Chapitre 18 : Enfin!
Je lui demandai – encore – s'il voulait qu'on se voit au courant de la fin de semaine et il me dit qu'il serait libre samedi soir. Il me dit aussi qu'il ne savait pas si son genou serait en état de faire l'aller-retour. Évidemment, je ne voulais qu'une chose : qu'il passe la nuit avec moi, mais ça me stressait.
Qui plus est, nous avions une conversation à reprendre! Notre conversation par message texte était demeurée sans réponse.
J'avais commencé en lui demandant à quel point il pensait que j'étais vanilla, ce à quoi il a répondu 4/5. Je m'attendais à 5/5, mais bon, déjà c'était une ouverture. Lui, il se positionnait à 2/5, ce qui me semblait raisonnable. Je lui avais ensuite demandé s'il était prêt à sortir de la zone vanilla dans laquelle on se trouvait et il me répondit que ça dépendait des kinks que je voulais essayer et de lui dire lesquels. Je lui dis alors que j'aurais aimé n'importe quel roleplay, mais avec un penchant pour ddlg. Il me répondit que ça faisait longtemps (3 ans) qu'il n'avait pas fait ça et qu'il était plus dans le cnc pour le moment. Je lui dis alors que ça pourrait m'aller et c'était à ce moment qu'il m'avait sorti sa réponse crève-cœur; il me dit qu'il n'était pas certain de vouloir essayer des kinks avec moi. Il expliqua que c'était parce qu'on n'avait pas une bonne communication sur le plan sexuel et que ce serait à améliorer avant toute chose. Ce n'était pas qu'il n'avait pas raison parce qu'il avait raison, mais je ne pouvais pas être la seule responsable de cette mauvaise communication!
Je lui demandai alors ce qu'il proposait pour améliorer la communication et la question demeura sans réponse, perdue à travers d'autres messages. Je lui rappelai la question en disant que j'aimerais une réponse et il répondit, pour la première fois, avec élégance, clarté et de manière assez détaillée. Il me rappela qu'il était un « service top » et que ce qu'il aimait c'était faire ce que les autres veulent. Il me dit encore que ses deux activités préférées étaient le sexe anal et le sexe de groupe, chose que je savais déjà. Il me dit également qu'il ne voulait pas se retrouver avec tout le poids de devoir tout décider, mais que si je lui demandais d'essayer quelque chose de précis, il le ferait avec plaisir.
C'était très clair! Mais en même temps si confus! Pourquoi ne pas essayer un roleplay ddlg alors si on prend le temps d'en parler? Je répondis et mon message demeura sans réponse. Il me dit qu'il préférait en parler de vive voix. Je le savais bien! Et moi j'aimais mieux par message parce que ça me laissait le temps de réfléchir. Mais bon, je me préparai à discuter de vive voix.
Alors, voilà que le fameux samedi arriva.
J'étais déjà stressé de ne pas savoir s'il resterait dormir, mais encore plus de savoir qu'on allait parler franchement.
Évidemment, tout était contre nous! La pluie venait et partait et je n'avais aucune idée s'il pourrait venir. Une fois qu'il fut là, mon grand vomit (ce qui n'étais pas si rare, mais tout de même). Et on pu finalement s'asseoir.
On parla de sujets banaux comme toujours, puis la discussion changea.
Il me dit qu'il avait réalisé au courant de la semaine qu'il n'avait pas fait de ddlg depuis quelques années, soit depuis qu'il s'était affirmé au niveau du genre. Voilà un fait intéressant! Je lui demandai si c'était un hasard ou s'il avait un lien et il répondit qu'il avait un lien. Cela était tout à fait logique. En même temps, je ne regardais pas vraiment pour ddlg, mais cgl en général. Personnellement, il n'y avait rien que je trouve moins genré qu'un parent et son enfant.
La discussion s'orienta ailleurs. Il me demanda directement ce qui m'intéressait et je ne pu rien répondre. Je réussi seulement à dire que j'étais vraiment stressé de pas savoir s'il me dirait s'il n'aimait pas quelque chose et de ne pas savoir ce qu'il aimait. Il me regarda comme si je devais forcément savoir ce qu'il aimait et savoir qu'il aimait qu'on se voit, mais non, je ne le savais pas. Il me dit directement qu'il n'avait aucun problème à dire non et que s'il acceptait qu'on se voit c'était parce qu'il voulait. Et tout le stress tomba.
Un peu après, il vint se coller et nous restâmes enlacés quelques minutes. Ensuite, il m'embrassa et, pour la première fois, ce fut un baiser qui me fit en redemander encore. Peut-être était-ce le stress disparu ou la simplicité du geste, mais c'était parfait. Peut-être qu'il avait entendu que je voulais essayer le ddlg et qu'il mettait son côté plus protecteur (quoiqu'il fût toujours présent).
Il proposa alors qu'on monte, alors j'acquiesçai. Aussitôt installé dans le lit, il me colla et se mis à me caresser le dos avec tout la douceur et la force qui me faisait fondre. Tout était mieux! Bien que je n'avais toujours pas dit ce que je voulais, c'était déjà tellement mieux de savoir que tout ce qu'il faisait, il le faisait pour lui aussi.
Peut-être que cette acceptation de sa part me permis de lâcher prise et de lui montrer ce que je voulais ou peut-être que j'en avais tellement besoin que je ne pouvais plus attendre.
J'aimais tellement quand il me serrait fort contre lui, j'en voulais toujours plus, alors je lui montrai. Quand il approcha sa main de mon cou je la pris en la collant plus fermement contre moi. Il comprit le message et serra davantage. Et c'était PARFAIT. Encore plus près, encore plus fortement collé à lui, contrôlé par lui. C'était tout ce que je voulais!
Je fis ensuite de même quand il agrippa mes cheveux et il se mit à dire de la meilleure manière possible. Rapidement, il tira pour dégager mon cou et pour m'embrasser; c'était encore une fois la perfection! Je n'attendais rien d'autre que ça. Ddlg c'était bien beau, ça rassemblait tout ce qui m'intéressait, mais on pouvait bien y aller un élément à la fois.
Il essaya de mettre un doigt dans ma bouche, ce qui fut beaucoup plus plaisant que je ne l'aurais cru! Puis, il essaya de me bloquer la bouche avec sa main. C'était honnêtement trop sexy! Malheureusement, j'avais un peu le nez bouché et je ne pouvais pas respirer alors il arrêta. Mais, plus les minutes avançaient, plus il utilisait sa force. Autant de force que de tendresse dans son toucher.
Il me demanda s'il voulait qu'il m'avertisse avant de finir ou si je voulais quelque chose en particulier et je répondis non et de continuer comme ça. Il rit en répondant que ça ne le surprenait pas. Poser deux questions n'était jamais gagnant. En fait, s'il avait seulement demandé s'il voulait qu'il m'avertisse avant de finir j'aurais probablement dit oui simplement pour l'entendre parler, mais mon cerveau ne pouvait pas gérer deux questions et deux réponses. De toute manière, à ce moment, tout était parfait.
Il s'installa pour bouger en moi de plus belle et il s'installa de manière à bloquer mon bras pour que je ne puisse pas bouger. C'était encore une fois la perfection!
Tout cela combiné ensemble et j'oubliais qui j'étais et ou j'étais. Une seule chose existait pour moi : lui. Autant de sécurité que de passion dans chaque touché.
Quand il eut fini, nous restâmes enlacés comme à l'habitude; un de mes moments préférés! Puis, on se colla.
Je pris mon courage à deux mains, et je lui demandai comment il avait trouvé cela. Il me répondit qu'il n'avait pas été si surpris de ce que j'aime puisque j'avais été assez clair pour lui montrer physiquement ce que je n'avais pas réussit à dire avec des mots. Il ajouta qu'il appréciait mes touchers qui lui montraient ce que je voulais.
Ma surprise d'entendre ces mots! J'avais bien remarqué qu'il semblait apprécier ou du moins comprendre quand je lui montrais quoi faire, mais de savoir qu'il appréciait que je le touche en général était une nouvelle information! D'ailleurs, pour une des rares fois j'avais pris le temps de plus toucher son pénis et j'avais vu qu'il semblait apprécier. On dirait que, à toutes les fois, je doutais qu'il aime ou n'aime pas ce que je faisais.
Il me demanda à son tour comment j'avais trouvé cela et je répondis simplement : « mieux ». Il me regarda et me demanda : « mieux »? Je lui expliquai que cette fois il n'y avait eu aucun stress alors c'était juste mieux que d'habitude, mais que c'était toujours bien en général. Je ne savais vraiment pas quoi répondre. Je lui avais déjà dit qu'il était parfait pour moi et je ne planifiais pas lui dire à chaque fois non plus. Je décidai que, la prochaine fois que je lui poserais la question, j'aurais en tête ma propre réponse avant d'ouvrir la bouche.
Nous restâmes enlacés de longues minutes, puis il quitta.
