son âme. En la regardant, il comprit qu'en forçant l'ouverture de la porte, il avait créé une faille sur un infime instant, permettant que cette chose s'échappe des abysses: un fantôme, une âme perdue, un spectre. Toute son âme trembla, lui révélant la dangerosité de cette chose. L'excitation de voir enfin la mort sonner pour lui le transcenda et il se jeta sur le spectre, impatient. Malheureusement pour Zeref, le spectre se déroba à son approche, le laissant retomber sur le sol avant de s'en aller sans le toucher. Terrorisé devant son échec, Zeref observa cette chose qui semblait effrayé et il comprit que même la mort ne voulait pas de lui.

Le fléau des spectres se répandit rapidement sur la terre. Pour lutter et sauver le monde des humains, le monde des esprits décida d'intervenir et ce fut alors la naissance des rédemptrices. Le mage noir examina cette enfantement d'une nouvelle catégorie de mage, l'analysa et put en déduire que les sceptres qu'elles détenaient seraient la clé pour l'ouverture de cette porte qui mène vers l'Au-delà. Puisque même la mort le rejetait, puisque l'être humain ne cessait de lutter pour sa survie en dépit de tout alors qu'il représentait le plus grand fléau depuis la création du monde, Zeref décida de retourner le problème et d'agir. Rapidement, il attrapa une jeune rédemptrice qu'il tua sans vergogne, la pauvre n'ayant pas eu le temps de comprendre ce qu'il pouvait lui arriver, morte d'étouffement. Lorsqu'il s'était emparé de son sceptre, l'excitation le gagna à nouveau avant de retourner aussitôt auprès de la porte, jusqu'à se heurter à une nouvelle désillusion en comprenant que ce spectre ne lui serait d'aucune utilité. Des symboles ornaient cette porte et chaque porte possédait sa propre clé et celle-ci n'était pas celle qu'il convoitait. Il avait d'abord émis l'hypothèse que chaque sceptre pouvait ouvrir une porte, mais la multiplication des rédemptrices rendant improbable cette solution, l'inverse étant par contre bien plus plausible.

Aujourd'hui, la solution était devant lui : ce sceptre inaccessible, manipulé par cette idiote de rédemptrice. La protection magique qu'avait dégagé le sceptre et les multiples symboles qui l'agrémentaient lui avait confirmé que ce sceptre était celui qui était relié à la porte actuellement existante. En la regardant inconsciente face à lui, il salua son propre instinct de ne pas avoir porté le coup fatal à la jeune femme à l'instar des autres rédemptrices. Le destin était-il finalement de son côté ? De toute évidence, il devait préserver la jeune femme qui semblait être la seule à pouvoir manipuler le dit bâton, un outil supplémentaire pour finaliser l'ouverture de la porte. Après réflexion, il paraissait évident qu'il existe autant de barrières pour empêcher tout individu néfaste pour entreprendre l'ouverture d'une telle porte : des personnes telles que lui.

Puisqu'il n'allait pas pouvoir être directement à l'origine de la rédemption du monde, il allait faire en sorte qu'elle en soit l'instigatrice. Il fallait guider cette femme voluptueuse, l'amener à exécuter son propre plan sans qu'elle en ait conscience. Son sous-fifre avait suggérer d'employer la force pour parvenir à ses fins, mais Zeref n'était pas dupe. C'était encore une de ses stupide fées, toutes aussi têtues les unes que les autres, et pour celle-ci, il s'était souvenu de l'avoir déjà rencontré auparavant. Une vulgaire mage à l'époque, pathétique… mais bornée. Il s'était toujours méfié de Fairy Tail. Après tout, ils avaient bien réussi à survivre à l'attaque mortelle d'Acnologia. Zeref ne pouvait laisser la moindre erreur s'interposer dans ses plans, il en allait du salut du monde. Se mettre à dos ce genre de guilde serait une perte de temps bien inutile, en plus de paralyser son seul outil de rédemption. Même si son pouvoir pouvait largement se débarrasser de toute cette vermine, il ne serait guère judicieux de sa part d'employer de tel moyen. Le chantage n'était pas un moyen d'action utile avec ce genre d'individu. Il savait que même après la mort des siens, elle ne céderait pas à sa requête. Ne lui restait plus que la manipulation mentale. Pour parvenir à ses fins, il allait lui falloir trouver un mage noir aguerri dans l'art de ce domaine.

Soudain, le grand mage noir sentit la présence de son subordonné se rapprocher, signe qu'il allait devoir bientôt interrompre ses spéculations sur la bonne stratégie à adopter. Sa présence l'insupportait, la solitude était d'une compagnie mille fois plus agréable et moins nauséeuse que cet homme, mais il fallait bien avouer que son pouvoir de téléportation lui était fort utile, permettant de mener ses filiales démoniaques à chaque instant. Ce dernier pouvait notamment transposer son pouvoir à qui il le souhaitait, tout en pouvant le retirer à tout moment. Un gain de temps certain et seul atout de ce personnage aussi désagréable physiquement que mentalement. Zeref se gardait bien de s'octroyer ce pouvoir, préférant le garder sous sa coupe plutôt que de le savoir quelque part à manigancer quoique ce soit loin de lui. Ses larbins étaient tous de fervents admirateurs et fanatiques du nouveau monde que Zeref pourrait apporter, sans pour autant comprendre que ce monde se construirait sans eux. Zeref avait puisé dans le malheur de tous ses sujets pour fédérer les pouvoirs les plus utiles, comme celui de cet Omniglass qui sera probablement l'élément clé pour convaincre la constellationniste d'atteindre la porte de l'Au-delà.

La porte grinça, laissant apparaître Marius dans l'entrebâillement. Tout d'abord hésitant, ce dernier décida de franchir le seuil pour s'approcher avec précaution du seigneur qu'il servait, idolâtrait et craignait. Devant l'absence de réaction de son maître et prenant son courage à deux, Marius inspira et s'adressa en s'inclinant respectueusement face à l'homme qui occupait le fauteuil devant lui.

Marius – Seigneur, je dois vous informer qu'un de vos agents a repéré une personne se dirigeant vers le manoir. Par ailleurs, je vous ai fait amener le mage que vous m'avez demandé, il attend dans la pièce à côté. Dois-je le faire entrer ?

Émergeant de ses pensées et se doutant de l'identité de ce gêneur, Zeref maugréa : cet importun encore trop faible pour le vaincre qu'il avait rencontré sur cette île maudite. Ses cavaliers noirs lui avaient assuré par télépathie que ce dernier avait quitté la zone de combat seul, ce qui ne causerait que peu de problème. Toutefois, il devait agir vite et retarder celui-ci afin de mettre correctement son plan en place. Il sera celui qui permettra de tout mettre en place.

Marius – Quels sont vos ordres Seigneur ?

Zeref – Nous allons orienter mentalement cette jeune femme vers la porte, en semant des indices dans son esprit grâce à Omniglass, dit-il en imaginant son plan. Mais il va falloir être prudent, il ne faudrait pas qu'elle puisse se douter de quelque chose.

Marius – Ne risque-t-elle pas de faire échouer votre plan mon Seigneur ? Si elle découvre l'existence de la porte, elle pourra…

Zeref – Ce n'est pas parce qu'elle aura connaissance de la porte qu'elle pourra faire quoique ce soit, surtout si elle en ignore son utilité. Dans tous les cas, je vais devoir verrouiller le sens d'ouverture de celle-ci afin qu'elle ne puisse se faire dans un sens.

Marius – Bien, alors comment allons-nous nous y prendre ? interrogea-t-il prudemment.

Zeref – Comme d'habitude Marius. On va la tuer, comme toutes les autres rédemptrices.

Ne saisissant pas la subtilité des propos de son maître, le fervent Marius ne put cacher son étonnement et son incompréhension, affichant un visage des plus ingrats qui déplut au mage noir.

Marius – Mais je ne comprends pas mon Seigneur, vous venez de dire que….

Zeref – Je ne te demande pas de comprendre Marius, s'exaspéra-t-il. Seulement d'exécuter mes ordres. Il faut simplement qu'elle pense que l'on est là pour la tuer. Il en va de même pour ses compagnons. Il serait suspicieux de la laisser en vie.

Le mage noir s'extirpa de son beau fauteuil pour se rapprocher de la constellationniste encore inconsciente. Il adressa alors les derniers ordres à son subalterne.

Zeref – Amène moi Omniglass, ensuite, va chercher Kazack pour qu'il se tienne prêt à recevoir comme il se doit notre gêneur.

Sans un mot de plus, Marius s'exécuta pour aller dans la salle voisine. Peu de temps après, une nouvelle personne pénétra dans la pièce. Avançant avec assurance, elle se plaça derrière le mage noir pour le saluer comme il se devait devant une personne de sa prestance.

Omniglass – Vous m'avez fait demandé mon Seigneur ?

Du coin de l'œil, Zeref observa le mage illusionniste qui se tenait devant lui, un homme grand et très élancé aux allures extravagantes. Extrêmement talentueux dans son domaine, il craignait son pouvoir bien qu'il se gardait de le montrer. Le taux de réussite de ses illusions était de l'ordre de quatre-vingt-dix-neuf pourcents, ce qui rendait ce mage particulièrement redoutable. Sa seule faiblesse étant sa lenteur d'action. Ne pouvant réactiver le champ de force dissimulant la porte de l'Au-delà, Zeref avait dû faire appel à ce mage illusionniste pour sécuriser la zone et l'a rendre à nouveau invisible pour l'homme. Il avait pu avoir l'occasion de constater tout le savoir-faire de ce mage.

Zeref – Je vais avoir besoin de ton pouvoir d'illusionniste. Cette jeune femme va avoir besoin d'un bon lavage de cerveau. A quelques pièces de là se trouve une salle ornée de miroir, une sorte de salle des fêtes. Rends-y-toi et prépare-toi. Nous t'y amènerons cette femme et quand elle se réveillera, tu devras invoquer ta plus féroce illusion.

Omniglass – Quel genre d'illusion souhaitez-vous ?

Zeref – Du classique mais convaincant. Torture, champ de bataille, mort, tellement de souffrance où la seule solution pour elle serait de choisir la mort. Je te précise que c'est une rédemptrice, tu peux aisément imaginer quelles sont ses craintes et ses angoisses ? ajouta-t-il en désignant la jeune femme de la main.

Omniglass – Ne vous inquiétez pas pour ça, répondit-il. En infligeant une illusion, mon esprit se connecte à son hôte, me permettant d'inspecter le cœur et l'esprit afin de mieux déterminer les vices et les peurs les plus ancrées. Je pourrais cerner sans mal ses angoisses.

Zeref – Très bien, dit-il satisfait. Tu dois donc bien être capable de rajouter un petit quelque chose dans ton illusion. As-tu eu connaissance du projet éclipse ? C'est un projet secret que j'avais mené par le passé.

Omniglass – Vaguement, répondit-il curieux de savoir où voulait en venir le mage noir.

Zeref – Tu dois faire apparaître une porte similaire à celle d'éclipse. Elle est située sur un plateau montagneux.

Le mage noir fit quelques pas de côté, réfléchissant aux informations qu'il devait transmettre afin d'optimiser au maximum l'illusion. Sans clé d'ouverture, il ne risquait pas grand-chose à dévoiler une partie de ses informations à ce mage, sans pour autant dévoiler son projet d'anéantissement de l'être humain.

Zeref – Je t'ai demandé il y a quelques temps de camoufler une zone géographique près de Crocus, je pense que tu t'en souviens. C'est là que se trouve cette porte. Cette porte doit être amenée dans son esprit tel une vérité immuable, l'achèvement de tous les problèmes de la jeune femme. Une simple vision suffira. Je m'occuperai de lui en parler avant la mise ne place de ton illusion pour que la manipulation mentale ne soit pas trop flagrante. Est-ce bien compris ? N'oublie pas que ton sort doit durer un certain temps pour que je puisse mener à bien mes projets.

Omniglass – Bien mon Seigneur. Ce sera comme une tâche inconsciente qui restera gravée en elle jusqu'à réalisation.

Zeref – Jusqu'à réalisation ? De ton illusion ou de mon plan ? demanda-t-il plus précisément.

Omniglass – De votre plan mon Seigneur. Infliger une illusion n'est pas le seul sort dont je dispose dans mon panel magique. Je peux ancrer une manipulation mentale pour obliger l'individu à exécuter toute sorte de chose. Mon pouvoir s'exerce donc en deux temps, si tenté que l'hôte survive à la première phase. Aussi, je ne peux garantir sa sécurité, tout dépend de la résistance mentale de mon hôte.

Zeref – Je connais bien ton pouvoir, je suis au courant de ce détail. Mon plan comporte des risques mais je me chargerais de sa sécurité. En moyenne, une illusion est active pendant combien de temps ?

Omniglass – C'est très aléatoire, entre cinq minutes pour les plus faibles, et une vingtaine de minutes pour les plus fort mentalement.

Zeref – Bien, j'en prends note. Tu peux disposer et te préparer.

Étalant un sourire perfide, jouissant par avance de procéder à son activité préféré, Omniglass se retira en direction de la salle indiquée un peu plus tôt par le seigneur noir. Quant à Zeref, lui qui n'avait pas daigné un seul regard envers le mage illusionniste, avait toujours les yeux rivés sur la blonde qui gisait contre le mur : il était temps de la réveiller.

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Malgré les douleurs qui faisaient souffrir son corps, Happy tentait de rester concentrer sur les événements qui étaient toujours en cours. Sous ses yeux au plus haut du ciel, il avait pu voir Natsu s'engouffrer rapidement dans le bosquet qui jonchait le manoir, mais il avait pu aussi apercevoir très au loin Erza, Grey et Wendy toujours en train de se battre dans la plaine. Toutefois, Happy, encore mal en point suite aux coups qu'il avait subi, n'arrivait pas à relever la tête pour observer Charuru, et c'était certainement mieux pour lui car le visage de Charuru trahissait l'inquiétude certaine quant au sort de ses amis et de la petite Wendy. Charuru volait en direction de Tahori. C'était là que la petite chatte avait délaissé Adèle pour retourner protéger ses amis à toute hâte. Elle l'avait placé dans un lieu sûr, et elle comptait bien mettre Happy à l'abri avec elle. Ses pensées étaient tournées la plupart du temps vers la petite dragon slayer du ciel. Charuru ne cesserait jamais de s'inquiéter pour elle, mais elle avait confiance en elle. Heureusement, la petite chatte blanche la savait entre de bonnes mains. Ce n'était clairement pas le moment pour se laisser se disperser.

Ils n'étaient désormais plus très loin de la cachette d'Adèle, volant depuis déjà quelques minutes sans avoir dit un mot. Soudain, Happy sentit la queue de Charuru se raidir sur son corps, dévoilant la brusque crispation de la petite chatte. Il fit alors l'effort de relever la tête et il vit avec un grand désarroi les yeux figés de la petite exceed fixant droit l'horizon, semblant perdue. Happy hurla le nom de son amie afin de la réveiller, tout en entamant une chute vertigineuse en direction du sol :

« Natsu courrait à en perdre haleine au milieu d'une prairie, puis vint la vision d'un bâtiment dévoré par les flammes. Puis le mage de feu était à genoux se tenant une blessure sur son flanc gauche apparemment très grave, des flammes incontrôlés….Toute ses images s'agitaient dans la tête de Charuru sous forme de flash rapide et confus, quand une image grisé apparue plus nettement, laissant entrevoir Lucy, au bord d'une falaise se tenant tout d'abord en appui sur un énorme rocher, puis dans un dernier effort, avança, encore et encore, se rapprochant doucement du bord de la falaise, levant les bras en direction du ciel, avant de tomber sans laisser de trace. »

Les sueurs de Charuru lui piquèrent les yeux, mettant un terme à cette épouvantable vision. Retrouvant la vue, Charuru s'alarma en constatant qu'ils se rapprochaient bien trop rapidement et dangereusement du sol avec un Happy qui criait son nom complètement hystérique. De toutes ses forces, l'exceed blanche redressa sa trajectoire et manqua de justesse de s'écraser sur le sol.

Happy – Charuru ! Qu'est ce qui se passe ? Ça ne va pas ? On a failli mourir !

La petite chatte ne prit pas le temps de répondre à Happy et accéléra son vol pour enfin atterrir à l'intérieur de Tahori. Elle pénétra dans une chaumière, puis descendit dans une pièce où une petite fille sortie rapidement de sa cachette, guettant l'arrivée de la petite chatte blanche. Malgré l'urgence, Charuru déposa avec délicatesse Happy sur le sol.

Adèle – Tu es revenue ! S'exclama t'elle soulagée. On peut s'en aller ?

Charuru – Je suis désolée Adèle, je dois repartir au plus vite. Je peux te confier Happy ? Il est blessé…

Happy – Charuru, je ne te laisserai pas repartir toute seule.

Charuru – Happy, tu peux à peine marcher. Désolée de te dire ça mais tu vas me ralentir. Je dois vite aller prévenir Natsu.

Happy – Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il très inquiet. Tu as eu une vision ?

Charuru – Je dois m'en aller, préféra-t-elle répondre simplement pour ne pas alarmer davantage l'exceed bleu. Je peux te faire confiance Adèle ?

Adèle – Vas-y, je m'occupe de lui.

Sur ces mots, Charuru s'envola en direction du bâtiment qu'elle avait reconnu dans sa vision comme étant le manoir où elle avait distingué Natsu. Elle espérait juste avoir assez de magie pour arriver à temps, car la blessure qu'elle avait pu entrevoir dans sa vision ne semblait absolument pas bénigne.

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Zeref attrapa Lucy par le cuir chevelu pour la soulever à sa hauteur. L'heure n'était plus à la plaisanterie, il devait mettre en place son plan : faire croire à la rédemptrice qu'il recherchait quelque chose et que sa mort serait inévitable. La conduire à exécuter elle-même son plan sans qu'elle en ait conscience.

Réveiller par les multiples coups assénés par son agresseur, Lucy laissa échapper un geignement de douleur. Sans s'arrêter, Zeref s'approcha d'elle, pour la soulever encore une fois par les cheveux, pour ensuite la propulser de l'autre côté de la salle. Puis le temps passait et plus elle avait l'impression de sentir son crâne se décoller à chaque empoignement de sa chevelure que faisait le mage noir, perdant certainement plusieurs mèches blondes dans cette lamentable lutte à sens unique. Avec une force impressionnante, Zeref balança la constellationniste contre le mur de l'autre côté de la salle. La jeune femme sentit son dos se briser sous le choc, s'écrasant ensuite lourdement sur le sol. Ses mains toujours liées, la jeune femme n'avaient pu soutenir son corps dans sa chute.

Zeref – J'attends ta réponse. Où est la porte ?

Son esprit était brouillé, encore secoué par le coup qu'elle avait pris à la tête un peu plus tôt. Après quelques efforts pour reprendre contenance, elle réalisa qu'elle n'était plus dans la plaine, le mage noir l'ayant visiblement emmené ailleurs pour lui faire subir un interrogatoire. Lucy se redressa encore une fois sur ses jambes, malgré les douleurs qui semblaient transpercer chaque parcelle de son corps. Son short et son t-shirt était à moitié déchiré. Seul son sceptre se tenait encore fièrement dans son dos, toujours intact malgré les chocs. Elle voulait lui faire face, quitte à mourir, elle ne se laisserait pas faire.

Lucy – Je ne pensais pas qu'un mage de ton rang s'abaisserait à frapper quelqu'un sans défense… Je suis déçue, ajouta-t-elle. Les contes te narraient comme un personnage bien plus honorable malgré ta noirceur.

Peu touché par cette remarque, Zeref restait de marbre face à aux attaques verbales de Lucy. Restant concentré sur son objectif, il poursuivit son rôle de grand méchant. Sans une once d'amertume, il reposa encore la même question :

Zeref – Où est la porte ? demanda-t-il froidement.

Lucy – Je ne vois pas de quoi tu parles.

Subitement, le mage noir attrapa une des chaises qui décorait la salle et la lança violemment sur la blonde. Elle eut juste le temps de se tourner avant que la chaise ne se brise sur son corps, laissant quelques grosses échardes de bois se planter le long de sa cuisse. Encore une fois, Lucy résista aux agressions du mage noir, ne souhaitant pas le laisser gagner aussi facilement. C'était son dernier plaisir, faire front au grand Zeref… Avant sa prochaine mort.

Maladroitement, Lucy se redressa, relevant doucement une jambe l'une après l'autre, tout en essayant de se tenir la plus droite possible : ne pas fléchir, c'était l'honneur de Fairy Tail qui était en jeu, son honneur, celui de sa famille, celui du monde des esprits, celui des rédemptrices. Debout et gonflée de dignité, Lucy courut vers Zeref en lançant un malhabile Lucy kick, ce dernier n'ayant aucun mal à attraper le pied de la rédemptrice en plein vol pour la jeter rudement sur le sol, glissant sur quelques mètres.

La peau légèrement brûlée par le parquet, Lucy resta quelques secondes sans bouger en position fœtale. Son corps réclamait l'armistice, mais son esprit, vaillant et fier, la remotiva. Malgré que ses mains soit toujours liées, elle se redressa sur ses coudes et jeta un regard sombre à l'homme qu'elle détestait le plus au monde :

Lucy – Tu nous tues, une à une, à quoi ça te sert ? Je ne vais pas te faire le plaisir de te donner l'information que tu cherches.

S'attendant à une nouvelle salve de coup, Lucy crispa son corps afin d'encaisser au mieux les prochaines attaques, mais rien ne vint, entendant seulement une chaise grincée. Lucy releva la tête et observa la position de son bourreau. Contre toute attente, Zeref avait pris place sur une chaise encore intacte de la salle, assis de manière noble et civilisé, la toisant du regard, démontrant ainsi par sa simple posture que peu importait ce qu'elle pourrait lui dire, il n'y aurait qu'un seul vainqueur…lui.

Zeref – Tu me fatigues, dit-il en se frottant les sinus. Et surtout, tu me fais perdre mon temps. Marius !

Marius arriva rapidement d'une autre salle pour accourir auprès de son maître. Lucy reconnu aussitôt l'homme qui avait accompagné Zeref un peu plus tôt dans la plaine de Tahori, un homme qu'elle avait malheureusement écarté un peu trop vite du combat.

Zeref – Accroche là à cette épouvantable bête empaillée.

Les mains de Marius s'agitèrent et Lucy se sentit se décomposer et se retrouva téléporter, suspendue par les cordes liant ses mains aux cornes du buffle décoratif du salon. Cette fois- ci, elle semblait définitivement coincée. Malgré tout, elle fit un dernier effort et chercha dans ses derniers retranchements pour tenter de délier ses mains, sans succès.

De sa chaise, Zeref, toujours assis, releva sa main devant lui, pour laisser apparaître un sort d'une couleur mêlant le vert et le violet. Puis, il referma son poing sur ce sort et le lança sur le poignet gauche de Lucy. La chose a priori volatile s'agrippa au poignet de Lucy sous une forme finalement gluante.

Lucy – Qu'est ce que…

A la première douleur et à la vue des cloques qui se formèrent une à une sur son poignet, Lucy comprit aussitôt la nature de ce sort : un sort composé d'acide et de poison qui rongeait la peau. Le visage de Lucy se tordit de douleur, sentant déjà le sort s'infiltrer très lentement dans sa peau.

Zeref – Je te laisse le choix, expliqua-t-il. Soit tu coopères et selon le temps où j'aurais attendu ta réponse, tu n'auras perdu l'usage que d'une partie de ton bras, ou bien tu restes obtus et tu mourras. Tu peux aussi mettre un terme aux souffrances des autres rédemptrices en m'indiquant ce que je veux savoir. Cela évitera que j'ai à me déplacer pour les tuer également.

Elle imagina sans grande difficulté ce que se sort lui réserverait : elle, attaché et pendante contre ce mur, rongé lentement par l'acide jusqu'aux os qui finiraient par céder, délaissant sa main encore pendante à la corde. Si cela ne serait pas suffisant à l'achever, l'acide s'insinuerait de plus en plus profondément en elle, remontant jusqu'à son cœur qui battra encore quelques minutes jusqu'à ce que l'acide n'est plus rien à empoisonner. Une belle mort sen somme. Sans ses mains, elle ne pouvait lancer aucun sort pour se défendre, tout lui indiquait que c'était la fin et qu'elle n'aurait pas pu sauver ce monde comme elle l'aurait souhaité de cette abomination qui se tenait devant elle.

Dans cette perspective funeste, Lucy esquissa un sourire en repensant à ses amis, à sa vie, sa mère, Fairy Tail, à tous ses gens qui l'avait aidé à se relever à chaque moment difficile et qui lui avait permis d'être ce qu'elle était : Cana, Roméo… A son équipe qui l'avait suivi et qui, l'espérait-elle, était encore en vie en train de vaincre les agents de Zeref. Rien ne s'était passé comme elle avait prévu. Elle était finalement soulagée que personne ne soit là pour assister à cette fin.

Zeref – J'ai tout mon temps. Par contre, pour toi, le compteur tourne. Le temps que cela remonte jusqu'aux organes vitaux, ce qui peut être un peu long je te l'accorde. Je te garantis que ce sera une heure de souffrance. Alors, soyons clair, où est la porte ?

Une goutte de sueur perla sur son front. De quel porte pouvait-il parler ? La porte des du monde des esprits ? Elle était invisible, cela ne pouvait pas être celle-là. Pourtant, cette fameuse porte était forcément en lien avec les constellationnistes et la magie des constellations, sinon pourquoi prendrait-il la peine de l'interroger elle et les autres rédemptrices. Dans quel but ? Elle aurait aimé comprendre mais Lucy n'avait plus rien à perdre, préférant narguer son adversaire :

Lucy – Dans ton cul, souffla t'elle provoquante.

Mourir ainsi ou de sa maladie, peu lui importait. Elle aurait juste aimé mourir en sauvant ses amis et éliminer de danger du monde qu'était Zeref. Elle devait se résigner et accepter que cela n'était vraisemblablement pas dans ses moyens. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'il se contenterait d'elle en épargnant ses compagnons.

Tout à coup, les murs du manoir tremblèrent, une violente explosion retentissant dans une salle mitoyenne du bâtiment. Le mage noir mit fin au sortilège d'empoisonnement et laissa entrevoir un sourire discret qui échappa à Lucy, trop désarçonnée par ce retournement de situation.

A peine quelques secondes plus tard une autre explosion résonna, puis ce fut au tour de la porte menant à la salle où se trouvait Lucy qui vola en éclat dans un brasier infernal, laissant apparaître Natsu au milieu des flammes vivaces, le regard brûlant de haine.

oOoOoOoOoOo

Le dernier cavalier se tenait désormais face aux trois mages de Fairy Tail, défendant ses positions. Les ordres reçus par le cavalier étaient clairs : neutraliser ses ennemis jusqu'à ce que l'ordre de replis soit ordonné. Plus évolué que son prédécesseur, le cavalier noir survolait le combat qui se déroulait malgré son infériorité numérique en sa faveur.

Wendy – Hurlement du dragon céleste !

Un puissant souffle d'air s'élança en direction du cavalier noir qui se téléporta au dernier moment, évitant ainsi le choc magique.

Grey – Il commence à me gonfler avec sa téléportation celui-là, grogna le mage de glace agacé de ne pas avoir encore mis un terme à ce combat.

Erza – Autant celui d'avant pouvait renvoyer les sorts magiques, autant celui-ci les évite.

Grey – Cela aurait été plus simple s'il avait eu la même magie.

Wendy – Pas forcément, répondit-elle haletante. Nous avons la même problématique : nous n'arrivons pas à le toucher avec notre magie. Il nous faut l'immobiliser coûte que coûte. Quelle stratégie pouvons-nous utiliser pour y arriver ?

Sans hésiter, Erza enfila son armure de la nature, arborant fièrement plusieurs épées voltigeant autour d'elle. La réflexion de la petite dragon slayer était juste. Ils devaient juste redoubler d'efforts afin de parvenir à toucher ce dernier.

Erza – Tu as raison Wendy. Nous allons utiliser une stratégie similaire à la vôtre. Je vais utiliser mes capacités télékinésiques pour monopoliser son attention. Vous lancerez dans un bon timing vos sorts. Grey, sert toi de ta magie de glace…

Grey – Tu veux que j'utilise quoi Erza ? Des chammalows ?! dit-il avec sarcasme. Tu me prends pour un guignol ou quoi ?

Erza – Je te laisse y réfléchir Grey. Montre-moi tes talents Grey, ajouta-t-elle sans relever la réponse ironique.

Adressant un sourire confiant et chaleureux à son ami d'enfance, Erza créa dans la foulée une multitude d'épée qui encercla le cavalier. Sans ciller, le mage noir dégaina une grande masse, prêt à repousser toute les épées une à une. Grey regarda cette fille aux cheveux de feu s'élancer avec grâce et énergie contre le mage noir, il savait qu'elle avait une idée en tête, mais laquelle ? Il était vrai que la capacité téléportative et télépathique de l'ennemi était plutôt handicapante dans un combat. Il pouvait anticiper chaque attaque. Etait-ce là la stratégie d'Erza ? Ne pas dévoiler ses plans pour mieux vaincre ? Toujours dans l'incompréhension, Grey esquiva les épées d'Erza que le cavalier noir avait téléporté contre lui et Wendy, puis lança son premier sort en créant un marteau de glace. Il espérait juste comprendre à temps ce que Erza entendait lorsqu'elle évoquait « ses talents ».


Bonsoir à tous.
Petit message pour vous dire que la prochaine publication n'arrivera pas avant fin août. Je me suis engagée à terminer cette histoire et je prends beaucoup de plaisir à cette réécriture, donc rassurez-vous, ce n'est qu'une pause temporaire me permettant uniquement de bien profiter de mes vacances :)
J'espère que les deux derniers chapitres vous ont plu. J'ai, comme pour le précédent chapitre, trouvé beaucoup d'inspiration. J'ai adoré détailler les motivations et l'histoire de Zeref . Bien entendu, cela diffère du manga, mais cela reste une fanfic permettant de laisser libre court à son imagination ;)
J'ai par contre fait un gros travail pour publier avant ce weekend. Donc si vous trouvez des coquilles, n'hésitez pas, je corrigerai à mon retour. Et si au passage vous souhaitez me laisser votre avis sur cette histoire, aucun problème, j'échangerai avec vous avec grand plaisir :D
A très bientôt !