Hi ! Me revoilà parmi vous, même si je devrais plutôt dire « voici la suite de cette fic que vous attendez avec impatience » :p Oui, j'ai loupé un Vendredi… Mais je me suis rattrapée ailleurs ! x) Et peu importe ce que vous pourrez me dire à ce propos parce qu'en ce moment je suis sur mon petit nuage et ne suis pas prête de le quitter (Wiiiiiiiiiiiiiii ! :D )
Bref, 2 semaines déjà que l'histoire est restée bloquée sur l'annonce de la grossesse de Cuddy. Souvenez-vous, House l'avait assez mal pris. Vous vous posez les bonnes questions et je vous en remercie :) Oui parce qu'il arrive parfois que les lecteurs se posent des questions qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe (et va se passer) réellement donc bon. Là au moins, je suis fière de vous !
Ce chapitre est centré Hilson (ouais ouais, j'adore faire traîner les choses XD ), et j'aime autant vous dire que vous allez déguster ! *sourire diabolique* Je sais que bon nombre d'entre vous souhaiterait que les choses s'arrangent entre eux, que House fasse preuve de compréhension envers Cuddy et qu'il accepte le fait qu'elle soit enceinte. Mais cet enfant est-il vraiment de lui ? (oui je sais, j'aime entretenir le mystère jusqu'au bout et c'est bien ce qui vous agace. Mais est-ce une si mauvaise chose ? )
À Monica : merci de ta review :) Le fait qu'en plus tu sois italienne me plaît bien parce que tu te donnes la peine de lire en français, mais aussi de laisser des reviews. Bref, j'apprécie beaucoup *_* Pour le fait qu'ils aient couchés ensemble, tu n'es pas à côté de la plaque, rassure-toi. Reporte-toi au chapitre 3 si tu veux et tu comprendras peut-être mieux parce qu'en fait je n'ai pas décrit cette scène, je l'ai simplement sous-entendu donc quelque part c'est plutôt moi qui suis en faute (mais pas vraiment parce que c'était fait exprès, il vous suffisez juste de comprendre là où je voulais en venir :p ) Je suis contente en tout cas que l'histoire te plaise toujours malgré les discordances :D
J'espère que cette suite ne vous déplaira pas trop, juste au cas où.
Good Read ;)
Chap' 15
Elle laissa les larmes dévaler ses joues comme le ferait un torrent le long d'une montagne. Qu'est-ce qu'elle avait cru ? Qu'il allait être compréhensif et lui accorder les choses telles qu'elle les voyait ? Qu'il n'allait montrer aucun signe de colère ni même de dédain envers son œuvre inconsciemment réalisée ? Ou bien encore qu'il allait la serrer dans ses bras et lui dire qu'elle ne serait pas seule durant les mois à venir et ce pendant une période indéfinie ? Sûrement un peu des trois… ou aucun des trois, justement. Au fond, elle pouvait s'estimer heureuse en se disant qu'il ne lui demandait pas d'avorter et de faire comme s'il n'y avait rien eu. Elle se le dirait peut-être plus tard, en ayant pris du recul, mais pas maintenant. Elle était sous le choc, immergée dans cette fraîcheur récalcitrante de la chose qu'elle ne pouvait pas en tirer le meilleur parti, pas encore. Elle le pourrait plus tard, à tête reposée quand elle sera redevenue lucide. « Chaque chose en son temps… ». Cette sorte de proverbe sorti d'on ne sait où n'arrêtait pas de retentir dans sa tête comme l'écho d'un hurlement poussé à plusieurs mètres d'altitude et qui déclenche par la suite une avalanche aussi fabuleuse que monstrueusement dangereuse. Est-ce que cela voulait dire que cette résonance cérébrale allait engendrer quelque chose d'horriblement prodigieux ? Peut-être, mais elle espérait se tromper. Quoique l'espoir maintenant… Néanmoins, c'était peut-être la seule chose qui lui restait ou du moins qui pourrait en quelque sorte la faire tenir.
Dans son bureau, il avait la douloureuse impression d'avoir été manipulé comme un vulgaire pantin. S'il ne la connaissait pas tant, il aurait pu s'en convaincre. Ce n'était qu'une impression, mais tout de même. Et parfois, les impressions se concrétisent en devenant des faits. Il aurait d'ailleurs mieux accepté ces derniers plutôt qu'une supposition qui, bien des fois, se fait traîtresse. Cependant, il y avait un fait et celui-ci était à des années lumières de lui plaire. D'un point de vue extérieur, il aurait presque pu s'en réjouir - sans en montrer l'émotion - car c'était ce dont elle avait toujours rêvé. Mais voilà, il était impliqué là-dedans, une situation qu'il n'aimait pas, qui n'était pas faite pour lui et qui, si on s'en référait à son avis, lui ferait perdre une certaine éthique de lui-même. Il était pris dans un cercle vicieux, un tourbillon méchamment impétueux comme une mer remplie de typhons. Pris dans une spirale infernale dont il ne connaissait pas la meilleure façon de s'en sortir, si toutefois il le pouvait. Peut-être avait-il été un peu trop dur avec elle. Peut-être avait-il réagi excessivement à une situation qu'il aurait été bon de clarifier. Oui, sûrement… Mais qu'importe, ce qui est fait est fait et à vrai dire il se foutait royalement du mal qu'il lui avait fait. Pour l'instant.
En fin de journée, leur ami commun fit une halte auprès du bureau voisin après avoir planché sur une quantité plus que suffisante de dossiers concernant ses patients. Il avait - du déjeuné jusqu'à maintenant - trouvé le diagnosticien acariâtre (plus que d'habitude) et préoccupé, voire même anxieux. Au courant du « secret » de la Doyenne depuis un petit moment, il s'était dit presque machinalement qu'elle avait dû l'en informer, ce qui expliquerait bien des choses. Entrant dans la pièce presque éblouie par les chauds rayons solaire d'Août, l'oncologue s'avança jusqu'au centre et observa l'homme en face de lui avant de prendre la parole.
C'est moi ou tu as passé…
Tu étais au courant.
Le plus jeune referma la bouche, restée ouverte en ayant eu pour but de poursuivre sa tirade. Maintenant que ses insinuations venaient d'être confirmées, il savait qu'il y avait de l'eau dans le gaz et qu'il serait difficile d'y remédier. Mais avec la persévérance dont il savait faire preuve, il n'allait pas baisser les bras en se disant que tout était gâché.
Elle t'a tout raconté et tu n'as rien dit… Pourquoi ? Demanda-t-il sans lever les yeux.
House, c'est… Elle n'a pas fait ça dans le but de t'évincer de sa vie et…
T'en fais pas, je n'en fais plus parti. Je ne suis pas sûr d'en avoir fais parti un jour.
Il faut la comprendre.
La comprendre ? Tu te fous de moi ! Elle m'a caché ça suffisamment longtemps pour que je m'en aperçoive avant qu'elle n'ait décidé de m'en parler et a eu le culot de me dire que c'est moi qui l'ai mise dans cet état ! S'exclama-t-il plein de colère en portant son regard sur l'autre homme.
Euh, ça me parait quand même logique qu'elle sache qui c'est.
Le diagnosticien dévia son regard et finit par baisser la tête. Son comportement l'ayant trahi, il en avait trop dit pour être la seule personne à en être au courant.
Il y a quelque chose que j'ignore ?
Qu'est-ce que ça peut te faire ? Elle t'a bien confié des trucs alors que j'en étais plus concerné que toi !
Peut-être mais c'est son choix. Abdiqua-t-il avant de revenir à ce qui suscitait son intérêt.Soit tu dis ça pour te décharger de toute responsabilité, soit c'est parce qu'il s'est passé quelque chose qui t'a mis en rogne.
Tu vas la fermer, oui ! Vociféra-t-il avec ferveur.
L'oncologue plissa les yeux et pinça légèrement ses lèvres. Jamais il n'avait vu son ami comme ça. Oh bien sûr, il avait été plus d'une fois aux premières loges pour voir un spectacle fulminant mettant en scène la personne la plus caustique et antipathique qu'il connaissait faisant jaillir de toutes parts un flot de propos acerbes et cyniques parfois teintés d'une méchanceté narquoise, mais jamais il n'avait eu l'occasion de voir ladite personne avec une expression tellement noire qu'il en fut parcouru d'une vilaine sueur froide le long de l'épine dorsale. Il tira une chaise en face de lui et s'y assit, tout en continuant de regarder le diagnosticien fixement. Quelques secondes plus tard, ce dernier reprit la parole dans le but de répondre aux questions muettes de son interlocuteur.
Laisse tomber, je n'ai aucune envie d'en parler.
C'est en rapport avec son absence le mois dernier ?
Il acquiesça simplement et l'oncologue comprit qu'il n'en saurait pas davantage. Soucieux du bien-être de ses amis, celui-ci poussa un soupir d'accablement en prenant un air songeur. Visiblement, le diagnosticien n'avait nullement l'intention de montrer son implication auprès de la jeune femme et encore moins de s'investir dans ce style de vie. Cette constatation désola profondément le jeune médecin qui aurait préféré qu'il voie les choses sous un autre angle au lieu de se borner en se limitant à ses propres intérêts.
Elle a besoin de toi.
Eh bien qu'elle se débrouille ! Je n'ai pas demandé ça.
Elle non plus.
Les deux hommes se fixèrent un instant, l'espace d'une dizaine de secondes avant que le plus âgé d'entre eux ne détourne les yeux en les portant sur le sol.
C'est son choix alors elle n'a qu'à l'assumer.
Je pense qu'elle saura le faire. Dit-il en cherchant son regard. Ce n'est pas facile, ni pour toi ni pour elle mais ce n'est pas en agissant comme ça que les choses iront mieux.
Oh, ne commence pas à me faire la leçon en te prenant pour un redresseur de torts ! Si j'ai besoin d'un psy, il me suffit de prendre rendez-vous !
Tu n'as pas besoin d'un psy, tu as besoin d'avoir les idées claires pour voir que tu gâches tout ce que tu as construis avec elle.
Mais je n'ai rien construis du tout… Répliqua-t-il du tac au tac, bien conscient que l'oncologue ne savait rien de ce qui s'était réellement passé entre eux.
Si, House, et ça compte pour elle tu le sais. Tu ne crois pas que tu l'as suffisamment faite souffrir comme ça, qu'elle mérite un peu plus que…
Elle mérite bien mieux que moi. Je ne suis pas fait pour elle et elle le sait très bien. Et la preuve de tout cela, c'est que je ne veux pas d'une vie comme elle aimerait en avoir une. C'était son rêve et bientôt elle l'aura réalisé, c'est bien pour elle mais ça s'arrête là.
Son ami ne le lâchait pas des yeux et ce pendant un temps incalculable jusqu'à ce qu'il se lève et quitte à regret la pièce. Cela ne servait à rien de le blâmer de cette façon, surtout quand les évènements étaient encore récents. Mais peut-être, du moins l'espérait-il, que ses propos allaient déclencher une sorte de déclic en lui et finiraient par lui prouver qu'il se trompait lourdement en lui démontrant que ce qu'il avait dans l'idée de faire était totalement aberrant. Mais - à supposer qu'une telle chose se produise d'une façon ou d'une autre - ce déclic n'allait certainement pas se mettre en place du jour au lendemain, il faudrait un peu de temps pour ça. Mais combien de temps, en considérant l'hypothèse que cela arrive, allait-il falloir avant qu'il ne se rende compte de son erreur et qu'il prenne conscience que tout ce qu'il avait fait avait plus à voir avec la désolation malsaine qu'il avait fini par répandre plutôt qu'avec ce qu'il considérait en ce moment même comme le choix le plus logique ? Quoique logique pour lui, pas pour elle.
Bien qu'au fond, il trouvait lui-même que ce n'était pas rationnel du tout. Il trouvait simplement logique le fait de ne pas vouloir plonger dans le schéma d'un père détestable. Il ne voulait pas reproduire le schéma paternel qu'avait employé son père face à lui. Il ne voulait pas que l'enfant qu'elle portait - qu'il soit de lui ou non - connaisse une enfance similaire à celle qu'il avait vécue. Vérité absolue ou simple croyance, on dit toujours que l'on reproduit assez bien ce que l'on a vécu dans notre enfance. Eh bien si c'était vraiment le cas, il ne voulait pas en savoir davantage. Il avait déjà plongé la femme pour laquelle il éprouvait plus qu'une bride éphémère d'affection dans une sorte de souffrance morbide sans plus de raisons que ce qu'il voulait bien s'avouer alors ce n'était pas la peine d'y mettre quelqu'un d'autre, tel qu'il soit.
Cependant, il ressentait malgré lui une certaine dichotomie entre ce qu'il pensait devoir faire et ce qu'il semblait vouloir sincèrement. Ce qui lui semblait juste lui paraissait également être d'une bienveillance faussée par la naïveté à laquelle ou pouvait ajouter l'hideur effroyable d'un abject sentiment de préservation. Car la seule préservation qui pouvait lui être faite était celle qui prenait en compte son épouvantable désespoir qui le poussait toujours plus vers le plus profond des désarrois. Ils sombraient, l'un comme l'autre. Lui dans le désespoir. Elle dans la déréliction. Le bonheur tel qu'il peut se présenter à perte de vue peut se révéler être le malheur dont quiconque ne peut en voir la fin, sûrement parce qu'il n'y en a aucune ou tout simplement parce qu'elle est loin d'être supportable…
TBC…
Déprimant, n'est-ce pas ? ^^
Très franchement, je ne suis pas satisfaite de cette suite. J'irais même jusqu'à dire que je ne l'aime pas. J'aurais voulu y changer les choses, les tourner autrement mais je ne voyais pas d'autre façon d'aborder la situation entre House et Wilson. C'est un peu bête en fait. Bref, peut-être que je me rattraperais la prochaine fois (oui, j'adore faire des suppositions ! )
Je vous dis à bientôt, vous prévenant d'ores et déjà que je ne sais pas quand je pourrais vous poster le chapitre suivant. Mais pas de soucis, je trouverai encore un moyen de me rattraper ;)
