Petit mot de l'auteure : hop hop hop
Texte 6 : Tyrion & Davos
Contexte : UA fin saison 8
Si le moment n'avait pas été aussi grave et important, Davos aurait pu lever les yeux au ciel. Pour ceux qui ne connaissaient pas Tyrion, son discours pouvait être poignant – sûrement car il l'était, d'une certaine manière. Mais Davos reconnaissait trop le faux lyrisme dont il faisait preuve pour arriver à le prendre au sérieux. Tout ce beau discours et cette foi envers l'avenir n'avait qu'un seul but : réussir à faire accepter aux autres seigneurs le roi qu'il finirait par proposer. Le pire dans tout cela ? Davos n'avait aucun doute qu'il atteigne son objectif.
Ce fut pourquoi il se décomposa quand il entendit la fin de l'émouvant monologue :
- Et qui ici a une meilleure histoire que Davos ?
Il aurait aimé répondre qu'à peu près tout le monde avait une meilleure histoire que lui. Il n'était après tout qu'un contrebandier qui avait réussi par survivre sans jamais vraiment comprendre comment ou pourquoi. La surprise était toutefois si forte qu'il ne réussit pas à protester. Et là, avant qu'il ait eu le temps de réaliser ce qui se passait, tous les autres seigneurs hochaient la tête, l'air entendus, comme si suggérer son nom comme nouveau roi était parfaitement sensé.
Quand Tyrion se tut et que tous le regardèrent, Davos comprit qu'il devait dire quelque chose. Il avait envie de tuer sur place ce traître de Lannister, mais se retint. Le royaume avait terriblement souffert. Il n'était pas sûr d'être l'homme dont Westeros avait besoin. En revanche, il savait qu'une nouvelle guerre de succession serait terrible pour tout le peuple. Si sa nomination mettait toutes les grandes familles d'accord, son devoir n'était-il pas d'accepter ?
Il se racla alors la gorge, avant d'improviser un discours de remerciement. Il conclu celui-ci :
- Je souhaite nommer Tyrion comme Main du Roi.
Il vit les yeux du Nain briller de reconnaissance. Davos tacha alors de masquer un sourire maléfique ; Tyrion l'ignorait encore, mais il allait se faire un malin plaisir de lui donner des missions les plus stupides les unes que les autres. C'est qu'être Roi n'allait pas l'empêcher d'avoir une douce revanche, non mais !