AVERTISSEMENT : Ce chapitre contient des passages explicites pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes.


CHAPITRE 17 :

Refermant la porte de la salle de bain derrière elle, Hermione s'y adossa et laissa échapper un soupire. Ça avait été, sincèrement, époustouflant.

Faisant face à son reflet dans le miroir, elle dû se mordre la lèvre pour se retenir de glousser en se découvrant. Il n'y avait pas d'autres façons de la décrire à cet instant : Hermione avait l'air bien baisée. Ses boucles étaient tout bonnement partout, ses joues étaient teintées de rose, son maquillage était en partie enlevé, de légères marques rouges recouvraient son cou et sa poitrine, et si elle regardait attentivement, elle pouvait voir la trace de ses mains sur la peau de ses hanches.

Elle utilisa les toilettes pour se rafraîchir, libérant enfin certaines de ses mèches qui étaient toujours retenues par des épingles. Enroulant ses cheveux dans un chignon plus convenable au sommet de son crâne, Hermione sourit à son reflet. Pour l'instant, aucune gêne ni regret ne s'était emparé d'elle, aucune inquiétude sur les répercussions de ses actions avec Malfoy. Son sourire en coin s'élargit quand elle se remémora les évènements de la soirée. Alors qu'Hermione avait été optimiste sur le fait qu'ils profiteraient peut-être de cette nuit pour faire un pas au delà de l'amitié, elle n'avait pas osé espérer qu'ils iraient aussi loin. Mais c'était pourtant le cas. Hermione venait juste de coucher avec Draco et ça avait été plus satisfaisant qu'elle ne l'aurait imaginé – et elle ce l'était suffisamment imaginé récemment.

Un rire exalté s'échappa presque de ses lèvres mais elle parvint à le retenir cette fois-ci. Enfilant la chemise de nuit en coton qui pendait derrière la porte de la salle de bain, elle se demanda comment se sentait Malfoy à propos de tout ça. Serait-il toujours dans son lit, regardant le plafond fixement en s'inquiétant de sa réaction ? Ou peut-être se disait-il qu'il avait fait une erreur et qu'elle regrettait d'avoir couché avec lui? Peut-être était-il en train de s'habiller à l'instant même, se préparant à lui servir une excuse polie pour partir ? Et s'il s'était déjà habillé et qu'il était déjà parti ? Non, il n'oserait pas... Sauf s'il avait peur ? Hermione avait été témoin de ses fuites et de ses combats intérieurs à plusieurs reprises et elle savait que si la situation devenait trop sensible pour lui, il trouverait la sortie la plus proche.

Hermione ouvrit lentement la porte qui menait à la chambre et fut accueillie par l'image de Draco, profondément endormi dans son lit, les couvertures remontées sur son corps, comme si ça avait toujours été le cas. Un sentiment de soulagement la parcouru et elle retint un autre rire. Elle s'avança sur la pointe des pieds pour se glisser à côté de lui. Il ne bougea pas et Hermione prit un moment pour étudier ses traits détendus pendant qu'il dormait. Le beau visage anguleux de Draco avait l'air plus doux dans son sommeil, ses sourcils n'étaient pas froncés, ses yeux n'étaient pas plissés, il n'y avait aucune raideur autour de sa bouche et de sa mâchoire. Sa tête blonde la subjugua à la façon dont elle reflétait l'éclat du clair de lune et elle réprima l'envie d'écarter certaines de ses mèches de son front.

Au lieu de continuer à le regarder avec un air ébahi, elle s'installa dans ses oreillers et s'endormi en quelques minutes. Toute discussion au sujet de l'amitié, des relations et du futur de chacun pouvait bien attendre jusqu'au matin.


La lumière éclatante du matin passant à travers la fenêtre de la chambre obligea les yeux d'Hermione à s'ouvrir. Grâce à un astucieux sortilège, Hermione pouvait garder ses rideaux ouverts constamment et personne à l'extérieur ne pouvait voir dans sa maison. N'étant cependant pas une personne matinale, elle aimait tout de même être réveillée naturellement par le soleil pendant le week-end.

Elle étira langoureusement ses membres, se délectant de cette douleur étouffée et particulière entre ses jambes qui n'arrivait qu'après le sexe. Par Merlin, ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu ses délicieuses courbatures. Jetant un regard de droite à gauche, Hermione observa la forme de l'homme endormi à côté d'elle. Draco était resté cette nuit.

Il était dos à elle et, au son profond et régulier de ses respirations, elle pouvait dire qu'il était toujours endormi. Dans le noir de la nuit dernière – et au vue de leurs positions – Hermione n'avait pas eu la chance d'apprécier la musculature élancée du dos de Draco.

Et maintenant elle n'allait certainement pas laisser passer cette chance. Les couvertures avaient glissé sur le bas de son dos, lui laissant suffisamment de peau à admirer : des nuances incroyablement pales – mais pas dans un sens maladif. La veille, les cheveux de Draco avaient pris les reflets de la lune mais ils ne brillaient pas moins sous le soleil éclatant, comme un halo d'or blanc au dessus de son crâne. Désireuse de caresser la peau nue de son dos et de sentir de nouveau la raideur de ses muscles, Hermione secoua la tête. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il ressentait pour elle pour l'instant et il aurait été mal avisé de supposer qu'il apprécie qu'elle le touche.

Inquiète qu'il se retourne et la surprenne à le reluquer, Hermione prit le risque de sortir du lit pour faire du thé. Il ne bougea pas quand elle quitta la pièce, jetant une robe de chambre par dessus sa chemise de nuit.

La pendule de sa cuisine affichait sept heures passées et l'édition du week-end de la Gazette l'attendait déjà. Un hibou était perché sur le rebord de sa fenêtre et elle prit le journal de son bec avant qu'il ne s'envole à nouveau pour une autre livraison. Elle déplia le quotidien et s'installa à la table de sa cuisine quand elle remarqua qu'une lumière clignotait sur son portable.

Hermione n'en avait pas eu besoin la nuit dernière, évidemment, et avait complètement oublié qu'il était encore allumé. Elle le prit et vit plusieurs textos qui devaient de Ginny, reçus à peine une demie-heure plutôt.

G: Bonjour ! Je sais que tu te lèves tôt alors raconte !

G : D'habitude tu réponds vite.

G : Sérieux Hermione pose ce livre quel qu'il soit et répond moi.

G : Je vais débarquer par ta cheminée si tu ne réponds pas bientôt.

Levant les yeux au ciel face à la théâtralité de Ginny, Hermione tapa une réponse. Elle ne s'était pas attendue à ce que Ginny veuille des nouvelles d'elle aussi tôt – elle qui était connue pour faire la grasse matinée les week-ends si elle n'avait pas d'entrainement.

H : Et bonjour à toi aussi.

G : ENFIN. Alors ?

H : Alors quoi ?

G : Très drôle. Ne joue pas les idiotes avec moi, ça ne prend pas. Tu ne pourrais pas arrêter d'être maligne même si tu le voulais. Comment était ta soirée romantique ?

Hermione fit une pause avant de répondre. Elle n'avait absolument aucune idée de comment expliquer tout ça par message et elle n'était pas sûre de vouloir le dire à Ginny de cette façon.

H : Inattendue.

G : J'arrive. Ouvre la cheminée.

H : Non ! Retrouvons nous plus tard pour déjeuner et je te raconterai tout.

G : SAINT GODRIC IL EST TOUJOURS LA ?!

Merde. Hermione n'arrivait même pas à être subtile par message. Elle hésita sur sa réponse, incertaine de la meilleure façon de révéler qu'en effet oui, un Draco Malfoy nu était toujours dans son lit et qu'il avait, en fait, passé la nuit entière chez elle après une délicieuse séance de jambe en l'air.

Elle avait prit trop de temps à répondre et Ginny n'était pas connue pour sa patience.

G : HERMIONE GRANGER POSE CE FOUTU TELEPHONE ET RETOURNE METTRE TON JOLI PETIT CUL DANS CE LIT AVEC LUI !

G : Et oui allons déjeuner ensemble aussi.

Hermione soupira et éteignit le portable. Elle s'affaira dans la cuisine le plus doucement possible, préparant une tellière. Une fois qu'elle eu installé la bouilloire sur la cuisinière pour qu'elle chauffe sans magie (Hermione jurait sur tous les fronts que préparer du thé à la manière des moldus avait simplement meilleur goût) elle ramassa le journal pour un peu de lecture matinale.

Et maintenant quoi ? Hermione emmenait souvent le journal dans son lit et s'installait contre les oreillers pour suivre les dernières actualités en attendant que l'eau bout. Malfoy trouverait-il ça bizarre de se réveiller et de la trouver à lire à côté de lui dans le lit ? Ou serait-il plus blessé de se réveiller seul, pensant qu'elle regrettait ce qu'ils avaient fait ?

Spontanément, les mots qu'avait dit Hermione à Ginny le dimanche précédent flottèrent dans son esprit.

« C'est mal Ginny ? C'est mal d'en avoir envie ? »

La nuit dernière n'avait certainement pas été mauvaise. Pas le moins du monde. Foutu pour foutu, Hermione en avait assez d'essayer de coller aux définitions de bien et de mal des autres.

Sur son chemin jusqu'à la chambre, Hermione remarqua la file comique de vêtements abandonnés par Draco et elle la veille dans leur hâte de se déshabiller mutuellement. Sa robe et sa cape et la plupart des ses vêtements d'extérieur à lui étaient éparpillés dans le hall d'entré, alors que sa ceinture, son pantalon et son soutien-gorge étaient tombés au sol derrière le canapé. Avec un geste rapide de sa baguette, les vêtements se plièrent sur les fauteuils devant la cheminée, ses boutons de manchettes venant même se poser sur sa pile. Sa chemise, son boxer et sa culotte étaient disséminés à divers endroit sur le sol de sa chambre, Hermione s'arrêtant seulement pour jeter ses sous-vêtements dans le panier à linge sur son chemin vers le lit.

Draco s'était retourné dans son sommeil et était à présent couché face à elle. Aussi discrètement que possible, Hermione se glissa dans le lit, s'asseyant en gardant ses genoux relevés et son dos contre une collection d'oreillers formant un dossier entre elle et la tête de lit.

Se retenant de le fixer à nouveau, elle enfouie son nez dans le journal et fut bientôt perdue dans un long article sur la vente de venin d'Acromentule.


Draco se sentait bien et très au chaud. Le lit sous lui était beaucoup trop moelleux pour être le sien et la lumière qui frappait ses yeux était trop éclatante pour être celle de sa chambre sombre.

N'arrivant presque pas à croire que la nuit dernière avait été réelle, il ouvrit lentement les yeux. Il n'était en effet pas dans sa chambre à Franklin House, mais nu comme un ver, emmêlé dans les couvertures – qui n'étaient pas en soie – de Granger. Cette même femme était à quelques mètres de lui et la première chose qu'il vit d'elle fut son mollet nu. Son regard s'aventura plus haut, ses yeux s'écarquillant quand il remarqua le peu de vêtement qu'elle portait. Sa chemise de nuit grise en coton l'effleurait jusqu'à mi-cuisse, remontant sur sa jambe puisqu'elle avait les genoux pliés. Elle avait aussi une courte robe de chambre, mais pas assez pour cacher le fait qu'elle ne portait pas de soutien-gorge non plus.

Elle l'avait laissé rester cette nuit. C'était un bon signe, hein ? Non seulement ça, mais elle était aussi suffisamment à l'aise en sa présence pour retourner au lit avec lui dedans.

Draco leva courageusement les yeux vers son visage et vit qu'elle était uniquement concentrée sur son journal, ignorant qu'il était réveillé. Il la regarda simplement lire pendant quelques minutes, remarquant la façon dont ses yeux allaient et venaient le long de la page et la manière dont ses sourcils et ses lèvres se relevaient quand elle était d'accord, confuse ou irrité, suivant l'information qu'elle lisait.

C'était tout simplement irréel. Il s'était réveillé dans le lit d'Hermione – sans avoir sa baguette sur la gorge – et la première chose qui avait accueilli son réveil fut de la voir en train de lire. Comme si c'était normal, comme si ce n'était qu'un autre matin. Avant qu'il ne puisse l'étouffer, une pensée dangereuse lui traversa l'esprit : c'était une merveilleuse façon de se réveiller et ne serait-ce pas fantastique que ce soit sa vie quotidienne ? Si c'était à ça que ressemblait la vie avec Granger, alors Draco pourrait se considérer comme un homme heureux. Elle lirait la Gazette, se moquant à l'occasion des articles avec lesquels elle n'était pas d'accord, Draco ferait un commentaire ironique pour l'agacer, elle le frapperait avec le journal, il s'assiérait dans le lit pour lire les rapports matinaux du Quidditch, l'un d'eux invoquerait leur thé et ils le boiraient joyeusement côte à côté et puis...

C'est trop, tu joues un jeu dangereux. Fixe des limites. Je suis en contrôle.

La bouche d'Hermione attira son attention quand elle mordit soudainement sa lèvre inférieure et il lui fallut un sacré effort pour ne pas grogner. Les souvenirs où il mordait dans cette lèvre pulpeuse la nuit dernière le submergèrent, suivit par ceux contenant toutes les autres parties du corps d'Hermione qu'il avait goûté.

Merde, il durcissait déjà. Mais c'était impossible de ne pas l'être en se rappelant la façon dont elle gémissait, murmurait et même par moment criait son nom dans les affres de la passion. Il devrait probablement lui faire savoir qu'il était réveillé avant qu'elle ne l'accuse de la reluquer pendant qu'elle lisait.


Hermione sursauta quand elle entendit Draco se racler la gorge.

- Bonjour, murmura-t-il – et Hermione se senti immédiatement rougir face au ton hypnotique de sa voix.

- Bonjour, répondit-elle en rencontrant courageusement ses yeux.

Étonnamment, elle ne ressentait absolument aucune gêne, et un grand sourire exalté survola son visage, imitant le sien. Hermione réalisa qu'elle ne l'avait jamais vu sourire aussi ouvertement auparavant et ça lui réchauffa le cœur de savoir qu'il était suffisamment à l'aise en sa présence pour baisser sa garde.

Hermione déposa le journal sur sa table de chevet et lui fit de nouveau face. Il avait l'air assez à l'aise dans son lit, la tête posée sur son coude alors qu'il était allongé sur le côté avec rien d'autre qu'une fine couverture en coton le cachant à partir de la taille.

- Rien d'intéressant là dedans ce matin ? Dit-il en faisant un geste vers la Gazette abandonnée.

Hermione secoua la tête pour répondre à sa question et dû se mordre pour retenir des mots qui menaçaient de s'échapper. Certainement rien d'aussi intéressant que toi maintenant.

Elle réalisa qu'elle fixait ouvertement son torse nu et son sourcil relevé l'encouragea. La même tension qui s'était abattue sur eux la nuit précédente quand il avait retiré la cape de ses épaules fit son apparition, mélangée aux même palpitations d'anticipation que l'instant avant que les lèvres de Draco ne rencontrent les siennes pour la première fois...

Draco ne souriait plus et elle se demanda s'il pouvait aussi sentir l'atmosphère sérieuse qui avait envahie la pièce. Incapable de seulement le regarder dans un silence prolongé, Hermione suivit ses instincts. Elle tendit une main hésitante vers lui, remarquant la façon dont son corps entier s'était tendu et que son regard suivait les mouvements de ses doigts. Sa paume vient se poser dans la soie de ses cheveux blonds sur le côté de son visage et elle frissonna quand il ferma les yeux, semblant se délecter à son contact. Elle caressa ses cheveux légèrement, observant la façon dont sa gorge tressautait quand il avalait.

Hermione laissa ses doigts effleurer le côté de son visage puis se poser un instant sur le haut de son épaule. Les yeux de Draco s'ouvrirent quand sa paume se posa sur son torse. Elle bougea plus bas, arrêtant sa main juste au dessus de son cœur, et elle pu sentir les battements et pulsations de l'organe qui se trouvait juste sous ses doigts. Sa poitrine se levait et se baissait rapidement à présent, sa respiration s'était accélérée, comme ensorcelé par son touché. Il l'observa avec une sorte d'envie au visage mais resta complètement immobile, la laissant continuer à son rythme. Et cette ouverture, cette volonté d'être aussi vulnérable avec elle, insuffla d'avantage d'audace à Hermione.

Elle laissa son doigt courir le long de la peau blanchie qui recouvraient tout son torse – des vestiges, elle le savait, du Sectumsempra peu judicieux qu'Harry lui avait jeté en Sixième Année. Ses cicatrices s'étaient estompées après toutes ces années et, dans l'obscurité de la nuit précédente, elle ne les avait même pas remarqué. Le chemin que prit sa main la conduisit jusqu'à son nombril, elle traça ensuite la ligne de sa hanche, s'arrêtant là où les draps couvraient le reste de son corps nu. Mordant dans sa lèvre et remplie d'un mélange de désir, curiosité et de témérité, Hermione attrapa la couverture et la retira, le laissant totalement nu devant elle.

Draco ne réagit pas, ne bougea pas pour se couvrir, ne fit aucune protestation, mais observa simplement sa main caresser la courbe de sa taille, passer sur le haut de ses fesses, traîner le long de ses genoux et se poser sur son mollet. Hermione osa jeter un coup d'oeil à son visage et n'y vit rien d'autre que de la confiance. Ses yeux se posèrent sur son sexe en érection. Elle se lécha involontairement les lèvres et vit l'éclat de son sourire si particulier quand elle rencontra de nouveau son regard.

Retirant sa main de sa jambe, elle se redressa pour pleinement admirer la vue de l'homme nu couché dans son lit. Le scannant de la tête au pied de nouveau, elle ne trouva rien de déplaisant à voir, aucune imperfection physique. Draco était un exemple magnifique du spécimen masculin : une peau d'albâtre éclatante, de long membres élancés. Sa musculature sous-entendait qu'il avait de bons gênes et sa carrure aurait pu être décrite comme svelte plutôt que baraquée. Hermione savait que sa silhouette affûtée n'était pas liée à l'exercice – comme c'était le cas de ses congénères Moldus. Presque tous les sorciers de la génération d'Hermione pouvaient être décrit comme fins, Draco inclus. Grandir durant une guerre avait ce genre de conséquence sur une population.

Durant leurs années d'école, Hermione trouvait que les traits du visage de Draco étaient trop nets et pointus pour lui faire tourner la tête. Mais la version adulte de ce garçon pompeux était à son goût. Les pommettes hautes et anguleuses de Draco, sa mâchoire et son nez d'aristocrate avaient l'air d'avoir été sculptés dans du marbre, son visage forgeait l'admiration. Il avait des lèvres pleines et entières et des dents si droites et blanches que ses parents en tomberaient à la renverse.

Alors qu'elle rétractait sa main de son côté du lit, Hermione échappa un soupire tremblant. Capturant son regard de nouveau, les lèvres de Draco se relevèrent et Hermione pu presque entendre ses pensées avec son ton séducteur : chacun son tour.

La main de Draco commença sur la peau de sa cheville. Son expression était sérieuse de nouveau et Hermione mourait d'envie de savoir à quoi il pensait. Ses yeux gris l'examinaient avec intensité, ses longs doigts dessinant de petits cercles autour de l'os de sa cheville avant d'entamer leur lent voyage sur son mollet. Des frissons apparurent sur ses bras, une réponse directe à l'excitation provoquée par son touché qui traçait un chemin brûlant sur sa peau. Il était arrivé à son genou et sa main se serra plus fermement sur sa jambe quand il s'approcha de sa cuisse. Les sourcils de Draco se froncèrent sous la concentration et Hermione n'aurait pas pu parler même si elle l'avait voulu. Pourquoi la regardait-il comme si elle était une sorte de créature fascinante qu'il venait juste de découvrir ?

Je suis réelle, avait-elle envie d'exploser. Je suis réelle et imparfaite et je n'ai rien de spécial, par la barbe de Merlin, arrête de me regarder comme ça ! C'est juste moi, juste Granger !

Quand sa main atteignit l'ourlet de sa chemise de nuit en coton, il effleura le tissus jusqu'au nœud de sa robe de chambre. Il rencontra ses yeux et tira légèrement dessus. Hermione obéit à sa demande silencieuse immédiatement, défaisant le ruban et jetant l'habit Merlin-ne-sait-où à travers la pièce.

Comme un enfant impatient, sa main tira sur son pyjama et avant qu'Hermione ne puisse être gênée ou complexée, elle passa le vêtement par dessus sa tête et le jeta également sur le côté.

Elle était maintenant complètement nue, assise sur le côté du lit, face à celui qui l'avait harcelé à l'école, et Hermione ne pouvait pas se souvenir de la dernière fois où elle s'était sentie aussi euphorique. Parce que Draco n'était plus un petit écolier ignorant mais un homme douloureusement beau qui regardait son corps nu avec une profonde anticipation et des yeux assombris de désir.

Draco avait retiré sa main – cette même main qui était connectée avec l'avant-bras sur lequel se trouvait la Marque des Ténèbres, mais Hermione était soulagée qu'il ai l'air d'avoir surmonté cette insécurité. Elle savait qu'elle avait été là tout du long, et sa crise émotionnelle soudaine de la veille l'avait prise au dépourvue au début, mais n'avait fait qu'accroître le désir de son coeur pour lui. Elle était d'avis qu'il avait autant eu le choix de recevoir la Marque sur son avant-bras, qu'Harry sa cicatrice en forme d'éclair sur le front quand il était enfant. Mais maintenant n'était pas le bon moment pour ce genre de conversation pesante parce que les yeux de Draco vagabondaient avidement sur son corps et qu'Hermione était déjà trempée de désire pour lui.

Les yeux de Draco prirent le même chemin que celui de sa main un peu plus tôt. Commençant tout en bas sur sa jambe jusqu'à la courbe de sa taille, un peu plus haut sur son ventre, s'attardant sur ses seins nus, puis sur ses bras, son cou et ses épaules, pour enfin regarder complètement son visage, la coinçant dans l'intensité de ses yeux.

- Tu es magnifique.

Sa voix était basse et rauque, pleine de révérence qui fit que le souffle d'Hermione se coupa et que son cœur s'arrêta.

Aucun d'eux ne bougea, seul le bruit de leurs courtes inspirations résonna dans la chambre, tous deux ayant l'air à bout de souffle alors qu'aucune activité physique ne s'était produite. Pour l'instant. Tout ce qu'Hermione pouvait faire fut de simplement lui rendre son regard brûlant. La tension qui s'échappait de leurs corps par vague la faisait légèrement délirer.

La bouilloire siffla depuis la cuisine, indiquant que l'eau était prête, mais le son avait l'air étouffé et très éloigné, le hurlement strident paraissant incapable de briser une barrière invisible dans l'air autour d'eux.

- Je peux nous faire du thé si tu veux, murmura Hermione.

- Je n'ai toujours pas besoin de thé.

Le murmure bas et menaçant de Draco enflamma une étincelle dans chaque nerfs de son corps et avant qu'elle ne puisse traverser le lit, il s'était déjà jeté sur elle en premier.

La carrure forte et agile de Draco roula soudainement au-dessus d'elle, l'emprisonnant, et Hermione se retrouva plaqué sur le dos, sa bouche réunie avec la sienne. Elle coinça ses mains dans ses cheveux de nouveau, comme si elles avaient toujours été là, ses lèvres s'ouvrant avec l'impatience de goûter sa langue.

Il n'y avait plus d'hésitation, ils ne tâtonnaient plus pour se découvrir, puisqu'ils avaient déjà fait les présentations de leurs corps la nuit d'avant. Hermione se perdit dans la douceur de sa peau contre la sienne lorsqu'ils se tordaient et ondulaient l'un contre l'autre.

Ses baisers étaient fiévreux et pressant et Hermione se délecta de la douceur de ses lèvres. Draco mordit dans sa lèvre inférieure alors qu'elle souriait contre sa bouche. Il caressa la zone qu'il venait de dévorer avec le bout de sa langue avant de rattraper sa lèvre entre ses dents et de la sucer plus fort. Hermione s'accrocha à ses cheveux avec force et souleva sa poitrine vers lui. Draco comprit le sous-entendu, plongea sa langue dans sa bouche et bougea une de ses mains vers le bas pour frôler son sein. Quand il enroula son pouce autour de son téton tendu, un cri s'échappa de sa gorge et Draco retira sa bouche de la sienne pour laisser le son résonner dans la pièce.

Il embrassa sa mâchoire et Hermione griffa son cuire chevelu puis plus bas jusqu'à son dos. Bien qu'elle ai beaucoup apprécier être au dessus de Draco la veille, chacun de ses fantasmes qui l'impliquait avait l'air de se dérouler dans cette exacte position : coincée sous lui. Et par Merlin, la façon dont cet homme embrassait son cou, elle aurait pu fondre sur le matelas et qu'on ne la retrouve plus jamais.

- Dis mon prénom, murmura-t-il soudainement à son oreille. Comme tu l'as fait hier, dis mon prénom.

Sa voix, associée à la chaleur de son souffle, envoyèrent des ondes de choc au plus profond d'elle et tout ce qu'elle voulait faire à cet instant, c'était lui obéir : Draco Draco Draco Draco Draco.

Elle aurait pu se noyer, submergée par son touché, sa peau, son odeur et son goût. Le poids de son corps qui couvrait le sien l'enflamma, la sensation de son érection qui palpitait contre elle pendant qu'elle se tortillait pour augmenter la friction entre eux ne laissait plus beaucoup de place dans son cerveau pour autre chose que son prénom. Il avait glissé de ses lèvres si facilement la veille, une exclamation glorieuse de sa gorge à plusieurs reprises, seulement deux syllabes qui emprisonnaient chacun de ses sens et demandait à quitter sa bouche.

Mais Hermione rassembla ce qui lui restait d'esprit pour le défier en se relevant vers son oreille.

- Désolée Malfoy, mais tu vas devoir le mériter, murmura-t-elle d'un ton moqueur.

Elle savait qu'elle l'avait surpris à la façon dont son corps se figea, mais ça ne dura qu'une fraction de seconde avant qu'il ne change sa tactique. Draco retira lentement sa bouche de son oreille et se recula suffisamment pour pleinement l'observer. Le regard qui lui lança était indéniablement sauvage. Ses yeux d'acier la consumèrent toute entière, si bien qu'elle pouvait le sentir jusqu'à la pointe de ses orteils. Et quand sa bouche s'étira en un dangereux sourire en coin, un frisson d'anticipation la parcouru.

Oups je suis dans la merde.

Penchant son sourire en coin vers son cou, Draco changea le tempo de leur étreinte brusquement. N'ayant plus l'air pressé de goûter et lécher sa peau, sa langue se glissa lascivement le long de son cou, se dirigeant vers le lobe de son oreille. Il dessina un chemin atrocement lent avec sa bouche, couvrant chaque centimètre de sa peau pendant un temps obscène avant de continuer plus pas sur sa gorge et vers son autre oreille.

Il captura enfin sa bouche pour un long baiser, l'approfondissant de plus en plus. L'une de ses mains s'emmêla dans ses cheveux et approcha son visage encore plus près du sien jusqu'à ce qu'Hermione se sente délirer, à la fois à cause du talent de ses baisers mais aussi du manque d'oxygen. Draco se recula lentement, et même si Hermione avait besoin d'air, elle siffla presque de ne plus être en contact avec lui. Il pressa un baiser sur le coin de ses lèvres, puis reprit son chemin plus au sud. Quand son visage atteignit sa poitrine, il embrassa doucement son sternum puis bougea ses lèvres pour planer au dessus de l'un de ses seins. Hermione ordonna à son corps de ne pas s'arquer contre lui mais c'était sans espoir. Draco retira la main de ses cheveux pour caresser son autre sein alors qu'il descendait enfin sa bouche autour de son téton rebondi. Hermione laissa échapper un soupire de plaisir alors qui s'affairait paresseusement autour de sa poitrine, plongeant son cerveau sous plusieurs couches de brouillard.

Son état exquis de plaisir ne dura pas longtemps car il retira tout contact de ses seins et l'embrassa le long de son abdomen, sous son nombril et frôla de ses lèvres le côté de sa hanche. Elle senti soudainement des mains fortes agripper ses cuisses et les écarter et, à travers l'exaltant brouillard qui embrumait ses sens, réalisa ce que Draco était sur le point de faire seulement une seconde avant que sa langue ne passe sur sa zone la plus sensible.

- Oh ! Oh mon...

Hermione était complètement incohérente face à l'image et à la sensation de la tête de Draco enfouie entre ses jambes. Tous les fantasmes qu'elle avait eu, tard le soir, de lui en train de réaliser cet acte sur elle n'étaient qu'une pâle copie de ce que c'était que d'avoir réellement sa langue léchant sa fente trempée de haut en bas.

Abandonnant toute dignité, elle planta ses ongles dans ses cheveux blonds et pressa ses hanches contre son visage. Son geste fut remercié par la langue de Draco qui s'enfonça en elle, ce qui la fit pousser un nouveau cri aiguë. Des ondes de plaisir traversèrent son corps, faisant se replier ses orteils.

Haletant bruyamment à présent, elle senti la vague d'un orgasme commencer à grandir en elle et essaya de se concentrer sur le fait de ne pas trop arquer ses hanches à moins de vouloir faire fuir l'homme actuellement à genoux entre ses cuisses.

Il se recula et Hermione baissa les yeux vers lui, confuse. Peut-être qu'il avait besoin d'une pause pour respirer ? Mais non, il effleurait simplement l'intérieur de ses cuisses avec des baisers puis laissa planer sa bouche juste au dessus de son sexe, ses lèvres ne touchant presque pas sa peau. Puis elle se souvint le défi qu'elle lui avait lancé quelques minutes plus tôt. Petit salopard.

Il n'allait pas la laisser jouir sans avoir d'abord entendu son prénom. Presque comme si Draco pouvait entendre ses pensées, il lui sourit d'un air carnassier avant de descendre sa langue sur elle de nouveau.

Aucun homme n'avait été aussi... méticuleux dans cette tâche auparavant. Voldemort lui-même aurait pu débarquer dans sa chambre, annonçant son ultime retour d'outre-tombe, qu'Hermione lui aurait dit de dégager d'ici et d'attendre dehors putain, parce que la langue de Draco était sur le point de la conduire à un orgasme frémissant et qu'elle s'occuperait de lui plus tard, merci beaucoup.

Sa langue chaude se plongeait en elle sans relâche, la goûtant encore et encore et Hermione fut obligée de lâcher sa poigne dans ses cheveux pour ne pas accidentellement les lui arracher. Ses mains agrippèrent le matelas à la place, ayant désespérément besoin de s'accrocher à quelque chose quand ses membres commencèrent à trembler. Elle était tellement, tellement proche, et mordait dans sa lèvre car elle savait que c'était une bataille perdue d'avance. Draco avait éloigné sa bouche de nouveau, répétant cette exquise torture en la conduisant jusqu'à la limite avant de se retirer et de déposer des baisers plus légers.

La pression qui montait en elle s'approchait d'une insupportable apogée et elle savait que Draco était parfaitement conscient de son état. Quand il encercla son clitoris avec toute sa bouche, Hermione abandonna alors que son plaisir atteignait des sommets et qu'elle capitulait spectaculairement.

- Draco ! Mhhhh oui Draco

L'objet de ses cris continua d'enrouler sa talentueuse langue autour de son clitoris, laissant Hermione à bout de souffle face à la manière dont il avait gagné que son prénom quitte ses lèvres. Il l'avait en effet bel et bien mérité.

Inconsciente d'avoir fermé les paupières, Hermione cligna des yeux pour les ouvrir lentement quand elle senti qu'il quittait ses cuisses pour s'asseoir sur ses talons. Draco offrait un spectacle douloureusement magnifique à la lumière du matin : nu et à genoux au dessus d'elle, ses joues rouges et les cheveux ébouriffés. Il l'observait avec une expression très sérieuse, tout sourire ayant disparu de son visage.

Hermione prit les rennes cette fois, bougeant les hanches vers l'avant et vers là où l'attendait son érection. Il rencontra son regard et posa gentiment sa grande main sur sa taille.

- Est-ce que tu es d'accord ? Demanda-t-il doucement.

Quand Hermione hocha la tête avec fermeté il déplaça son poids sur elle. Il semblait toujours avoir l'air hésitant et de retenir ses mouvements, alors Hermione ajouta un consentement verbal.

- Oui, s'il te plaît.

Elle s'était fait la même remarque la nuit précédente, curieuse au sujet de son hésitation à la pénétrer avant de recevoir la confirmation verbale qu'elle le voulait en elle. Elle trouvait ça extrêmement tendre pour un homme comme Draco et se demanda pourquoi il avait ce besoin de demander explicitement quand elle lui montrait tous les signes qu'elle avait vraiment très envie qu'il la baise immédiatement.

Ses questions sur son étrange, mais pour autant adorable, comportement devraient attendre car Draco embrassait son corps pour remonter vers ses lèvres et quand leurs bouches furent réunies, il s'enfonça en elle, leur déclenchant des cris de plaisir à chacun.

Elle ferma les yeux brièvement perdue la sensation de lui qui la remplissait entièrement et quand elle les ré-ouvrit, elle vit que Draco examinait son visage. Hermione tendit la main et caressa du bout des doigts sa joue puis posa sa paume contre son cou. Il se pencha en avant pour l'embrasser à nouveau et commença à lentement entrer et sortir d'elle. Hermione le laissa trouver un bon rythme avant de bouger le bas de son corps à son tour, essayant de lui donner autant de plaisir qu'il lui en avait accordé auparavant.

Draco alterna entre embrasser ses lèvres et enfouir son visage dans le creux de son cou alors que leur mouvements s'accéléraient. Hermione releva les hanches légèrement pour lui donner un meilleur angle et il échappa un râle de plaisir contre son oreille tout en poussant plus fort.

C'était à la fois si simple et tellement inconnu d'être avec lui de cette façon qu'Hermione se lamenta sur le temps qu'ils avaient perdu à ne pas être ensemble. Chaque puissante caresse, chaque frôlement de ses lèvres, chaque petit souffle sur sa peau la faisait se sentir fiévreusement vivante. Le plaisir atteignit des sommets étourdissant une fois de plus et, alors que les hanches de Draco claquaient contre les siennes plus irrégulièrement qu'avant, elle fut victime de cette vague destructrice.

Il l'embrassa passionnément quand elle eut retrouvé quelques uns de ses sens puis après quelques coups secs de plus, poussa un long gémissement dans le creux de son cou et elle senti un autre petit frisson de satisfaction quand il se déversa complètement en elle.

Ils restèrent allongés l'un contre l'autres quelques instants de plus avant que Draco ne bouge en premier. Se retirant lentement, il se pencha vers son visage, quelques mèches blondes chatouillant son front. Sa bouche se fendit d'un sourire en coin malicieux.

- Je crois que je vais prendre du thé maintenant Granger.

Hermione gloussa et lui donna un coup pour qu'il roule à côté d'elle.


Hello !

Navrée du retard de la publication de ce chapitre, Fanfiction. net a eu un bug vendredi et je n'y ai eu accès qu'aujourd'hui... Si jamais, je poste en simultané sur AO3 et Wattpad, au cas où vous auriez des problèmes ici.

J'ai entamé une relecture des 12 premiers chapitres cette semaine, est-ce que vous voulez la nouvelle version maintenant ou est-ce que vous préférez enchaîner avec la suite et y revenir plus tard? (Qu'on soit d'accord, ce n'est qu'une correction de fautes, tournures de phrases etc. rien de fondamentalement différent!)

Encore et toujours un immense merci pour votre assiduité et fidélité.

A vendredi prochain !