Hi, everyone ! J'espère que vous allez bien après ces… *compte* 12 jours d'absence :) Bon allez, faut dire que ce n'est pas une éternité. On en est même très loin ! Toutefois je vous accorde que ça fait quand même un p'tit moment et je comprendrai tout à fait si vous commenciez à vous demander si le chapitre que vous vous apprêtez à lire avait pu prendre forme.

… … …

Euhm-euhm… NON MAIS ÇA VA PAS BIEN ?! CE DISCOURS EST STRICTEMENT FAIT POUR LES ABSENCES DÉPASSANT 30 JOURS !

Bref, je vous garantie que malgré quelques petites pertes de connaissance avec certains neurones, tout se passera bien. Je ne suis pas sûre qu'en disant cela ça vous rassure mais… Too bad !

Résumé : Totalement perdue quant au comportement de House, Cuddy trouve du réconfort auprès de Wilson qui, devant la tristesse de la jeune femme, arrive à la rassurer quelque peu. Au PPTH, Cuddy met ses employés et supérieurs au courant en ce qui concerne sa grossesse, ce qui ne semble pas être au goût de tout le monde. À la fin de la journée, House lui dit de passer le voir pour qu'ils puissent discuter.

Et là, vous allez enfin avoir cette fameuse discussion. ENFIN ! Aaaah, depuis le temps que vous les attendiez ces explications xD Bon je vous avoue que moi aussi, et d'ailleurs je ne m'étais même pas rendue compte que je faisais traîner le truc depuis aussi longtemps (Chibi, tu dois être une partie de ma conscience :p )

Ah, une dernière chose ! Mon but est de vous satisfaire (au niveau littéraire et Huddyennement parlant, hein ^^ ) ainsi que de vous faire partager ma vision des choses selon tel ou tel contexte en m'inspirant de bien des choses tout en restant dans le caractère des personnages et blablabla, vous connaissez la suite ; mais je tenais à vous remercier une fois encore pour la fidélité que vous portez à cette histoire puisqu'elle vient de dépasser les 100 reviews ! Encore merci à vous ^_^ Et contrairement à ceux de Cuddy j'ose espérer que mes remerciements ne vont pas se révéler être inutiles xD Bon allez, savourez votre dû !

Good Read ;)


Chap' 23

Le long du trottoir qui longeait cette rue qu'elle connaissait par cœur, Lisa Cuddy gara sa voiture sans pour autant en descendre de suite. Quelque part, elle se demandait ce qu'elle faisait là, si elle devait vraiment aller le voir. Qu'allait-il lui dire ? Sur quel homme allait-elle tomber cette foi-ci ? Parce qu'elle savait bien qu'il ne serait certainement pas comme à l'accoutumée. La simple halte qu'il avait faite dans son bureau un peu plus tôt avait suffi à l'amener à cette conclusion. Et comme elle savait parfaitement de quoi il voulait lui parler, elle avait toutes les raisons de penser que cette conversation pourrait très bien tourner au désastre. C'est ce qu'elle redoutait le plus. Le problème était que pour être angoissée elle se suffisait à elle-même.

Cinq minutes devaient être passées depuis qu'elle avait mis son véhicule en stationnement ici. D'un geste décidé, la jeune femme attrapa la bride de son sac et ouvrit la portière de sa Lexus. L'air frais - presque froid - la saisit, la faisant trembler toute entière à l'instant même ou celui-ci s'abattit contre sa peau douce et délicate. Elle se dépêcha de parcourir les quelques pas qui la séparaient de l'entrée de l'immeuble, ses talons claquant sur le goudron. Elle n'avait pas pris le temps de se changer en optant pour une tenue plus confortable et portait toujours cette jupe crayon ainsi que ses Jimmy Choo de bureaucrate exemplaire. Elle arriva sur le perron, venant de constater que le salon du médecin était éclairé. Elle entra et resta là, figée devant cette paroi de bois dont elle ne savait pas si elle lui inspirait animosité ou chaleur. Se rirait-elle d'elle si sa décision était de tourner les talons et de partir ?

Je t'attendais.

Cuddy releva la tête, croisant son regard d'un bleu qu'il lui sembla ne pas avoir vu depuis un certain temps. À ce propos, elle se garda bien de compter le nombre de jours où elle n'avait plus jeté son regard dans le sien. Surprise par sa voix, elle arbora un air hagard pendant quelques secondes. Avait-elle frappé contre cette porte ou bien l'avait-il ouverte en sentant sa présence ? Elle n'en savait rien et ce n'était pas ça qui importait. Pour le moment, la jeune femme entra dans l'appartement après qu'il l'y eût invité d'un léger signe de la tête.

Bon, j'vais pas tourner autour du pot. Déclara House en se retournant vers elle. Et je ne pense pas que c'est ce que tu veuilles alors

Sa voix mourut sous l'expression que son visage renvoyait. La jolie brune semblait déjà absorbée par ce qu'il disait et ne souhaitait qu'une chose : qu'il continue. Elle en avait assez de voir défiler les jours sans que quoi que ce soit ne change entre eux. Elle voulait que les choses bougent, dans un sens ou dans l'autre, mais elle ne pouvait plus supporter cette situation platonique dans laquelle ils étaient tous deux bloqués, comme incapables de se dépêtrer de ce qui était métaphoriquement un incontrôlable sable mouvant. Ils étaient coincés et ils seraient perdus s'ils ne faisaient rien pour tenter de s'en sortir. L'inertie peut être bénéfique pendant un temps, mais à force elle devient la plus scabreuse des ''amies'' que l'on pense avoir. Il le savait d'ailleurs très bien. Trop souvent il avait joué à ce petit jeu en restant confiné dans ce rôle qui au début lui plaisait tant. Mais seulement au début. Après, il s'était rendu compte que cela n'avait rien de plaisant et que tout ce qu'il gagnait dans l'histoire était qu'il offrait aux autres une preuve supplémentaire attestant de sa fourberie.

Tout ça me pèse, Lisa. Avoua-t-il sans briser le contact visuel qu'il y avait entre eux.

Et il le pensait. Oh oui, il le pensait réellement. Elle voyait dans ses yeux qu'il était dépassé par les évènements, tout comme elle. Le fait qu'il le lui révèle enfin la rassura. Au moins elle savait qu'elle n'était pas seule… Pas dans cette situation, mais pour ce qui était du reste c'était bien différent. Elle décida d'aller s'asseoir et il en fit de même. Côte à côte sur ce canapé noir, c'était le meilleur moyen de parler de ce qui les tracassait tous les deux. Elle était angoissée ; lui était terrifié.

Les mains posées sur ses cuisses, elle se tordait nerveusement les doigts et il le voyait. Lui n'était pas mieux. Il se mordillait la langue à chaque fois qu'il pensait reprendre la parole. C'était comme si il lui infligeait de douces souffrances pour se prévenir lui-même de ne pas dire de conneries pour une fois. Sa tête à elle était maintenant baissée, les yeux rivés sur ses doigts qui œuvraient toujours dans une bataille bien inutile. House se racla la gorge, ce qui mit fin à son action manuelle en plus de lui faire reposer les yeux sur sa personne.

Je sais que tu te sens abandonnée, révéla-t-il, mais ce n'est en aucun cas ce que je veux. Et je sais aussi que tu me détestes pour ça, parce que quand tu m'as annoncé que tu étais enceinte je t'ai rejeté. Il s'interrompit un instant et prit cet air qu'il avait quand il était en pleine réflexion. Ou plutôt j'ai rejeté cet enfant.

Elle n'émit aucune parole, aucun son. Pendue à ses lèvres, elle n'avait aucunement l'intention d'en perdre une miette. Peut-être allait-il enfin s'ouvrir à elle et lui dire ce qu'il avait sur le cœur ; Cuddy l'espérait. Elle remarqua sa main placée sur sa cuisse droite, ainsi que la pression qu'il exerçait par moment au niveau de sa blessure. Le cœur de l'endocrinologue se serra, et puis il reprit.

Tu m'as dit que c'était moi qui t'ai mis dans cet état, et je l'ai mal pris.

Je ne l'ai pas vraiment formulé comme ça. Protesta la jeune femme, le regard dur.

Peu importe Je te crois.

Elle en resta sans voix. Avait-elle bien entendu ? Il venait de l'achever, là.

Euh, mais Comment ça ? Demanda Cuddy, les sourcils froncés par l'incompréhension.

Il la regarda, incertain. Devait-il tout lui dire ou se contenter des grandes lignes ? Dans le fond, ça ne changerait pas grand-chose. À la limite de l'audible, il poussa un soupir qui se perdit dans ce silence perturbant.

J'y ai très longuement pensé, et j'ai fini par comprendre que tu ne pouvais pas m'avoir menti sur ça. Lui annonça-t-il, son regard plongé dans le sien comme pour donner plus de force à ce qu'il disait. Je te connais, et Tu avais raison, j'aurais dû te croire dès le début.

Sa mâchoire manqua se décrocher. Bon sang, il venait de lui dire qu'il s'était trompé et qu'il n'aurait pas dû douter d'elle ! L'être humain le plus prétentieux et égocentrique à qui elle n'avait jamais trouvé d'égal venait d'avouer son jugement imparfait. Était-il lucide ? Elle faillit lui demander s'il n'avait pas bu avant de s'apercevoir - après une fugace mais efficace observation - qu'il ne sentait pas l'alcool et que ses pupilles ne connaissaient aucune mydriase. Elle ne pouvait connaître plus belle stupéfaction qu'à présent. Cela n'échappa bien entendu pas à l'œil vif du logicien qui en aurait ri en d'autres circonstances.

Je suis désolé, tu sais. Vraiment désolé. Il détourna la tête, posant le regard sur cet imposant piano sombre ; aussi sombre que ce qu'il en avait fait ressortir des semaines durant. J'ai été égoïste.

Il ne l'avait pas regardé en disant cela, trop honteux pour lui faire face. Sa voix était restée calme mais elle s'était faite plus basse à la fin, murmurante. Lisa y releva cette petite chose qui lui démontrait qu'il était franc avec elle. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était là. Quelque chose d'aussi minuscule que gigantesque, à la fois vide et profond. Le regard de l'homme revint sur elle, lui dépeignant tout ce que l'individu était incapable de lui dire. Et là elle comprit ; elle comprit très bien. Cette ignorance, ce dédain teinté des couleurs du sarcasme, et ces regards aux expressions mortes, cette implacabilité à laquelle il se tenait. Tout ça n'était que factice et mensonger, affiché avec une grande désapprobation. La compréhension était d'une telle sagacité qu'elle ne la saisissait pas très bien, mais elle la ressentit jusqu'au plus profond d'elle-même. Dans un mouvement qu'elle ne contrôla pas, Cuddy se tourna légèrement vers lui, pivotant sur sa droite. Ses grands yeux gris s'immergèrent dans les siens, d'un bleu aussi limpide qu'il en était envoûtant. Elle avait la volonté de laisser les mots sortir de sa bouche mais n'y arriva pas. Alors, comme si une expression toute simple pouvait refléter à la perfection le sentiment qu'elle éprouvait intérieurement, elle se mit à lui sourire. Un sourire qui le désarçonna de par sa beauté et sa sincérité. Un sourire vrai. Elle le troubla. Et face à ça il ne put rien faire.

Les minutes passèrent et la jolie brune était maintenant collée contre l'homme à côté d'elle, sa tête reposant sur son épaule. Elle ne savait pas si c'était une bonne chose, tout comme lui ne pouvait définir où cela les mènerait. Ce contact, elle en avait juste envie. Peut-être même qu'elle en avait également besoin. Depuis qu'il s'était éloigné d'elle après qu'elle l'eût mis au courant, elle ressentait un grand vide en elle. Un vide qui se creusait encore plus en son intérieur lorsqu'elle prenait conscience qu'elle portait son enfant. Sa vision des choses était bien trop idéalisée pour qu'elle puisse être concrète, néanmoins elle gardait toujours l'espoir qu'un jour tout cela changerait pour devenir mieux, ne serait-ce qu'un minimum. Cet espoir se fit plus fort quand il embrassa le sommet de son crâne, le plus simplement du monde.

Désolé de ne pas avoir été présent. Lâcha-t-il dans un murmure.

Cuddy mit quelques secondes à réaliser ce qu'il venait de dire d'une voix dénotant une sincérité qui l'effrayait, elle le sentait. En se redressant, elle croisa furtivement ses iris tirant sur le bleu klein. Son regard finit par s'amarrer au sien, ne le quittant plus.

Qu'est-ce que je dois comprendre ? Lui demanda-t-elle, perdue dans un trop-plein d'aveux.

On y était. Évidemment il savait très bien qu'en disant cela il fallait par la suite qu'il s'explique auprès d'elle ; ce qui en fin de compte faisait une explication supplémentaire. Elle voulait bien sûr savoir ce qui allait advenir de leur relation, telle qu'elle soit.

J'aurais voulu ne pas te faire souffrir. Mais tu m'connais, je ne sais pas faire en sorte que ça n'arrive pas. Déclara-t-il, affligé. Et je me doute que tu aurais aimé être soutenue, que tu n'aurais pas voulu être seule

Elle releva dans sa voix plus d'hésitation que d'assurance. Il ne faisait que le supposer, mais il n'avait pas à en douter car il avait visé juste.

Je ne peux pas t'offrir ce dont tu as besoin, reprit-il, j'en suis incapable.

Cuddy n'aima pas du tout le ton de sa voix, rêche et totalitaire. Qu'en savait-il ? Il ne pouvait quand même pas se condamner de la sorte tout en la dépossédant de tout espoir ?

Tu ne sais même pas ce dont j'ai besoin. Asséna la jeune femme avec un léger sourire, se voulant à la fois rassurante et convaincante.

Hélas pour elle, le diagnosticien ne marcha pas dans ce sens. Il la regarda d'un air incrédule ; un air qui, par la transparence de son expression, voulait dire « Je sais très bien ce dont une femme enceinte a besoin. » Suite à cela, elle s'imaginait même l'entendre rajouter « Et ce n'est certainement pas d'un gars comme moi. » Mais peut-être l'avait-elle réellement entendu dire ça… Elle perçut ce sentiment de crainte qui exsudait de lui, tel le sang qui suinte d'une blessure.

Explique-moi ce qui te fait peur.

L'étonnement brilla au fond de ses yeux. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui pose ce genre de question. Il se doutait pourtant très bien qu'elle avait dû sentir chez lui la peur qu'il éprouvait. Il s'était trahi malgré lui, il le savait. Mais toutefois il n'avait pas envisagé qu'elle puisse le mettre face à ses craintes aussi abruptement, lui demandant de raconter de but en blanc ce qu'il avait du mal à oublier. Évidemment, elle n'en savait rien…

Il n'y a rien à expliquer. Souffla-t-il, exaspéré par lui-même.

Il s'humecta les lèvres, gêné. Elle s'en serait doutée. Il fallait qu'elle le rassure si elle voulait qu'il lui livre bon nombre de choses qu'il lui cachait. Doucement, sa main trouva la sienne. L'échine de chacun fut parcourue d'un frisson, simultanément. Devant son regard teinté d'une imploration à laquelle il ne put résister, House se sentit défaillir. Au fond de lui, le logicien poussa un grognement dénotant toute sa frustration. Pourquoi le rendait-elle ainsi, nerveux et vulnérable face à elle ? Ce n'était bien sûr pas son intention, il savait que dans le fond elle ne cherchait qu'à le rassurer. Il comprit en fait que ce n'était que lui, sa propre personne, parce qu'intérieurement il n'était peut-être pas si dur que ça.

S'il te plaît, House, l'appela-t-elle doucement, dis-moi.

Son pouce s'était mis à tracer de douces arabesques sur le dos de sa main, suivant parfois le chemin d'une veine gonflée. Il ne trouva même pas la force de répliquer quoi que ce soit. Ce rapprochement était incongru, non ? Non, il ne l'était pas. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, il ne pouvait l'être. Il préférait voir les choses sous cet angle. Ils avaient été intimement liés pendant un temps, et puis ils étaient ensuite restés proches malgré une certaine divergence d'opinion. Maintenant elle portait son enfant et quelque part, l'espace d'une seconde tout au plus, il se mit à songer qu'ils allaient avoir un enfant. Et comme si cela avait pu l'aider un minimum, il décida qu'après tout le moment était venu de lui parler de ce passé qu'elle ne connaissait pas. Sa voix était basse quand il commença, presque lugubre. Aussi obscure que cette partie de sa vie.

Quand j'étais gamin, mon père m'a inculqué un mode de vie très stricte.

Ton père était militaire, n'est-ce pas ? Demanda Cuddy, attentive à ce qu'il lui contait.

Dans la marine, oui. À la maison aussi il se croyait au bataillon ! S'exclama-t-il amèrement en y repensant. Si j'avais le malheur de m'écarter du droit chemin, il me le faisait regretter.

Sa voix s'étant nettement assombrie, Lisa le regarda désormais avec ce plissement de paupières comme si elle cherchait à le percer à jour. Qu'entendait-il par là ? Avait-il eu des griefs importants avec son père lorsqu'il était enfant ? Elle voulut lui demander, puis se ravisa. Lui exposer son passé de cette manière n'était pas la plus douce des façons et il n'aurait probablement pas apprécié ça de sa part. Son pouce quant à lui continuait d'accomplir ses multiples dessins, sa main enserrant toujours celle de cet homme qui s'était perdu dans ses pensées.

Je ne sais pas ce qu'est un père. Lui avoua-t-il alors qu'un frisson descendit le long du dos de Lisa, désagréablement. Et puis, il poursuivit dans le murmure d'une voix sourde. Je ne veux pas devenir comme lui.

Cuddy en resta pantoise, profondément assise dans ce canapé de cuir noir. Heureusement qu'elle l'était d'ailleurs, assise, car elle se dit que s'il s'était confié davantage elle aurait très certainement senti ses jambes flageoler sous son propre poids. Ça avait l'air suffisamment important pour qu'il lui en fasse part, tout comme ça devait être assez horrible - si ce n'est marquant - pour qu'il décide de ne pas en dire plus. La curiosité de la jeune femme la poussait à vouloir savoir de quoi il s'agissait réellement. Cependant elle se retint de lui poser la question ; elle savait qu'elle ne devait pas. Il avait accepté de partager ça avec elle et Lisa savait que c'était pour lui un gros effort de sa part. Peut-être plus tard, mais pas maintenant. Elle voulait lui laisser du temps, si cela était nécessaire.

Après un long moment à être resté proche l'un de l'autre dans un silence plus bavard que ne l'avait été leur voix, Cuddy se décala un peu du néphrologue, son regard s'amarrant à celui-ci.

Il était temps qu'on ait cette discussion. Je t'en remercie.

Tu n'as à me remercier de rien, pas même des excuses que je t'ai faites. Déclara-t-il formellement.

Elle lui sourit. Décidément, il lui était bien inutile de remercier qui que ce soit. L'homme se détacha de son regard gris, perçant. Sa main droite se remit aussi à faire ce mouvement de va-et-vient, chassant peu à peu la tension causée par les tiraillements musculaires de sa blessure. Il espérait qu'elle ne le verrait pas, alors il s'adonnait discrètement à la tâche. Elle était quelque peu rassurée maintenant que ces explications avaient eu lieu entre eux. Néanmoins, une chose restait à déterminer pour elle.

Tu sais quelles sont mes envies, mais moi je ne sais pas ce que tu veux.

Si seulement les choses pouvaient être plus simples. Soupira-t-il, excédé.

Ça ne sera jamais simple entre nous, House.

Il tourna la tête dans sa direction. Elle avait raison et il le savait très bien. Il se surprit d'ailleurs lui-même à vouloir que les choses soient plus simples entre eux. Intérieurement, c'était la voix de cette femme qu'il entendait quémander un tel souhait, pas la sienne. Et pourtant là, à l'instant même où elle venait implicitement de le solliciter à lui dévoiler ses désirs, c'est toutefois ce qu'il aurait voulu, lui ; tout comme elle, bien qu'elle ne lui en eût rien dit.

Je sais Admit le diagnosticien avant de relever la tête vers elle dans un mouvement franc. Je ne peux rien te promettre. Je ne suis pas encore prêt pour ça, et peut-être que je ne le serais jamais, mais Il hésita, ne sachant pas vraiment comment elle allait le prendre. Et puis il se dit qu'en fin de compte il se devait d'essayer, ne serait-ce que pour se faire une idée. Je veux que tu restes ici cette nuit.

Cuddy fut pour le moins étonnée, comme ce à quoi il s'était attendu. Elle le jaugea du regard, réfléchissant à ce qu'elle allait lui donner comme réponse. En venant le voir ce soir, la jeune femme ne s'était pas préparée à passer la nuit ailleurs que dans sa propre demeure. Elle n'avait même jamais fait de quelconque allusion cérébrale à ce sujet. Si elle accédait à sa requête, il n'était pas impossible que par la suite elle en souffre parce qu'elle pourrait y voir là comme une proposition sous-entendue. En était-ce vraiment une ? Si elle refusait, elle allait s'en vouloir parce qu'il était sur le point de lui offrir un peu de réconfort. Était-elle prête à passer à côté ? Au fond ça lui était égal. Le fait de trop réfléchir ne l'aida pas. Bien qu'elle eut du mal à se décider, elle opta pour le choix le plus rassurant pour elle ; tant pis pour ce qui se passerait plus tard. Et puis elle n'en savait rien. Personne n'en savait rien.

D'accord. Dit-elle sous le regard attentif de House.

En retour, il lui sourit doucement. Il semblait réellement heureux qu'elle eût accepté. Avait-il besoin d'être rassuré lui aussi ? Peut-être n'avait-il tout simplement pas envie de rester seul. C'était plutôt surprenant venant de lui mais bon… Elle ne savait pas trop pour quelle raison il lui avait demandé de rester. Était-ce vraiment important ?

Il se leva et attendit qu'elle en fasse de même. Une fois qu'elle fut debout, il lui prit la main et entremêla ses doigts aux siens. Son geste était d'une telle douceur que ce n'était plus de la tendresse : c'était de l'amour. Lorsque la jeune femme le comprit, ils étaient déjà entrés dans la chambre.

TBC…


Wahahahahahah, vous n'aurez pas la suite maintenant ! ''Que va-t-il se passer ?'' me demanderez-vous. Surprise ! *twisted laugh*

Alors, dites-moi tout…

Pour ma part je vous avoue que je ne suis pas entièrement satisfaite de ce chapitre. Ce n'est pas que je le trouve mauvais mais pour moi il y manque quelque chose… Bien sûr je ne vous ai pas tout mis dans ces explications (d'autres viendront corréler celles-ci) House sort un peu trop de sa coquille, il se montre trop tendre, il fait ça trop vite … Je ne sais pas. Certains d'entre vous me diront pourtant qu'il n'y a rien de tout ça : qu'il faut bien qu'il sorte à un moment donné de sa carapace et qu'au vu des circonstances le moment est venu de le faire ; qu'il n'est pas trop tendre parce qu'il a enfin pris conscience qu'il allait devenir père (même s'il est loin d'être sûr de vouloir assumer cette responsabilité et encore moins de pouvoir l'assumer) ; que les choses ne se font pas trop vite parce que mine de rien ça fait une hécatombe de chapitres que vous attendiez ce moment et que les concernant les choses n'en sont pas moins plausibles.

En tout cas j'aimerais sincèrement avoir votre opinion là-dessus parce que ça pourrait beaucoup m'aider pour la suite. Et si jamais quelque chose vous a ''chiffonné'' à ce niveau-là, n'hésitez pas à me le faire savoir ;)

Sur ce :

- Kisses to you and see you soon -