Levy tenait les cahiers tout près de leur professeur de sport, monsieur Guildarts Clive, regardant les élèves faire le tour du terrain dont certains d'entre eux galeraient – après qu'ils ont eu à faire quelques étirements.
La jeune fille remerciait en cet instant son état d'incapacité qui l'avait épargné cette torture. Car oui pour elle s'en était une, elle détestait courir.
Après plusieurs tours interrompu par quelques minutes de pause, l'enseignant donna enfin l'ordre de s'arrêter et les élèves tombèrent au sol, épuisés.
Ça ne devait pas être permis de leur faire courir autant, même les plus resistant en était épuisés bien que, moins que les autres.
Gajeel s'essuya le front transpirant grâce à son haut de tenue.
Sa gorge était toute sèche et il aurait vraiment aimer se rafraîchir au plus vite.
Abaissant son vêtement dès qu'il termina, il remarqua une toute petite personne face à lui qui lui coupait le chemin.
— Qu'est-ce que tu veux ?
Toute timide, la bleutée lui tendit une gourde sûrement pleine d'eau.
— Je... Je me disais que.. Hum.. Tu en veux ? souffla t'elle d'une petite voix, à peine inaudible.
Elle était descendue avec pour elle. Bien qu'elle ne faisait aucun exercice, elle aimait boire de l'eau mais il en avait plus besoin qu'elle.
Sans se faire prier, il récupéra ledit contenant et engloutit le liquide à goulot.
Levy sourit puis son regard fut attiré par le camarade de ce matin, le rouqin.
C'est vrai qu'elle s'était sentie mal mais elle n'aurait pas dû lui traiter sévèrement de la sorte, et puis il avait eu l'air vraiment inquiet. Elle devait peut-être aller s'excuser.
Quand le regard de ce dernier croisa le sien, Levy soupira, s'arma de courage et se dirigea vers lui.
Remarquant qu'elle venait en sa direction, Jet se mit bien droit tandis que son ami, Droy, lui fit un coup de coude lui lançant un regard narquois.
Déjà proche d'eux, le rouquin rougit légèrement et mit une main derrière la tête.
— Sa-lut, dit-il.
— En fait... Euh ?
— C'est Jet.
— Jet, désolée pour ce matin, j'ai été str...
— Oh non ce n'est pas grave, je comprend que tu n'allais pas bien, coupa t'il. Ça t'a bouleversé, murmura t'il.
— Écoute, ta réflexion était vraie, si tu te montres compatissant avec moi aux yeux de tous, on risque de te traiter de la même façon que moi ce que je ne souhaites absolument pas. Alors c'est mieux si tu restes éloigner de moi.
— Mais c'es...
— Il... Il faut que j'y aille, désolée.
La bleutée s'en alla directement sans qu'il ne puisse la retenir, la main tendue vers elle.
Bien que sa décision lui peinait, c'était une sorte d'inquiétude à son égard, ce qu'il trouvait mignon, rougit-il fortement.
Le coeur battant à tout rompre, il murmura pour lui-même.
— Droy, je crois que... Je suis amoureux...
— Mais elle vient de te dire de plus t'approcher d'elle.
— Peut-être pas maintenant, mais je compte prendre tout mon temps pour gagner sa confiance.
Jet et Droy suivirent la file pour rejoindre les vestiaires et s'échanger avant le début de la pause.
*
Derrière un bâtiment de l'établissement, à l'abri de tous les regards, Levy s'était réfugiée pour déjeuner.
Qu'elle avait hâte de goûter les merveilles que lui avait cuisiné son père. Elle mourait de faim.
Évidemment, elle n'avait rien fait en sport aujourd'hui mais juste voir ses camarades s'éxercer avec autant d'intensité l'avait donné faim, rit-elle.
Elle ouvrit son bento et commenca à manger avec appétit.
— T'as de l'appétit on dirait, entendit-elle.
Celle-ci sursauta et tourna sa tête d'où lui était parvenu la voix, bien qu'elle connaissait déjà de qui il s'agissait.
Lucy et Cana se tenaient là, et la bleutée se crispa lorsqu'elle vit Bickslow derrière ces dernières. Ses mains devinrent moites et elle perdit ses mots.
Ils la suivaient maintenant ?
Bickslow s'avança vers elle et la jeune fille prit peur. Qu'est-ce qu'il allait faire cette fois-ci ?
La face du jeune garçon penché vers elle, Levy recula instantanée et déglutit, le coeur battant à tout rompre.
Bickslow avança sa main vers elle et la bleutée ferma les yeux de peur mais au contraire, il arracha son bento.
— Ça a l'air bon tout ça. Mais je pense pas que t'en auras besoin.
Il renversa son repas au sol sous les yeux écarquillés de Levy.
Elle quitta son support et à peine fit-elle un pas que Bickslow lui saisit avec force, la bloquant dos contre son torse.
— Lâche moi, qu'est-ce que tu me veux ? C'est quoi ton problème avec moi ? s'énerva t'elle finalement.
— C'est amusant, souffla t'il au creux de son oreille.
— T'as qu'à nous présenter des excuses et il te laissera tranquille, dit Lucy.
— Je ne vous en dois pas.
— L'exposé, l'exposé. Tu t'es moqué de nous, rapella Cana.
— Alors c'est ça ? Des excuses ? C'est vous qui m'en devez logiquement.
Les deux filles s'énervèrent à la phrase de Levy et fit un signe à Bickslow.
— Tu sais quoi ? J'en veux plus de tes excuses. Mais je me réjouis d'avance de tes misérables jours en classe. Allez vient Cana on s'en va.
Celles-ci s'en allèrent et Bickslow relâcha enfin la jeune fille.
— On se revoit demain, lança t'il avant de s'en aller à son tour.
De... Demain ? trembla la bleutée.
Non pas ça. Ses jours à l'école allaient devenir un veritable calvaire.
La bleutée resta là jusqu'à la sonnerie de fin de pause. Elle se sentait en colère, dégoûtée, triste et surtout démoralisée.
C'était la pire année de sa vie.
Elle recupera son sac isotherme, le mit à l'épaule et prit la route pour retourner en salle de classe, toute abattue.
Elle trainait ses pas avec lenteur, la tête baissée, n'essayant même pas d'esquiver les élèves sur son chemin dans les couloirs.
Proche de sa salle de classe, une main lui bloqua la voix.
— T'as oublié de reprendre ça.
La bleutée leva les yeux et vit Gajeel adossé au mur de leur classe lui tendant sa gourde.
— Merci, souffla t'elle, recupérant son dû.
Elle passa devant lui et Gajeel fronça les sourcils. Elle avait le même regard triste que ce matin.
Derrière elle, il entra à son tour en salle, les mains dans les poches.
Elle avait quoi aujourd'hui ? Se demanda t'il durant tout le long de la journée, remarquant qu'elle arborait ce regard jusque là.
Quand la journée de classe se termina enfin au grand bonheur de Levy, qui avait hâte d'y mettre un terme, elle rassembla avec empressement ses effets.
De plus qu'elle mourait de faim et il y'avait encore pas mal de devoir aujourd'hui.
Hier elle avait aidé Gajeel, est-ce qu'aujourd'hui il voudrait encore qu'elle le fasse ?
La bleutée inspira longuement et mis son sac au dos, s'il voulait de son aide il l'aurait déja sans doute deman...
— Ça fait une éternité que je t'appelle là, Levy.
— Hein ? fit-elle, realisant qu'on s'adressait à elle.
Des yeux rouges sang figea Levy et cette derniere finit par rougir. Pourquoi il la regardait toujours aussi intensement ?
— O-oui ? Il... Il y'a un problème ?
— Hum... Non.
Gajeel se leva de son siège et laissa Levy perplexe, à sa table.
Qu'est-ce que...
Elle s'avança à son tour et saisit sa veste.
— Attend, qu'est-ce que tu voulais ? Tu veux que je t'aide avec les DM une nouvelle fois c'est ça ?
Il avait juste voulut lui poser une question assez personnel.
— Personnellement non, mais si tu veux, te gêne pas, sourit-il.
Levy se mordit la lèvre, elle aurait dû garder sa langue en poche.
Elle voulait tant rentrer et se reposer de cette terrible journée.
— Bah quoi, tu te dégonfles ?
— N-non, je... Je peux t'aider, souffla t'elle.
La jeune fille ne pouvait pas perdre cette chance, c'était bien l'une des seules personnes qui acceptait de rester à ses cotés – sans craindre la reaction des autres.
— J'ai rien de prevu de toute façon, on va à la biblothèque ? demanda t'elle.
— Comme tu veux, répondit-il après un moment de silence et de reflexion.
Il exploitera ce moment pour lui reposer la question – qu'elle n'avait pas entendu certe.
*
Derriere lui, main sur l'epaule l'encourageant, Gajeel avait du mal à vu d'oeil.
Pourquoi elle avait tenu à ce qu'il étudie sur cette langue étrange ?
Le simple fait de l'étudier en classe était trop alors le faire à cet instant était loin d'etre plaisant pour lui.
Mais il fallait avouer qu'elle était très douée pour les explications. Cétait si fluide avec elle.
— C'est très bien, felicita t'elle, en lui souriant.
— A-ahh... Oui...
Levy se rassit alors à ses cotés et il ferma de suite tous ses livres.
— Mais... On en a pas encore terminé, rappela t'elle.
— Moi si, ça met déja long là.
— D-desolée si je t'ai perdu du temps. Tu as sans doute des choses à faire.
Tout le monde n'était pas aussi seul et mit à l'ecart comme elle.
Gajeel ne répondit rien et se contenta de tirer le bandeau de Levy et celle-ci cria, surprise.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Pourquoi t'en met toujours dans tes cheveux ? demanda t'il, balançant son bandeau devant ses yeux, de couleur orange cette fois-ci, décoré d'une fleur.
— J'aime bien et puis ça maintient mes cheveux en place, expliqua t'elle.
Il jetta un coup d'oeil et vit ses mèches bleues devant son visage qu'elle essayait d'ordonner.
Ouais, il confirmait, ses cheveux étaient dans un désordre fou.
— Tu peux me le rendre ? demanda t'elle.
Ce dernier lui rendit son dû et la jeune fille le remit en place.
En parlant de ça, elle venait de s'en rappeler.
— J'ai toujours ton bandeau, tu sais, cette fois où tu m'avais conduit à l'infirmerie.
Gajeel afficha un regard impassible, haussant un sourcil.
— Tu... Tu veux toujours nier que ce n'était pas toi ? L'infirmière m'avait bien décrit cel...
— Qu'est-ce que ça change que tu saches qui sait ou pas ?
— Je voulais juste remercier convenablement cette personne et...
— C'est bon c'est déja fait, parle plus de ça.
— A-alors c'était bien toi ? Mais pourquoi tu le refutais ?
— Parce que ce genre de geste me ressemble pas.
La jeune fille le regardait avec attention, attendant un plus grand eclairement, mais il se contenta de changer de sujet.
— Qu'est-ce qu'une crevette comme toi fiche au fond de la classe ? En plus t'es de ces gens intello qui se mettent au premier rang.
Levy gonfla les joues au mot ''crevette''. Et si on pouvait un peu arrêter de les stéreotyper.
Malgré tout, elle soupira avant de répondre.
— Tu imagines bien qu'il y'avait plus de place qui pouvait me satisfaire, voilà pourquoi j'ai été contrainte de me rabattre sur celle-là.
Ouais mais elle aurait pu se ''rabattre'' sur une autre, pourquoi seulement celle de la fenêtre ? Sa preferée.
Et puis avec sa petite taille ce n'était pas du tout avantagieux, elle passait la plupart des temps à s'agiter pour voir au tableau, ce qui pour lui était drôle à voir.
— À propos, je me demandais pourquoi tu étais venu m'agresser que c'était la tienne ?
— Parce que c'est le cas.
La jeune fille parut perdu plus qu'autre chose ne comprenant pas comment cela pouvait être le cas. À moins que...
— Tu repasses la classe ?
Gajeel la regarda comme si c'était une évidence et celle-ci baissa la tête sur la table.
— Dé-désolée je savais pas.
Ça confirmait bien sa position de nouvelle dans le lycée. Elle ignorait tout du Gajeel Redfox, car qui serait assez fou de rester en sa presence à causer de futilité ?
Non, qui serait assez fou de lui proposer de l'aide pour ses cours ? À lui, Gajeel Redfox. Celui qui effrayait, intimidait la plupart des élèves, qui recevait des autres des regards apeurés, sauf de sa part.
Peut-être était-ce une raison de plus qui le poussait à établir un contact avec elle.
— Qu'est-ce que t'avais aujourd'hui ? demanda t'il sans détours.
— Pardon ?
Il comprenait que c'était une question à ne poser que lorsqu'on était proche mais il n'était pas du genre à garder sa langue dans sa poche lorsque quelque chose lui traversait la tête.
— Fait pas cette tête d'incomprise, ce matin comme le reste de la journée t'affichait une sale tête.
Elle ne se doutait pas qu'il puisse remarquer une telle chose. Il... s'inquiétait pour elle ?
Sa main deposée sur la table se mit à tremler et elle plia ses doigts pour se contrôler.
Ce geste n'échappa pas à Gajeel qui fronça les sourcils.
— Je... Hum... Je n'allais juste pas bien.
— Tu mens.
Ses doigts se crispèrent et elle paniqua, il venait de lui faire perdre ses moyens.
— C'est... C'est que je pensais à ma mère tout simplement, mentit-elle encore.
— Humm...
Elle avait le regard fuyant. Elle était donc en train de lui mentir ?
Si elle ne voulait pas lui dire il devait sans doute y avoir une raison et puis, il n'était pas si proche que ça.
Ça servait à rien de tout lui raconter, ça lui faisait honte et de plus elle ne voulait pas voir de la pietié dans ses yeux.
Il y'avait que ce sentiment qu'elle inspirait aux autres dans son état d'handicapée.
Levy commença à rassembler toutes ses affaires pour s'en aller.
''Je me réjouis d'avance de tes misérables jours en classe. ''
'' On se revoit demain. ''
La bleutée renversa ses affaires en se souvenant de ses paroles qui la faisait frisonner.
Ces deux phrases tournèrent en boucle dans sa tête qu'elle bloqua ses oreilles à l'aide de ses deux mains, toute tremblante.
— Euh... T'as un problème ?
Celle-ci ne répondit pas et quand il toucha son épaule, elle sursauta.
Les yeux levés vers lui, des petites larmes commencèrent à couvrir ses joues.
— Qu'est-ce que t'as ? demanda t'il, alerté.
Il souleva son visage et elle s'agrippa à son bras.
— Qu'est-ce qu'il y'a ?
— De-Demain... commença t'elle, la voix enrouée.
— Quoi demain ?
— C'est... C'est que demain... Il...
Juste en pensant à cela, son coeur s'affligea encore plus.
— J'ai peur... J'ai très peur, il me fait peur... couina t'elle, se cachant contre son torse.
Très surpris par ce geste soudain, ses bras restèrent lever au dessus d'elle, avant de finalement les déposer délicatement sur son dos.
Ils restèrent ainsi silencieux, uniquement dérangés par le bruits de ses larmes.
C'était une situation très embarassante et gênante.
Qu'est-ce qui l'a prenait ?
Il se sentit rougir lorsqu'elle serra sa chemise dans sa petite main, déja un peu plus calmée.
Et son coeur s'échauffa lorsqu'elle la laissa glisser en reniflant légèrement.
Gajeel l'eloigna un peu trop à la hâte et il découvrit une Levy rouge de larmes.
Celle-ci se récula instantanément et termina de ramasser ses effets.
— Désolée, je... J'aurais pas dû.
La bleutée se mit debout après avoir porter ses sacs.
— Pardon, désolée de mon geste, c'était inadéquat, s'execusa t'elle, évitant de le regarder dans les yeux.
Elle se retourna pour s'en aller serrant sa bequille bien en main. Elle avait trop honte d'elle.
— Attend ne p...
Levy partit sans attendre ce qu'il avait à lui dire, marchant aussi vite qu'elle pouvait bien que gênée par sa jambe.
Elle fut soulagée en voyant le bus et monta directement à l'interieur.
Confortablement assise près de la fenêtre, le bus attendant que le reste des passagers monte, elle jetta un coup d'oeil à l'exterieur et vit Gajeel
Elle priait qu'il ne monte pas, elle ne saurait comment le regarder.
Le bus s'éloigna et elle soupira soulagée de s'éloigner de ce lycée et de lui par la même occasion.
Gajeel regarda le bus s'en aller et il jura.
— Merde.
Il se passera quoi demain au point qu'elle soit si apeurée ?
Ça l'intriguait.
Le brun passa sa grand main dans ses cheveux et soupira.
