Je rappelle que l'histoire présentée ici ne m'appartient pas, pas plus que les personnages qui lui sont propres. Ils appartiennent à moviefan-92, le site m'empêche de vous mettre un lien directement ici, mais vous pouvez la trouver en tapant son nom dans la barre de recherches des auteurs.

Les personnages et l'univers du Voyage de Chihiro appartiennent bien évidemment au Studio Ghibli.

(A/N : Je sais, vous avez tous été bien patients, et je vous en remercie. J'ai quelque chose de spécial pour vous cette fois-ci. J'espère que ça vous plaira.)

Disclaimer : Ouais, voilà quoi.

Chapitre 13 : Le commencement

Selon Zeniba, un train s'arrêtait à chaque station toutes les deux heures. Ainsi, après s'être préparée pour son long voyage, Chihiro attendait à l'arrêt avec Zeniba, le Sans-visage et Yu-bird. Chihiro se mentirait si elle disait qu'elle n'était pas nerveuse. Elle n'avait aucune idée de là où elle allait ni de ce qu'elle allait faire. Tout ce qu'elle avait c'était le sceau d'or pour la guider.

Après une quarantaine de minutes, le train arriva. Chihiro tendit le ticket à l'esprit ombre mais fut bien incapable de lui donner sa destination, comme seul le sceau pourrait lui indiquer de descendre le moment venu.

"Je suis guidée par ce sceau.", dit-elle, en pointant l'objet magique flottant devant elle, "Il me dit où aller."

L'esprit ombre la regarda étrangement avant de hausser les épaules et de se décaler pour la laisser monter. Elle fut surprise de voir le Sans-visage monter à ses côtés.

"Tu viens aussi ?"

Le Sans-visage hoche la tête, "Ah."

Yu-bird émit un petit cri et atterrit sur l'épaule de Chihiro. "Tu veux venir aussi ?"

Yu-bird acquiesça.

"Chihiro", fit Zeniba, "Souviens-toi de ta prédiction, 'Tu pardonneras ceux qui t'ont blessée mais tu ne pourras pas te tourner vers eux pendant ton voyage.' Yu-bird ne peut pas venir avec toi."

Chihiro regarda son amie. Yu-bird baissa la tête tristement. L'esprit Ombre commençait à s'impatienter. Il s'éclaircit la gorge et pointa sa montre. Chihiro regarda à nouveau Yu-bird,

une expression déterminée sur le visage.

"Oublions cette stupide prédiction.", grogna-t-elle, "Je suis fatiguée que tout le monde me dise quoi faire. Bien sûr que tu peux venir Yu-bird."

Yu-bird sourit et battit des ailes joyeusement.

Zeniba fit un geste d'au revoir aux trois compagnons comme le train se remettait en marche. "A bientôt, ma chérie."

"Au revoir, mamie. Et merci !", répondit Chihiro.

Le Sans-visage tira doucement la manche de Chihiro et pointa des sièges vides. "Ah, ah."

Chihira acquiesça et ils se dirigèrent vers les sièges, cela-dit, Yu-bird était parfaitement heureuse de rester installer sur l'épaule de Chihiro. Cependant lorsqu'ils atteignirent les sièges, l'esprit installé à côté ne se montra pas très amical.

"Va-t'en, humaine. Je n'ai que du mépris pour ton espèce."

Chihiro fronça les sourcils. "Mais il n'y a nulle part ailleurs où s'asseoir."

L'esprit croisa les bras. "Dommage. Tu ne devrais pas être ici de toute façon."

Le Sans-visage s'avança vers l'esprit et grogna, exposant ainsi sa large bouche capable d'avaler l'esprit d'un coup. L'esprit se glissa à nouveau dans son siège sans ajouter autre chose. Le Sans-visage se tourna vers Chihiro et se décala pour qu'elle puisse s'asseoir.

"Euh, merci, Sans-visage.", dit Chihiro en prenant le siège le plus loin de l'esprit grognon.

Ils restèrent assis calmement pendant quelques minutes. L'esprit grognon ne dit plus rien mais il jetait par intermittence des regards contrariés à Chihiro et des regards terrifiés au Sans-visage.

"Ne t'inquiète pas pour ça. Certains esprits sont juste comme ça."

Chihiro regarda autour d'elle pour apercevoir d'où venait la voix." Elle la reconnaissait mais ça ne pouvait pas être elle.

"Juste ici, ma chérie."

A côté de Chihiro se tenait un oiseau de papier. Chihiro reconnu l'un des oiseaux de papiers qui avaient attaqué Haku douze ans auparavant.

"Mamie ?"

L'oiseau de papier ricanna, "Tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser y aller sans garder un oeil sur toi, si ?"

(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)-(-)

Haku volait aussi vite qu'il le pouvait. Il était presque à la maison de Zeniba. Il espérait qu'il y trouverait Chihiro.

'Bien sûr qu'elle sera là. Où pourrait-elle être, sinon ?', pensa Haku.

Ce qu'il ne savait pas, c'est que l'humaine qu'il cherchait était déjà partie depuis plusieurs heures. Il ne savait pas ce que Chihiro et la vieille sorcière avaient préparé et s'apprêtait à subir un dur réveil.

Le cottage de Zeniba fut en vue et le dragon amorça son atterrissage. Le brusque coup de vent avertit la vieille sorcière de l'arrivée de ce visiteur.

"Il en aura mit du temps.", marmonna-t-elle.

La porte s'ouvrit à la volée et un Haku désespéré entra.

"Zeniba, où est-elle ?", demanda-t-il.

Zeniba leva un sourcil, "Bonjour Haku, c'est bon de te voir aussi. Entre donc."

Haku se sentit soudain gêné de son impolitesse. Il était si pressé qu'il avait oublié les bonnes manières. Il s'inclina, s'excusant auprès de la sorcière. "Pardonne mon impolitesse. Je n'ai pas les idées claires."

Zeiba hocha la tête, "Tu es tout pardonné. Alors, qu'est-ce qui t'amène ici ?"

Haku dû résister à lever les yeux aux cieux. Il savait que Zeniba savait parfaitement pourquoi il était là, il lui avait même déjà dit. Et il savait que Chihiro était ici, il pouvait sentir son odeur.

"Où est Chihiro ?", demanda-t-il.

Zeniba haussa les épaules, "Pas ici."

Haku sentit son coeur accélérer. "Quoi ?", s'écria-t-il, "Que veux-tu dire par 'Pas ici.' ?"

"Exactement ce que ça veut dire. Elle n'est pas là."

Haku sentit l'air ambiant, "Mais son odeur est encore récente."

Zeniba acquiesça, "Oui, elle était là. Mais elle est partie."

"Où est-elle allée ? Elle retourne aux bains ?", espéra-t-il.

Zeniba secoua la tête, "Non. Je ne suis pas exactement sûre de sa destination, mais elle est partie à la recherche du Seigneur Okaia."

"Elle est partie à la recherche de qui ?"

"A la recherche du Seigneur -"

"Je t'ai entendue !". Haku réfléchissait à toute allure. "Tu l'as laissée y aller toute seule, dans le monde des esprits ?"

Zeniba rit franchement, "Bien sûr que non. Je suis bien consciente des dangers que représente le monde des esprits pour un humain. Le Sans-visage et Yu-bird l'accompagnent. Et je garde un oeil sur elle."

La gemme sur sa tête brilla un instant et Haku sut immédiatement que Zeniba regardait sa petite-fille.

"Laisse-moi lui parler", demanda-t-il.

Zeniba plissa les yeux, "Tu pourrais le demander un peu plus gentiment."

"Zeniba."

La sorcière soupira. "Oh, bon d'accord."

Elle ferma les yeux. La gemme sur son front commença à briller à nouveau avant de projeter ce que voyait Zeniba depuis son oiseau de papier. Haku put voir Chihiro assise dans le train, Yu-bird dormant profondément sur son épaule. Haku eut un soupir de soulagement. Dieux merci, elle allait bien.

"Chihiro, il y a quelqu'un qui souhaite te parler.", dit Zeniba, sa voix résonna comme Haku l'entendait à la fois venant de l'oiseau de papier et de la bouche de Zeniba.

Chihiro regarda l'oiseau de papier, curieuse, "Euh, oui. Qui ?"

Zeniba toujours les yeux clos, s'adressa à l'esprit de rivière, "C'est bon tu peux parler."

"Chihiro !", s'exclama Haku.

"Pas besoin de crier.", marmonna Zeniba.

Chihiro écarquilla les yeux comme elle entendait la voix d'Haku à la place de celle de Zeniba.

"Haku ? Qu'est-ce que tu fais ?"

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Chihiro croisa les bras. "Je vais voir le Seigneur Okaia.", dit-elle, comme si c'était normal.

"Je sais.", s'écria Haku impatiemment, "Pourquoi ?"

Chihiro jeta un regard excédé à l'oiseau. "Parce qu'il pourrait être le seul à pouvoir m'aider."

Le Sans-visage hocha la tête à ces paroles et Yu-bird continuait de dormir.

Haku, oubliant totalement comment il communiquait avec Chihiro, attrapa la large tête de Zeniba et cria à la gemme, "Chihiro s'il-te-plaît, reviens. Le monde des esprits est dangereux pour les humains. Je ne veux pas que tu te blesses."

"Ça va aller, Haku. J'ai Yu-bird et le Sans-visage avec moi. Même mamie est avec moi, en quelque sorte. Et je suis assez grande pour savoir m'occuper de moi."

"Pourquoi tu ne m'as pas demandé de l'aide ?", demanda Haku. Il réalisa quelques secondes plus tard à quel point sa question était stupide.

Chihiro eut l'air contrarié. "Ben voyons, je me demande pourquoi. Peut-être parce que tu étais sur le point de me renvoyer dans le monde des humains et que c'est exactement ce que j'essaie d'empêcher."

La culpabilité envahit l'esprit de rivière. "Chihiro, je suis vraiment désolé à propos de ça. C'était une erreur de vouloir te forcer à rentrer. J'espère que tu pourras me pardonner. Et je promets de ne plus jamais te forcer à y retourner si ce n'est pas ce que tu souhaites."

Chihiro fusilla l'oiseau de papier du regard un moment avant que son expression ne s'adoucisse. "Tu le penses vraiment, Haku ?"

L'esprit de rivière acquiesça, "Oui, Chihiro. Pardonne-moi s'il-te-plaît."

A sa surprise, Chihiro sourit, "C'est déjà fait. Je ne pourrai jamais t'en vouloir longtemps."

Haku se détendit. Tout allait bien se passer après tout. "Bien. Dis-moi où tu es et je viendrais te chercher."

Chihiro secoua la tête. "Je ne peux pas faire ça. Je dois voir si le Seigneur Okaia peut m'aider avant ça."

"Mais j'ai dit que tu pouvais rester."

"Je ne vais pas le voir pour pouvoir rester, j'y vais pour savoir s'il peut me changer en esprit."

"Te changer en esprit ?", répéta-t-il, "Mais Chihiro-"

"Pas de mais, Haku !", le coupa Chihiro, sa colère montant à nouveau, "C'est quelque chose que je dois faire. Ce n'est pas juste que je puisse rester. Il y a … une autre raison."

Hau était perdu. elle n'avait jamais mentionné une autre raison. "Quelle autre raison ? Je peux peut-être aider ?"

Chihiro rougit, "Non, tu ne peux pas."

"Pourquoi pas ? Dis-moi juste ce que c'est."

Chihiro cacha son visage dans ses mains pour dissimuler son malaise. "Je ne peux pas. C'est personnel."

Haku était intelligent, mais il pouvait être vraiment perdu parfois. "Chihiro, je tiens à toi plus que tout au monde. Si quelque chose ne va pas, je veux savoir. Je veux pouvoir t'aider. Mais pour ça il faut que tu me dises ce qui ne va pas."

Chihiro retira les mains de son visage, elle était rouge tomate. Haku n'imaginait pas qu'on puisse être aussi rouge.

"C'est parce que je t'aime, d'accord !", cria-t-elle.

Haku était stupéfait. Les mots de Chihiro ne parvenaient pas jusqu'à son cerveau. Il était persuadé qu'il n'entendrait ces mots que dans ses rêves.

"Qu'est-ce que tu as dit ?", murmura-t-il, n'en croyant pas ses oreilles.

"Tu m'as bien entendu ! Je t'aime, Nigihayami Kohaku Nushi ! Je t'aime depuis longtemps. Tu devrais pourtant le savoir puisque j'ai brisé le sortilège de Zeniba et que seul l'amour peut le briser. Je t'aimais à ce moment-là et je t'aime encore plus aujourd'hui. Et je m'en fiche que ce ne soit pas réciproque."

Haku était sans voix. Il avait imaginé ce moment, mais il n'aurait jamais imaginé qu'il se produirait réellement. Était-ce vraiment en train d'arriver ?

"Je n'imaginais pas que tu pourrais jamais me considérer comme cela.", murmura-t-il.

"Et bien c'est le cas. Et je veux, non, j'ai besoin de t'avoir dans ma vie, même si c'est juste comme un ami. Mais s'il y a la moindre chance qu'on puisse être ensemble, ce ne serait pas possible si je reste mortelle."

"Chihiro-"

"Non, Haku, je parle là. C'est mon choix, celui de personne d'autre. Si je fais ça, c'est pour suivre ce que me dit mon coeur, pour une fois !"

Elle cacha à nouveau son visage dans ses mains. Haku se contenta de la fixer. C'était … bien. Non c'était génial ! Elle l'aimait ! Elle lui avait dit elle-même. Toutes les blagues et les taquineries des autres étaient vraies. Et il l'aimait aussi. S'il avait la moindre chance de lui dire, c'était maintenant.

"Chihiro, je…" Mais avant qu'il n'ai pu dire quoi que ce soit, la vision dans la gemme de Zeniba commença à s'estomper. "Chihiro ? Chihiro ! Attends !" La vision avait complètement disparu désormais. La connexion était rompue. Non, pas maintenant. "Zeniba, ramène-là ! Laisse-moi lui parler ! Je dois lui dire !"

Zeniba ne répondit pas, mais la gemme sur son front se remit à briller. La vieille sorcière s'écarquilla soudain les yeux. Une lumière argentée jaillit de la gemme ainsi que de ses yeux et de sa bouche.

Haku sauta en arrière, choqué alors que Zeniba se mettait à briller. "Qu'est-ce que…"

C'est alors que Zeniba se mit à parler mais la voix n'était pas la sienne. "Recule, Kohaku !"

Haku fit un autre pas en arrière. Il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait. Une minute auparavant il suppliait la sorcière de le laisser parler encore à Chihiro et la suivante, Zeniba agissait comme si elle était soumise à un sortilège.

"Quoi ?"

"J'ai dit, recule.", répéta Zeniba.

Haku comprit quelque chose lorsque la vieille sorcière reprit la parole. La voix de quelqu'un d'autre se superposait à la sienne. Il sentait également une magie très puissante infuser dans la pièce tout comme la présence d'un autre esprit.

"Il utilise Zeniba comme une poupée.", réalisa-t-il, "Qui êtes-vous ? Pourquoi parlez-vous à travers Zeniba ? Pourquoi avez-vous interrompu ma conversation avec Chihiro ?"

L'être possédant Zeniba pointa un doigt vers l'esprit de rivière, "Laisse l'humaine seule. Elle doit accomplir cela par elle-même."

Haku sentit la colère monter en lui, "Et qui êtes vous pour me donner des ordres ?"

La lumière argentée brilla de plus belle "Qui crois-tu que je suis ? Qui sait ce qui se passe entre toi et l'humaine en dehors des bains ?"

Haku réfléchit pendant un long moment avant de réaliser soudain l'identité de la personne à qui il parlait. "Seigneur Okaia ?"

Zeniba, ou plutôt la personne contrôlant Zeniba, sourit, "C'est bien, Kohaku. Je te dis de laisser Chihiro tranquille et de la laisser faire comme elle le souhaite."

La colère reprit le dessus en Haku. "Pourquoi avez-vous coupé la conversation que j'avais avec elle ? Pourquoi ne voulez-vous pas que je lui parle ?

Le Seigneur Okaia, à travers Zeniba, soupira. "Tu sais ce qu'elle ressent. Mais je ne peux pas encore t'autoriser à lui révéler tes sentiments pour elle."

"Pourquoi ?"

Le Seigneur Okaia commençait à se lasser de l'attitude d'Haku et éleva la voix, "Parce que c'est sa quête ! Sa décision ! Elle le fait pour elle-même. Tu ne dois pas interférer. Tout s'est déroulé comme je l'avais prédit … ou presque. Le futur n'est pas encore gravé dans la pierre mais, s'il-te-plaît, crois en moi, Kohaku. Elle doit suivre son cœur et rien d'autre."

Haku pouvait comprendre le raisonnement du Seigneur Okaia mais il n'en n'était pas satisfait pour autant. "Si elle doit faire ça, alors je serai à ses côté."

"Non, Kohaku.", dit le Seigneur Okaia, sans trace de colère dans sa voix, "Elle doit le faire sans toi. Mais ton tour viendra. Fais-moi confiance là-dessus. Retourne aux bains. Et tiens-toi bien. Aie confiance en ton humaine. Aie confiance en ton amour."

Zeniba ferma les yeux et la lumière s'estompa peu à peu. La vieille sorcière avait l'air un peu désorientée, mais bien portante. "Oh, j'ai la tête qui tourne.", gémit-elle, "J'aurais aimé qu'on me prévienne avant d'être ensorcelée."

Haku était toujours contrarié. Il n'en n'avait rien à faire de ce que le Seigneur Okaia avait dit, il devait se confesser à Chihiro, instamment. Il ne pouvait plus attendre.

"Zeniba, laisse-moi parler à Chihiro. Je me fiche de ce qu'a dit le Seigneur Okaia."

Zeniba se massa la tête. "D'accord, un instant." Elle ferma les yeux et se concentra. La gemme sur la tête brilla doucement mais il n'y eut rien d'autre. Zeniba ouvrit les yeux. "Je ne peux pas, la connexion a été bloquée."

Haku laissa échapper sa frustration. Le Seigneur Okaia avait une longueur d'avance sur lui. Pourquoi était-il aussi puissant ? Haku tourna les talons pour partir.

Zeniba lui jeta un regard soupçonneux, "Où vas-tu ?"

"Retrouver Chihiro.", répondit haku.

"Mais le Seigneur Okaia a dit-"

"Je m'en fous !", cria Haku. Zeniba sursauta. "Je ne vais pas l'abandonner une seconde fois ! Je ne vais pas la laisser parcourir le monde des esprits sans protection ! J'y vais et personne ne pourra m'arrêter !"

"Mais tu ne sais même pas où elle est."

Haku ne se retourna même pas, "Elle est dans un train. Si je suis les rails, vérifiant tous les trains que je dépasserai, je finirai bien par la trouver."

Zeniba leva les yeux au ciel. "Elle ne va pas rester dans ce train pour toujours. Elle a des heures d'avance sur toi. Il est plus que probable qu'elle descende du train avant que tu ne l'atteigne."

"Ce sera peut-être le cas, mais un dragon peut trouver son partenaire où qu'il se trouve."

Zeniba gloussa en entendant ces mots, "Elle n'est pas ta partenaire … Pas encore, toujours."

Haku finit par sourire. "Non, mais le dragon en moi l'a toujours reconnu comme telle. Et c'est suffisant."

Sans un mot de plus, il se changea en dragon et décolla. Zeniba le regarda partir. Comme il s'en allait, Elle sentit sa connexion avec son oiseau de papier se réactiver. Elle eut un petit rire. "Ce dragon. Si têtu. Et si amoureux."

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Chihiro était épuisée à la fois mentalement et physiquement. Sa 'confession' lui avait beaucoup coûté. Elle se demandait pourquoi la connexion avait été interrompue mais elle ne s'appesantit pas trop dessus. C'était probablement pour le mieux. Elle s'était assez embarrassée pour la journée.

"Oh, que doit-il penser de moi, maintenant ?", murmura-t-elle, "Il doit penser que je suis pathétique."

L'oiseau de papier ricana. "Ne te rabaisse pas toi-même.", dit Zeniba, "Si ça peut t'aider, je pense qu'Haku se sent comme toi, pathétique."

Chihiro grogna et se frotta les yeux. "Mamie, s'il-te-plaît, je ne suis pas d'humeur."

L'oiseau de papier lui tapota l'épaule, en faisant attention de ne pas déranger Yu-bird toujours endormie. "Tu pourrais te reposer un moment, ma chérie. Je vais surveiller le sceau."

Chihiro était reconnaissante à Zeniba pour sa proposition. Elle était déjà à moitié endormie. "Merci, mamie. C'est … vraiment … gentil…"

Elle s'endormit en quelques secondes.

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C'était brillant. Vraiment brillant. Où que Chihiro regarde, elle était environnée de lumière argentée.

"Hého !", appela-t-elle.

Seul son écho lui répondit. Que se passait-il ? Où était passé tout le monde ? N'était-elle pas dans le train il y a un instant ?

"Mamie, Sans-visage, Yu-bird ! Il y a quelqu'un ici ?"

"Je suis là."

Chihiro sursauta lorsqu'elle entendit cette voix inattendue et inconnue. Elle se retourna et vit qu'elle n'était pas seule. Quelqu'un ou quelque chose était avec elle. C'était l'ombre floue d'un homme. Il n'était pas haut, à peu près un pied, et il tremblotait comme une flamme. Deux trous sur les côtés de la tête semblaient servir d'yeux.

Chihiro fit lentement un pas en arrière. Elle se souvenait de toutes les mises en garde sur les dangers du monde des esprits pour les humains, elle ne voulait pas prendre de risque.

"Tu n'as rien à craindre de moi, Chihiro.", dit la figure fantomatique.

Chihiro lui jeta un regard soupçonneux. "Comment savez-vous mon nom ? Qui êtes-vous ?"

La figure ricana. "Que je suis impoli. Permets-moi de me présenter. Je ne suis personne d'autre que le Seigneur Okaia."

"Vous ?", s'écria Chihiro, surprise. Elle s'attendait à ce que le sorcier le plus puissant du monde des esprits soit un peu plus … intimidant.

"Oui, c'est moi. Je ne suis pas totalement là cela dit. Je communique juste avec toi à travers tes rêves."

"Donc, … je suis en train de rêver ?"

"En effet. J'ai quelque chose à te donner. Tu vas en avoir besoin. Donne-moi ta main."

Chihiro avança prudemment sa main. Le Seigneur Okaia la prit dans sa propre main brumeuse. Un flash de lumière rouge surgit de leurs deux mains. Chihiro hoqueta de surprise et retira sa main comme quelque chose la brûlait. Lorsqu'elle regarda sa main, elle vit un symbole rougeoyant dans sa paume. Le symbole du feu.

"Qu'est-ce que c'est ?", demanda-t-elle.

"Un sort", répondit le Seigneur Okaia, "Un sort de feu. Utilise-le si tu es en danger. Mais soit prudente, il ne fonctionnera qu'une fois. Utilise-le sur Joie."

Chihiro jeta un regard perdu au Seigneur Okaia. "Sur Joie ? Qu'est ce que ça veut dire ? Et qu'est ce que c'est que toutes ces histoires que je dois faire un voyage ? Je veux juste vous voir pour savoir si vous pouvez m'aider. Vous savez au moins pourquoi je veux vous voir ?"

Il commença à disparaître, mais Chihiro n'était prête à le laisser partir si facilement. "Attendez, revenez ! J'ai d'autres questions."

Le Seigneur Okaia était déjà parti mais sa voix répondit tout de même, "Tout sera expliqué plus tard."

Chihiro regarda à nouveau le symbole dans sa main. "Allez, vous ne pouvez pas me laisser comme ça. Vous vous êtes investi dans ma vie et maintenant vous espérez que je fasse tout par moi même ?" Il n'y eut pas de réponse. Tout devenait plus sombre. "Seigneur Okaia !"

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Chihiro se réveilla. Elle était à nouveau dans le train. Tout le monde était là. Elle prit une longue inspiration et se détendit. "Juste un rêve.", murmura-t-elle, alors qu'elle retombait dans les bras de Morphée. Elle était si fatiguée qu'elle ne remarqua pas que le symbole de feu était désormais bel et bien sur sa paume.

(A/N : Alors, ça vous a plu ? Chihiro s'est finalement confessée. Dommage qu'Haku n'ait pas pu faire de même, mais au moins il sait ce qu'il en est ; et avez-vous aimé le Seigneur Okaia ? Ne vous inquiétez pas, vous le verrez plus et il expliquera pourquoi il ne veut pas qu'Haku soit impliqué dans le voyage de Chihiro. Vous pensiez vraiment qu'Haku allait l'écouter ? Et à propos du sort qu'a donné le Seigneur Okaia à Chihiro ? Tout sera bientôt expliqué. A plus tard.)