Peep-bo ! Ah, quel plaisir de vous retrouver comme chaque Vendredi *_* Enfin en l'occurrence c'est vous qui retrouvez ma fic tous les Vendredis mais bon disons que j'ai besoin de vous présenter une certaine réciproque :p
Dans ce chapitre, le Lieutenant de police (oui oui, vous savez, celui dont vous vous êtes méfié parce que vous le trouviez louche) reprend du service. En effet, j'ai décomposé ce chapitre en deux parties : la 1e reprenant le réveil horrifiant de Cuddy, et la 2e s'intéressant à une entrevue entre la Doyenne et le Lieutenant. Je vous laisse donc la joie, le bonheur, l'unique occasion… (bon ok, j'en fait un peu trop) de découvrir ce qui va se passer. Rappelez-vous, Cuddy débarque dans son salon suite à son cauchemar et découvre son diagnosticien allongé sur le canapé.
À djnoe : Ravie que la p'tite partie Hilson t'ait plu. Quant à la fin du chapitre précédent, je répète pour ma défense que je n'y suis absolument pour rien… Pas facile de couper au bon moment, encore faut-il le trouver ! XD
J'en profite aussi pour vous souhaiter à tous et à toutes un bon w-e de Pâques (bien que le temps ne sera pas forcément de la partie) Sur ce, la chasse aux œufs et ouverte et les bonnes crises de foie sont les bienvenues x)
Merci à vous toutes, ça me fait vraiment plaisir de voir que cette fic vous plaît et que vous continuez à la suivre. Votre fidélité me touche (A)
Good Read ;)
Chap' 12
La jeune femme déglutit lentement. Une sensation douloureuse. Ses yeux se plantèrent dans ceux du médecin qui s'était redressé pour lui faire face. Elle resta interdite, muette devant son désir d'être rassurée. Il se leva alors, marchant doucement vers elle.
Qu'est-ce qui se passe ?
Pas de réponse. C'est comme si elle était déconnectée tant elle lui semblait effarouchée. Les mains de chaque côté de ses épaules, il remarqua quelques gouttes de sueur perler sur son front. Il la sentit frissonner, violemment. Il hésita un instant. Pas qu'il n'était pas sûr de vouloir la rassurer, mais il appréhendait sa réaction. Il ne voulait pas lui faire peur en se montrant un peu trop protecteur. Ça lui paraissait même bizarre. Auparavant, jamais il ne se serait inquiété de cela. Finalement, il la prit contre lui. Elle se laissa faire, se laissant totalement porter par son étreinte. Il lui frotta tout doucement le dos, de haut en bas en réalisant ce qui avait dû se passer. Les secondes passèrent. L'homme l'entendit renifler à un moment. Elle ne disait rien. Il attendit qu'elle se soit calmée, puis desserra la prise autour d'elle. Instantanément, son regard s'ancra au sien. Il était terne, triste et… angoissé ?
Je… Il faut que j'aille dans la salle de bain. Articula-t-elle, chuchotant ses mots.
Il acquiesça, la regardant s'éloigner vers la pièce en question. Arrivée dans celle-ci, Cuddy se planta devant le miroir, se forçant presque à regarder le reflet qu'il lui renvoyait. Un bref instant, elle crut apercevoir les lignes d'un visage. Elle porta une main à sa bouche, étouffant d'abord un cri puis quelques sanglots. Elle ouvrit le robinet. L'eau était tellement froide qu'elle sentit ses joues la brûler. Elle laissa les gouttes d'eau glisser un petit instant, tombant dans le lavabo après s'être échouées sur son menton et le bout de son nez. Elle se sentait vraiment mal sur le coup. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, mais c'était bien la première fois que ça paraissait aussi réaliste. Elle redoutait de retrouver House. Elle n'aimait pas se mettre à nue comme ça, se montrer si fragile. Encore moins face à lui. Mais il était le seul à pouvoir réellement la rassurer. Elle avait besoin de lui.
Il l'attendait dans le salon. Il marchait, ne s'arrêtant pas un seul instant. Une douleur à la jambe, s'étalant dans toute sa cuisse. Psychosomatique ? C'est ce que Wilson lui aurait dit.
Ça va mieux ? Demanda le néphrologue quelques secondes après qu'elle soit revenue.
Oui. D'une faible voix, elle répondit.
D'un automatisme pour le moins déconcertant, il s'assit sur le canapé, espérant secrètement qu'elle se joigne à lui. Ce qu'elle fit. Il la regarda s'approcher presque avec hésitation. Ou plutôt y avait-il une certaine appréhension dans son attitude. À sa gauche, elle ne daigna dire un mot. Tous deux semblaient avoir disparu dans un univers qui n'était pas le notre, du moins l'auraient-ils souhaité. Il remarqua les poils se dresser sur son bras et la cala contre son côté. Elle soupira d'un souffle détendu, le rassurant à son tour.
J'ai vu ses yeux… ses yeux me transpercer.
Il baissa subrepticement les yeux sur elle. Sa tête était nichée dans le creux de son épaule. Trop forte était l'envie qui le prit de la serrer tout contre lui.
Ce n'était qu'un cauchemar, lui assura-t-il, je suis là.
House embrassa sa chevelure, entraînant avec lui quelques fils noirs qui s'étaient accrochés dans sa pilosité lorsqu'il se recula. La Doyenne bougea un peu, s'installant plus confortablement. Il la laissa faire, ne brisant pour rien au monde le silence qui venait de s'insinuer. Sa respiration semblait la bercer. Il crut même qu'elle avait fini par trouver le sommeil. C'était avant qu'il ne puisse en être sûr.
House ?
Hum ?
J'ai… Il faut que je te dise quelque chose. Bafouilla-t-elle, ne sachant comment tourner les choses.
Il ne dit rien, lui laissant le temps de formuler au fond d'elle ce qu'elle voulait lui dire. Il était convaincu que ça avait quelque chose à voir avec ce qui s'était passé, ou que ça concernait l'étroitesse de leur relation. Dans le premier cas, parler de ça allait inéluctablement lui faire mal. Dans le second, il n'était pas certain de pouvoir entendre ce qu'elle avait à en dire. Quoiqu'il en soit, quand il vit qu'elle s'en était arrêté là, il préféra couper court à cette pseudo discussion.
Tu devrais essayer de dormir un peu.
Pour le moins surprise, elle préféra ne pas relever et ferma la bouche. En fait, elle était gênée sans même vraiment savoir pourquoi. Elle se dit qu'il n'avait pas envie de l'écouter parler de ça, le 'ça' faisant ici référence à son agression. Elle se mordit la lèvre, se rendant en fait compte que sa gêne était tout à fait ridicule et inadaptée.
Lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin, elle constata qu'elle n'était plus contre son diagnosticien mais carrément sur lui. Elle leva la tête, les yeux mi-clos, et le regarda. Toujours endormi, elle lui trouva un air affectueux. Sa main se tendit vers son visage. Elle hésita. Et s'il se réveillait ? Il semblait bien dormir, mais elle n'en était pas entièrement sûre. Et puis si tel était vraiment le cas elle ne voulait pas le réveiller. Elle se ravisa, pensant que la meilleure chose à faire était de ne pas attiser les ardeurs de l'un et de l'autre. Son téléphone sonna et elle se leva rapidement. Elle ne prêta pas attention à l'heure qu'il était mais de part cet appel elle savait d'ors et déjà que la matinée était bien entamée.
Allo ?
Lisa Cuddy ?
Oui, c'est moi.
Bonjour, Lieutenant Brazzi à l'appareil.
À son annonce, la jeune femme eut le souffle coupé. Elle se dirigea dans la cuisine pour ne pas risquer de réveiller House et préféra s'asseoir.
Oui, bonjour, Lieutenant.
Je me permets de vous appeler parce que je voulais vous tenir informée que nous avons appréhendé votre agresseur.
À ses mots, la respiration de Cuddy se stoppa. Du soulagement ? Un certain contentement aussi ? Elle savait bien qu'il était normal qu'elle ressente cela, seulement elle ne ressentit rien de tout ça. Un frisson la parcoura et elle croisa ses jambes à demi nues. Elle se croyait presque dans un rêve dont elle n'était que son propre auteur. Tout ceci n'était qu'une histoire inventée de toute pièce avec pour seule réalité son amour pour lui. Cet homme au bout du fil n'existait pas. Il n'était que le fruit de son imagination. Il n'y avait qu'elle. Elle, House et…
Vous êtes toujours là ?
Euh… Oui. Oui, c'est juste que… j'ai un peu de mal avec tout ça. Avoua-t-elle à demi-mot.
Je comprends. Écoutez, je ne veux vous forcer à rien mais si vous le souhaitez nous pouvons nous rencontrer. Peut-être avez-vous des choses dont vous voulez me faire part quant à tout ça.
Oui, c'est exact.
Bien. Dans ce cas je peux vous proposer une entrevue cet après-midi à… disons quinze heures si vous n'avez rien de prévu.
Quinze heures, c'est parfait.
Je vous attendrai chez Paula's Coffee, nous y seront plus à l'aise que dans mon bureau.
Entendu, on se retrouve là-bas. Au revoir.
Elle raccrocha et garda le téléphone dans sa main, fébrile. Tout ceci lui paraissait si incroyable. Elle avait grandement l'impression de comprendre enfin ce qui lui était arrivé. Ou plus précisément, c'était une seconde prise de conscience. Ça faisait une semaine maintenant. Il n'avait fallu à la police que quatre jours pour l'arrêter. Elle se surprit à penser que peut-être Benoît ne s'était pas caché. Peut-être n'avait-il pas voulu se rendre introuvable. Étrange cela dit… Elle ne put y réfléchir davantage, le médecin la regardant à l'entrée de la pièce.
C'était qui ?
Oh, le Lieutenant Brazzi. Il veut que l'on se voie plus tard.
Ils l'ont coincé ? Demanda-t-il promptement.
Sans un mot, elle acquiesça d'un signe de tête. Elle voulut lui faire part de plus. Elle en ressentit le besoin, mais elle se retint. Elle le vit plongé dans ses pensées ; idées dont elle connaissait parfaitement la nature.
Il faut que je file, je suis déjà en retard.
Et tu crois franchement que c'est important ?
Il la regarda droit dans les yeux, pensant qu'elle allait abdiquer. Finalement, ce fut lui qui baissa les yeux. Ce disant qu'il valait peut-être mieux éviter le sujet, elle passa à autre chose, bien décidée à ce qu'il n'y ait pas de malaise entre eux.
Prends-toi du café, je n'en ai pas pour longtemps. Lui dit-elle sans même lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit.
Elle fila sous la douche. Il se sortit une tasse. Sans même y avoir fait attention jusqu'à présent, le néphrologue en arriva vite à la conclusion suivante, à savoir que ses sentiments à l'égard de cette femme avaient changés. La situation était cocasse, reposant sur un paradoxe. Elle avait besoin de lui, c'était indéniable. Il faisait souffrir toutes les personnes dont il était proche, c'était inévitable. Alors, comment faire pour tenter de la rassurer sans lui faire mal d'une façon ou d'une autre ? Fallait-il essayer ? Sur cette question qui en amena bien d'autres, il versa le liquide brûlant dans cette tasse couleur ocre dont l'originalité ne lui était pas inconnue.
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Son regard ne restait pas en place. Il se baladait là, sur cet amas de personnes dont l'apparence ne lui disait rien. L'endroit n'était pas excessivement grand mais elle était nerveuse. Et puis, dans un coin quelque peu reculé de cet espace à l'odeur de bière diluée à celle de la caféine, la jeune femme remarqua un homme lui faire un signe de la main. Serrant un peu plus la bride de son sac à main, elle s'avança dans sa direction.
Je suis content que vous ayez pu venir. Déclara-t-il une fois qu'elle fut assise.
Ce n'est pas un problème. Il fallait que je vienne…
Son regard andalou se décrocha du sien après son affirmation parce qu'elle baissa la tête. Le Lieutenant voulut prendre la parole, mais se ravisa. Peut-être qu'en tournant les choses autrement elle ne lui en voudrait pas. Il ne voulait pas s'introduire dans sa vie, être un intrus au sens propre. D'un geste de la main, il interpella une serveuse qui vint alors à leur rencontre.
Qu'est-ce que je peux vous offrir ?
Oh, non, c'est gentil mais je…
J'insiste.
Elle referma la bouche, résignée. Son regard se porta alors sur la jeune femme à sa gauche, la tête légèrement inclinée vers celle-ci.
Dans ce cas, une limonade s'il vous plaît.
La serveuse acquiesça, s'intéressant à présent à l'habitué.
Je vous sers la même chose que d'habitude ?
S'il vous plaît, merci.
La femme tourna les talons. Ils attendirent qu'elle revienne quelques minutes après pour pouvoir discuter, taillant dans le vif du sujet. La jeune rousse déposa le mocaccino puis s'en alla.
Nous l'avons trouvé dans un hôtel de la ville. Visiblement, il semblait nous attendre. L'informa Brazzi sous son regard résolument posé sur lui.
Comment ça se fait ? Je le croyais parti…
Perdue dans son vaste questionnement, elle se mit à regarder son verre. Peut-être les bulles allaient-elles l'aider, si toutefois nous étions dans un de ces mondes imaginaires où tout est possible. L'homme frotta sa fine moustache brune. Après deux brèves minutes, il se prononça.
Certaines personnes éprouvent des regrets après avoir commis pareil acte. Leur culpabilité est telle qu'ils se doivent d'être punis pour ça. Le contraire leur paraît tout bonnement inimaginable. Je ne suis pas en train d'essayer de vous faire croire que ce qu'il a fait est pardonnable. C'est inexpiable, méprisable à n'en plus finir. Il y a simplement une explication à tout acte.
Lisa le regarda. Pendant qu'il parlait, elle n'avait cessé de le regarder. Intentionnellement, elle était restée accrochée à la dernière chose qu'il avait dite. Il y avait une certaine ressemblance avec les idées du néphrologue…
Elle avala une gorgée du liquide bulleux, appréciant la fraîcheur de celui-ci. Le silence s'était maintenant installé depuis trois ou quatre minutes. Cet homme avait pourtant l'air avenant. Elle ne comprenait pas. Sur son visage hâlé, elle put voir qu'il était distrait par ses pensées. Serait-il en train de s'interroger ? Elle ne pouvait le savoir. Par conséquent, elle dévia son regard et tomba sur ses mains. Pourquoi ? Simple 'logique'. Cela n'a rien à voir avec la réalité psychologique qui prouve que chez un homme les femmes regardent les yeux, les mains et les chaussures. Quand vous ne regardez pas quelqu'un dans les yeux, vous regardez ses mains. C'est là qu'elle se rendit compte qu'il y manquait quelque chose.
TBC…
Affreux est le pouvoir de torture que j'ai sur vous ! LOL
Une p'tite idée pour la suite ?
