Je n'y suis pas arrivé en le souhaitant ou en l'espérant, mais en y travaillant.

La raison de ton existence, Chapitre 22 Renouveau

16 juillet, 1945

Anton fut pris de haut le cœur et vomis le sang qu'il avait ingurgité quelques heures auparavant. Le rire de Gellert résonna dans son esprit. Dégoûté par son attitude, et le goût dans sa bouche, il chuchota plusieurs jurons et regarda où le portoloin l'avait transporté.

''Il y a une maison, deux rues plus loin. Je ne crois pas que ces aurors l'aient trouvé.'' Dit Gellert via ses pensées. ''Mais je veux que tu ailles directement au bar le cochon aveugle. S'il y a bien quelqu'un qui saura si Vinda Rosier et Normand Abernathy sont encore en vie, c'est Gnarlak.''

Anton regarda les voitures passer sur une rue plus loin. Il fut pris d'un frisson et renifla l'air lourd et humide. Il n'était plus dans les déserts de l'Égypte. Il posa une main sur le mur de brique et avança tranquillement. Les rues étaient bondées et le brouhaha aurait pu couvrir tout bruit de son apparition.

''Tu es dans une ruelle. Encore heureux que tu n'aies plus ta ridicule couleur de cheveux rouge.'' Dit Gellert.

Anton grogna. Gellert avait modifié son apparence, comme la couleur de ses cheveux pour du noir et il les avait coupés pour ensuite lui donner des vêtements où il passerait inaperçu dans les rues de New York. Il serra son long manteau contre lui alors que la pluie commença à tomber légèrement.

Il suivit les indications de Gellert jusqu'à ce qu'il arrive devant une affiche d'une femme.

''Laissez-moi entrer, je vous prie.'' Marmonna Anton en changeant ses yeux pour le noir.

La figure de la femme acquiesça et la porte s'ouvrit pendant un cours instant où il se faufila à l'intérieur. Il vit sur le mur des parchemins de criminels de toutes sortes et on pouvait y voir encore le visage de Grindelwald comme étant recherché, mais ceux-ci pendouillaient, ou était à moitié arrachés.

La musique de jazz était forte et le pub était bondé. Il sentait Gellert observer les lieux à travers lui. Sa présence était étouffante et il essaya de ne pas trop penser. Il se dirigea vers le bar où un goblin servait plusieurs personnes au comptoir. Lorsque le goblin le vit, il s'approcha et monta sur un tabouret.

''Hey, tes yeux… t'es un vampire? T'es nouveau, ici. Nous ne servons pas de sang, mec. Votre race ne vient pas ici assez pour qu'on en conserve. Tu es libre de t'essayer auprès de la clientèle, mais si tu causes du trouble, tu seras sortie.'' Dit le goblin.

Anton acquiesça.

''Bien entendue. Auriez-vous une idée o[u je peux trouver Gnarlak?'' Demanda Anton.

Le sorcier qui était assis au comptoir à côté de lui fit un petit rire.

''Je m'en occupe, Teebs.'' Dit le sorcier avant de se tourner vers Anton. ''J'm'appelle Alexander. Va t'asseoir à la table vide là-bas et il va venir te voir.'' Ajouta-t-il avant de se lever et se diriger vers une porte plus loin.

Anton remercia Teebs et alla s'asseoir comme mentionné à la table vide.

''Les vampires sont aussi respectés par les goblins, en Amérique.'' Mentionna Gellert. ''Qui l'eut cru?''

''Si notre roi connaît Leadzurm depuis longtemps, ça ne m'étonne pas.'' Pensa Anton.

Pour une raison qu'Anton ignore, Gellert parti de nouveau à rire. Gnarlak arriva derrière Alexander et ils allèrent s'asseoir à la table. Gnarlak était sur le bout où il avait tiré une chaise et Alexander se mit en face. Un autre goblin alla porter un brandy devant Alexander et s'éclipsa.

''T'es pas un des sbires à Angel, ni de Sanguini. Qui es-tu, dis-moi?'' Demanda Gnarlak en s'allumant un gros cigare.

Gellert ne connaissait pas les noms des vampires que Gnarlak avait nommé, mais Anton senti sa curiosité dans ses pensées. Anton vit que les doigts de Gnarlak furent toutes repliés vers le haut et il se demanda si c'était douloureux. Gellert s'immisça plus intensément dans ses pensées.

''Non. Je viens de l'Égypte. Je suis une connaissance de nos rois respectifs.'' Dit Anton.

''Peuh. Il n'y a pas de roi ici. Que veux-tu?'' Dit Gnarlak avant de fumer son cigare.

''Je recherche deux personnes, et on m'a dit que tu étais le meilleur pour trouver des choses ou des personnes.'' Dit Anton qui sentait Gellert prendre de plus en plus de place dans sa tête.

''Heh. Des noms?'' Demanda Gnarlak.

Anton fit une grimace alors qu'une chaleur se répandit dans son corps. Il aurait cru que Gellert parlait à sa place.

''Vinda Rosier, et… N-Normand Abernathy.'' Dit Anton. ''Mais… qu'est-ce que tu fais? Tu ne peux pas faire ça! Je fais tout ce que tu me demandes!'' Pensa Anton.

Alexander partit à rire, mais Gnarlak plissa les yeux.

''C'est une demande assez spécifique alors que ces personnes sont toujours recherchées, Mr. Le vampire.'' Dit Gnarlak en prenant une autre bouffée de son cigare. ''Comment pouvez-vous penser que je sache où ils sont alors qu'une somme de gallions assez prometteuse attends la personne qui aurait la réponse à votre question?''

Gellert avait maintenant le contrôle sur le corps d'Anton qui ne pouvait qu'être spectateur alors que Gellert se rapprocha de Gnarlak.

''Parce qu'une somme assez prometteuse vous a déjà été donné pour garder cette information loin de tous. Sauf une, seule, personne, Gnarlak Leadzurm.'' Siffla Gellert, mentionnant son nom de famille.

Alexander avait arrêté de rire et regarda Gnarlak.

''Cette personne n'est pas ici, et ce n'est certainement pas à vous que cette information doit être divulguée.'' Dit Gnarlak d'un ton hargneux.

Gellert se leva et agrippa la main gauche de Gnarlak avec sa force vampirique. Ses yeux étaient maintenant noirs. Alexander voulu se lever pour défendre Gnarlak, mais réalisa qu'il ne pouvait plus bouger et c'est alors qu'il aperçut la rune gravée sur la table, là où Gellert avait eu sa main un instant auparavant.

''Repellat esse tempore et dolorem impedit.'' Chanta Gellert.

Gnarlak gémit et grogna et essaya de libérer sa main, mais lorsqu'il vit que les doigts de sa main gauche redevinrent droits, il arrêta de se débattre, regardant avec stupéfaction ce que Gellert venait de faire.

D'autres sorciers s'étaient précipités vers Gnarlak en voyant la scène, mais Gnarlak leva sa main droite vers eux, les stoppant net et Gellert se rassit, un sourire en coin. Gellert barra la rune sur la table avec son ongle et Alexander put à nouveau bouger.

''Mais c'est pas vrai! Aucun vampire ne peut faire ça! Gnarlak…'' Commença Alexander.

''La ferme!'' Tonna Gnarlak, tout en pliant et repliant les doigts droits de sa main gauche. Il reporta son regard vers Gellert. ''Je suis… curieux, bien entendu… je ne sais pas tout ce que je sais sans être curieux, mais là…''

''Non.'' Coupa Gellert. ''Vous n'avez pas à savoir à qui appartient… ce corps, mais si vous voulez que j'enlève la malédiction sur votre autre main, avertissez les deux personnes que je vous ai demandé d'envoyer un hibou à… Grindelwald, oui?'' Dit Gellert avant de faire un sourire satisfait et se lever pour sortir du bar.

Gnarlak le regarda partir, observant sa démarche.

''Monsieur… vous voulez…?'' Demanda un des sorciers.

''Non. Ne le suivez pas. Je ne crois pas qu'il restera à New York pour bien longtemps.'' Dit Gnarlak.

''C'était lui?'' Demanda précipitamment Alexander. ''C'était Grindelwald?''

Gnarlak regarda à nouveau sa main.

''Je crois que oui''

OoOoO

19 Juillet, 1945

Seth se regardait dans le miroir, essayant de trouver l'habit parfait pour un entretien. Après avoir quitté l'Uagadou et avoir fait des aurevoirs, il était maintenant de retour chez lui, dans son château sur l'île Vulken.

''Un entretien?'' Demanda Corban derrière lui.

Corban avait bravement affronté le directeur et avait tenu plus de vingt minutes avant d'avoir reçu maladroitement un sort de stupéfixion et de perdre le duel.

''Oui, j'ai reçu une lettre de sa secrétaire, apparemment. Mr. Sharp est prêt à me recevoir cet après-midi.'' Dit Seth en ajustant une cravate vert forêt.

''Cette couleur te va bien.'' Dit Corban. ''Je n'arrive toujours pas à croire que Tom travaille chez Borgin… j'aurais pensé qu'il serait allé en politique. T'as entendu Abraxas comme moi, non? Il était le top dans tout.''

Borgin et Burke était un magasin situé dans l'allée des embrumes réputé pour faire la transaction d'artéfacts illégaux et dangereux. Pleins de sorciers et de sorcières douteux allaient dans cet endroit pour se débarrasser de toutes sortes d'objets. Seth se rappela que Tom avait mentionné de vouloir séparer son âme en sept parties et connaissant Tom, il ne faudrait pas qu'il s'agisse de n'importe quel objet et il cherchait probablement quelque chose de spécifique en allant travailler à cet endroit. De toute façon, il avait d'autres chats à fouetter et si Tom avait mis de côté tous ses plans pour des artéfacts, alors il n'attendrait pas après lui pour aider sa nation.

''Oui, mais c'est son problème.'' Dit Seth avant de se tourner vers Corban et l'embrasser.

Bien qu'il n'eut jamais avouer qu'il aimait Corban, il ne s'empêchait pas de lui montrer de l'amour et cela avait satisfait Corban, qui se foutait de tout le reste depuis ce temps. Colpy apparut dans leur chambre et se prosterna.

''Maîtres, le vampire François est arrivé et demande audience.'' Couina Colpy.

''François? Comment est-ce que… oh, Lazarus.'' Réalisa Seth alors qu'il se demandait comment François aurait pu savoir qu'il voulait lui parler.

''Il est dans la salle de bal, messires.'' Dit Colpy avant de disparaître.

''Qu'est-ce qu'il a de spécial, ce François?'' Demanda Corban.

''Hm. C'est une longue histoire. Tu peux venir écouter ce qui se dira.'' Dit Seth en ouvrant sa porte.

Corban haussa les épaules et suivit Seth jusqu'à la salle de bal. Il vit passer plusieurs servantes qui rigolaient, une main sur leur bouche. Lorsqu'il ouvrit les portes de la salle de bal, il vit François entourés de trois servantes et il chuchotait dans les oreilles d'une d'elle avant de descendre dans son cou et y plonger ses dents brièvement.

Seth haussa les sourcils et se dirigea vers les sofas près de la fenêtre.

''Quelqu'un aime s'amuser avec les serviteurs.'' Rigola Corban.

Les portes furent à nouveau ouvertes et ce fut Lazarus qui entra, puis eut un grand sourire avant d'aller voir François non sans repousser les deux serviteuses à ses côtés. François lâcha la femme devant lui et fut serrer dans les bras par Lazarus.

''Mon cher François. Bien que j'aimerais m'entretenir avec vous, notre prince a un rendez-vous dans quelques heures et je vais attendre qu'il vous ait parlé.'' Dit Lazarus.

''Ah, très bien. Je vous retrouverai bien après alors. Nous avons longuement à nous parler.'' Dit François.

Lazarus et François se firent la bise et Lazarus reparti après un signe de tête vers Seth. François alla devant Seth et fit une révérence avant de s'asseoir, les bras sur les dossiers.

''Nin Còon, je suis venu ici dès que j'ai eu le message que vous vouliez me parler. Je suis navré du temps que cela m'a pris pour venir, mais c'est encore la guerre parmi les humains. Je me trouvais à Berlin, auprès d'Hitler… qui est bien mort maintenant.'' Dit François avec un sourire en coin.

''Berlin? Et vous avez fait tout ce chemin sans transport magique?'' Dit Seth.

François fit un sourire plus grand, tapotant les dossiers de ses doigts.

''Non. Je n'ai pas besoin d'appareils magiques, votre majesté.'' Dit François avant de jeter un coup d'œil vers Corban qui était assis à côté de Seth. ''Qui es-tu?''

''Corban Yaxley. Un… un ami.'' Répondit Corban en regardant vers Seth, puis vers François, se sentant soudainement mal à l'aise.

''Un ami…'' Dit François avant de se licher les lèvres. ''Joli tamtam, ton petit cœur de sorcier.''

''Il y a un problème avec la présence de Corban, François?'' Demanda Seth.

François regarda Seth pendant quelques secondes et fit une grimace.

''Non. Bien sûr que non. Je n'apprécie pas les sorciers. On ne sait vu qu'une seule fois, mon prince, mais je ne vous ai jamais vu autre que cette seule fois, dans cette cour de justice, rempli de ces Dhaeraow… ces sorciers où tous ne voulait qu'une seule chose : nous rabattre comme des moins que rien.'' Dit François avant de placer ses bras sur ses genoux tout en se penchant. ''Tamtam… tamtam, votre cœur qui bat… peut-être à tous les… trois secondes. Un vampire. Un sorcier. Un prince. Un futur roi. Mon futur roi.''

Jamais Seth n'avait eu de problème avec les vampires, car ceux-ci l'avaient tous vu grandir où savaient ce qu'il avait fait pour eux, ou comptais faire pour eux.

''Corban a bien à cœur les désirs de notre nation. De toute façon, j'avais seulement besoin de vous poser une question.'' Dit Seth, légèrement irrité par l'attitude du vampire.

''Je suis un vampire d'action, mon prince. J'ai toujours été dans les guerres des humains depuis que je suis devenu un vampire, gracieuseté de notre cher Lazarus. Bien que le lien entre nous s'est toutefois dissipé, j'ai bien senti son appel incessant comme un bourdonnement dans le fond de mon esprit, tout comme la fois où j'ai été appelé pour me faire apposer cette marque odieuse sur ma main, mais ensuite pour me la faire enlever, grâce à vous… et c'est pour cette seule raison où je réponds à cet appel de votre part. Cette seule raison où je me devais de me rendre à vous malgré ma situation… précaire. Posez cette question, et je repartirai en France auprès de mes passions.'' Dit François.

''La famille Greengrass a une malédiction sur la descendance de leurs filles. Lazarus m'a dit que vous connaîtriez peut-être la raison.'' Dit Seth.

François haussa les sourcils et regarda de nouveau vers Corban avec un sourire narquois, puis vers Seth.

''Dites-moi. Cette femme Greengrass… elle vous aime? Dites-moi qu'elle vous aime!'' Demanda François avec ardeur.

Est-ce que Monica l'aimait? Il repensa à tous les moments qu'ils avaient passés ensemble et à sa gestuelle lors du bal de Noël, mais il n'était pas certain.

''Je ne sais pas… pourquoi?'' Demanda Seth.

François croisa les jambes et les bras et passa une langue sur ses dents.

''Cette malédiction fut… un véritable délice et une belle vengeance pour ce qu'une femme a osé me faire subir. Elle faisait absolument tout pour me rendre complètement fou d'elle, tel une abeille attirée par le miel… mais lorsqu'elle a vu… ce que j'étais… elle m'a détruit, sans aucun remord et me laissant pour presque mort. Lazarus m'a remis sur pied avec Emrick, le roi d'avant. Ce n'est pas avant plusieurs années que j'ai su mes habiletés… avec mon venin et la force de mes intentions alors que ce venin parcoure leur corps… j'ai fait en sorte que toute sa descendance serait condamnée à mourir dans une extrême faiblesse sans pouvoir enfanter, alors la seule descendance qu'elles auraient seraient désormais via les mâles.'' Dit François qui semblait prendre plaisir à chaque mot qu'il insufflait.

''Il y a une façon d'enlever cette malédiction?'' Demanda Seth. ''Vous m'avez demandé si elle m'aimait.''

Cette fois, François s'adressa à Corban.

''Je ne connais pas votre histoire, mais si mon prince vous a à ses côtés et que depuis le début, je ne fais que ressentir cette émotion d'amour que j'ai si bien senti et observé depuis des centaines d'années, ce que je vais dire risque de ne pas vous plaire du tout, car si mon prince me pose cette question et qu'il veut bien enlever cette malédiction, ça ne peut être que pour le bien de notre nation, si?'' Demanda François en reportant son regard vers Seth.

''C'est pour une promesse, car je respecte la famille Greengrass qui soutient notre nation si j'arrive à enlever ça sur sa fille.'' Dit Seth.

''Ha! Le soutien… des… sorciers.'' Dit François en pesant chaque mot. ''C'est bien ce dont nous avons besoin, n'est-ce-pas? Pour briser cette malédiction, c'est assez simple en fait, mais jamais je n'aurais cru qu'un jour ça pourrait arriver ou s'avérer nécessaire. Il suffit que cette femme tombe amoureuse d'un vampire et qu'ils copulent.'' Dit François en se levant et se rapprochant de Seth, posant une main sur sa joue. ''Et que ce vampire lui murmure : Cin na- lain.'' François se retira. ''Tu n'as pas à l'aimer, au contraire… personne n'a à aimer des sorcières.'' Ajouta-t-il avec dégoût. ''Après ce moment, ce seul moment, vous pourrez boire son sang. Libre à vous d'y éprouver du plaisir.''

Avec un dernier regard vers Corban et une révérence vers Seth, François tourna les talons.

''Oh, j'oubliais… seule cette femme n'aura plus la malédiction, mais si elle donnerait naissance à une fille… le cycle recommencerait.'' Dit François d'un ton moqueur.

François sortit de la salle de bal. Seth soupira et posa sa tête sur le dossier du sofa, regardant les lustres au plafond. Encore heureux qu'il n'ait jamais bu le sang de Monica avant. Comment allait-il pouvoir accomplir ça? Il entendit Corban s'éclaircir la gorge et le sentit se rapprocher.

''Ça ne m'a jamais dérangé… enfin, pas vraiment… de savoir que tu voyais d'autres personnes. Ce qui me dérange le plus, c'est de savoir que tu donnerais ton cœur à quelqu'un d'autre que moi.'' Murmura Corban.

Seth releva la tête et regarda Corban en fronçant les sourcils. C'était une des raisons pour laquelle il n'avait pas dit à Corban qu'il l'aimait. Il ne voulait pas se retrouver prisonnier dans une relation où il ne serait pas libre d'utiliser ses capacités sexuelles sur d'autres afin d'obtenir certaines choses. S'il y a bien une chose qu'un humain n'est pas capable de résister, c'est le plaisir du corps humain, entres autres. Tout comme l'argent.

Seth se tourna et embarqua sa jambe par-dessus Corban et plaqua ses lèvres sur les siennes, glissant les mains dans ses cheveux. À chaque fois, Corban savait dire ce qu'il fallait pour le rendre complètement dingue de lui. Corban le comprenait. Il ne pouvait pas avoir de meilleur partenaire de vie que lui.

''Corban…'' Murmura Seth, le front contre le sien. ''Veux-tu… veux-tu être un vampire? Veux-tu être à mes côtés… pour toujours?''

De la peur soudaine apparut dans les yeux de Corban.

''Je… je ne veux pas perdre ma magie…'' Hésita Corban. ''J'ai peur… je ne veux pas mourir…''

Seth plaça une main sur la joue de Corban.

''Tu ne perdras pas ta magie, mel.'' Dit Seth, sachant pertinemment ce qu'il avait fait pour Gellert, mais que Corban ne savait pas. ''Et tu ne mourras pas… tu vivras en moi, avec moi.'' Ajouta Seth avant d'embrasser Corban à nouveau.

D'une façon, Seth savait qu'il était spécial, à part, et une partie de lui pensait que Corban ne mourrait pas de ce changement. Corban entourait Seth de ses bras et Seth le sentit trembler. Sa bouche alla vers son cou, le parsemant de baisers.

''Seth… je…'' Souffla Corban. ''Je t'aime.''

Seth sentit le désir de son côté vampire prendre le dessus. Ses intentions du départ, voulant faire de Corban un vampire, emplissaient son esprit. Vouloir le posséder, le prendre tout entier. Il passa sa langue sur la peau nue du blond sous lui et ses doigts se refermèrent sur les cheveux plus vigoureusement. Il enfonça ses dents dans son cou, sentant son venin se déverser dans les veines de Corban et le sang couler dans sa bouche.

'J'ai peur.'

'Tu ne perdras pas ta magie, mel.'

'Ça fait mal… mourir?'

'Tu vivras en moi.'

Boom Boom

Boom Boom

Le cœur de Corban battait de plus en plus lentement. Seth sut instinctivement que le corps de Corban était prêt à recevoir son sang. Il se retira, regardant de ses yeux noirs, les yeux bleu océan de Corban, presque inconscient. Seth passa sa langue sur ses dents coupantes et son sang commença à couler dans sa bouche. Il se pencha à nouveau vers Corban, posant ses lèvres sur les siennes et pousser le sang dans sa bouche vers lui. Les mains de Corban tirèrent sur les vêtements de Seth, cherchant à s'agripper à quelque chose, à la vie.

Boom Boom

Des bruits de tambours se firent entendre autour d'eux, à l'intérieur d'eux. D'abord l'un plus vite que l'autre, puis de façon synchronisée. Une présence s'immisça dans les pensées de Seth, restant là, en suspens, comme si cette présence attendait une décision de sa part.

'Il viendra un temps, où tu voudras faire un vampire. Tu sentiras une présence se faire dans ton esprit et te viendra le choix de te lier à cette personne, ou pas. Il y aura des conséquences dans les deux choix, même si la priorité restera toujours de faire ce lien avec ton engendré.'

Les paroles de son père lui revinrent, et c'est avec bonheur qu'il accepta complètement d'être lié avec Corban. L'esprit de Corban se remplissait de questions, toutes concernant les nouvelles sensations qu'il éprouvait. Seth fut surpris de constater que plusieurs questions avaient des réponses qui étaient naturels pour lui, comme entendre tous les sons inimaginables possibles auquel il avait dû apprendre à isoler. Il se voyait à travers lui, il se ressentait à travers lui.

Il brillait de mille feux.

Était-ce cette façon que Mijuu Me l'avait aperçu? Que le Basilic l'avait aperçu?

''Il brille… il brille… j'ai chaud… j'ai froid… c'est quoi ce tambour? Pourquoi il me regarde comme ça?'' Pensa Corban. ''Cette présence… si rassurante…''

Seth caressait la joue de Corban en souriant, sentant que l'amour profond dont Corban lui avait tant montré. Le cœur de Corban battait en unisson avec le sien.

Corban était un vampire sorcier avec le cœur qui battait.

''Corban. Tu es comme moi.'' Chuchota Seth.

''Quoi?'' Demanda Corban, ses yeux bleus maintenant plus claire comme la glace.

Seth posa une main sur la poitrine de Corban.

''C'est ton cœur que tu entends, Mel.'' Dit Seth.

''Mel…'' Répéta Corban. ''Ça veut dire amour… tu m'appelles amour.''

''Tu m'appelles amour.''

OoOoO

Seth et Corban discutèrent longuement et il eut même un moment où Corban se servit d'un serviteur pour se familiariser avec son venin. Ils partagèrent un repas auquel Corban fut ravi de pouvoir vraiment, mais vraiment tout faire comme avant, même manger. Ses questions furent vite répondues et ils décidèrent de ne pas révéler ce que Corban était devenu à aucun autre sorcier. Un simple sort sur ses yeux modifiait la couleur.

''Mes oreilles?'' Demanda Corban.

''La couleur de tes cheveux et la longueur de tes oreilles ne seront pas modifiés avant plusieurs dizaines années, et personne n'y verra que du feu.'' Rassura Seth.

''Mais… tous les autres…''

''Ont des centaines d'années de… vies pour arriver à cet aspect.'' Répondit Seth.

''Alors personne ne peut savoir qui est un vampire ou non, alors? Mis à part les yeux.'' Dit Corban.

''Toi, tu le sauras… par leur cœur qui ne bat pas, mais eux le seront, ce que tu représentes pour eux… pour moi.'' Dit Seth. ''Tu es plus qu'un simple sorcier, maintenant.''

''Hn.'' Rit Corban sans humour. ''Et si mon père le savait.''

''Alors il manquerait de savoir qu'il a le plus merveilleux fils du monde.'' Répondit Seth en pensées.

Seth avait un entretien dans quelques minutes avec Dominic Sharp, alors avec un dernier sourire vers Corban, il transplana à partir du salon pour aller au ministère.

Le ministère était bondé et il se fraya un chemin parmi les sorciers. Rendu devant la porte où il était inscrit, Dominic Sharp – Directeur de la coopération magique internationale, Seth cogna trois fois où un ''Entrez!'' fut entendu. Seth pouvait ressentir les émotions de Corban et il se dit qu'ils se devaient, tous les deux, à apprendre à fermer leurs esprits lorsque nécessaire, comme dans ce cas-ci.

''Occupe-toi, Corban, va voir la marina, va te présenter aux autres. Cesse de te concentrer sur moi, ça va aller.'' Pensa Seth.

''Désolé, c'est plus fort que moi… et c'est nouveau…'' Répondit Corban.

Seth sourit, lui aussi distrait quelques peu par les pensées de Corban, mais comme c'était centré sur lui, il croyait penser en double. Il essaya doucement de mettre ses barrières d'Occlumencie, comme il l'avait si souvent fait auparavant et vit que le lien semblait diminuer et Corban comprit alors, pouvant aller faire comme Seth lui avait demandé.

Une femme écrivait les instructions que Sharp lui donnait et pris un parchemin de ses mains avant de tourner les talons, s'excusant au passage car elle passa près de Seth et elle referma la porte derrière elle.

''Et bien, regarde-toi! Un jeune et fringant sorcier, qui ressemble en tout point à un de ses sang-purs né avec une cuillère en argent dans sa bouche. Au moins, tu peux me prouver que tu as une certaine étiquette sociale en toi, oui?'' Dit Dominic, les mains fermés en poing qui tenait son menton et les coudes sur sa table.

Seth lui sourit, se disant qu'il allait avoir un malin plaisir avec ce sorcier.

''Oui, monsieur.'' Répondit Seth.

''Gagner un duel n'est pas tout ce que ça prend pour avoir un travail, mais…'' Commença Sharp en se levant et allant en face de Seth. ''Je dois fortement avouer que je suis impressionné par votre curriculum, Mr. Vulken.'' Ajouta Sharp en serrant la main que Seth lui avait tendu à son approche. ''Et même… vous êtes déjà quelqu'un d'important, n'est-ce-pas?''

Le changement de ton et de respect rapide avait plu à Seth, non sans aussi apprécier le fait que Sharp devait légèrement regarder vers le haut pour voir ses yeux.

''Oui, monsieur.'' Répéta Seth.

''Alors… voyons voir si vous pouvez me suivre.'' Dit Sharp avant de sortir une baguette magique de sa manche et faire un mouvement vers son bureau auquel les parchemins se mirent en ordre.

Sans attendre, Sharp sortit de son bureau, Seth sur ses talons, mais il n'était pas le seul. Sharp était déjà suivi par plusieurs sorciers et sorcières qui lui disaient des rapports sur parchemins qu'il refila à Seth. Seth écouta d'abord tout ce qu'ils disaient, et grâce à sa mémoire eidétique, il savait qu'il se souviendrait absolument de tout.

Ces rapports concernaient tous les sorciers qui allaient et venaient en Grande-Bretagne, quels portoloins devaient être faits ou confisqués ou quelles personnalités allaient venir sous peu. Plusieurs dates furent mentionnées, plusieurs diners et célébrations auxquels il se devait de présence. La transportation de marchandise via la Bretagne, la France, et les Amériques figuraient aussi dans des rapports.

Les rapports ne finissaient plus, mais Seth se remémoraient absolument tout, mais fut toutefois très impressionné par la simple surcharge de travail pour un seul sorcier. Les rapports concernaient même les nouveaux étudiants qui rentreraient à Poudlard cette année-là, car certains venaient de d'autres pays et il se devait de les accueillir comme il le faut et s'assurer que l'enfant pourra aller à Poudlard.

''Vous ne pourrez pas aller au dîner avec le ministre Français le 14 août. Il se trouve qu'il y a la célébration de la remise des lauréats des derniers étudiants la même soirée.'' Mentionna Seth.

La sorcière qui venait de parler regarda dans ses papiers et Sharp le regarda en haussant les sourcils.

''Une autre journée pour ce ministre alors…?'' Demanda Sharp et les autres fouillèrent dans leurs notes pendant que Seth roula les yeux.

''Le 17 août, si cela concorde avec le ministre Français, oui.'' Répondit Seth.

''Un hibou pour le ministre, Miss Khan.'' Répondit Sharp avant de continuer à avancer.

''Oui, monsieur.'' Répondit Khan avant de marcher précipitamment dans l'autre direction.

Un autre sorcier avec la mine grave arriva en courant près d'eux et remis un rapport à Sharp. Son expression changea de la tristesse vers la colère et il ouvrit la bouche pour parler, puis la referma avant de prendre une grande respiration.

''Envoyez les Obliators…'' Ordonna Sharp et le sorcier acquiesça avant de repartir dans l'autre direction.

Seth ne sut pas ce qui se trouvait sur ce parchemin car Sharp le gardait dans sa main, mais ils continuèrent de marcher jusqu'à ce que tous les sorciers qui le suivaient aient remis leurs rapports. Ils passèrent devant le bureau de Vincent Vulken où ce dernier lui sourit avec un hochement de tête.

''Vincent, les Obliators se rendent chez la famille moldu Fern.'' Dit Sharp en lui remettant le parchemin que Vincent pris.

''Je m'en occupe, monsieur.'' Dit Vincent.

Sharp hocha la tête et retourna vers son bureau, toujours avec Seth sur les talons. Une fois arrivé, Sharp pris une plume et un parchemin et écrivit une lettre pendant que Seth posait les rapports sur son bureau et s'assit. Il n'osa pas lire ce qu'il écrivait et ses pensées divergèrent vers Corban qui était en grande conversation avec les villageois de son île.

''Dans mon métier, il y a des situations où je dois prendre des décisions qui m'arrache le cœur et certaines situations arrivent beaucoup trop souvent.'' Dit Sharp pendant qu'il finissait sa lettre.

''Des Obliators sur des moldus?'' Demanda Seth.

Sharp eut un rire jaune. Il plia sa lettre terminée de côté et fixa Seth en joignant ses mains sur le bureau.

''Vous avez bien vu l'expression de Cooper alors qu'il m'ait remis le dernier rapport. Il s'agissait, en fait, du 1358ième enfant magique assassiné par leurs parents moldus depuis la création de Poudlard, et ce n'est qu'une estimation… c'est sans compter ceux dont on ignore l'existence ou qui se trouve dans d'autres pays. On parle ici de la Grande-Bretagne et les fils de l'Europe, puisque Beauxbâtons ne prennent que des filles.'' Dit Sharp.

Seth s'était arrêté en entendant le nombre d'enfants tués par des moldus et son esprit se vida, soudainement incapable d'absorber d'autres informations.

''Seth?'' Pensa Corban.

Ne sachant pas quoi dire, Seth reçu soudainement une vague d'amour de la part de Corban.

''Mr. Vulken. Rassoyez-vous, je vous prie.'' Demanda Sharp d'une voix douce.

Seth revint à lui et se rassit, une douleur lancinante dans les mains. Il regarda ses mains et vit qu'il avait enfoncé ses ongles dans ses paumes. Son regard alla vers Sharp qui avait un visage compatissant.

''Pardon…'' Marmonna Seth.

''Je n'ose imaginer… si vos réagissez de cette façon avec des enfants sorciers, qu'est-ce qui pourrait arriver si quelque chose arrivait à votre nation, bien que j'en ai une petite idée, car vous êtes déjà intervenu et libérer les vôtres de cet orbe qui n'aurait jamais dû exister.'' Dit Sharp.

Seth resta silencieux un moment, puis osa poser la question qui le tracassait.

''Pardonnez cette question, peut-être déplacée, mais est-ce que le ministère…''

''Agit d'une façon pour que cela cesse? Oui… et non. La plume magique qui inscrit les noms des enfants sorciers a malheureusement des limites. Parfois, c'est une question de distance, parfois des anciennes barrières magiques ou simplement une faille dans sa création, mais c'est aussi le manque de ressources du ministère, et de ses employés.'' Répondit Sharp.

''Je vois.'' Dit Seth.

Sharp se recula dans sa chaise.

''C'est moi qui dois prendre les décisions depuis un certain temps… et à chaque fois je voudrais dire autre chose que d'envoyer les Obliators. Mais c'est alors qu'on doit se poser la question : qui sommes-nous pour décider qui doit vivre ou mourir? Est-ce que nous serions mieux de terminer leurs vies, ou de leurs donner cette innocence en leur faisant oublier l'enfant qu'ils ont créé? À quel point est-ce que le secret du monde magique en vaut-il la peine?'' Dit Sharp.

Un silence malaisant s'installa. Seth savait très bien ce qu'il voulait et la réponse à ces questions. Pour lui, il était clair que les moldus devraient payer de leurs crimes et que leurs places se trouvaient nul autre que sous ses pieds.

''Vous m'excuserez, Mr. Vulken.'' Dit Sharp. ''Ces questions sont probablement trop pour un jeune homme comme vous et pour votre première journée. J'espère que vous êtes prêt, car je vous attends demain, à 6h00 le matin.''

Seth sourit : oui, il était prêt.

Traduction du latin

''Repellat esse tempore et dolorem impedit.''

''Que cette malédiction retourne dans le temps et que la douleur cesse.''

Traduction du Venthyr

Dhaeraow

Traîtres

Cin na- lain.

Tu es libre.