Extrémité Sud de Pékin
Saesee pourchasse un Chengdu J-20 de l'aviation chinoise. Il use de la force pour parvenir à suivre l'appareil. Il a dû désactiver le ciblage de son Delta-7 suite à ce qui est arrivé aux autres appareils ayant voulu cibler ces chasseurs. Pourtant, malgré l'utilisation de la force, il éprouve des difficultés à atteindre sa cible. Il parvient à toucher un des réacteurs, faisant chuter l'appareil. Le pilote adverse s'éjecte comme les autres et évite la mort.
''Cela fait dix cibles de détruites. Par la force, je n'ai jamais affronté des pilotes aussi aguerris ! Ils n'ont rien à voir avec les droïdes !''
- Général Tiin ! Ici commandant Player. Nous subissons une puissante attaque de l'ennemi. Un soutien de votre part serait bienvenu.
- Compris. Commandant, j'arrive.
Il braque son chasseur et voit l'agression adverse. Il ouvre le feu, détruisant les véhicules adverses, repoussant leur attaque. Il allait refaire un passage quand il sentit via la force un danger. Le danger prit la forme de plusieurs missiles tirés par des soldats derrière son épaule.
Saesee braqua le levier à fond. Il a déjà vu ces missiles à l'œuvre. Si un seul le touche, son chasseur est détruit. Il manœuvre, mais rien n'y fait. Il décide de faire demi-tour et d'user de la force pour abattre les missiles avec les tirs lasers de son chasseur. Il parvient à tous les abattre, mais il ignore la constitution desdits missiles. Ils ne renfermaient pas d'explosifs, mais des flèches en titanes. Deux transpercent sont chasseurs, détruisant son armement et réduisant sa capacité de vol.
Il fait son possible et parvient à faire atterrir son chasseur, non sans mal. Il sort de son chasseur et observe les dégâts.
''Par quoi ai-je été touché ? Ce n'était pas un missile explosif ou un tir laser. Cependant, les dégâts sont là. Dire que Skywalker a travaillé dessus.''
Il est tiré de sa réflexion par l'arrivée du commandant Player et d'une escouade de clones.
- Vous n'êtes pas blessé général ?
- Non. Juste ma fierté de pilote.
- Parfait. Venez. Nous ne sommes pas en sécurité.
Il est amené à ce qui leur sert d'avant-poste de fortune : des maisons abandonnées depuis longtemps. Cela fait maintenant plusieurs heures que lui et son groupe sont descendus pour prendre la capitale de cet état-nation. Il s'attendait à trouver une faible force armée qu'ils auraient neutralisée aisément. Il s'est lourdement trompé. Des missiles sol-air ont intercepté avec précision les chasseurs les escortant. Il aurait subi le même sort s'il n'avait pas la force pour le guider.
Par la suite, ils ont dû être déposés plus loin que prévu, pour éviter de perdre toute la formation. Leur progression fut malmenée par des attaques rapides de la part de petites forces. Jusqu'à arriver devant ce petit village abandonné à plusieurs kilomètres de leur cible. Depuis, ils y sont coincés. Saesee a dû envoyer des renforts pour s'assurer de passer en force. Mais cela se solda par un échec cuisant. Il a dû monter dans son chasseur pour soutenir ses soldats. Maintenant, le voilà revenu à son point de départ.
- Commandant, rapport de la situation.
- Nous sommes encore plus de six-milles soldats en position de se battre. Nous avons deux milles blessés dans l'incapacité de continuer le combat. Ils nous restent six RT-TT et quatre sabres. De même, nous avons encore une dizaine de canonnières prêtes à décoller.
- C'est mince, admet le général. Où en sont les techniciens avec ces étranges appareils ?
- Ils continuent à les étudier.
Saesee acquiesce, mais décide d'aller voir de lui-même. Sur son chemin, il voit les nombreux blessés.
''Peut-être n'aurais-je pas dû me montrer méprisant envers ce peuple. J'ai comme l'impression que quelqu'un me donne une claque pour me réveiller…Non ! Je ne dois pas faillir. J'ai reçu des ordres de mission et je m'assurerais que nous y parvenions. Je ne dois pas faire douter mes soldats.''
Saesee pénètre une maison à moitié détruite et observe plusieurs clones travailler sur ce qu'ils ont capturé de l'ennemi : un drone de surveillance, un drone tank et les restes d'un drone de combat.
- Que donne l'analyse de ce matériel ? demande le général.
- Eh bien…Nous pouvons certifier que nous ne nous trouvons pas en face de droïdes, affirme un technicien.
- Alors comment fonctionne-t-il ?
- Il semblerait qu'ils soient pilotés à distance. Vous voyez ces étranges formes ? Eh bien, il s'agit de récepteur/capteur audio et vidéo.
- Ils sont donc guidés à distance, conclut Saesee.
- Oui.
Saesee observe encore ces véhicules qui ont fait bien des ravages sur ses troupes. Un soldat vient le voir.
- Général. L'ennemi agit bizarrement. Vous devriez venir voir.
- Très bien.
Il est amené à un poste d'observation. Au loin, il voit l'armée chinoise s'agiter. Il prend une paire de jumelles et observe l'arrivée de cinq imposant avions. Ces derniers font du surplace.
- Ils doivent transporter quelque chose d'important pour que cela les fasse réagir ainsi.
La raison arrive quand les avions en question larguent leur cargaison. Saesee et Player observent avec une stupeur à peine voilée de quoi il s'agit.
Les cinq ont largué cinq imposants tanks. Ils sont deux fois plus long et haut que les autres. Ils ont deux canons à la place d'un seul et sont placés sur le côté de la tourelle. Cette dernière se situe à l'arrière. Il possède également ce qui ressemble à des racks de missiles sur les côtés de la tourelle. Il a à l'avant ce qui ressemble à des canons rotatifs. Juste voir ces imposants tanks fait son effet.
- Général Tiin, vous avez une idée pour contrer cette nouvelle menace ?
- S'ils pensent que ces nouveaux chars vont changer quelque chose, ils se trompent. Leur taille va les rendre facilement ciblables pour les RT-TT. Sans compter qu'ils doivent être bien lents. Dites aux artilleurs d'ouvrir le feu.
L'ordre est donné. Mais ils ont la désagréable surprise de voir les tirs ne faire que noircir le blindage du tank. Ils recommencent, mais ils observent le même effet. Les cinq chars se mettent à avancer. Ils sont tels des mastodontes que l'on ne peut pas arrêter. Ils manœuvrent leurs imposants canons et ouvrent à leur tour le feu. Les RT-TT sont détruits sur le champ et plusieurs habitations subissent le même sort.
- Ils utilisent le canon d'artillerie sur un tank ? s'exclame le commandant Player.
- Ordonnez aux canonnières restantes de détruire ces chars.
Les canonnières décollent. Elles tirent leur première salve de missiles. Mais tous se font découper par les défenses lasers des tanks. Elles continuent et jouent de leur canon laser. En réponse, les racks de missiles s'élèvent et envoient leur contenant. Aucunes n'en réchappent. Elles ont permis la destruction totale d'un des mastodontes. Un autre semble avoir subi des dégâts le bloquant. Mais encore trois intacts avancent.
- Utiliser les lance-missiles. Toutes nos munitions s'il le faut.
- Espérons qu'une en touche un, dit avec légèreté le commandant Player.
- Vous n'êtes pas joueur, commandant ?
- Pas quand j'ai trois tanks imposants venant sur nous sans appui aérien, général.
Saesee sourit. Alors que le commandant relaye l'ordre, il ressent un danger via la force. Il avance ses mains et bloque in extrémis les deux obus envoyés sur sa position. Il les renvoie pour constater que ces derniers sont interceptés par le système laser.
L'ennemi semble avoir compris où il se trouve et les trois tanks positionnent leur angle de tir sur sa position. Il remet ses mains pour bloquer les trois tirs. Malgré sa puissance dans la force, il peine à contenir cette puissance. Il va les renvoyer quand il ressent une vive douleur, lui faisant relâcher sa concentration. Les obus tombent au sol, inertes. Il baisse les yeux pour constater une blessure sanguinolente au niveau de son épaule gauche.
''Un sniper…Je ne l'ai pourtant pas senti.''
Il ne voit toujours pas les clones ouvrir le feu. Il entend des bruits de pas venir vers lui.
- Commandant Player, pourquoi les hommes n'ouvrent pas le feu ?
- Parce qu'ils ne peuvent pas le faire, lui répond une voix féminine.
Saesee se retourne pour observer la présence de trois soldats engoncés dans une étrange armure. Ils pointent sur lui une arme ressemblant fortement à un blaster.
- Rendez-vous général Saesee Tiin, reprend la femme. Tous vos hommes sont sous notre contrôle.
- Et le commandant Player ?
- Il a accepté de se rendre, ayant compris la situation. Il serait agréable que son supérieur la comprenne également.
Il ne comprend pas comment il n'a pas pu les sentir arriver.
- Magnifique machine que sont nos chars empereur, vous ne trouvez pas ? Ils sont idéals pour occuper un adversaire qui fera tout son possible pour les détruire, délaissant son attention sur d'autres zones.
- J'ai compris, répond Saesee. Je me rends.
- Parfait. Général, ici Major Zhen Kina Ji. Le général adverse s'est rendu. Nous avons le contrôle de la zone. Très bien, je le préviens. Vous allez nous suivre, général Saesee Tiin. Ne craignez rien. Vos hommes seront bien traités, et vous de même. Cela aurait été très différent il y a quelques dizaines d'années.
Saesee accepte et les suit.
Abords de Londres
La force de Ki Adi Mundi parvient à faire atterrir ses troupes aux abords de la ville, sans subir de dégâts. Cette chance, il la doit à un dysfonctionnement inattendu dans le système de défense anti-aérien anglais. Cela lui permet d'avoir une puissante force dans une zone non prévue par l'état-major anglais. En outre, les chasseurs républicain détruisirent les armes inactives. Ki Adi Mundi put mener sa force rapidement.
Heureusement, les anglais s'adaptèrent rapidement et bloquèrent l'avancée en utilisant leur connaissance de la composition de la ville pour surprendre l'adversaire. Depuis, Ki Adi Mundi et ses forces sont bloqués et ont les plus grandes difficultés à avancer.
- Ici Ki Adi Mundi. Je veux que les renforts nous soient envoyés. Nous en avons besoin pour avancer.
La demande est bien reçue. Le jedi se tourne vers le commandant Bacara.
- Commandant pouvons-nous avancer avec le soutien des renforts ?
- Cela va être compliqué, admet le commandant Bacara. L'ennemi connaît bien les lieux. Ils ont tendu de nombreuses embuscades. Leur équipement est très puissant. Ils ciblent avec efficacité les faiblesses de chaque véhicule. De plus, je pense que les renforts vont devoir se montrer prudents lors de leur arrivée.
- Que sous-entendez-vous ?
- Nous avons capté des bribes d'informations. Leur système de défense anti-aérien a subi une erreur fatale juste au moment de notre arrivée. Sans cette erreur nous n'aurions pas pu arriver aussi près de la ville.
- Je vois. Il est rare que j'admette que le hasard existe, mais ici, je ne peux que le constater.
- Notre autre chance est que leurs tanks vont avoir des difficultés pour attaquer en pleine ville comparé aux nôtres.
- Hm. Restons prudents malgré tout.
Un bruit de rotors parvient à leurs oreilles. Ils observent au loin l'arrivée de plusieurs dizaines d'hélicoptères.
- Si ces appareils arrivent, ils vont causer de graves dégâts. Envoyez les canonnières.
Une partie de celles-ci s'envolent. Le combat aérien entre les deux forces est équivalent. Puis, plusieurs canonnières sont détruites et de la fumée venant de leur explosion, des chasseurs gris avec des ailes deltas en sortent. Leur vitesse et agilité leur permet de cibler et d'abattre toutes les canonnières en vol.
Une fois la menace effacée, les hélicoptères ennemis peuvent s'avancer et reprendre le terrain gagné par les clones. De nombreux hélicoptères sont détruits par le tir de missiles. Cependant, les renforts arrivent et les chasseurs repoussent les assaillants. Les chasseurs anglais n'étant pas assez nombreux pour riposter et ayant usés leurs missiles rebroussent chemin. Avec ces renforts fraîchement arrivés, les clones reprennent leur avancée, malgré les nombreuses tentatives d'embuscades des anglais pour les affaiblir.
Les clones finissent par déboucher sur une grande place. Ils s'avancent prudemment, guettant le moindre recoin. Puis, une fois arrivés à la moitié de la place, les anglais frappent en masse. Plusieurs tanks s'avancent ouvrant le feu sur les RT-TT, les détruisant à chaque coup. Plusieurs de leurs tanks sont également détruits, tandis que les soldats des deux camps s'affrontent. Des drones lâchent des bombes tandis que des drones terrestres soutiennent les troupes. Des UASB sont également de la partie.
Devant ce déploiement important et devant l'impasse que cela va mener, Ki Adi Mundi ordonne aux bombardiers d'intervenir. Ces derniers arrivent, prêt à lâcher leur mortelle cargaison quand ils sont abattus par les chasseurs anglais réarmés. Les chasseurs anglais sont en infériorité, mais compensent par l'efficacité de leur matériel.
Le combat aérien est intense et il commence à fléchir vers le côté républicain. Cependant, leur léger avantage s'écroule comme un château de carte quand d'autres chasseurs viennent soutenir la chasse anglaise. Des rafales de l'armée de l'air française abattent avec précision les chasseurs restant et usant de leur capacité omnirôle, ils libèrent leurs missiles sur les forces terrestres républicaines. Ces dernières sont obligées de se replier en vitesse dans les ruelles étroites pour éviter de subir plus de dégâts.
Ki Adi Mundi est épuisé par les nombreux combats qu'il a dû mener. Il a même subi des blessures qui ne sont pas dues à une arme laser. Les clones sont encore sous le choc de l'arrivée soudaine de ces renforts.
- Je me demande bien d'où peuvent provenir ces renforts, se questionne le commandant Bacara.
- Sans doute de l'État nation se trouvant à proximité de celui-ci.
- Étrange. Les généraux Plo Koon, Illi et Amari, soutenus par le commandant Wolffe et le commandant Taynch ne devait pas s'en occuper ?
- Peut-être que cet état-nation a plus de force que nous ne le pensions.
Alors qu'ils se remettent du contrecoup, des soldats leur tombent littéralement dessus. Engoncés dans leur exosquelette, ces soldats agissent avec une rapidité insoupçonnée. Ils utilisent les rayons paralysant pour neutraliser tous les clones à proximité de Ki Adi Mundi et du commandant Bacara.
- Gentlemans, s'exprime celui semblant être le chef de cette force, la politesse serait que vous vous rendiez, dit l'homme avec un accent très british.
- Qui me dit que vous ne réduirez pas mes hommes en esclavage ?
- By Jove ! s'offusque l'anglais. Nous avons signé des traités concernant les prisonniers de guerre. Des camps vous seront attribués et vos hommes auront de quoi subvenir à leur besoin primaire. Cela fait un moment que nous ne réduisons plus l'adversaire en esclavage. Nous sommes des êtres civilisés. Alors, messieurs, quelle est votre réponse ?
Ki Adi Mundi et le commandant Bacara se regardent rapidement avant que le jedi ne donne sa réponse.
- Nous nous rendons. Commandant, transmettez notre reddition à tous les soldats. Il est inutile de continuer à se battre. Bien trop des vôtres ont perdu la vie.
- Compris général.
L'anglais ouvre un canal de communication.
- Ici le capitaine Black. Le général et le commandant clone adverses se sont rendus. C'est noté. Gentlemans, votre présence est requise. De plus, général Mundi, des médecins s'occuperont de vous soigner sur le chemin.
Il acquiesce simplement.
Limite de Moscou
La force armée de la Prussie est en attente. Ils ont réussi à contenir l'arrivée massive de la république. Ils sont parvenus à faire reculer l'ennemi jusqu'à le forcer à se terrer dans un village abandonné.
Un homme attend avec une certaine impatience de pouvoir partir et faire enfin capituler l'envahisseur. Nardin Gavril Artemovich, un meneur des unités spéciales Prussienne observe avec attention les forces retranchées républicaines. Il s'attendait à ce que l'envahisseur use de stratégie poussée. Mais à la place et à la grande surprise de l'état-major, ils ont pratiqué des tactiques de la seconde guerre mondiale et d'un matériel avec peu de contre mesure. En plus, ils ont utilisé la masse pour essayer d'avancer. Le résultat d'une telle tactique ne s'est pas fait prier : des centaines de morts et plusieurs milliers de clones blessés qu'ils ont capturés. Ce qui dérange le major est l'absence totale de la présence d'un général jedi pour les guider.
- Major Artemovich, s'exprime un jeune soldat, le faisant quitter sa réflexion.
- Oui sergent qu'y-t-il ?
- C'est au sujet des blessés adverses. Ils ont commencé à se montrer plus avenant.
- Peut-on parler avec eux ?
- Je le pense.
- Parfait.
Il rejoint une des tentes médicales. Il sent déjà les odeurs de sang, de poudre et de médicaments avant même d'y pénétrer. Quand il est dedans, il observe des clones estropiés. Certains ont perdu un bras, une jambe, un œil, d'autres bien plus. Certains ont eu la chance de n'avoir que quelques blessures.
- Sont-ils en état de parler ? demande-t-il à un des médecins.
- Oui. Mais certains sont sous sédatif pour contrer la douleur.
- Très bien. J'aimerais votre attention, dit-il en s'adressant aux clones. J'aimerais savoir pourquoi votre général jedi n'est pas présent avec vous pour vous guider ?
Comme il s'y attendait, aucun ne répondit. Le silence se pose jusqu'à ce qu'un clone à qui il manque un bras finisse par flancher, laissant la colère parler.
- Pourquoi on ne devrait rien dire ? s'exclame le clone en s'adressant à ses camarades.
- Flame, on ne doit rien dire sur le général.
- Je t'en foutrais moi du général ! Regarde notre état et ceux de nos camarades ! Qui nous a donné l'ordre d'attaquer sans avoir eu aucune reconnaissance ? On s'est pris une raclée et si on est en vie, ce n'est même pas dû au général. C'est ceux que nous devions combattre qui ont pris la peine de nous soigner, de nous aider. Et on devrait ne rien dire sur lui ?
Un des clones, celui qui a une couleur différente sur son armure, se lève pour calmer la colère de son camarade.
- Flame, calme-toi je te pris. Nous souffrons tous, mais nous ne devons pas parler en mal du général. Il est notre supérieur à nous.
- Peut-être, mais en attendant sergent, c'est qui qui reste au chaud, tandis que l'on se fait descendre comme des bleus ici ? lui répond Flame avec colère et mépris. Vous n'êtes pas d'accords, vous autres ?
Fatalement, devant son discours, les autres clones le rejoignent. Le sergent accepta la chose.
- Je pense que je n'ai pas vraiment le choix.
- En fait, vous avez le droit de ne rien révéler. Mais au vu de ce que je vois, il semblerait que vos hommes n'apprécient pas trop votre général jedi, sergent ?
- Copper. C'est le nom que je me suis donné à la place de mon numéro de matricule. Concernant notre général, il s'agit du maître jedi Pong Krell, un besalisk.
- Pourquoi donc a-t-il une réputation…si controversée ?
Flame allait répondre, mais Copper le mit sous silence.
- C'est parce qu'ils nous utilisent comme masse pour détruire l'ennemi. Il a remporté de nombreuses victoires grâce à cette méthode. Au prix de la perte de nombreux frères.
- Je vois, dit Nardin avec appréhension. Il use de la tactique de la chair à canon. Oui, je la connais bien. Notre pays en a fait grand usage jusqu'à la nomination du président Yevgenievich. La grande force d'une armée terrestre c'est la force de ses soldats. Mépriser leur vie peut mener à une à une grande victoire, mais elle peut s'avérer terrible en vies. Des vies préservées qui auraient pu combattre une journée de plus. Et sinon, pourquoi n'est-il pas présent ?
- Parce qu'il ne voit pas l'intérêt de nous commander pour affronter des barbares primitifs, s'exprime Flame. Nous sommes sacrifiables et remplaçables selon ses dires.
Nardin fronce les yeux en comprenant la nature du général.
- Je pense avoir saisi. Je vous remercie de ces précieuses informations. Reposez-vous. Vous avez bien combattu. Nous respectons les soldats qui ont du courage.
Il les salue et sort. Il ouvre un canal de communication pour faire part de ce qu'il a appris.
- Nous allons lancer l'assaut dans peu de temps. Tenez-vous prêt major. Nous avons également reçu des informations que des forces combinées de l'Ukraine, la Pologne et la Roumanie arrivent pour nous soutenir.
- Compris mon général.
Le major est pensif.
''Dire que l'Ukraine vient nous aider. Le président Poutine s'en retournerait dans sa tombe. Bah, qu'il y pourrisse. Il n'a rien apporté de bon pour le peuple. Maintenant, il est temps de passer à de l'action.''
Dans le village abandonné, le commandant clone est en communication directe avec le général Pong Krell. Ce dernier ne semble guère réjoui de la situation actuelle.
- Vous êtes en train de me dire CC-5302, que vous n'arrivez pas à prendre la capitale d'un peuple arriéré ?
- C'est cela mon général. Le matériel qu'ils utilisent et leur stratégie sont très efficaces. Ils nous ont pris au dépourvus. Nous sommes bloqués dans un village abandonné. Nous n'avons plus de véhicules pour nous soutenir et ni de canonnières pour tenter un repli.
- Je n'ai que faire de vos jérémiades CC-5302, répond Pong Krell avec mépris. Vous avez reçu vos ordres. Cette ville doit être prise. Qu'importe le prix à payer pour le faire. Suis-je clair ?
- Très clair, mon général.
- Vous ne recevrez pas de renforts. Utilisez ce qui vous sert de cerveau pour les battre.
C'est sur cette dernière remarque dégradante que le général coupe la communication. Le silence est lourd de conséquences pour le commandant. Son aide de camp, un lieutenant vient le voir.
- Qu'à donner la communication avec le général, commandant ?
- Nous devons continuer avec ce que nous avons. Nous ne recevrons pas de renforts.
- Loin de là l'idée de médire sur le général, mais sa stratégie nous pousse vers une impasse. Nos opposants ont usé de tant de stratagèmes inconnus que nous nous retrouvons dans cette situation.
- Je sais. Mais n'oubliez pas lieutenant, nous sommes des clones, nous obéissons aux ordres. Nos ordres sont de prendre cette ville qu'importe le prix à payer.
- Même si nous devions tous mourir pour y parvenir voir même à échouer ?
- Même si nous devions tous mourir, répond le commandant sur une voix grave.
Ils sortent de la maison quand un soldat vient à leur rencontre.
- Mon commandant, l'ennemi lance une grande offensive sur nos positions. Nous captons également du mouvement de l'autre côté.
- Très bien, dit-il en ouvrant un canal. A tous les soldats présents. Préparez-vous. L'ennemi avance sur nous. Ils veulent nous encercler et nous éliminer. Nous allons tenir et les repousser. Nous sommes des clones de la grande armée de la république. Nous ne craignons rien. Notre devoir est notre raison de vivre. Seule la mort met fin au devoir. Allez !
Les clones se mettent position, prêt à défendre chèrement leur vie tout en prélevant le plus d'adversaires possible. Les tanks, véhicules de transports et hélicoptères ennemis s'approchent. Ils vont être à leur portée quand leur position subit un puissant barrage d'artillerie. De nombreux clones meurent, tandis que la fumée des explosions obstrue leur position, les empêchant de riposter.
Les véhicules s'ouvrent, libérant en premier lieu l'unité des forces de spéciales commandée par Nardin. Il est secondé par une unité d'USAB. Ils traversent la barricade et ouvrent le feu. Ils abattent tous les clones qui se mettent sur leur chemin. Ils utilisent leurs rayons paralysants sur les clones blessés. Nardin et son groupe finissent par se retrouver face au commandant clone.
- Rendez-vous ! lui crie Nardin. Vous ne pouvez pas vous enfuir. Vous serez bien traités.
- Je ne croirais pas des primitifs barbares, lui répond avec mépris le commandant.
- Quelqu'un connait le sergent Copper ? demande Nardin.
Le lieutenant semble surpris par l'annonce du nom du sergent.
- Oui je le connais, mais lui et son escouade sont morts.
- Non. Ils sont en vie. Nous les avons amenés dans nos hôpitaux de guerre. Ils sont soignés en ce moment. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls. Des centaines des vôtres sont en vie et soignés.
Pareilles annonces mettent le doute sur le lieutenant et les autres soldats.
- Ne l'écoutez pas ! Nous devons continuer le combat ! Notre général nous l'a ordonné ! Les ordres doivent être…
Le commandant s'écroule au sol, paralyser. Son agresseur n'est nul autre que le lieutenant. Il a usé de son tir paralysant sur le commandant. Les soldats à ses côtés sont surpris.
- Lieutenant, mais pourquoi ?
- Parce que je crois à ses paroles, répond le lieutenant. Je sais que mon acte est catégorisé en mutinerie. J'en payerais les conséquences. Seulement, je ne peux pas vous laisser mourir mes frères de manière inutile.
- Je toucherais deux mots à mes supérieurs. Comment vous appelez-vous ?
- Lieutenant Energy.
- Très bien lieutenant Energy, vous êtes le plus gradé de ce qui reste de votre force. Dites-leur de baisser leurs armes et de se rendre.
Le lieutenant transmet l'ordre et tous l'exécutent. Le lieutenant Energy regarde le corps inconscient du commandant. Nardin lui pose une main bienveillante sur l'épaule.
- Vous avez fait ce qui est le plus juste.
- J'ai désobéi aux ordres. Nous ne devons pas le faire. J'ignore pourquoi je l'ai fait.
- Parce que l'ordre que l'on vous a donné était caduque. Il faut beaucoup de courage pour désobéir à un ordre, surtout quand celui-ci ne rime à rien, si ce n'est à un gaspillage. Ce n'était plus de la stratégie, mais un gaspillage de vies. Vous avez peut-être été créés, mais vous êtes des êtres vivants. Vous avez la possibilité d'apprendre et de raisonner. Ne vous reprochez pas ce qu'un soldat normal aurait fait.
Les paroles de Nardin semblent soutenir le lieutenant Energy sur son choix. Lui et ses camarades suivent Nardin, même s'il a des craintes sur les conséquences de son acte.
Vietnam
Aayla Secura avec le commandant Bly et le 327ème corps d'armée stellaire sont en pleine bataille dans les immenses forêts du Vietnam.
Ils n'ont pas subi de perturbations lors de leur arrivée, mais par précaution, ils ont atterri à une distance raisonnable de la capitale. Mais une fois pénétrées les denses forêts, ils ont subi attaques embusquées et harcèlements sans discontinuer. L'efficacité des embuscades a forcé la général Secura a demandé des renforts. Mais les renforts furent pris à parti par la force aérienne vietnamienne qui réussit à détruire les chasseurs républicains au prix d'une partie non négligeable de sa propre flotte. Avec les renforts obtenus, ils continuent leur avance vers la capitale du pays. Mais devant le climat chaud et humide, ils font des haltes pour permettre aux soldats de se reposer.
- Comment allez-vous Bly ? lui demande la Twi'lek bleue.
- J'ai connu de meilleurs jours, général Secura, admet le clone. Ils nous rendent la vie très dure. J'en viens presque à préférer affronter les droïdes.
- Ils connaissent très bien le terrain. Ils s'en servent pour monter des embuscades et nous confondre.
- Le moins que je puisse dire est que cela est très efficace. On a perdu plus d'un quart des hommes et la moitié des véhicules.
- Ne perdez pas courage commandant, lui rassure Aayla.
Ils se remettent en marche et finissent par quitter la forêt. Ils observent au loin leur cible. La ville et ses bâtiments semblent plaire à la général, qui apprécie cette architecture lui rappelant le temple.
- Général, s'adresse Bly en lui faisant quitter ses pensées, l'ennemi nous attend.
Un peu plus loin, une formation militaire, composée de tanks, de véhicules et d'infanteries les attendent de pied ferme. Elle remarque que certains matériels semblent anciens au vue de leur état.
- Avancez. Cela me fait mal de devoir apporter la mort, mais nous devons le faire pour éviter que l'arme tombe entre les mains des séparatistes.
Les clones se mettent en marche, les RT-TT marchant à leur côté. Cependant l'ennemi ne bouge pas. Ils continuent à marcher, puis un des clones fait un pas et explose. Le temps que tous réagissent, d'autres pauvres soldats marchent sur des mines. Pire, plusieurs RT-TT voient un de leur pied fauché par des mines antichars.
- Gardez vos positions ! s'époumone Bly. Que les hommes à l'arrière viennent s'occuper des blessés. Mais faites attention ! Il doit y avoir d'autres mines.
Une fois la surprise passée, les clones se mettent en position de tir.
- Il y a de nombreux blessés, général.
- Oui. Emmenez-les dans les RT-TT pour qu'ils y soient soignés.
- Certains sont bien trop touchés, général, dit Bly avec la voix grave.
- Apportez-leur la paix, Bly. Ils ont fait leur devoir jusqu'au bout. Ne les faisons pas souffrir davantage, dit Secura, la voix emplit d'un profond chagrin mais de bienfaisance.
- Compris général.
La twi'lek penche son attention sur la force adverse.
''Pourquoi n'ont-ils pas encore frappé ? Ils auraient pu profiter de notre confusion suite aux mines. Que cela cache-t-il ?''
Bly revient la voir une fois les clones blessés amenés dans les véhicules.
- Quels sont les ordres, général ?
- Je réfléchis, commandant Bly. Nous pouvons continuer à avancer et risquer de marcher sur les mines. Est-ce que les clones sont d'avis de continuer ?
- Nous sommes des soldats, général. Nous avons été créés pour servir et mourir pour la république. Nous sommes également remplaçables.
- Pas pour moi général. Je ne suis pas comme Krell qui vous envoie à l'abattoir. Vos vies sont importantes.
- Je comprends, mais nous ne pouvons risquer de faire du surplace.
- Je sais. Nous allons donc continuer à avancer. Néanmoins, que chaque clone fasse absolument attention où il marche. Je suis également inquiète de l'inaction de l'ennemi.
- Nous ferons avec général.
Ils reprennent leur avancée, mais avec prudence. A leur surprise, aucune autre mine ne fut découverte ou déclenchée. Cependant, leur répit fut bref. L'artillerie ennemie ouvrit le feu et l'armée ennemie se mit en branle.
Encore sous le feu de l'artillerie, les clones ouvrent le feu et détruisent plusieurs tanks et véhicules. Cela ne fait pas stopper l'avancée adverse. Les tanks ouvrent le feu, détruisant les RT-TT et forçant les clones à se coucher pour continuer le combat. Devant l'avancée adverse, Secura ordonne aux canonnières de venir les soutenir.
Elle déploie son sabre et soutient les clones et le commandant Bly. Le temps s'allonge, mais Aayla est ravie d'entendre le bruit des canonnières arrivant. Néanmoins, sans comprendre, l'ennemi arrête ses tirs. Cette action laisse pantois la jedi, de même que le commandant et le reste des clones.
- Pourquoi font-ils ça ? se questionne Secura.
- Peut-être parce qu'ils savent qu'ils ne peuvent rien faire face aux canonnières.
La réponse est possible, mais il y a quelques choses d'autres. Elle a un mauvais pressentiment. Il se dévoile quand les canonnières arrivent et s'arrêtent devant eux, les canons laser braqués non pas sur l'ennemi mais sur eux. L'incompréhension est totale.
- Mais que font-ils ? Ce n'est pas nous l'ennemi ! s'exclame un clone.
- J'ai peur que cela ne soit pas nos pilotes aux commandes, mais l'ennemi.
La teneur de ses paroles surprend davantage les clones. Une voix s'élève d'une des canonnières.
- Envahisseur de la république galactique, rendez-vous ! Vous ne pouvez pas fuir et vous ne gagnerez rien à mourir ici.
Aayla et Bly se regardent brièvement.
- Je pense que nous n'avons pas le choix, commandant Bly.
- J'en ai bien peur général.
- Nous nous rendons ! crie Secura.
- Parfait. Posez vos armes au sol et levez vos mains.
Tous s'exécutent. Les canonnières se posent et des soldats vietnamiens en sortent. L'homme qui leur a demandé de se rendre rejoint Secura et Bly. Il semble déstabilisé par l'apparence, mais surtout la tenue de la jedi.
- Il y a un problème ? questionne la jedi.
- Oui. Je tiens à m'excuser si mes propos que je vais prononcer peuvent être dégradant ou humiliant, mais j'ignorais que les généraux se baladaient dans des tenues si légères. Si nous n'avions pas de loi sur les prisonniers de guerre, je vous aurais donné entre les mains de mes hommes.
- Cela vous étonne tant que cela ?
- Oui, surtout quand vous faites partie d'un ordre monastique. Ce n'est pas la chose que je penserais en vous voyant.
Secura ne put s'empêcher de sourire. Ainsi, elle sait que son physique attire aussi les hommes de cette planète.
N'Djamena
La force d'Adi Gallia a réussi à atterrir dans la ville. Elle et ses troupes luttent pour garder la zone qu'ils ont prise, mais l'ennemi est agressif. Elle a demandé l'envoi des renforts. Mais une bonne partie s'est fait intercepter par la force aérienne tchadienne. Les morts et les blessés s'accumulent, tandis qu'une probable chance de victoire est bien éloignée.
Gallia pare de son mieux les balles qui lui parviennent. Elle n'est pas habituée à ne pas pouvoir observer les projectiles et doit se concentrer davantage pour parer. D'autant plus que l'ennemi tire avec une meilleure précision que les droïdes.
Sur les trois quartiers qu'ils avaient pris, ils ont été repoussés de deux. Heureusement, la largeur des rues leur a permis de positionner deux RT-TT de chaque côté de la rue pour avoir une excellente puissance de frappe. Les clones sont prêts.
L'attaque arrive des deux côtés en même temps. Des USAB en première ligne, soutenu par un robot bipède équipé de mitrailleuses et de pod lance-missiles. Il est également équipé de deux boucliers, permettant de se protéger et de protéger le convoi.
- Ils sont vraiment ennuyeux ces droïdes là ! se plaint un clone.
- RT-TT ouvrez le feu !
Les véhicules répondent à l'ordre. Ils détruisent les USAB et les autres droïdes mais pas sans dégâts. Les nouveaux ont usé de leur pod de missile pour endommager voire même détruire un RT-TT. Une fois que tous les droïdes sont détruits, la force de défense est amoindrie. Ils ont un RT-TT totalement détruit et deux autres endommagés à plusieurs niveaux. Un seul est encore intact, mais pour combien de temps encore ?
La générale Gallia donne ses ordres pour commencer à reculer et à se terrer dans le grand bâtiment. Il ne faut pas longtemps avant que les RT-TT encore debout soient pris pour cible par les tanks adverses. Quelques tirs ont suffi pour le mettre définitivement hors combat. Les clones se replient dans le bâtiment, prêt à se défendre jusqu'au bout. La force tchadienne s'arrête d'avancer. Un homme avec un haut-parleur s'exprime.
- Membres de la république galactique. Ici le colonel Milandu qui vous parle. Il est inutile de continuer un combat perdu. Rendez-vous et vous serez bien traité.
Il attend, mais aucune réponse ne parvient.
- Sachez que nous respectons votre courage et votre détermination. Mais mourir pour une raison fausse n'est pas une chose souhaitable. Soyez raisonnable.
A nouveau il attend et toujours aucune réponse. Il finit par ouvrir un canal de communication.
- Ils refusent de se rendre. Vous pouvez les envoyer.
- Très bien colonel. Ils sauront les neutraliser aisément.
- Je l'espère bien. Je n'ai pas envie que mes hommes doivent se défendre contre vos créations, ingénieure A'isha.
- Ne vous inquiétez pas. Il n'y aura aucun risque. Leur meneuse est une IA des plus compétente. Elle saura s'adapter et réussir la mission.
- C'est noté. Envoyez les fumigènes !
Il ferme la communication et attend la suite des événements.
Dans le bâtiment et les abords, les clones ont leurs armes braquées, prêtes à ouvrir le feu sur la moindre ombre approchant. Gallia est en pleine réflexion. Elle a estimé avec le commandant clone de ne pas se rendre. Pourtant, elle se demande si elle n'aurait pas dû le faire.
- Nous aurions dû nous rendre commandant.
- Nous avons reçu l'ordre du général Windu de prendre cette ville. Nous devons le faire.
- Avec juste quelques centaines de clones ? Commandant, je veux autant que vous réussir cette mission. Mais nous sommes dans une impasse. Notre ennemi s'est montré bien plus puissant et rusé que nous le pensions. Avez-vous pu joindre la flotte ?
- Toujours rien général, lui dit un lieutenant. Nous sommes seuls.
- Très bien. Gardez les yeux ouverts. Nous ignorons ce que nous réserve l'ennemi. Soyez à l'affût du moindre mouvement.
Les ordres sont transmis. Les clones sont sous tension. Les fumigènes leur bloquent la vue. Le stress accentue leur tension et le doigt sur la gâchette est crispé. Soudain, un clone voit une ombre se profiler et tire sans rien toucher.
- Calme-toi, mon frère. Ne sois pas aussi crispé.
- J'aimerais te voir.
Les deux clones et les autres à proximité ignorent la venue de choses sur eux. La dernière chose qu'ils peuvent voire est le brouillage total de leurs casques avant de disparaître sans prononcer la moindre parole. Gallia discute avec le commandant quand le lieutenant vient les voir.
- Général, commandant, je n'ai plus de contact audio avec l'équipe placée au niveau Sud/Sud-Ouest.
- Envoyez une escouade pour comprendre la raison.
- C'est déjà fait commandant. J'attends leur retour.
- Lieutenant, nous sommes sur place et il n'y a personne.
- Comment ça personne ? s'exclame le lieutenant. Il devrait se trouver plus de vingt des nôtres.
- Je sais, mais il n'y a personne. Même leurs armes sont introuvables.
- Sergent, ici Gallia. Retournez sur vos pas. Vous n'êtes pas en sécurité…Sergent vous me recevez ?
Aucune réponse, puis des cris résonnent dans les vox.
- Nous sommes attaqués ! crie le sergent. On ignore par quoi ! Attention, ils veulent vous emmener dans le brouillard !
Ils entendent l'échange de tirs, puis c'est le silence complet. Le sergent ne répond plus. Rapidement, ils prennent contact avec les autres positions gardées, mais aucune ne répond plus.
- Je n'y comprends rien, s'exclame le lieutenant. Je les ai eus il y a quelques minutes à peine. Comment l'ennemi peut-il les avoir tous neutraliser si aisément ?
- C'est une question à laquelle nous ne pouvons répondre malheureusement. Que tous les clones soient sur leur garde. L'ennemi arrive.
Une fois les ordres donnés, un silence stressant se forme. Gallia et le commandant clone le sentent. L'une a dégainé son sabre laser et l'autre ces deux pistolets blaster. Puis ils entendent des bruits de pas lourds. Le bruit de serres raclant le sol et les murs se fait également entendre. Cela accentue la tension, se demandant d'où va venir l'attaque. Puis, c'est le silence complet. Pourtant l'atmosphère est lourde et pas qu'à cause du climat de la zone.
Alors que tous essaient de se calmer et d'avoir l'esprit clair, un énorme bruit survient. Le plafond où se trouve Adi Gallia s'écroule et une immense ombre atterrit sur le sol. La poussière soulevée camoufle l'intru. Puis, il se dévoile à eux.
Un étrange robot qui ne correspond à aucun animal qu'ils ont pu voir. Le robot en question a l'apparence d'un vélociraptor. Pas des réels mais de ceux imaginés pour les films. Il mesure presque deux mètres de haut avec le cou baissé et pas loin de quatre mètres de longueur avec sa queue. Il a un corps métallique gris. Seuls ces yeux sont d'un jaune bestial et sont très proche de véritables yeux. Le robot toise l'assemblé avant de lever son cou et d'émettre un grognement animal.
Les clones vont ouvrir le feu sur ce dernier que d'autres robots du même genre descendent du trou et que d'autres les attaquent par devant. De leur dos se déploie deux blasters et ils usent de leur tir paralysant pour neutraliser tout le monde. Les clones se défendent et tirent avec précision. Seulement, leur blindage semble suffisamment résistant pour résister à un tir. C'est un véritable chaos. Adi Gallia et le commandant font face à celui qui est le chef de ces étranges droïdes.
- On va te transformer en tas de ferraille, assure le commandant.
Le droïde semble sourire devant la remarque du commandant. Plusieurs clones se jettent sur lui pour le neutraliser. Mais le droïde est agile, mais surtout puissant. D'un simple mouvement de balancement de sa queue, il envoie voler les clones tout en faisant feu avec ces blasters. Tous les clones tombent, paralysés. Le commandant s'avance prêt à frapper à bout portant. Le droïde lève sa patte avant gauche pour frapper. Mais il se trouve tranché net par le sabre laser de Gallia.
Le droïde semble crier de douleur devant cette perte inattendue. Il toise avec férocité la jedi. Mais avant, il neutralise en deux tirs le commandant clone. Il ne reste plus qu'eux deux. Le droïde tourne autour de Gallia, tel un prédateur autour d'une proie. La jedi est calme, se sachant bien plus puissante que le droïde. Pourtant, malgré son talent et la force, le droïde est des plus agiles, évitant à chaque fois de justesse ces mouvements de sabre. Gallia finit par le repousser en utilisant la force. Elle maintient le droïde éloigner. Cependant, ce dernier avance en plantant ses griffes dans le sol. Il avance implacablement vers elle, malgré qu'elle ait augmenté la puissance. Il se retrouve finalement devant elle.
Elle arme son sabre laser. Mais à son plus grand malheur, la queue du droïde se déploie et la désarme. Elle observe le droïde qui la toise de toute sa hauteur.
- Il est temps de dormir, générale, s'exprime le droïde avec une voix féminine.
Il tire deux rayons paralysant et Gallia s'écroule au sol. La bataille est terminée. Le robot observe les alentours.
- Rapport des unités, s'exprime le robot.
Il attend et toutes les unités sauf trois répondent à l'appel. Une fois cela fait, il ouvre un canal.
- A'isha, ici Blue. Mission accomplie, s'exprime le robot.
- Parfait Blue ! s'exprime avec une joie audible l'ingénieuse. Tout s'est bien déroulé ?
- Trois unités ont été perdues.
- J'en suis navré Blue. Apporte-moi leur corps. Que l'on puisse savoir comment ils ont été détruits et prévenir la suite.
- Compris. Je peux déjà te prévenir que le sabre laser des jedis est puissant. Sa manieuse m'a tranché la patte gauche avec une aisance surprenante.
- Je vois. Prends son arme. Nous devons l'analyser pour comprendre son fonctionnement et pouvoir la contrer.
- C'est noté.
Le raptor robot dénommé Blue s'approche d'une Gallia inconsciente. Elle déploie un bras pour prélever avec délicatesse son sabre laser. Elle le met dans un conteneur qui est scellé et qu'elle range dans son corps.
Salle de l'ONU
Le conseil a attendu le déroulement de toutes les batailles et leur aboutissement. Ils viennent d'apprendre que la dernière bataille, celle à N'Djamena vient de se conclure avec la neutralisation et la capture de la générale jedi.
- Nous avons remporté toutes les batailles, prononce avec fierté Hayes.
- Oui, lui répond Cheron. Seulement, nous avons perdu de valeureux soldats. Les soldats clones semblent entraîner à subir des attritions violentes.
- Pourtant, ils semblent reconnaître quand une bataille est perdue d'avance, dit Alexander. Un lieutenant clone a neutralisé son propre commandant pour éviter que les leurs meurent davantage.
- Il est vrai que cela est à prendre en compte. Président Nie Lie, vos chars empereurs ont été une sacré surprise. Autant pour l'ennemi que pour nous.
- Je ne les aurais pas cachés longtemps, admet Nie Lie. Les cinq que vous avez observé sont les seuls exemplaires fonctionnels. Nous avons repris un concept que mes prédécesseurs avaient commencé.
- Ils ont joué leur rôle à la perfection, dit le président Gross. Je dois admettre que je suis sur ma faim. La république n'a pas envoyé de force sur ma capitale, ni sur la Corée et ni sur celle du Pakistan. Je me demande bien pourquoi.
- Peut-être n'ont-ils pas assez de soldats. Après tout, il nous a été révélé qu'ils avaient moins de cinq cent mille soldats. C'est très peu pour une telle invasion, dit avec pragmatisme Hobbs.
- Pourtant, ils ont bien envoyé une force au Vietnam, s'exprime Danasabe. C'est bien étrange car le pays ne fait pas partie du conseil.
- La raison est simple, prononce Qaimkhani. Nous leur avons fait croire que Gross, Ryu Tae-Yun et moi-même venions de ce pays.
Les neuf membres dévisagent sévèrement le président pakistanais.
- Comment osez-vous ? s'indigne Upadhyay. Notre planète est attaquée et vous osez faire pareil acte ?
- Je n'ai fait que protéger mon peuple, dit avec simplicité Qaimkhani. J'ai réduit ma force en vous envoyant des renforts. Ne l'oubliez pas, Upadhyay, réplique-t-il avec férocité.
L'animosité entre les deux présidents s'intensifie.
- Il suffit ! crie la présidente Cheron. Ne commençons pas à nous comporter comme des enfants. Nous n'avons pas encore gagné cette guerre. Seulement, président Qaimkhani, soyez assuré que le conseil va s'assurer que vous soutiendrez le Vietnam dans la reconstruction de sa force armée.
- Est-ce une menace, présidente Cheron ?
- Si l'on veut et je pense que les autres membres du conseil sont du même avis que moi sur la question.
Le président pakistanais est bel et bien seul. Outre le président Upadhyay qui le dévisage, il en va de même pour Ryu Tae-Yun car le Vietnam fait partie de l'alliance Asiatique. La tension baisse.
- Maintenant que ce sujet est clos, reprend Cheron, je pense qu'il est temps de passer à la suite.
Tous acquiescent silencieusement. L'IA Gisèle apparaît.
- Gisèle, prévenez Hood que le plan STARDUST peut être lancé.
L'IA acquiesce et transmet le message.
