Bonjour tout le monde !

On poursuit avec la partie la plus sombre de l'histoire…

Merci à celle et ceux qui laissent un petit mot, ça me fait toujours énormément plaisir de voir à quel point vous appréciez les péripéties de cette histoire.

Bonne lecture !

18

Sam reprit connaissance avec un effroyable mal de tête et mit plusieurs secondes à se rappeler ce qui s'était passé. Puis, elle ressentit la contracture dans ses membres raides et elle comprit. Elle avait reçu une décharge de Zat.

Ouvrant péniblement les yeux, elle aperçut la silhouette de Jack, affalé sur le dos à quelques mètres d'elle, à même le sol. Elle rampa jusqu'à lui, retrouvant peu à peu ses sensations tandis que les fourmis se dissipaient dans ses muscles.

Elle prit son pouls avec inquiétude. Faible mais régulier. Elle l'inspecta rapidement. Il ne saignait pas et ne semblait pas avoir reçu d'autre blessure qu'un choc électrique, comme elle. Les murs de leur cellule étaient dorés, chargés de symboles Goa'ulds.

Sam fit un bilan rapide de leur situation. Leurs sacs avaient disparu, de même que leurs armes et les munitions contenues dans ses poches. Le reste était toujours là.

Au bruit régulier des moteurs, ils étaient dans le Tel'Tak qu'ils espéraient voler mais pas du bon côté du poste de pilotage…

Les Jaffas les conduisaient certainement sur le Ha'tak puisqu'ils n'étaient pas passés en hyperespace.

Après quelques hésitations, Sam se décida à secouer l'épaule de Jack pour le réveiller. Il grogna douloureusement mais ouvrit les paupières. Son regard vitreux se posa aussitôt sur elle et il sembla retrouver instantanément ses esprits.

– Est-ce que ça va ? demanda-t-il d'une voix rauque.

– Ouais, rien de cassé.

– Où sommes-nous ?

– Dans un des vaisseaux je pense. Ils doivent nous ramener à leur chef…

– Nos armes ? demanda-t-il même s'il devinait la réponse.

– Disparues.

Super…

Il se redressa et s'assit, se frottant l'arrière du crâne dans l'espoir futile d'atténuer ce qui s'avérait être la pire gueule de bois qu'il ait eue depuis longtemps…

– Le mal de tête s'estompe au bout de quelques minutes, lui promit Sam en caressant affectueusement son avant-bras.

Une nette décélération et, quelques minutes plus tard une brève secousse, leur signalèrent qu'ils venaient de se poser dans le hangar du vaisseau-mère.

– Je crois qu'on est arrivé… souffla Sam.

Tendant la main vers sa botte, Jack sentit la dureté de son couteau.

Ces idiots ne l'avaient pas trouvé...

Mais, il n'eut pas le loisir de penser à un plan car la porte de leur cellule se mit à coulisser avec un bruit sourd.

Trois Jaffas lourdement armés et cuirassés apparurent, occupant tout l'espace de la porte. Celui au centre portait le même emblème doré que Teal'c. Un prima.

– Debout ! ordonna-t-il.

Jack hésita à sortir une réplique bien sentie mais, la main de Sam se glissa discrètement dans la sienne, derrière sa cuisse, et elle pressa fermement ses doigts.

Ils avaient assez d'ennuis comme ça… Ouais… message reçu…

Avec une grimace, il se remit sur ses jambes et s'arrangea pour se positionner légèrement devant Sam tandis qu'ils suivaient les Jaffas.

Le martellement des bottes résonnait dans les couloirs avec un écho terrifiant. Les deux prisonniers échangèrent un bref regard tandis que leur escorte les guidait à travers un dédalle de salles et de passages qui se ressemblaient tous. Peur, inquiétude, amour passèrent entre eux…

Au bout de longues minutes, le Prima entra dans le Pel'Tak et s'inclina devant son maître.

Les deux Jaffas poussèrent alors brutalement Sam et Jack avec la crosse de leur lance pour les obliger à avancer vers le trône ostentatoire sur lequel était assis Apophis en personne.

Le Goa'uld portait une tunique dorée et était entourée de deux esclaves, l'une assise à ses pieds, près du trône, l'autre, installée sur l'accoudoir de son siège, à portée de ses caresses.

Ses mains étaient ornés des bagues du dispositif du ruban si prisé des Seigneurs Goa'ulds pour faire plier leurs ennemis et leur arracher des informations. Son visage était en partie recouvert par des implants dorés sensés dissimuler les cicatrices infligées par Sokar.

Le faux-Dieu eut un sourire suffisant en les découvrant.

– Mais que voilà une agréable surprise ! Le Colonel O'Neill et le Major Carter ! Quel plaisir de vous revoir ! s'esclaffa-t-il.

Du coin de l'œil, Sam vit Jack froncer les sourcils et ses lèvres disparaître en un mince trait sous la tension.

Leur dernière rencontre sur la lune-prison de Sokar ne faisait certainement pas partie de son top 10 des meilleurs moments…

Le stimulateur de mémoire avait été une véritable épreuve dont Sam avait mis des semaines à se remettre, sans compter le sang de Sokar qui lui avait totalement brouillé l'esprit.

Lors du briefing, Jack n'avait raconté que le minimum nécessaire sur sa propre expérience sous la torture, se bornant à dire qu'Apophis avait tenté de lui soutirer des informations en utilisant des souvenirs de son fils. Mais, Sam se doutait que l'expérience avait dû être particulièrement traumatisante pour lui car, lors de leur mission suivante, il avait crié le nom de Charlie durant un cauchemar. Elle l'avait réveillé, devant utiliser une certaine force pour le secouer et l'arracher au mauvais rêve. Ensuite, devant son visage blême et défait, face à son refus de lui parler, elle avait résisté à l'envie de le serrer dans ses bras et de se rendormir en le berçant sur son cœur. Un Commandant en Second ne faisait pas ça…

Une épouse le pourrait désormais… s'ils survivaient à tout ça…

Se levant, Apophis descendit de son trône pour s'approcher de ses captifs. Il les détaillait de l'air sournois et mauvais du prédateur qui calcule comment il va s'amuser avec sa proie avant de la mettre à mort.

– À genoux devant votre Dieu ! s'exclama-t-il.

Jack lui lança un regard narquois Sam soutint fièrement son regard, levant un peu le menton dans un geste de défi.

Un brutal coup de bâton à l'arrière des genoux les obligea à plier et les deux militaires se retrouvèrent au sol avec un grognement.

– Où sont le Dr Jackson et le Shol'va ?

Jack releva la tête et l'affronta :

– En vacances, sur une planète avec une adorable petite plage ! du sable fin, du soleil… vous adoreriez…

Le Jaffa lui asséna un coup à l'arrière du crâne pour faire taire ses railleries. Jack étouffa un râle de douleur mais parvint à éviter de tomber face contre terre.

Apophis éclata de rire.

– Enfermez-les ! Je m'occuperai de ces deux-là plus tard ! ordonna-t-il, appuyant ses paroles d'un geste de la main destiné à convaincre ses Jaffas de débarrasser les prisonniers de sa vue pour le moment.

Alors qu'ils étaient soulevés et traînés sans ménagement vers les cachots, Jack entendit Apophis ordonner à son Prima :

– Fouillez cette planète et trouvez-vous l'autre Tau'ri et le Shol'va Teal'c ! Et je les veux vivants !

oOo

Sam et Jack furent jetés dans une cellule plus grande que celle du Tel'Tak. Il n'y avait pas de fenêtre mais une sorte de banquette assez large pour qu'une personne puisse s'allonger et dormir.

La porte s'était à peine refermée que Sam était déjà en train de vérifier le système de fermeture. Jack s'assit lourdement et passa ses doigts à l'arrière de son crâne, là où une belle bosse était en train de sortir.

Sam soupira et vint s'installer près de lui après quelques minutes.

– Pas moyen de sortir ? souffla O'Neill.

– Non. Il n'y a pas de boîtier de commande de ce côté…

– Ouais, en même temps, ce ne serait pas très malin de leur part…

Sam ne put retenir un léger rire et appuya tendrement sa tête contre l'épaule de son mari.

– Comment va ton bras ? demanda-t-il.

– Ça peut aller. Ça brûle encore un peu mais, le pansement a fait beaucoup de bien. La douleur diminue. Je recommence à pouvoir bouger mes doigts et à plier le coude.

– Tant mieux…

Ils restèrent silencieux durant quelques minutes, leurs esprits s'égarant chacun de son côté sur les perspectives peu réjouissantes qui s'offraient à eux.

Puis, tout à coup, la voix douce et feutrée de Sam s'éleva, ramenant Jack dans l'instant :

– Tu sais… Je suis heureuse qu'on n'ait pas attendu pour se marier…

Tournant la tête, il déposa un baiser sur son front et répondit dans un murmure :

– Ouais… Moi non plus…

– Quoi qu'il se passe, on aura au moins eu ça…

Jack glissa son bras autour de ses épaules et la ramena tout contre lui pour une étreinte chaude et appuyée. Il chercha ses lèvres et les embrassa en prenant tout son temps avant de souffler tout contre sa bouche :

– Je te promets qu'on va s'en sortir, Sam… On trouve toujours un moyen.

Sam opina du chef, sans réelle conviction et se blottit contre lui.

Il la berça tendrement dans ses bras durant un moment puis, lui dit de se reposer.

Fatiguée, Sam ne protesta pas. Elle s'allongea en chien de fusil, la tête reposant sur les cuisses de Jack et, avec un petit soupir, elle sombra.

oOo

Jack avait dû finir par s'assoupir car il sursauta presque lorsque la porte coulissa, laissant apparaître à nouveau un groupe de Jaffas. Celui de gauche bascula son arme dans leur direction et l'ouvrit. Le chuintement familier du bâton et son cœur rougeoyant laissa un instant craindre à Jack que leur route s'arrête ici. Mais, un autre Jaffa s'avança, tenant des sortes de menottes dans sa main.

– L'un de vous veut aller aux toilettes ? demanda-t-il.

Sam se redressa et s'assit.

– Euh… Ouais, ce serait bien, répondit Jack.

Il consulta Sam du regard et elle hocha vivement la tête.

– Vas-y en premier, souffla-t-il.

Se levant, elle avança prudemment vers le Jaffa.

– Vos mains !

Elle tendit docilement ses poignets et le guerrier l'entrava, récupérant la chaîne pour la tirer derrière lui. Le mouvement sec la fit trébucher mais, elle suivit le mouvement.

La porte se referma et Jack dut se contraindre à garder son calme à mesure que les minutes s'écoulaient. Il en était à se dire qu'il aurait dû y aller d'abord, pour s'assurer que ce n'était pas un piège lorsque Sam reparut. Le Jaffa la détacha. Elle revint vers lui en se frottant les poignets mais elle lui adressa un sourire doux.

Tout allait bien… Au moins, ils leur octroyaient un minimum de dignité.

– À mon tour… demanda-t-il en prenant la place de Sam.

Le trio de guerriers le guida jusqu'à un box situé un plus loin dans le couloir. Le chef de l'unité le poussa dans le dos pour le faire entrer et referma derrière lui en lui disant :

– Tu as cinq minutes !

Malgré ses entraves, Jack se hâta de se soulager. Il en profita pour se laver les mains, se rincer le visage au lavabo et boire un peu. Puis, il toqua pour demander l'ouverture.

Il fut rapidement reconduit à sa cellule et retrouva Sam qui guettait son retour. Jack s'affala sur le banc et l'attira la jeune femme contre lui.

Quelques minutes plus tard, leur escorte laissa entrer une femme. Elle était fluette et portait le même symbole que les Jaffas sur le front, tatoué en noir. Elle avança à travers la cellule d'un pas hésitant, le regard fuyant et déposa d'une main tremblante un plateau sur le côté du banc opposé à l'endroit où se trouvaient les deux prisonniers. Puis, l'esclave recula précipitamment vers la sortie comme si elle avait le diable à ses trousses.

Une fois à nouveau seuls, Sam se leva et jeta un coup d'œil à ce qui venait de leur être déposé : un gobelet et une carafe en étain, remplie d'eau. L'assiette comportait un mélange ressemblant à de la purée. Sam attrapa une cuillère et goûta la mixture.

– Alors ? demanda Jack en sentant son estomac se réveiller.

– Ça se mange. C'est meilleur que certaines de nos rations…

Jack grimaça en se glissant sur le banc pour se rapprocher :

– Ce n'est pas très difficile… Ces trucs ont tous le même goût ! Fais voir ?

Sam lui tendit une cuillérée de purée.

– Pas mauvais. C'est chaud, c'est déjà pas mal…

Ils partagèrent leur repas en silence, Jack la poussant à manger la plus grosse part.

Il ne savait pas à quelle fréquence ils seraient nourris et Sam était plus mince que lui… Elle aurait besoin de garder ses forces.

oOo

Le Prima d'Apophis se tenait raide et au garde-à-vous devant son Seigneur et Maître.

– Les as-tu trouvés ? demanda le Goa'uld.

– Non, Monseigneur. Nous avons fouillé tout le village et interrogé les prisonniers. Apparemment, ils n'étaient pas ici.

– Emmenez-moi O'Neill ! ordonna-t-il, furieux.

Le Colonel fut arraché à sa cellule sous les cris de Sam et traîné devant Apophis. Il eut beau se débattre, il atterrit quand même à genoux devant le faux-Dieu. Jack s'efforça de dissimuler la douleur de son genou et leva la tête pour défier son ennemi. Il était entravé par les menottes solidement attachées dans son dos.

– Où sont tes amis ? Réponds-moi ! Où est Teal'c ?

Jack ne détourna pas le regard mais ne répondit rien.

Apophis se leva et marcha jusqu'à lui. Derrière O'Neill, le Prima le saisit par les épaules pour l'immobiliser, tirant sur la chaîne pour s'assurer qu'il ne puisse pas échapper à sa surveillance.

Manifestement, la tête de serpent avait tiré des leçons de leur évasion de Netu…

– Si tu ne réponds pas, je t'arracherai les réponses par la force, expliqua tranquillement le Seigneur en tendant sa main gantée de l'arme ruban vers la tête de Jack.

Le cristal sur sa paume s'illumina de rouge et une douleur déchira le crâne de Jack, lui arrachant un gémissement qu'il ravala entre ses dents serrées.

Ce rayon lui broyait littéralement le cerveau… C'était comme si sa moelle épinière et ses cellules cérébrales se mettaient à bouillir…

Apophis relâcha son étreinte de mort et Jack aspira une grande goulée d'air.

– Parle !

Devant le silence têtu du Colonel, le Goa'uld recommença, prenant un plaisir malsain à voir l'humain se tortiller de douleur à ses pieds.

Comme O'Neill ne cédait toujours pas et que poursuivre plus avant risquait de le tuer, Apophis déclara :

– Parle ! À moins que tu ne préfères que je pose la question au Major Carter ?

Jack lui jeta un regard meurtrier, analysant ce qu'il lui en coûterait de donner au serpent l'information qu'il voulait. Jugeant finalement que cela ne valait pas de risquer la vie de Sam, il finit par cracher :

– Nous avons été séparés. Ils sont en sécurité sur la Terre.

– C'est faux !

– C'est la vérité ! s'insurgea le Colonel, avançant sa poitrine vers son tortionnaire dans un geste de pur défi. La porte des étoiles ne fonctionne plus, nous sommes prisonniers sur cette planète !

Apophis leva les yeux vers son Prima, en quête d'une confirmation.

Le Jaffa hocha la tête et déclara :

– C'est exact, Monseigneur. Le Chappa'ai est recouvert d'une couche de métal qui empêche de franchir le passage.

Le Goa'uld dut se satisfaire de la réponse car il fit signer aux deux autres Jaffas qui escortaient son Prima de ramener O'Neill dans sa prison.

– Quelle est la situation sur la planète ? demanda-t-il encore.

– Les villageois se sont rendus, Monseigneur, mais ils ne sont pas très nombreux. Il semble y avoir eu un cataclysme il y a peu de temps. Il y a des impacts importants dans le sol. On dirait une pluie de météorites, Monseigneur. Très peu semblent avoir survécu.

– Bien. Laissez une escouade pour assurer l'ordre et ordonnez qu'on commence à extraire le Naquadah au plus tôt !

La Jaffa salua son Maître et se retira précipitamment pour donner ses ordres.

oOo

Jack fut bousculé à l'entrée de la cellule et tomba lourdement au sol. Sa tête lui faisait un mal de chien et ses yeux étaient encore aveuglés par la douleur. Il passa une main machinale sur son genou qui pulsait durement sous les coups répétés.

En une seconde, Sam fut à côté de lui. Il tremblait encore lorsqu'elle le serra dans ses bras. Elle frotta doucement ses bras puis son dos, l'aidant à se calmer.

– Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?

– J'ai eu une charmante conversation avec notre ami Apophis… Il a utilisé son fichu truc avec la pierre rouge… celui qui te liquéfie le cerveau…

Sam soupira en connaissance de cause et sa main remonta vers la tempe du Colonel, effleurant tendrement sa peau à la lisière de ses cheveux en dessinant des cercles doux et apaisants.

– Qu'est-ce qu'il voulait savoir ?

– Teal'c… soupira Jack, son mal de tête s'estompant lentement sous les caresses de Sam.

Il passa sous silence les menaces qui pesaient sur elle et s'allongea à même le sol, nichant sa tête sur ses genoux moelleux. Sam bougea un peu pour s'installer et continua tendrement à le cajoler tandis qu'il se reposait.

Un long moment après, alors que Jack s'était finalement assoupi, une vibration le fit sursauter.

– Qu'est-ce c'était ? s'inquiéta-t-il.

– Je crois que nous sommes passé en hyperespace…

– Tu veux dire qu'on a quitté Edora ? demanda Jack en se rasseyant.

Sam hocha sinistrement la tête.

Désormais, ils n'avaient aucun moyen de savoir où Apophis les emmenait.

SJSJSJSJSJ

56e Jour

Le Tel'Tak émergea de l'hyperespace à proximité d'Edora.

Daniel et Teal'c entrèrent dans le poste de pilotage et contemplèrent la rondeur verdoyante de la planète. Ils atteignaient leur destination avec quelques jours d'avance.

Jacob avait hâte de retrouver sa petite fille aussi ne comprit-il pas tout de suite pourquoi son symbiote lui disait de lancer un scan de la surface avant de commencer la phase d'approche.

« Pourquoi diable ? » interrogea-t-il silencieusement.

« C'est plus prudent » lui répondit la voix tranquille de Selmack.

Daniel, qui s'était aperçu de la discussion intérieure de l'ancien Général, demanda :

– Est-ce que tout va bien, Jacob ?

– Oui. Selmack préconise qu'on effectue quelques vérifications de routine avant d'amorcer notre descente.

Il appuya sur quelques voyants et laissa le bouclier occultant en place.

Une minute plus tard, un voyant d'alarme se mit à clignoter et un point sur la carte de la planète apparut sous la forme d'un triangle rouge.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? questionna l'archéologue, avec une pointe d'inquiétude.

– Il y a un vaisseau posé à côté du village… grommela Jacob.

Le Tok'ra se pencha sur la console et fit quelques ajustements.

– C'est un appareil Goa'uld, constata Teal'c en voyant les spécifications du vaisseau apparaître sur l'écran.

– Quoi ? Non, c'est impossible ! affirma Daniel. Les Goa'ulds ne sont pas venus sur cette planète depuis des siècles !

– Il est fréquent que les Goa'ulds conquièrent de nouveaux mondes, Daniel Jackson, que ce soit afin d'agrandir leur empire ou de trouver de nouvelles sources d'approvisionnement.

Danny jeta un regard effaré à son ami Jaffa. Il savait que l'homme avait raison mais, il ne parvenait pas à se faire à l'idée des conséquences possibles pour leurs amis.

– Il ne semble y avoir qu'un seul appareil, déclara Selmack en prenant la parole. Ils ont dû s'emparer facilement de la planète étant donné son petit nombre d'habitants et ils n'auront laissé qu'un escadron de Jaffas pour assurer l'ordre au nom de leur nouveau Seigneur.

– Jack et Sam n'auraient jamais laissé faire ça ! s'exclama Daniel.

Le silence de ses deux amis confirma à l'archéologue ses pires craintes.

Ouais… Jack et Sam se seraient battus… jusqu'à la mort s'il le fallait…

Jacob devait être arrivé à la même conclusion car Selmack peinait à le calmer. Elle décida de garder le contrôle le temps que son hôte se ressaisisse.

– Nous allons tenter de nous poser à côté de la Porte des Etoiles. D'après les scans, elle ne semble pas gardée, expliqua le symbiote.

– D'après ce qu'a dit le Général Hammond, la Porte n'est pas fonctionnelle. Ils n'ont donc aucune raison de la surveiller, confirma Teal'c en hochant la tête.

Ils posèrent leur vaisseau dans le champ derrière l'anneau et le laissèrent sous bouclier occulteur avant de s'enfoncer rapidement dans la forêt.

Ils ne disposaient pas de beaucoup d'armes puisqu'il s'agissait avant tout d'une mission de secours mais, Teal'c avait son bâton et Daniel et Jacob disposaient chacun d'un Zat.

Ils remontèrent le cours de la rivière, longèrent le bord du lac et contournèrent le village par l'ouest.

Au bout de quelques minutes, ils trouvèrent un poste d'observation bien à l'abri qui leur permettait de surveiller l'entrée du village. Ils n'eurent pas longtemps à attendre avant de voir un groupe de trois Jaffas circuler entre les maisons.

– On dirait des troupes d'Apophis, déclara Jacob en tendant ses jumelles à Daniel.

– En effet, confirma Teal'c. Un vaisseau de cette taille peut contenir jusqu'à vingt Jaffas.

Alors qu'ils surveillaient les aller-et-venus des ennemis, un fourré bougea derrière eux et Teal'c fit volte-face, son arme prête à faire feu. Il la referma et la redressa rapidement en reconnaissant la silhouette de la cheffe du village, Laira.

D'un geste de la main, elle leur fit signe de la rejoindre.

Les trois compagnons obéirent et s'enfoncèrent plus avant dans la forêt à sa suite.

Laira et les habitants qui avaient pu s'enfuir avant l'invasion des Jaffas s'étaient regroupés dans une clairière isolée, à flanc de montagne. Ils avaient construit des toits en branchages pour s'abriter de la pluie et semblaient vivre ici depuis quelques jours.

– Laira, que s'est-il passé ? demanda Daniel.

– Nous avons été attaqués par le Seigneur Apophis. Samantha nous a ordonné de nous cacher dans la forêt dès que les petits appareils ont commencé à survoler le village et que la mort est tombée du ciel. Certains ont réussi à s'enfuir mais d'autres ont été fait prisonniers ou ont perdu la vie.

– C'était il y a combien de temps ? demanda Jacob.

– Trois jours. Le second vaisseau est reparti assez rapidement mais des guerriers sont restés au village pour s'assurer que les nôtres obéissent.

– Que vous ont-ils demandé ? questionna Teal'c.

– Le métal que vous appelez Naquadah. Ils veulent que nous exploitions une mine pour eux.

– Savez-vous où sont le Colonel O'Neill et le Major Carter ?

La question de Daniel brûlait les lèvres de Jacob mais, il n'avait pas osé la poser, par crainte d'entendre la réponse.

– Ils ont été capturés… souffla Laira. Dan, qui a pu s'enfuir la nuit suivant l'attaque, a vu les Jaffas les traîner dans le vaisseau qui est reparti. Ils étaient tous les deux inconscients.

L'homme en question hocha gravement la tête.

Jacob fit signe à ses deux amis de le suivre un peu à l'écart. Il semblait à nouveau en proie à une discussion interne avec son symbiote.

– D'accord… Selmack pense qu'il devait y avoir un Ha'tak en orbite, en plus des Tel'Tak. Cela expliquerait les chasseurs de la mort. Sam et Jack ont certainement été transférés à son bord.

– Mais, nous n'avons vu aucun vaisseau en orbite… protesta Daniel.

– Une fois la mission accomplie, le Ha'tak a dû retourner sur la base d'Apophis avec les prisonniers, expliqua Teal'c.

Les yeux de Daniel s'écarquillèrent à mesure qu'il commençait à comprendre.

– Mais alors… ça veut dire que nous n'avons aucune idée de l'endroit où ils ont été emmenés ?

Jacob secoua la tête, l'air dépité et inquiet :

– Non… J'en ai peur…

À suivre…

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