Coucou tout le monde ! Voici comme toujours la suite. Jusque là je n'ai pas pris de retard dans mes updates. Je vais découvrir le monde de la psychiatrie (on se retrouve là-bas, Mandie ? XD ), cela dit je pense avoir le temps nécessaire pour ne pas déroger cette règle du Vendredi.
Chapitre un peu court je trouve. Du moins c'est mon avis, peut-être parce que je trouve qu'il ne s'y passe pas grand-chose (alors qu'en fait si, mais bon tout dépend du point de vue…) L'équipe est toujours présente (désolé d'avance, sait-on jamais) et va enfin commencer à servir à quelque chose [ouais, 'Foireman' va ENFIN bouger son c** ! (Euhm-euhm désolé mais je ne peux vraiment pas avec lui…) ] Toutefois je ne palabrerais pas trop sur ça. Les choses se déroulent, donc. Lentement.
À djnoe : depuis le début et tu ne review que maintenant ?! Aaaaaaaaaaaaaah, viens là que je t'étripe ! Bon, je veux bien te pardonner tout de même (pour cette fois) Je suis contente que ça te plaise. Merci beaucoup :)
Merci encore pour vos reviews, cela me touche beaucoup *_*
Good Read ;)
Chap' 7
Le lendemain matin, la Doyenne était de retour derrière son bureau à compléter ses habituels papiers. Le néphrologue n'avait pas même essayé de l'en dissuader. Il savait que son travail constituait pour elle une sorte de refuge quand ça n'allait pas fort. Il avait respecté sa décision, ne refusant néanmoins pas à garder un œil discret sur elle. Pour l'heure, il n'était pas encore là parce qu'il n'était que huit heures trente. C'est alors que l'on franchit la porte du bureau directorial.
Cuddy ? Vous allez mieux ? S'étonna son confrère qui semblait ne pas s'attendre à la voir aujourd'hui.
Oui, ce n'était pas grand-chose. Lui expliqua-t-elle en se levant. Je voulais vous remercier d'avoir tenu les reines en mon absence.
Ça n'a pas duré longtemps, et puis je pouvais bien faire ça pour vous.
Elle lui sourit légèrement. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui en toute circonstance, et peut-être était-ce pour cela qu'elle ressentit le besoin qu'il s'éternise un peu dans son bureau. Ce besoin de parler, de se confier était désormais plus grand.
Si je peux me permettre, House avait vraiment l'air bouleversé. Mais… Il lui fit signe pour qu'elle comprenne de quoi il parlait.
Non… Dit-elle faiblement.
À son expression, Wilson comprit. S'il voulait être honnête avec lui-même, il devait reconnaître qu'il se faisait du soucis pour elle. S'il voulait l'être envers elle, il se devait de lui en faire part.
Écoutez, Lisa, je me doute bien que ça ne doit pas être évident mais vous savez aussi bien que moi comment ça se passera si vous continuez comme ça.
Il ne pensait pas si bien dire ! Bon sang, mais dans quelle galère se trouvait-elle ? Après ce qu'elle avait vécu, cela resterait difficile à comprendre. Cependant une partie d'elle laissait supposer qu'il n'était pas impossible de faire preuve de compréhension si l'on s'en donnait la peine, elle le savait. Elle savait aussi bien d'autres choses, mais l'intonation de cette histoire n'était pas la même.
La directrice se passa une main lasse sur le visage, portant encore certains signes de son cauchemar. Elle acquiesça, consciente de l'impact que les choses pourraient bien avoir. L'oncologue la laissa continuer ce qu'elle faisait, ayant fait passer le message. Encore debout, elle eut l'impression que la tête lui tourna. Ce n'était peut-être pas une impression cela dit, elle était encore marquée par son agression et le restera pour toujours. Elle reprit place derrière son bureau et se mit en quête de trouver un cas intéressant pour son diagnosticien. Ce n'est qu'au bout du septième dossier parcouru des yeux que ses espoirs prirent forme. Elle le mit de côté et continua son étude. Après avoir fini de les trier afin de les adresser aux médecins les plus qualifiés pour pouvoir les traiter, elle se plongea dans une toute autre dimension concernant les assurances de l'hôpital qu'elle devait, pour la plupart, renouveler. Aux environs de dix heures, elle se décida à monter au premier étage avec le dossier bien en main. Soulagée de voir que House était arrivé, elle poussa la porte du service des diagnostics et attira l'attention de ses occupants.
Bonjour à tous. Nouveau cas pour vous, un petit garçon de huit ans asthmatique avec pneumopathie, céphalée et myalgie.
C'est sûrement une embolie pulmonaire. Lâcha spontanément l'urgentiste.
Et les douleurs musculaires, vous en faites quoi ?
Je vous laisse trouver ce qu'il a. Termina la Doyenne en leur tendant un exemplaire chacun.
Elle quitta la pièce sous le regard de House et repartit à ses occupations habituelles.
C'est peut-être infectieux. Fit Cameron afin de faire réagir son patron qui semblait être ailleurs.
Lancez une batterie de tests, je veux toute la panoplie. Et questionnez les parents, les choses habituelles quoi.
Les trois médecins sortirent à leur tour et laissèrent leur supérieur seul un moment. Ce dernier se fit un café et s'installa dans son fauteuil. Il n'était pas spécialement concentré sur son nouveau cas qui, d'ordinaire, l'aurait intéressé. Elle occupait toutes ses pensées et dès lors il repensa à ce qu'il lui avait dit la veille. Un bon quart d'heure passa avant qu'il ne se décide à quitter son bureau.
Il la regarda pianoter sur son ordinateur. Elle paraissait si détendue, tout semblait être tellement normal. Des illusions, des foutaises. Il poussa la porte et elle releva la tête vers lui, bizarrement soulagée et anxieuse de le voir là. Remplissant des attestations de sortie, elle fit une pause et son regard resta ancré à lui, assis sur le canapé, ne daignant parler.
Vous voulez quoi ?
Rien. Répondit-il en tapotant sa canne sur le sol avec un regard plongé dans le vide.
Vous préférez passer votre temps à ne rien faire en restant ici ?
Vous préférez vous isoler dans votre travail et rester seule ?
C'est ce pour quoi je suis payée et je n'ai besoin de personne pour le faire. Pourquoi est-ce que vous tenez tant à ce que je ne sois pas seule ? C'est une sorte de… thérapie ?
Il ne répondit rien, se contentant de multiplier les rebonds de sa canne sur la moquette et de garder son regard fixé nulle part. Elle reporta son attention sur ce qu'elle était en train de faire tout en appréciant secrètement plus ou moins son attitude. Quinze minutes passèrent avant qu'il ne se lève et s'approche de son bureau. Elle le jaugea et elle put lire dans ses yeux une infime part d'inquiétude avant qu'il ne détourne le regard. Se sentant certainement mal à l'aise, il baissa les yeux et finit par tourner les talons pour sortir de la pièce.
La journée se termina sans encombres particuliers. Le patient de House était désormais pris de frissons et de fièvre, ce qui ne les aida pas beaucoup plus. Cuddy avait demandé à House d'être seule, ce qu'il respecta non sans arrières pensées. Dans un sens, il était un peu comme soulagé qu'elle ne sollicite pas sa présence mais d'un autre côté cette idée ne lui plaisait pas grandement. Les ténèbres se heurtaient de plus en plus à la lumière…
Une soirée banale sans vraiment l'être. Que l'on soit d'un côté de la ville où d'un autre, ce qui en résultait ne fluctuait pas beaucoup.
D'un côté, une maison dans laquelle résidait une femme approchant sensiblement de la quarantaine qui était seule comme un naufragé échoué sur une île déserte. Autour d'elle, des papiers professionnels avec pour compagnie un ordinateur portable de chez Apple et une tasse de thé. Une couleur vive et rougeoyante dansait dans un coin du salon en provocant de doux crépitements caractéristiques. Puis, un peu plus tard, le son d'une télé se fit entendre à son tour comme pour jouer une symphonie avec les flammes qui consumaient peu à peu le bois terni en devenant braises. C'était un match de tennis, un sport qu'elle trouvait être bon pour la santé morale et dont il avait paraît-il des vertus d'anti-stress. Elle ne l'avait pratiqué depuis un moment déjà et se demandait quand est-ce qu'elle allait remettre ça.
De l'autre, un appartement renfermant un homme avoisinant presque la cinquantaine qui n'était pas plus entouré. Assis dans son canapé, il avait pour compagnies éphémères le championnat de catch qu'il ne regardait plus depuis deux bonnes minutes et une bouteille de vieux whisky irlandais sur la table. Il n'arrêtait pas de faire tournoyer le tube de comprimés entre ses doigts, comme si le « shlic-shlac » qui s'en dégageait lui soufflait les réponses d'un problème épineux. Le cylindre orange se mit ensuite en pause et l'homme qui le tenait se figea. La guitare vint prendre le relais dans ses mains et il fit échapper d'elle un chant empli d'affliction aussi obscure qu'effrayante. C'était l'électrique. Elle faisait mieux ressortir cette émotion en lui. Elle avait plus de hargne que la classique et était plus tumultueuse que le piano. C'était exactement son état d'esprit à ce moment-là.
La jeune femme finit par aller se coucher quand l'horloge affichait près de vingt trois heures. Elle s'allongea dans son lit mais ne put fermer le yeux. Les démons d'un passé proche semblaient hanter cette demeure. Son cerveau était tourmenté et ses pensées diffuses. Les heures passaient et elle était immobile, comme tétanisée pour une raison qu'elle n'arrivait pas bien à identifier.
« Vous voulez parler un peu ? »
Sa main resta fermement agrippée après son téléphone portable, ses yeux grands ouverts sur l'écran. Cet homme devait être devin. Elle était là à se tourmenter et lui il amorça une approche avec un sms qui la fit sourire sans savoir pourquoi. C'était stupide, elle le savait. Il n'avait rien d'un devin, juste de quelqu'un qui cherchait à être présent pour elle.
« Vous ne dormez pas à cette heure-ci ? »
C'était House tout de même. Bien que cette approche ne lui déplaise pas, Cuddy se méfiait et là au moins elle savait pour quelle raison.
« Le cerveau d'un génie n'a pas ce privilège. »
Ce n'était pas dans ses habitudes. Elle préférait de loin discuter de vive voix avec les gens plutôt que de leur envoyer des mots par le biais d'un moyen technologique. Néanmoins ses doigts ne s'octroyèrent aucun répit et continuèrent de plus belle.
« Réfléchissez donc à ce que pourrait bien avoir votre patient. »
La nuit était à son comble, la lune haute et parfaitement ronde dans un ciel sans étoiles. Lugubre était bien l'adjectif qu'il fallait employer. Son réveil ne tarderait pas à afficher une heure et elle sursauta lorsque son téléphone sonna. Respirant profondément pour tenter de calmer ses pulsions cardiaques, elle s'empara de son cellulaire d'une main un peu tremblante et se redressa dans le lit.
House…
J'aurais presque cru que vous n'alliez pas répondre. Confessa-t-il avec franchise.
Mes parents m'ont appris à être polie.
Elle l'entendit étouffer un rire railleur. Elle n'en fut pas vexée, pas cette fois.
Cela me surprends que vous appeliez. Se fit entendre un laps de temps après.
Moi aussi.
Pourtant, nous sommes censés contrôler nos actes.
Oui, mais peut-être qu'on ne les contrôle pas toujours de manière rationnelle.
Il sentit son sourire à l'autre bout du fil et cela lui en décrocha un à son tour.
House ?
Oui ?
Merci.
Essayez de dormir.
Bonne nuit, House.
Bonne nuit, Cuddy.
Elle raccrocha et posa son portable sur la table de nuit puis se recoucha sur le dos, les mains sur son ventre. Elle avait compris que son appel avait été émotionnel et qu'il cachait des sentiments. Elle soupira d'apaisement et referma les yeux. Finalement, elle finit par s'endormir un peu près une demie heure plus tard.
TBC…
