Bonjour à tous ! Le bac à commencé pour certains, et je me suis dit que c'était peut-être une bonne occasion de poster la suite ?
Bon ok, en vrai elle est prête depuis un moment et je me suis juste dit qu'il était temps. Je suis juste tellement dégoûtée de pas pouvoir voir la saison 6 actuellement, parce que je n'ai pas Netflix... J'enrage doucement depuis samedi, et je n'arrive à rien de productif. Donc, autant poster ce qui est prêt.

Sinon, merci à celles et ceux qui ont lu le premier chapitre, même si je ne suis pas encore allée voir les stats, j'ai vu que certains suivaient déjà et ça me fait super plaisir ! Merci énormément.

Ce chapitre est un peu spécial, il y en aura cinq comme ça, ce sont les chapitres de Bal bien sûr.
Il est spécial dans le sens que, il se concentre sur la soirée et uniquement la soirée, et la narration est un peu différente. Je voulais quelque chose d'encore plus "conte de fée" que d'habitude, j'espère que c'est réussi !
Aussi, aucun personnage n'est nommé pour symboliser le mystère, mais normalement l'identité des protagoniste n'est pas un mystère pour le lecteur...

J'espère que ce chapitre vous plaira, bonne lecture !


II
PREMIER BAL

La fête avait à peine commencé dans la grande salle de réception du Lycée, et quelques élèves étaient déjà présents. Les costumes préparés avec soin par la section couture étaient sublimés par les corps qui les portaient avec attention, les masques n'avaient pas encore étaient relevés mais certaines vestes avaient été laissées à l'entrée, la température de la pièce étant agréable. La musique était classique et très douce en attendant son heure, passant à peint par dessus le murmure des adolescents méconnaissables, et le buffet était pour l'instant vide des en-cas prévus.

Adossé contre l'un des murs, un garçon contemplait la scène encore vide de la plupart de ses acteurs, mal à l'aise dans son beau costume rouge. Il n'était pas certain de ce que c'était sensé représenter, une sorte de samurai démoniaque, celui qui lui avait donné l'avait fait spécialement pour lui, c'était en tous cas ce qu'il disait. Il se souvenait sans peine d'un beau jeune homme, légèrement plus âgé sans doute, le visage fin et le regard perçant, mais surtout de sa longue chevelure blanche flottant dans son dos comme le drapeau des rois. Bien qu'il fût très charmant et qu'il sembla intéressé, il faisait froid dans le dos et lui n'était pas désespéré au point de se jeter dans les bras du premier venu. Il n'avait pas besoin d'amour quoi qu'il en fût, l'affection de ses quelques amis et de sa famille lui convenait parfaitement. C'était étrange cette façon dont tout le monde cherchait à tomber amoureux et à former un couple, alors qu'on pouvait être parfaitement heureux sans.

Les invités continuaient d'arriver au compte-gouttes, et le samurai ne reconnaissait toujours personne des quelques-uns qu'il attendait de rencontrer. Les élèves de la section couture s'étaient surpassés, tout le monde était magnifiquement méconnaissable. Certains déguisements étaient effrayants, d'autres étaient simplement jolis, mais le tout dans les décorations de la salle du lycée formaient un tableau étrangement harmonieux. La musique commença réellement aux alentours de dix-neuf heures, faisant soupirer le samurai qui n'appréciait pas tellement l'ambiance générale de la fête. Chacun avait sa technique pour retrouver ses amis, certains se baladaient parmi les gens en demandant l'identité de chacun, d'autres décrivaient leurs costumes par texto, lui n'avait pas pensé à apporter son téléphone et n'aimait pas se diriger vers les inconnus pour engager une conversation quelle qu'elle fût. Il pensait donc être condamné à s'ennuyer à cette soirée jusqu'à ce qu'il décidât de s'en aller. Un homme vint à sa rencontre, et il retint un nouveau soupir en reconnaissant la longue crinière de celui qui avait confectionné son costume avec tant de soin.

« Je savais que tu serais magnifique en samurai, » dit-il, « je suis heureux que tu aies décidé de le porter.

― Lotor, merci encore. Je n'avais pas vraiment envie de devoir aller fouiller dans les armoires de la section couture, alors si je suis costumé ce soir, c'est un peu grâce à toi. » avoua-t-il à contre-cœur. Il ne sentait pas ce type, mais il lui avait fait son costume, la moindre des choses était de le remercier.

« Tu n'as pas l'air de t'amuser...

― Probablement parce que je ne m'amuse pas.

― Vraiment ? C'est tellement dommage ! Que dirais-tu de venir t'amuser avec moi, un peu plus loin ?

― ...Non merci. Je préfère encore rester là.

― Oh, allez. On sait tous les deux ici que tu es encore plus gay que moi, tu ne vas pas faire ton timide ? » leurs masques s'étaient dangereusement rapprochés l'un de l'autre, ce qui alarma le samurai.

« Je viens de te dire non, laisse-moi tranquille !

― Oh... Tu es sûr ? »

Il pouvait difficilement être plus sûr, mais en étant appuyé contre le mur comme il l'était, ses chances de retraite étaient grandement réduites. Il repoussait tant bien que mal les mains baladeuses qui s'aventuraient vers ses hanches, son visage, ses fesses, tout en appuyant sur le torse de l'opposant afin qu'il ne s'approche pas trop. Un raclement de gorge à côté fit légèrement reculer l'attaquant, puis tout s'enchaîna très vite dans l'esprit encore un peu perdu du samurai. Un beau prince, non, un pirate, grand et courageux, était venu à sa rescousse, il avait repoussé le malvenu et sans réfléchir, dès qu'il en eut la possibilité, le samurai avait attrapé le pirate par la manche pour l'emmener plus loin.

La soirée avait tranquillement commencé et l'ambiance était doucement joyeuse. La fête était une réussite, tous les élèves avaient trouvés de beaux déguisements et la musique emplissait la salle chaleureusement. Deux adolescents avaient fui dans un coin, costumés en samurai et en pirate, ils se regardaient calmement. Peut-être qu'à travers leurs masques, ils étaient furieux, tristes, hilares, peut-être qu'ils étaient hideux, magnifiques, peut-être qu'ils se connaissaient, s'adoraient, se détestaient ; ils ne savaient pas vraiment.

Le masque du samurai était pensé pour être effrayant et imposant. Il affichait une expression enragée, des dents pointues et des cornes légèrement courbées. Des sourcils broussailleux étaient exacerbément froncés au dessus des yeux écarquillés, et une fine couche protectrice de vernis faisait délicatement briller la peinture rouge, noire et blanche qui recouvrait l'ouvrage.

Le masque du pirate était étrangement plus délicat. C'était un loup vénitien, soigneusement recouvert d'une fine toile bleue, et d'une grande quantité de perles, de paillettes, et de broderies de tous les ors et de tous les bleus qui rappelaient l'océan. Sa forme particulière donnait à son porteur un regard mystérieux et envoûtant. Un large chapeau de capitaine, un tricorne à plumes recouvrait sa tête, faisant suffisamment d'ombre pour qu'on ne devinât pas ce que le masque dissimulait sournoisement au regard des intéressés et des curieux. Cependant, on pouvait apercevoir sous toutes ces décorations brillantes, un nez pointu joliment retroussé, et deux lèvres au sourire tant charmeur que charmant que le loup prétentieux ne couvrait pas.

« Merci de m'avoir sorti de là. » annonça finalement le samurai en reprenant ses esprits. Ses mots étaient neutres mais sa voix était réellement reconnaissante. Ils se perdaient dans l'observation l'un de l'autre, ayant l'étrange impression de se connaître depuis toujours.

« Pas de problème. Je ne peux pas m'empêcher de voler au secours des gens. » le capitaine ponctua sa phrase par un clin d'œil malicieux qui faillit passer inaperçu à cause de son beau masque.

Les deux adolescents restèrent là encore, à se fixer d'une façon dont ils n'avaient même pas conscience. Ils s'admiraient en silence, essayant de remettre un nom sur ce qu'ils percevaient de leur vis-à-vis ; mais ils étaient trop absorbés par l'autre pour y réfléchir sérieusement. Ils profitaient de l'instant d'anonymat, ils n'avaient rien à perdre alors ils s'amuseraient et ils joueraient leur chance si elle se présentait. Leurs mains ne se lâchaient pas, bien qu'il fît plutôt chaud. Ce n'était pas important s'ils transpiraient dans leurs belles mascarades. L'un d'entre eux proposa enfin d'aller danser, et l'autre le suivit avec bonheur.

La musique populaire s'échappait des hauts-parleurs pour envahir la salle et envoûter les danseurs. Tout le monde n'aimait pas les morceaux joués, mais la majorité dansaient quand même. Ceux qui n'étaient pas sur la piste étaient du côté des chips et des boissons, et n'étaient pas malheureux non plus. Face à face, un pirate bleu et un samurai rouge se déhanchaient en riant, ils bougeaient leurs bras, ils balançaient leurs jambes. L'un faisait voler les pans de son manteau en tournoyant sur les notes aiguës, l'autre prenait héroïquement la pause lors des moments de tension ; puis leurs regards se croisaient à nouveaux et ils éclataient encore de rire, et l'air de rien ils se rapprochaient un peu de l'autre. Ils mouraient probablement de soif, mais ils refusaient de se quitter une seconde, ils refusaient de perdre le moindre instant à être le centre d'attention de l'autre. Alors ils continuaient à rire et à danser, et les boissons pouvaient attendre.

Chaque élève avait la possibilité de venir proposer ses propres musiques, et nombreux étaient ceux qui en avaient et partageaient leurs morceaux préférés. Après une petite pause de transition, on entendit un piano lancer une nouvelle mélodie plus douce et lente que ce sur quoi on avait dansé jusque là. Le prince et le samurai se fixèrent un long moment, alors que tout ce qui avait cessé de bouger se remettait à danser par paires. Un silence plein d'hésitation persistait entre les deux adolescents. Devraient-ils profiter de ce moment de calme pour se reposer un peu ? Le pirate perdit son regard dans la salle. Il inviterait bien une de ces jolies demoiselles à danser, mais le samurai s'en irait sûrement alors, et il ne voulait étrangement pas se séparer de lui. Le samurai ne se posait pas tant de questions, lui. Seulement il était horriblement incertain, et malgré le masque, sa nature introvertie refaisait surface alors qu'il se demandait s'il aurait le courage d'inviter ce garçon merveilleux en face de lui. Au moment où le capitaine pirate s'apprêtait à s'en aller chercher à boire, il fut surpris par une main tendue et peut-être légèrement tremblante d'appréhension.

« Tu danses ? Je veux dire... Le slow, avec moi ? »

Son cœur de pirate sembla faire un bond dans sa poitrine avant de reprendre ses battements dans un rythme effréné, concurrençant le rythme aliénant de celui de son vis-à-vis. Il ne sut d'où lui venait ce sentiment d'euphorie, d'immense satisfaction, ce sourire sincèrement ravi, alors qu'il saisissait la main tendue aussi vite que possible, et qu'il s'accrochait à son partenaire de danse comme s'il craignait qu'il ne changeât d'avis et ne se désiste finalement. Le samurai ne manqua rien du spectacle et se sentit encore plus nerveux quand il se souvint qu'il ne savait pas si bien danser. Dans sa vie, il n'avait pas eu de nombreuses occasions de danser le slow avec un partenaire un peu plus grand et tellement enthousiaste comme l'était son capitaine, et sa technique était catastrophique. Le pirate menait donc la danse, et le moment était magique. Ils avaient commencé de manière maladroite dont ils riraient plus tard, mais ils trouvèrent leur rythme et les pas s'enchaînèrent finalement d'eux mêmes. Ils ne se séparèrent qu'à la fin de la chanson, sûrement à regret, mais sans un regard. Ils se fuyaient mutuellement des yeux et étaient donc trop occupés à fuir pour se rendre compte qu'ils étaient dans la même exacte situation. Leurs gorges étaient aussi sèches l'une que l'autre mais ils ne voulaient surtout pas se séparer, alors, sans savoir si c'était une bonne idée, l'un d'eux lança qu'il partait boire un coup, et qu'il reviendrait vite. L'autre répliqua aussitôt, presque sans réfléchir :

« Je vais venir avec toi ! ... Moi aussi, j'ai soif. »

Plus qu'heureux de pouvoir enfin étancher leur soif, sans pour autant s'éloigner l'un de l'autre, ils se servirent un gobelet de la seule boisson qui restait, en riant un peu.

« Quels morfales ! Il ne reste déjà plus rien. » s'étonnait l'un en plaisantant.

« En même temps, » l'autre répondit en laissant glisser son regard sur le menton qu'avait découvert le samurai pour mener le gobelet à ses lèvres. Un menton pâle et pointu, et deux lèvres roses qui trempaient hésitamment dans le verre en plastique... Il jeta un regard à l'horloge et annonça : « il est déjà vingt-trois heures ! »

La panique l'envahit aussitôt, il ne sut plus que faire. Il ne lui restait qu'une heure, un peu moins. Il expliqua à son samurai qu'il devait être rentré à minuit, et qu'il ne pourrait pas rester jusqu'à la fin de la soirée. L'autre sembla un peu déçu. Il ne pouvait pas être sûr, parce que son masque était de nouveau en place.

« C'est dommage que tu ne puisses pas rester, on est sensés lever les masques à minuit, pile. » expliqua-t-il.

« Mh, ouais... Un taxi doit venir me chercher un peu avant, donc... » le pirate laissa sa phrase en suspens, ne sachant de toutes façons pas comment la terminer. Il eut malgré lui un petit soupir, parce qu'il voulait vraiment rester le plus longtemps possible avec ce gars, ce samurai, qui était vraiment un type génial et qui avait ce quelque chose, il ne savait quoi, qui lui donnait envie de rester. Il n'avait même pas pris la peine de rechercher ses amis durant la soirée, accaparé qu'il l'était, alors qu'il savait très bien qu'ils seraient à la fête eux aussi.

« Tu veux qu'on sorte ? » proposa le samurai. Il s'expliqua un peu maladroitement : « Je veux dire, si c'est bientôt l'heure pour toi... On pourrait attendre ton taxi, tranquillement dehors. Il fait un peu chaud ici et on sera mieux pour discuter. »

« Je te suis, Samurai. » avait répondu le capitaine pirate dans un grand sourire, sincère et charmant, qui fit bondir le cœur du brun. Chaque fois que son capitaine l'appelait comme ça, c'était quelque chose pour lui. Il aimait vraiment la façon dont ça sonnait, entre les lèvres fines. C'était à la fois affectueux et admiratif, taquin et intime, et dieu il adorait ça.

Ils sortirent dans la cour, calme et noire. C'était une facette encore méconnue, pour eux, de la cour de leur école. Ils avaient l'habitude de la voir claire et ensoleillée, pleine d'élèves de leur âge, ou bien grise sous la pluie, alors que personne ne traînait. Ce soir, quelques adolescents en quête comme eux, d'intimité ou de tranquillité, étaient sortis prendre l'air dans l'obscurité de la nuit qui s'y était installée. Tous les deux s'avancèrent dans un coin, proche de la sortie, où il n'y avait personne, personne d'autre qu'eux deux sous la lueur de la nouvelle lune. Leurs regards se croisèrent et ils se sourirent timidement. L'automne n'était pas encore assez frais pour que la petite brise qui venait les caresser ne les dérangeât.

« Belle soirée. » dit l'un, dans l'espoir de lancer une conversation.

« C'est vrai, le ciel est dégagé, ce soir. » répondit l'autre en levant les yeux, où la voie lactée fendait le ciel en deux. Cela fit rire un peu le pirate, qui reçut un regard d'incompréhension.

« Désolé, non, je ne me moque pas de toi mais... C'est juste que je parlais de la fête. Je me suis bien amusé. » s'expliqua-t-il auprès de l'autre, soudain inquiet à l'idée qu'il ne partage pas ses sentiments.

« Oh. Oui, bien sûr. La fête. » le samurai était confus, mais il se détendit quand il se rendit compte qu'ils l'étaient autant l'un que l'autre, et avoua finalement : « Moi aussi, j'ai passé un bon moment. Dire qu'au début je pensais que j'allais m'ennuyer... ! »

« T'ennuyer pendant une fête ? Vraiment ? » s'étonna le pirate. « Mais non impossible ! Enfin, même quand la fête est pas terrible ; comme celle-là honnêtement ; tu peux toujours trouver des gens avec qui traîner, une façon d'apprécier l'ambiance un peu ringarde, et finalement de passer une belle soirée. » Son explication optimiste alluma des petites étoiles dans les yeux de son vis-à-vis, bien que le masque ne lui permit pas de les contempler comme il l'aurait fait.

« Je n'sais pas, 'suis pas un très bon fêtard d'habitude tu vois ? Je suis plus du genre... Celui qui reste tout seul appuyé contre un mur, et des fois il mange quelque chose. D'habitude j'aime pas trop les 'boums" comme ça, mais... Ce soir c'était cool. » admit-il, et ses paroles atteignirent le pirate en plein cœur.

« Alors, content de t'avoir fait apprécier la soirée, Samurai ! » Il conclut dans une révérence, en faisant tournoyer son chapeau, ses plumes dansant, et ils rirent de concert quand le vent opposa une résistance au couvre-chef qui aurait aimé décrire un joli mouvement circulaire.

Ils étaient appuyés contre un des larges blocs de bétons dans lesquels étaient plantés des fleurs, habituellement. Dans celui-ci, quelques unes rosées et mauves résistaient encore aux températures décroissantes de l'automne. Le grand portail métallique était ouvert aux élèves qui voudraient partir un peu plus tôt, fatigués, ennuyés, ou contraints. Un platane s'élevait au dessus des bâtiments et faisait de l'ombre en journée. Derrière les grandes portes grises, la rue et la ville étaient calmes, dormant peut-être. Le souffle du vent faisait chanter le feuillage tombant des platanes, et venait murmurer aux oreilles de ceux qui étaient encore dehors pour l'écouter. Les deux adolescents n'avaient que faire du murmure du vent, tout ce qu'ils entendaient, tout ce qu'ils voyaient et tout ce qu'ils sentaient était l'autre. Une voiture arriva finalement, sortant du léger brouillard qui s'était installé en bas des marches, elle s'arrêta devant le portail et attendit patiemment. Ils la remarquèrent et se lancèrent un regard triste, un air d'adieu s'insinuant en eux.

« On dirait qu'il est temps pour toi... » annonça tristement le samurai.

« Ouais... » Il fit quelques pas pour partir, mais se retourna finalement, pour faire face à son partenaire d'un soir. Que devait-il faire maintenant ? Il ne connaissait même pas ce type, et ils étaient toujours masqués. Il craignait un peu de dévoiler son identité, alors une fois encore, il fit demi-tour. Ils se sentirent comme s'il l'abandonnait, le cœur battant douloureusement, cette fois. Quand il arriva devant la voiture, prêt à monter, le malaise s'intensifia, la gorge serrée et la cage thoracique enserrant et étouffant ses poupons et son cœur. Il se retourna une dernière fois, plus déterminé que la première. Le samurai était toujours là, il attendait, personne ne savait quoi, mais il attendait patiemment et douloureusement.

« À bientôt Samurai ! » S''écria-t-il dans une dernière révérence, réchauffant et rassurant les cœurs qui s'emballaient.

« À bientôt, Capitaine. »

Et il monta dans la voiture, qui disparut dans la fine brume d'Octobre, le clocher au loin sonnant minuit.


Avant de commencer le speech de fin, j'ai quelques anecdotes pour vous :
Au départ le "Capitaine pirate" devait être un prince charmant, j'ai changé ça après avoir commencé le chapitre III, parce que ça ne collait pas du tout au thème, donc il est possible qu'il reste des "prince" quelque part... Normalement j'ai tout changé mais on n'est jamais sûr !
J'ai failli écrire Novembre à la fin, parce qu'après tout normalement Halloween se passe dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre, mais je me suis souvenue que le bal ne se passait pas exactement le jour d'Halloween mais simplement la veille des vacances ! Quelle tête en l'air j'vous jure...

J'espère que ça vous a plu. Comme ces chapitres raconteront le déroulement d'une soirée, il se peut qu'ils soient plus ou moins longs que les chapitres classiques, qui font environ 4K mots (du moins j'essaie). En fonction de ce qu'il se passe pendant le bal en question, je pense qu'on variera entre 2K et 7K mots (et c'est aussi en fonction de mon inspiration haha).

Si au cours de la lecture vous rapprochez la fiction d'un autre conte populaire,
je serais ravie que vous en parliez dans les reviews, ça peut toujours être intéressant :)

La dernière info, c'est que je pense faire des illustration pour cette fic (notamment des costumes, puisque la plupart des bals seront costumés, mais il y aura aussi les versions humaines de Plaxum et Ezor par exemple). Je vous en dis plus la prochaine fois.

Sur ce, je vous laisse (j'ai encore des épreuves à passer moi !).
à la prochaine pour le Chapitre III !