Chapitre 5 : Une rentrée presque normale
Pendant quelques jours, la rentrée me sembla des plus normales. Il ne se passait tellement rien à Poudlard que l'inversion des maisons chez les Weasley était au cœur de toutes conversations. En effet, Vivianne Weasley petite sœur de Victoire avait été répartie à Gryffondor alors que son aînée était à Serdaigle, pendant que Hugo Granger-Weasley était venu grossir les rangs de Serdaigle alors que sa sœur Rose appartenait à la Maison des lions. Qu'un événement aussi banal fasse autant parler parmi les professeurs en disait long sur le fait que tout était calme à l'école.
Quant aux élèves, les seuls qui s'intéressaient à autre chose qu'à la reprise de la saison de quidditch étaient les troisièmes années parce qu'ils allaient pouvoir se rendre à Pré-au-Lard pour la première fois. Parfois en descendant dans la salle commune des serpentards, j'entendais les bribes des plans que les élèves faisaient pour cette première sortie. L'air de rien, je guettais les projets d'Albus, Scorpius et Delphini qui bien qu'en quatrième année irait aussi au village pour la première fois. L'année précédente, alors qu'elle débarquait tout juste en Angleterre et à Poudlard, Narcissa Malefoy avait préféré ne pas donner à sa nièce d'autorisation de sortie.
Mon petit travail de renseignement ne me conduisit à n'entendre parler de rien de plus inquiétant que d'une bièraubeurre aux Trois Balais avec leurs complices habituels. Je suspendis donc mes investigations pour me concentrer sur mes préoccupations habituelles de rentrée. Comme tous les ans, je devais distribuer un nombre incalculable de retenues et de devoirs supplémentaires pour obliger tous les crétins qui encombraient mes cours à reconnecter leur peu de neurones après le relâchement dû aux deux mois de vacances. Les seuls qui semblaient n'avoir rien perdus de leurs habitudes s'avèrent malheureusement être Xenophilius Londubat et Prima Volcano qui leur dès premier cours de potion respectif reprirent leur match à distance à qui provoquerait le plus d'explosions de chaudron en une année ! Le seul qui avait vraiment changé ses habitudes était James Potter pour qui j'étais devenu transparent et qui s'efforçait de l'être dans mes cours. Tout dans son comportement exprimait le fait qu'il ne voulait rien avoir affaire avec moi, au point que j'en ressentais presque un petit pincement au cœur.
Heureusement, avec la rentrée, j'avais aussi repris la routine de mes deux séances par semaine d'Occlumencie & Legilimencie avec Albus. Nous les avions interrompus pendant l'été pour consacrer notre temps à quelques potions complexes qu'il n'était pas envisageable de brasser pendant l'année à l'école. Étant donné son intérêt pour les processus mentaux, je lui avais proposé de travailler sur le Veritaserum, une potion théoriquement bien au-dessus de son niveau, mais qu'il avait fini par maîtriser. Après deux mois de vacances, j'attendais avec impatience la reprise de nos travaux habituels et j'avais préparé un programme particulièrement ambitieux.
Il était temps pour Albus d'aborder un aspect extrêmement délicat de l'Occlumencie en me laissant accéder à ses vrais souvenirs mais en me cantonnant exclusivement à ce qu'il souhaitait me montrer. Pour rendre vérifiable le résultat de cet exercice, il devait auparavant noter sur un parchemin les souvenirs qu'il me ferait voir. Après quelques séances, il me guider de mieux en mieux dans les méandres de son esprit pour m'empêcher de déborder vers des images qu'il n'avait pas prévu de me dévoiler, sans pour autant user de barrières visibles pour m'interdire d'aller là où il ne voulait pas me laisser m'aventurer. À ce stade-là, ses défenses mentales étaient devenues vraiment efficaces et il aurait été capable de duper la plupart des Legilimens.
« Est-ce que l'on pourrait travailler dans l'autre sens aujourd'hui ? » me demanda-t-il environ un mois après la rentrée.
« Est-ce que tu doutes vraiment que je sois capable de te guider à mon gré dans mes souvenirs ? » m'amusai-je.
« Non, c'est juste que je voudrais que vous m'en montriez certains. » murmura-t-il un peu embarrassé.
J'arrêtai de respirer. Je n'avais pas anticipé cette demande-là. Pas un instant. Et c'était parfaitement stupide de ma part. En quelques secondes, j'essayais de passer en revue toutes les hypothèses possibles et, dans chaque cas, de décider si j'allais accéder ou pas à sa demande. Mais les possibilités étaient beaucoup trop nombreuses, j'abandonnai donc mon classement mental et me forçai à lui répondre sur un ton léger :
« Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait t'intéresser dans mes souvenirs ! »
J'avais beau craindre le pire, je frissonnai quand il précisa sa requête :
« Je voudrais vous voir un souvenir avec lui ... Voldemort. »
« Pourquoi ? » m'écriai-je en essayant de contenir mes émotions.
Albus hésita avant de lâcher quelques phrases hachées :
« J'ai besoin de comprendre je crois. Ce qu'il était lui. Ses relations avec les autres. Personne n'en parle jamais, mais les gens qui ont l'âge de mes parents ou plus y pensent souvent, j'en suis sûr. Et puis, c'est par rapport à Delphini. Un jour ou l'autre, il faudra qu'elle sache la vérité. »
Il y avait la question qu'il posait, celle de Delphini, et la question qu'il ne posait pas, celle qui le concernait lui. Albus trouvait que sa magie avait beaucoup de points communs avec celle de Voldemort et s'inquiétait dans son for intérieur de devenir lui aussi un mage noir. Nous avions eu plusieurs conversations à ce sujet, mais je savais qu'il n'était pas complètement rassuré pour autant. C'est cette inquiétude qu'il avait sur lui-même qui me fit décider que j'allais accéder à sa demande. Encore fallait-il trouver le bon souvenir, éviter l'horreur totale, les tortures ou les meurtres de moldus ou d'opposants vrais ou supposés à Voldemort, tout en trouvant une scène qui reflétait bien la réalité de cette époque.
« C'est d'accord. » dis-je au bout de quelques minutes au cours desquelles il n'avait cessé de me fixer silencieusement. « Mais il y a des choses, beaucoup de choses, que je ne peux pas te montrer. Des choses trop violentes, trop abjectes. J'ai choisi le souvenir d'un moment presque ordinaire dans l'entourage de Voldemort. Tu sais que tu pourras en sortir quand tu voudras, il suffira que tu suspendes ton sort. »
Je le scrutais pour voir s'il n'allait pas reculer de lui-même après ce que je venais de dire. Mais son visage ne reflétait rien de ses éventuelles émotions. Sans rien dire, lentement, il se positionna face à moi sa baguette à la main.
« Legilimens ! » lança-t-il.
Il tomba directement sur mon souvenir. C'était toute la force de ce mode d'Occlumencie qui permettait de feindre un esprit totalement ouvert tout en limitant l'accès du visiteur à une partie parfaitement contrôlée de votre esprit. C'est cette forme d'Occlumencie qui m'avait permis de duper Voldemort pendant des années. Albus commença de parcourir le souvenir auquel j'avais accepté de le laisser accéder
C'était tard le soir. J'étais assis dans le bureau directorial à Poudlard qui était le mien à cette époque, quand j'avais ressenti la brûlure de la Marque des Ténèbres m'ordonnant de transplaner auprès de Voldemort. Après avoir observé avec répugnance mon bras gauche, j'avais ouvert la fenêtre pour voler, sans balai comme je le faisais alors, afin de sortir du périmètre de l'école et de pouvoir transplaner. J'étais préoccupé de laisser l'école aux mains des Carrow, mais j'espérais apprendre le résultat de la dernière expédition commandité par Voldemort pour essayer de s'emparer d'un soi-disant membre de l'Ordre du Phenix que quelqu'un avait dénoncé aux mangemarts contre rémunération. Je savais que Voldeport avait envoyé Rasbatan Lestrange et Thorfinn Rowle sur les traces de ce membre de l'Ordre supposé. Si quelqu'un avait été arrêté, je verrais si je pouvais faire quelque chose pour l'aider, mais sans risquer de trahir ma couverture qui restait ma priorité absolue.
Dès que je fus hors du périmètre de l'école, je touchai la Marque des Ténèbres pour réapparaître quelques instants plus tard devant le Manoir Malefoy. J'y pénétrai immédiatement pour me rendre dans la grande salle où devait être réunis les autres. Il y régnait une lumière glauque et même en l'absence de Voldemort un quasi silence, car c'est à peine si la vingtaine de personnes assises autour de la table échangeaient quelques murmures. Je m'assis sans bruit en bout de table sans que personne ne m'ait salué si ce n'est par quelques hochements de tête presque imperceptibles. Assis au milieu de la table à côté d'une chaise vide dont il se tenait le plus loin possible, Lucius Malefoy ne m'avait même pas aperçu. La mine défaite, le teint gris et les joues ombrés d'une barbe de trois jours, le maître de maison regardait dans le vide droit devant lui. Il ne put retenir un sursaut lorsque Voldemort, Nagini sur les talons, pénétra dans la pièce accueilli par le grand sourire d'une Bellatrix Lestrange dont l'air réjoui tranchait avec les mines sombres des autres mangemorts.
Voldemort, toujours suivi de son serpent, se mit à arpenter la pièce à pas lents. Le rictus sur son visage traduisait une forte insatisfaction. Quand Voldemort s'arrêta derrière lui, il me sembla que le visage de Lucius virait du gris au vert. Voldemort en profita pour railler son air malade.
« Tu ne sembles pas très satisfait de la vie, Lucius. » dit-il de sa voix sifflante. « Serait-ce que tu regrettes de m'avoir accueilli sous ton toit ? »
« Bien sûr que non, Maître. Je suis extrêmement honoré de votre présence dans mon Manoir familial. » répondit Lucius d'une voix sépulcrale.
« Alors c'est le comportement de ton fils qui te désole. Je te comprends bien, car d'après ce que me rapportent les Carrow, il ne fait guère honneur à son statut de mangemort, tant son comportement vis-à-vis des sang-mélés et même des nés-moldus est mou. Si tu veux, je peux me charger de redresser son éducation. »
« Je vous assure, Maître, que ce n'est pas nécessaire. Je me suis chargé moi-même de le rappeler à ses devoirs vis-à-vis de vous. » assura Lucius d'une voix dont il ne pouvait dissimuler totalement le tremblement.
« Si ce n'est pas non plus Drago qui t'inquiète, serait-ce donc alors que tu es souffrant, Lucius ? Tu devrais profiter que Severus soit là pour lui demander une petite potion. Et s'il te donne ce dont tu as besoin, tu auras plus de chance que moi, car il y a plusieurs jours que je lui réclame une livraison de Veritaserum et que je n'ai toujours rien reçu. » susurra-t-il en quittant la chaise de Lucius pour venir se placer derrière moi
En même temps, je sentis une tentative d'intrusion mentale de sa part, et je le guidai l'air de rien vers le souvenir des tâches qui m'assaillaient quotidiennement à Poudlard en même temps que je répondais :
« Je fais au plus vite, Maître, mais comme vous le savez, le Veritaserum est une potion longue et délicate. Or, je suis constamment interrompu dans sa préparation. »
« Oui, oui, je sais que tu es très occupé, Severus, mais tu ferais bien de garder le sens de tes priorités. » asséna Voldemort d'une voix dangereusement doucereuse avant d'ajouter. « Mais heureusement pour toi, Severus, je suis entouré de tels incompétents qu'aujourd'hui nous n'avons personne à interroger. »
A ces mots, il se retourna vers Rasbatan Lestrange et Thorfinn Rowle qui se recroquevillèrent sur leurs chaises.
« A deux et alors que l'effet de surprise était de votre côté, vous avez laissé votre cible vous filer entre les doigts. Mais quelle espèce d'incapables êtes-vous ? » la voix de Voldemort avait enflé d'un mot à l'autre. « Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? »
Les deux interpelés se confondirent en excuses.
« Je vous prie de me pardonner, Maître, ça ne se reproduira plus. » supplia Thorfinn Rowle
Sans luirépondre, Voldemort se tourna Bellatrix Lestrange :
« Qu'en penses-tu, Bellatrix ? Est-ce que je vais juste lui pardonner sa stupidité ? »
« Non, Maître ! » répliqua Bellatrix en accompagnant sa réponse d'un ricanement.
« Alors, charge-toi de lui faire connaître mon mécontentement. » demanda-t-il.
Sans hésiter, Bellatrix Lestrange sortit sa baguette.
« Endoloris ! » lança-t-elle.
Thorfinn Rowle s'effondra par terre en hurlant sans que personne ne fasse le moindre mouvement, ne dise le moindre mot pour lui venir en aide. Quand Bellatrix leva son sort, sa victime resta par terre inerte sous l'œil méprisant de Voldemort. Après quelques instants, celui-ci se retourna lentement.
« Thorfinn n'est pas le seul responsable de l'échec du jour. » trancha-t-il en fixant Rasbatan Lestrange, lui enlevant l'espoir de se faire oublier.
Voldemort tourna sa tête de serpent :
« Voyons voir qui va te faire connaître mon mécontentement … Rodolphus ? »
« Mais, Maître … » protesta faiblement Rodolphus Lestrange.
« Qu'y a-t-il Rodolphus ? Tu as décidé d'être solidaire de ton frère ? Tu veux que je vous exprime mon mécontentement à tous les deux en même temps ? » menaça-t-il en ébauchant le geste de sortir sa baguette.
« Non, Maître, je ne suis pas solidaire de Rastaban. » recula piteusement Rodolphus Lestrange.
« Alors, tu fais ce que je t'ai demandé ! » ordonna Voldemort d'un ton glacial.
« Endoloris » lança Rodolphus Lestrange à voix basse.
Son Doloris arracha à peine un gémissement à son frère. Bellatrix écrasa son mari d'un regard méprisant. Un rictus de colère déforma les traits de serpent de Voldemort :
« Qu'est-ce Doloris, Rodolphus ? N'importe quel élève de Poudlard qui n'a pas encore passé ses Buses ferait mieux que toi ! Aurais-tu besoin d'une petite démonstration ? »
La voix de Voldemort s'était faite menaçante. Un vrai affolement passa dans le regard terne de
Rodolphus Lestrange qui se retourna sans attendre vers son frère.
« Endoloris ! » hurla-t-il.
Un instant plus tard Rastaban Lestrange se tortillait sur le sol en criant. Voldemort éclata d'un rire dément. A part lui, Bellatrix et les deux concernés, tout le monde feignait d'ignorer la scène pénible qui se déroulait sous nos yeux.
Albus n'avait toujours pas levé son sort, il suivait toujours les images que je lui laissais voir, mais je décidai soudain qu'il en avait assez vu et que, pour ma part, je m'étais assez souvenu. Je le bloquai donc. Il n'insista pas et stoppa son sort immédiatement. Nous étions à nouveau face à face dans le cachot sombre, il s'efforçait comme à chaque fois qu'il était troublé de masquer ses émotions, mais il était inhabituellement pale.
Alors que je me demandais comment entamer la discussion sur ce qu'il venait de voir de mes souvenirs, il prit la parole le premier pour me demander :
« Est-ce que ça vous est arrivé de subir ça aussi ? »
« Oui » répondis-je sobrement.
Je craignais la suite, à raison :
« Est-ce que ça vous est arrivé de faire ça aussi ? »
Oui, j'avais fait ça. Ça et bien pire. Je n'avais sûrement pas envie de le lui dire, mais depuis qu'Albus était rentré dans ma vie, je m'étais juré de ne jamais acheter son affection par le mensonge.
« Oui » répondis-je à voix basse en le scrutant.
J'attendais son verdict avec plus d'angoisse que je n'avais attendu celui du Magenmagot, car à ce moment-là, je ne risquais que ma liberté. C'était bien plus que ça aujourd'hui. Une fois de plus, je craignais d'arriver aux limites de sa tolérance pour ce que j'avais fait, pour qui j'avais été.
« Comment on fait après ? » murmura-t-il
Après avoir subi ça. Après avoir fait ça. Au lieu de me condamner, il essayait de comprendre et même il s'inquiétait pour moi.
« On fait avec ce qu'il reste. » répondis-je, avec ce qu'il reste de son âme, avec ce qu'il reste de son humanité …
Ma réponse était aussi allusive que sa question, mais je n'avais pas le courage de m'expliquer davantage. Pas plus que je n'avais le courage de poursuivre la séance. Je proposai donc à Albus de remonter prendre le thé dans mon bureau.
Les deux mains autour de sa tasse de thé, les yeux fixés sur la surface ondulante du breuvage, Albus murmura :
« Bellatrix, c'est elle la mère de Delphini, n'est-ce pas ? C'est incroyable à quel point, Delphini lui ressemble. Physiquement, je veux dire. »
Il n'y avait pas de vraie question dans tout ça, je me contentais donc de le laisser parler. Il poursuivit :
« En fait, elle était la seule à ne pas avoir peur de Voldemort, la seule à ne pas le détester non plus. Malgré … malgré ce qu'il faisait. »
J'étais de plus en plus intéressé par son interprétation de mon souvenir. D'un geste, je l'encourageais à continuer, ce qu'il fit :
« Mais vous et les autres, à part Bellatrix je veux dire, pourquoi vous ne vous êtes pas juste … débarrassés de lui ? »
Bien que je déplore qu'il parle de tuer quelqu'un avec autant de désinvolture, serait-ce Voldemort, je comprenais que ce qu'il venait de voir puisse lui inspirer une telle pensée. Puisqu'il se posait la question, j'allais lui répondre :
« Sans même parler des précautions magiques qu'il avait prises pour assurer sa propre survie et dont ton père ne me pardonnerait sûrement pas de te parler aujourd'hui, car il s'agit d'horribles pratiques de magie noire. Sans même parler de ça, disais-je, nous n'étions pas capables de le tuer. Je n'en étais pas capable, Albus, sinon je l'aurais fait. »
« Mais vous êtes un grand sorcier ! » répliqua-t-il avec une naïveté qui ne manqua pas de m'émouvoir.
« Je te remercie de le penser, Albus. Et au risque de manquer de modestie, je pense en effet que je suis un bon et même un très bon sorcier. Mais Voldemort était un sorcier largement plus puissant que moi. » expliquai-je.
« Oui, mais vous éliez plusieurs, ensemble vous auriez pu réussir à l'éliminer. » insista-t-il.
« C'est qu'il n'y avait pas de possibilité « d'ensemble », Albus. Si certains des mangemorts avaient fomenté un complot contre lui, il l'aurait appris. Soit parce que l'un d'entre eux aurait fini par trahir ses complices par intérêt ou par peur, soit parce qu'il l'aurait lu directement dans leur esprit, c'était aussi un Legilimens d'exception. » racontai-je.
« A vous entendre, on croirait que Voldemort était vraiment un sorcier extraordinaire. » remarqua-t-il.
« Fou. Dangereux. Malfaisant. Mais un sorcier d'une incroyable puissance magique. On ne peut pas le lui enlever. » confirmai-je.
« Mais si c'était vraiment le cas, comment est-il possible qu'il n'ait rien trouvé de plus intéressant à faire de sa magie ? » s'étonna Albus.
Une très bonne question en effet, à laquelle je n'avais pas la moindre réponse. En revanche, je savais que, quelle que soit sa magie à lui, il n'y avait pas trace chez Albus des ombres qui habitaient Voldemort. J'espérais qu'après avoir vu mon souvenir, il arrive à en être convaincu lui-même.
