Chapitre 43: Tranquillité

On avait eu quelques discussions avant que je retourne chez lui.

Il m'avait demandé mon point de vue sur l'idée d'« ownership ». Je lui avais alors répondu que je voyais la chose comme simplement ajouter un mot ou un symbole sur quelque chose qui était déjà dans notre relation, c'est-à-dire une assurance de l'importance de l'un dans la vie de l'autre et l'idée de « fais ce que tu veux, c'est ce que je veux ».

Il m'avait aussi parlé d'une soirée de lancement d'un livre qui parlait de polyamour. C'était un sujet qui m'intéressait, dans le sens que je trouvais cela intriguant. Je lui mentionnai cependant que je ne voulais pas y aller et me ramasser toute seule, alors si j'y allais, je serais scotché à lui toute la soirée. Il me dit que c'était correct et je répondis que je réfléchirais à la chose. J'allai revoir la description de l'évènement et je constatai quelque chose que je n'avais pas vu : c'était une soirée qui avait lieu chez Ragnor Fell. C'était sans surprise; tous savaient bien que le grand Magnus Bane était ami avec Ragnor depuis des décennies et tous connaissaient leur relation. Tous connaissaient également les évènements qui prenaient place chez Ragnor : autant des discussions profondes en sorciers désireux de développer de nouvelles connaissances que des partys à saveur plutôt sexuelle. La question se posa alors toute seule : était-ce un simple lancement de livre? En fait, est-ce que Magnus avait même la réponse à cela ou s'il le découvrait sur le fait? Dans tous les cas, je me dis que s'il avait des informations supplémentaires à me donner quant à la nature de la soirée, il le ferait probablement en personne.

Une fois arrivé chez lui, on se colla. Il me dit alors qu'on avait beaucoup de choses à discuter. Je me dis alors qu'il devait parler soit de l'idée d'ownership ou de la soirée chez Ragnor ou des deux en fait. Il commença par la soirée chez Ragnor, mais n'en dit pas plus que ce qu'il avait écrit. Je trouvai alors cela bien drôle d'aborder le sujet sans rien de plus. Je me demandai alors de nouveau s'il avait d'autres informations quant à la nature de la soirée de plus que ce qu'il m'avait dit. (Note au lecteur : oui, c'est une phrase qui demande une réponse du type « bien non, c'est exactement ce que je t'ai dit » ou « je ne sais pas encore » ou autre).

Il aborda ensuite l'idée d'ownership. Il fit de même en n'ajoutant pas beaucoup plus de détail que ce dont nous avions parlé. Il semblait avoir quelque chose de non dit dans tout cela. Je lui demandai ultérieurement et il me répondit que c'est que je pouvais m'attendre à une surprise en lien avec cette idée d'ownership alors forcément il ne me dirait pas quoi. Ça me parut logique.

Nous discutâmes et nous restâmes longuement enlacés. Finalement les choses évoluèrent vers des baisers. À toutes les fois que c'était plus long qu'à l'habitude je me demandais toujours si c'était parce qu'il ne voulait pas de sex-date ou c'était juste que c'était qu'il voulait que ce soit plus relax. Dans tous les cas, je profitai du moment. Si un jour j'avais pensé que je n'aimerais jamais vraiment passer du temps à embrasser quelqu'un, j'avais drastiquement changé d'opinion avec lui : j'aurais pu passer toute la soirée à ne faire que ça. Par contre, tout était une question de communication : si c'était ce qu'il voulait, je m'attendais à ce qu'il me le dise pour pas que je sois dans le néant quant à ses volontés. Le moment dura longtemps et je profitai de chaque seconde.

L'heure de mon départ approchait, alors il se mit à accélérer les choses et la partie sexuelle arrive bien assez vite. C'était, comme toujours, un peu différent des fois précédentes, mais quand même ressemblant et c'était parfait. Quand il vint, je lui flattai le dos, ce qui me laissa droit à le voir dans cette situation de sensations extrêmes. Cette fois, il toléra la chose et ne me dit pas d'arrêter, alors je profitai du spectacle qu'il m'offrait pendant tout le temps qu'il dura. C'était quand même incroyable de penser que tant de beauté – dans tous les sens du terme – existant en un même être!

Peu après, mon alarme sonna et je du quitter puisque je ne pouvais pas rester stationné plus longtemps.