Sailor Moon Altered Destiny

Chapitre 13 – Groundhog Day

De retour au temple Hino, Usagi rattrape de justesse Mamoru.

« Ça va, Mamo-chan ?

- Je… Oui, en fait, je vais parfaitement bien. Une seconde, je vacille, et l'autre, tout va bien. Je ne mens pas, hein… »

Le groupe en déduit, comme l'avait prévu le Néant, que Mamoru doit subir le contrecoup de toutes ces perturbations comme il n'est pas une Senshi.

« Oui, ce doit être ça. C'était… étrange, comme sensation. Comme si je reprenais le contrôle de mon corps… »

De leur point de vue, c'est bel et bien le cas… Le plan se déroule encore et toujours sans accroche, ce qui prouve à quel point le groupe n'a aucune idée de ce qui se trame, malgré les quelques révélations que les flashbacks leur ont montrées.

Quelques minutes passent puis le groupe se prépare à reprendre le cours de sa vie en espérant qu'elle soit un tout petit plus normal. Toutefois, quand ils entendent un bruit venant de l'autel…

« Phases of the…

- Je me rends, ne tirez pas ! plaisante la voix. Je viens en paix !

- Maman ?! s'écrient Usagi et les trois Chibiusa. »

Ikuko laisse tomber son sac à main et se jette dans les bras de Chibiusa, puis de Chibiusa puis de Chibiusa. Les trois voyageuses du futur se mettent à pleurer. Quelle que soit la réalité de laquelle elles viennent, elles ont toutes visité le passé et rencontré cette maman d'adoption sévère mais si pleine d'amour.

« Tu nous a manqués ! parviennent-elles à articuler entre deux sanglots.

- Vous aussi, même si je ne comprends pas très bien ce qui se passe ! »

Puis elle se lève, enlève son manteau et le met sur les épaules de Black Lady.

« Couvre-moi ses jambes, toi. Et ce décolleté.

- Mais je… Je m'habille comme je veux.

- Tout de suite. »

Elle baisse la tête, enfile le manteau puis sourit tendrement au contact de l'étoffe au parfum boisé si réconfortant. Combien de fois s'est-elle jetée dans les bras d'Ikuko en train de fermer son manteau pour aller faire les courses afin d'échapper à Usagi… Que de bons souvenirs… Des souvenirs qui pourraient bien disparaître avec elles, mais pas pour les raisons qu'elles ont avancées… Toute occupée qu'elle était à repenser à un passé déjà lointain, elle n'a pas remarqué que sa main avait commencé à disparaître. Le doux manteau vient alors lui sauver la vie et elle y enfourne ses deux mains.

« Maman ?

- Oui ?

-Qu'est-ce que tu faisais là si tard ?

- Oh, quand tu ne réponds pas plusieurs fois au téléphone, je m'inquiète. Alors, je viens prier pour qu'ils ne vous arrivent rien. N'y prête pas attention. C'est ce vieil instinct maternel qui ne me lâche pas. Allez, filez, je ne veux pas vous retarder. Je suppose que vous avez fort à faire pour que trois si ravissantes Chibiusa soient présentes »… »

Usako se met derrière Ikuko et la pousse et Lady lui prend et se met à courir, l'entraînant avec elle. Chibiusa en fait autant avec Usagi et Mamoru, laissant le reste du groupe sur la touche, mais attendri par cette réunion de famille improvisée.

oOo

Après une courte nuit d'un sommeil agité, Nemo se réveille, troublée mais relativement sereine. Toutefois, un drôle de sentiment de jalousie et de dégoût envers Mamoru refuse de la quitter. Pourquoi donc ressent-elle de tels sentiments ? Elle qui n'a jamais été une véritable personne commencerait-elle à ressentir des sentiments humains après son séjour dans un hôte humain ? Sûrement pas ! Chassant ses idées saugrenues de son esprit qui ne doivent, comme pour Mamoru, n'être qu'un restant de ce qui s'est passé sur la lune, elle se lève et se prépare à aller travailler.

Oui, c'est bien ça : une sorte de mémoire musculaire. Son esprit se souvient de ce qu'il a ressenti dans le corps de Mamoru et le transpose à ce corps qui n'est là que pour mener à bien le plan, lui faisant ressentir des émotions humaines qu'elle ne devrait pas ressentir. Oui, ça ne peut être que ça.

Acquiesçant frénétiquement devant son reflet dans la glace, elle n'a de cesse de répéter cela. Elle continue en tapant du poing sur le lavabo comme le ferait un pilier de bar après avoir eu une révélation sur le sens de la vie mais continue une bonne vingtaine de fois jusqu'à ce qu'elle démolisse le lavabo.

Il faut bien ça pour ne pas admettre qu'elle est effectivement jalouse de ces humains qui sont heureux, qui ont un but dans la vie et le libre-arbitre. Il faut bien ça pour ne pas admettre qu'elle veut ce qu'ils ont, une vie où elle serait son propre maître. Il faut bien ça pour ne pas admettre que même si elle souhaite au fond d'elle toucher du doigt cette vie d'humain, l'idée la répugne autant qu'elle l'attire. Est-ce parce qu'elle n'est qu'un produit du néant, devant mener à bien un plan et chaque fibre, chaque cellule, chaque atome de son corps provient du Néant et il n'a instillé en elle qu'une seule donnée : mener à bien le plan consistant à corrompre et détruire le Silver Cristal et engloutir ce monde dans le néant. Pour être l'instrument d'un tel plan, il faut avoir une haine, ou tout du moins un désintérêt total, pour le genre humain.

Et jusqu'à présent, c'était le cas.

Elle continue à acquiescer frénétiquement en donnant de l'amplitude au mouvement pour se taper la tête contre le miroir qui se brise peu à peu, renvoyant alors des dizaines de reflet de tout ou partie de son visage, comme Omen quelques jours plus tôt. Sans surprise, face à toutes ces « versions » d'elle-même, elle ne sait plus dire qui elle est ou ce qu'elle est…

oOo

Dans un tout autre endroit et un tout autre registre, la nuit a également été courte, mais pour d'autres raisons. Tout se passe dans le salon aménagé en campement de fortune.

« Usako, tu ne voulais pas aller rendre visite à ta famille ?

- Gné, c'est moi, Usako, répond la plus jeune des Chibiusa, à moitié endormie et rampant jusqu'à Mamoru et grimpant à son pantalon comme un singe pour terminer dans ses bras. »

Il s'approche alors d'Usagi pour l'embrasser mais sortie d'on ne sait où, une main vient se poser sur son visage et un grognement animal retentit. C'était sans compter sur Ikuko qui désapprouve vivement les expressions d'affection en petite tenue devant des enfants. Vieille école peut-être, mais vieille école assumée. Elle se lève alors et défroisse ses habits.

« C'est comme ça qu'on fait. USAGI ! CHIBIUSA ! Vous allez être en retard à l'école ! »

La réaction est unanime.

« Encore cinq minutes, Maman.

- Mais il est déjà huit heures passées… »

Telle une transformation en Senshi, les quatre filles et jeunes femmes se lèvent, jettent leurs draps et couvertures en l'air qui retombent pliés.

« Moon I'm Late Cosmic Mess, Make Up !"

Elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans de grandes explosions de lumières. Les habits volent et sont remplacés par des vêtements propres. On peut également voir des volutes d'eau faire une toilette improvisée et des traits de maquillage se déposer sur les plus grandes.

« Au nom de la lune, nous sommes prêtes ! annoncent-elles en prenant cette pose qu'on leur connaît.

Mamoru s'agenouille devant Ikuko.

« Je m'incline devant vous, Maître. »

oOo

Quelques dizaines de minutes plus tard, les voilà tous chez les Tsukino. Embrassades, accolades, regard noir du père d'Usagi à qui on a volé sa fille trop tôt et un somptueux petit-déjeuner préparé par Shingo qui qui semble montrer des dispositions pour la cuisine mais qui a surtout pris des cours auprès de ses amies en espérant pouvoir impressionner Ami…

Les trois Chibiusa et Usagi se battent pour savoir qui a le plus gros bol de riz. Occupé qu'elle est, la jeune femme ne remarque pas qu'un des pieds de Chibiusa commence à disparaître. Usako joue alors la carte de la petite fille, un véritable rôle de composition pour elle, et prend les mains de ses deux autres « sœurs » et les attire contre elle pour leur faire un câlin. Alors qu'elles sont toutes proches les unes des autres, elles commencent à murmurer la formule qu'elles ont utilisée sur la lune pour que personne ne les entendent :

« Moon Time and Space Halation ! »

Et rien ne se passe. Elles se regardent, paniqués et répètent la formule plusieurs fois. Elles attirent alors l'attention d'Usagi qui vient passer sa tête entre deux bras, juste au moment où leurs pouvoirs agissent et le pied de Chibiusa réapparaît.

« Qu'est-ce que vous racontez de beau ?

- Oh rien, mes amies sont sous le coup de l'émotion, explique Chibiusa. Dans leur réalité, il n'y a plus de famille Tsukino.

- Oh. »

De nouveau, elles les serrent dans ses bras.

« Vous êtes des Tsukino. Où que vous soyez, vous aurez toujours ici un foyer où revenir si… Vous n'aviez plus de monde dans lequel retourner. »

Usako et Lady posent leur tête contre Usagi.

« Merci, se contente de dire la petite fille dont sa mère d'un autre monde a réussi à faire tomber ses défenses, elle qui s'était juré de ne jamais rouvrir son cœur. »

Là, elle ne joue plus un rôle. Ses parents, ses amies Senshi, Ikuko, Shingo, Kenji sont tous morts il y a un an lors de l'attaque du Black Moon Clan. À la différence de ses deux autres « versions », elle n'est jamais devenue Black Lady. Wiseman n'en a pas eu besoin. À quatre ans, elle a dû prendre le Silver Cristal sur le cadavre de sa mère et le Cutie Moon Road des mains froides de celle qui lui a donnée la vie. Et elle s'est battue comme une diablesse contre ce clan qui lui a tout pris. Elle n'a jamais sombré du côté des forces du mal mais comme le corps de sa mère, son cœur est devenu froid et elle a gouverné Crystal Tokyo d'une façon militaire, s'entourant de soldats pour résister à l'ennemi. Mais là, même si ce n'est pas vraiment sa maman, tout du moins pas encore, sa manière de toucher son épaule, son côté intrusif, tout lui rappelle sa tendre mère.

Pour chasser ce sentiment qui ne fera que l'affaiblir dans cette bataille, elle se détache mentalement de l'image de la jeune femme devant ses yeux qui, même si elle a mûri, ne ressemble que de très loin à sa mère et à ce monde si différent de celui qu'elle connaît auquel elle ne doit pas s'attacher. Usako, c'est un cœur froid et un esprit dénué de tous sentiments inutiles pouvant mettre en danger son monde et les autres par la même occasion du fait de leur situation actuelle.

Et puis, surtout, ses amies d'infortune et elles ont bien remarqué une chose : le processus de restauration de leur corps prend de plus en plus de temps. Ce pouvoir étrange qui leur permet de rectifier certaines anomalies, comme le problème de genre des Senshi, leur permet également d'éviter leur propre disparation depuis qu'elles ont traversé les mondes. Elles peuvent ainsi corriger les irrégularités, notamment celles causées par ce nouvel ennemi qui tente d'effacer leur existence. Cependant, depuis quelques temps, le problème survient plus souvent et leurs pouvoirs mettent du temps à agir. Est-ce l'influence de ce monstre qui détient une clé du temps et qui a cherché Chibiusa dans le futur ? Crée-t-il encore plus de perturbations, comme un pavé dans la mare qui crée des rides sur l'eau ? Et pourquoi leurs pouvoirs ont soudain fonctionné quand Usagi a posé sa main ? Cela voudrait-il dire que leurs pouvoirs ne fonctionnent plus aussi bien et qu'ils ont besoin de l'énergie d'Usagi ?

Ce sont beaucoup de questions d'un coup mais surtout des inquiétudes encore infondées. Elles vivent dans la peur depuis qu'elles se sont rencontrées et que leur existence ont commencé à s'effacer, comme si un dessinateur insatisfait ne cessait de passer un coup de gomme sur leur corps mais qu'elles devaient se redessiner elles-mêmes pour ne pas devenir une œuvre abandonnée avant l'heure. C'est pourquoi il leur arrive donc souvent de douter de tout et de céder à la peur.

Plus elles y pensent, plus elles de demandent si le fait d'avoir quitté leur monde n'est pas ce qui a rendu leur existence si fragile, si le fait qu'elles doivent s'unir pour se « réparer » signifie que le Silver Cristal d'Usako et celui de ChibiUsa se sont plus que des fragments qui forment une gemme complète quand ils sont réunis.

Pourtant, quand elles repensent à ce qu'elles ont réussi à accomplir sur la lune, leurs doutes s'envolent. Si elles sont arrivées à cet endroit précis, à cet instant précis, ce n'est pas un hasard. Il n'y a pas (ou plus) de hasard dans ce monde. C'est un signe qu'elles sont sur la bonne voie. Il est fort probable qu'elles disparaîtront d'ici peu quand les pouvoirs de leur Silver Cristal respectifs ne seront plus qu'un fragment de ce qu'ils étaient. Mais sans elles, les Senshi de deux galaxies différentes auraient dû rester dans un corps et avec des pouvoirs différents des leurs. Elles auraient probablement trouvé un moyen de procéder à cette inversion à un moment où à un autre mais les deux planètes auraient été en danger. Tout aurait pu alors basculer. Si elles n'avaient pas été là, elles…

Mais elles étaient là. Au bon moment. Et en toute honnêteté, elles ne savaient pas si leurs pouvoirs pourraient accomplir ce qu'ils ont accompli avec brio. Elles ont pris leur courage à six mains une énième fois dans ce voyage aussi périlleux qu'effrayant et elles ont su faire la différence. Ce sera probablement/sûrement (rayer la mention inutile) leur dernière mission mais elles sont bien conscientes que la seule ligne temporelle qui compte, c'est celle dans laquelle elle se trouve, pas celles desquelles elles viennent. La théorie des univers parallèles commence forcément à un moment avec l'univers de base duquel découlent les autres. Et cet univers, c'est celui-ci. C'est une évidence. S'il faut n'en garder qu'un, c'est celui-ci. Une fois qu'il sera sauf, les autres renaîtront naturellement.

Usako marque alors un temps d'arrêt, ressentant une forte impression de déjà-vu.

oOo

Plus elles y pensent, plus elles de demandent si le fait d'avoir quitté leur monde n'est pas ce qui a rendu leur existence si fragile, si le fait qu'elles doivent s'unir pour se « réparer » signifie que le Silver Cristal d'Usako et celui de ChibiUsa se sont plus que des fragments qui forment une gemme complète quand ils sont réunis.

oOo

…des fragments qui forment une gemme complète quand ils sont réunis.

oOo

…Fragments… Fragments… Fragments…

oOo

Dans un tout autre endroit et un tout autre registre, la nuit a également été courte, mais pour d'autres raisons. Tout se passe dans le salon aménagé en campement de fortune.

« Usako, tu ne voulais pas aller rendre visite à ta famille ?

- Gné, c'est moi, Usako, répond la plus jeune des Chibiusa, à moitié endormie et rampant jusqu'à Mamoru et grimpant à son pantalon comme un singe pour terminer dans ses bras. »

La nuit a été courte… Courte… Courte… La nuit…

oOo

La théorie des univers parallèles commence forcément à un moment avec l'univers de base duquel découlent les autres. Et cet univers, c'est celui-ci. C'est une évidence. S'il faut n'en garder qu'un, c'est celui-ci. Une fois qu'il sera sauf, les autres renaîtront naturellement.

Chibiusa marque alors un temps d'arrêt, ressentant une forte impression de déjà-vu. Elle se tourne vers les deux autres qui lui renvoient un regard tout aussi étonné.

C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Kenji en plein cœur qui meurt sur le coup.

« Papa ! hurle Usagi en sautant par la fenêtre pour atterrir transformée sur le sol. Moon Tiara Action ! »

La tiare ne manque pas sa cible et les deux bras armés d'ombrelles terminées par des mitraillettes tombent sur le sol et disparaissent. Surgissant dans son ombre, Usako s'élance et lance son attaque, disséminant des éclats de cristal sur le visage du monstre. Agacé, il passe les mains sur son visage pour retirer les éclats, abaissant sa garde et perdant deux autres bras sous l'attaque de Chibiusa. S'avance alors Lady, aussi connue sous le nom de Sailor Dark of the Moon.

Elle tend les bras et ouvre ses paumes :

« Dark Moon Haze ! »

Des volutes d'une brume si épaisse qu'on ne verrait même pas son propre corps se matérialisent, semblant danser autour de son corps, alors qu'elle tourne sur elle-même et englobant rapidement tout le jardin. Sailor Dark of the Moon fait alors apparaître son apparaître son parapluie. Elle attrape la toile et tire le pommeau, révélant une épée. Elle se jette alors sur le monstre et parvient malgré les larmes qui embuent son visage à croiser le fer avec le monstre, se débarrassant sans problème des deux bras restants.

Les trois Chibiusa viennent alors se placer derrière Sailor Moon et placent chacune une main au contact de leur mère.

« Usagi ! La clé du temps a fusionné avec son corps, tu auras besoin de nos pouvoirs.

-Très bien, acquiesce Usagi, avec un calme froid qu'on ne lui connaissait pas. »

Elle qui aurait pleuré la mort de son père, incapable de protéger le reste de sa famille, il y a encore peu de temps, semble avoir bien changé. Chibiusa ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle ressemble de plus en plus à la Neo Queen Serenity qu'elle connaît sous le nom de Maman. Mais l'heure n'est pas aux réflexions.

« Heart Full Moon Coronation ! »

Alors qu'elle lance sa tiare sur le disque lumineux, les trois Chibiusa lancent leur attaque :

« Moon Time and Space Halation !"

L'étoile lumineuse vient se joindre à la sphère en mouvement et transperce le monstre de part en part qui disparaît en prononçant ce mot emblématique qu'affectionnent tout particulièrement les Lemures dans leurs derniers instants.

Elle court alors vers son père et faisant une chose qu'elle s'était promis de ne plus jamais faire depuis le combat contre Chimaera :

« Silver Cristal Power ! »

Mais alors qu'une intense lumière sort de sa broche, celle-ci y rentre à nouveau et Usagi se met à reculer à grande vitesse, reprenant sa place face aux restes du monstre qui retrouvent son corps alors que la sphère étoilée revient vers Usagi et les trois Chibiusa. Toute la journée se rembobine ainsi jusqu'à ce que le monstre se retrouve devant le Néant. Tout aurait pu redémarrer à minuit et une seconde, le jour J, mais le Néant aime bien rappeler à ses victimes… Pardon, à ses choses qui se plient à ses quatre volontés, que c'est lui qui tire les ficelles. Il lui fait donc revivre ce délicieux moment où la clé du temps, accrochée à la ceinture de sa tunique, se détache et vient flotter devant lui, s'assombrit brusquement et pénètre violemment dans son corps, lui arrachant un hurlement de douleur. Elle fond à moitié et les filaments de métal fondu, tels des coulures de lave en fusion, s'étendent sur son corps et se mêlent à sa peau et à ses organes.

Il reste ainsi figé jusqu'à minuit. La clé, si l'on peut encore l'appeler ainsi, se met alors à rougeoyer et il se met en mouvement.

« Bienvenue dans le jour le plus long, Senshi. »

oOo

La théorie des univers parallèles commence forcément à un moment avec l'univers de base duquel découlent les autres. Et cet univers, c'est celui-ci. C'est une évidence. S'il faut n'en garder qu'un, c'est celui-ci. Une fois qu'il sera sauf, les autres renaîtront naturellement.

Lady marque alors un temps d'arrêt, ressentant une forte impression de déjà-vu. Elle se tourne vers les deux autres qui lui renvoient un regard tout aussi étonné.

C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Shingo en plein cœur qui meurt sur le coup.

« Shingo ! hurle Usagi en sautant par la fenêtre pour atterrir transformée sur le sol. Moon Tiara Action ! »

La tiare ne manque pas sa cible et les deux bras armés d'ombrelles terminées par des mitraillettes tombent sur le sol et disparaissent. Surgissant dans son ombre, Usako s'élance et lance son attaque, disséminant des éclats de cristal sur le visage du monstre. Agacé, il passe les mains sur son visage pour retirer les éclats, abaissant sa garde et perdant deux autres bras sous l'attaque de Chibiusa. S'avance alors Lady, aussi connue sous le nom de Sailor Dark of the Moon.

Elle tend les bras et ouvre ses paumes :

« Dark Moon Haze ! »

Des volutes d'une brume si épaisse qu'on ne verrait même pas son propre corps se matérialisent, semblant danser autour de son corps, alors qu'elle tourne sur elle-même et englobant rapidement tout le jardin. Sailor Dark of the Moon fait alors apparaître son apparaître son parapluie. Elle attrape la toile et tire le pommeau, révélant une épée. Elle se jette alors sur le monstre et parvient malgré les larmes qui embuent son visage à croiser le fer avec le monstre, se débarrassant sans problème des deux bras restants.

Les trois Chibiusa viennent alors se placer derrière Sailor Moon et placent chacune une main au contact de leur mère.

« Usagi ! La clé du temps a fusionné avec son corps, tu auras besoin de nos pouvoirs.

-Très bien, acquiesce Usagi, avec un calme froid qu'on ne lui connaissait pas. »

Elle qui aurait pleuré la mort de son frère, incapable de protéger le reste de sa famille, il y a encore peu de temps, semble avoir bien changé. Chibiusa ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle ressemble de plus en plus à la Neo Queen Serenity qu'elle connaît sous le nom de Maman. Mais l'heure n'est pas aux réflexions.

« Heart Full Moon Coronation ! »

Alors qu'elle lance sa tiare sur le disque lumineux, les trois Chibiusa lancent leur attaque :

« Moon Time and Space Halation !"

L'étoile lumineuse vient se joindre à la sphère en mouvement et transperce le monstre de part en part qui disparaît en prononçant ce mot emblématique qu'affectionnent tout particulièrement les Lemures dans leurs derniers instants.

Elle court alors vers son frère et faisant une chose qu'elle s'était promis de ne plus jamais faire depuis le combat contre Chimaera :

« Silver Cristal Power ! »

Mais alors qu'une intense lumière sort de sa broche, celle-ci y rentre à nouveau et Usagi se met à reculer à grande vitesse, reprenant sa place face aux restes du monstre qui retrouvent son corps alors que la sphère étoilée revient vers Usagi et les trois Chibiusa. Toute la journée se rembobine ainsi jusqu'à ce que le monstre se retrouve devant le Néant. Tout aurait pu redémarrer à minuit et une seconde, le jour J, mais le Néant aime bien rappeler à ses victimes… Pardon, à ses choses qui se plient à ses quatre volontés, que c'est lui qui tire les ficelles. Il lui fait donc revivre ce délicieux moment où la clé du temps, accrochée à la ceinture de sa tunique, se détache et vient flotter devant lui, s'assombrit brusquement et pénètre violemment dans son corps, lui arrachant un hurlement de douleur. Elle fond à moitié et les filaments de métal fondu, tels des coulures de lave en fusion, s'étendent sur son corps et se mêlent à sa peau et à ses organes.

Il reste ainsi figé jusqu'à minuit. La clé, si l'on peut encore l'appeler ainsi, se met alors à rougeoyer et il se met en mouvement.

« Même joueur joue encore ! Bienvenue dans le jour le plus long, Senshi. »

oOo

La théorie des univers parallèles commence forcément à un moment avec l'univers de base duquel découlent les autres. Et cet univers, c'est celui-ci. C'est une évidence. S'il faut n'en garder qu'un, c'est celui-ci. Une fois qu'il sera sauf, les autres renaîtront naturellement.

Usako marque alors un temps d'arrêt, ressentant une forte impression de déjà-vu. Elle se tourne vers les deux autres qui lui renvoient un regard tout aussi étonné.

C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Ikuko en plein cœur qui meurt sur le coup.

« Maman ! hurle Usagi en sautant par la fenêtre pour atterrir transformée sur le sol. Moon Tiara Action ! »

La tiare ne manque pas sa cible et les deux bras armés d'ombrelles terminées par des mitraillettes tombent sur le sol et disparaissent. Surgissant dans son ombre, Usako s'élance et lance son attaque, disséminant des éclats de cristal sur le visage du monstre. Agacé, il passe les mains sur son visage pour retirer les éclats, abaissant sa garde et perdant deux autres bras sous l'attaque de Chibiusa. S'avance alors Lady, aussi connue sous le nom de Sailor Dark of the Moon.

Elle tend les bras et ouvre ses paumes :

« Dark Moon Haze ! »

Des volutes d'une brume si épaisse qu'on ne verrait même pas son propre corps se matérialisent, semblant danser autour de son corps, alors qu'elle tourne sur elle-même et englobant rapidement tout le jardin. Sailor Dark of the Moon fait alors apparaître son apparaître son parapluie. Elle attrape la toile et tire le pommeau, révélant une épée. Elle se jette alors sur le monstre et parvient malgré les larmes qui embuent son visage à croiser le fer avec le monstre, se débarrassant sans problème des deux bras restants.

Les trois Chibiusa viennent alors se placer derrière Sailor Moon et placent chacune une main au contact de leur mère.

« Usagi ! La clé du temps a fusionné avec son corps, tu auras besoin de nos pouvoirs.

-Très bien, acquiesce Usagi, avec un calme froid qu'on ne lui connaissait pas. »

Elle qui aurait pleuré la mort de sa mère, incapable de protéger le reste de sa famille, il y a encore peu de temps, semble avoir bien changé. Chibiusa ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle ressemble de plus en plus à la Neo Queen Serenity qu'elle connaît sous le nom de Maman. Mais l'heure n'est pas aux réflexions.

« Heart Full Moon Coronation ! »

Alors qu'elle lance sa tiare sur le disque lumineux, les trois Chibiusa lancent leur attaque :

« Moon Time and Space Halation !"

L'étoile lumineuse vient se joindre à la sphère en mouvement et transperce le monstre de part en part qui disparaît en prononçant ce mot emblématique qu'affectionnent tout particulièrement les Lemures dans leurs derniers instants.

Elle court alors vers sa mère et faisant une chose qu'elle s'était promis de ne plus jamais faire depuis le combat contre Chimaera :

« Silver Cristal Power ! »

Mais alors qu'une intense lumière sort de sa broche, celle-ci y rentre à nouveau et Usagi se met à reculer à grande vitesse, reprenant sa place face aux restes du monstre qui retrouvent son corps alors que la sphère étoilée revient vers Usagi et les trois Chibiusa. Toute la journée se rembobine ainsi jusqu'à ce que le monstre se retrouve devant le Néant. Tout aurait pu redémarrer à minuit et une seconde, le jour J, mais le Néant aime bien rappeler à ses victimes… Pardon, à ses choses qui se plient à ses quatre volontés, que c'est lui qui tire les ficelles. Il lui fait donc revivre ce délicieux moment où la clé du temps, accrochée à la ceinture de sa tunique, se détache et vient flotter devant lui, s'assombrit brusquement et pénètre violemment dans son corps, lui arrachant un hurlement de douleur. Elle fond à moitié et les filaments de métal fondu, tels des coulures de lave en fusion, s'étendent sur son corps et se mêlent à sa peau et à ses organes.

Il reste ainsi figé jusqu'à minuit. La clé, si l'on peut encore l'appeler ainsi, se met alors à rougeoyer et il se met en mouvement.

« Je ne m'en lasse pas. Bienvenue dans le jour le plus long, Senshi. »

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C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Usako en plein cœur qui meurt sur le coup.

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C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Lady en plein cœur qui meurt sur le coup.

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C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et touchant Chibiusa en plein cœur qui meurt sur le coup.

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Le Néant, pourtant très avide de ce jour sans fin digne d'un light novel mélancolique, commence à s'impatienter.

« Certes, je n'aurais pas cru que les filles de Sailor Moon soient aussi faciles à tuer, mais l'intrigue n'avance pas… J'apprécie de savoir qu'une simple balle de mitraillette suffit à les tuer, mais j'attendais plutôt un sarcophage fait du Silver Cristal, ou mieux, du Golden Crystal. »

Un monstre lui fait remarquer que cela vient peut-être du fait qu'aucune d'entre elles ne dispose du Golden Crystal, après quoi il s'enflamme spontanément et meurt en hurlant de douleur.

« Mais non, rien. Juste une mare de sang. On ne va pas prendre de risques et manquer de tuer Sailor Moon. Mon plan de corruption du Silver Cristal est en bonne voie. »

Même si toutes les tentatives ont jusqu'à présent échoué, commente un autre monstre qui meurt d'asphyxie.

« Mais je ne m'en fais pas. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. »

Il parcourt le hangar du regard, cherchant quelqu'un qui va lui dire que les jours se ressemblent en fait beaucoup. Le vent de rébellion semble avoir été étouffé dans l'œuf, au propre comme au figuré. Et ce n'est pas ce monstre en forme d'œuf assis sur un tas de palettes qui va dire le contraire…

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La théorie des univers parallèles commence forcément à un moment avec l'univers de base duquel découlent les autres. Et cet univers, c'est celui-ci. C'est une évidence. S'il faut n'en garder qu'un, c'est celui-ci. Une fois qu'il sera sauf, les autres renaîtront naturellement.

Lady marque alors un temps d'arrêt, ressentant une forte impression de déjà-vu. Elle se tourne vers les deux autres qui lui renvoient un regard tout aussi étonné.

C'est alors que des coups de feu sont tirés, brisant les fenêtres et…

« Time Stop ! »

Les balles ralentissent puis s'arrêtent, tout comme la famille d'Usagi. Usagi sort de la maison, livide.

« Pourquoi tu as fait ça ?!

- Parce que c'est la 15 598e fois que vous vivez ce jour sans vous en rendre compte. Quelque chose diffère à chaque fois mais moi, j'ai vécu chaque jour. Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai réussi à arriver jusqu'à vous. Notre ennemi a mis tellement de monstres sur ma route et probablement sur celles des autres Senshi que j'ai dû me décider à abandonner Sailor Uranus, Neptune et Saturn à une mort certaine pour me téléporter ici. Je n'ai que quelques minutes avant que je ne meure. Nous devons agir vite. »

Elle explique rapidement comment elle a senti 4 256 fois Chibiusa mourir, 3 459 fois Usako et seulement 2 789 fois Lady qui, selon ses dires, a l'habitude des tentatives d'assassinat dans son monde du fait de la lune noire sur son front. Mais pas une seule fois Usagi, ce qui confirme que son but, et celui de leur ennemi, reste Sailor Moon, même si leurs intentions restent peu claires. La seule certitude est qu'il la veut vivante. Vu le nombre de morts qu'elle a sentis comparé au nombre de fois où le jour s'est répété, elle est à peu près sûre que ses parents et son frère sont morts eux aussi un nombre incalculable de fois.

Cela vient du fait que la clé du temps a fusionné avec son corps. Sa couleur a changé et elle est donc probablement contrôlée par leur ennemi. Il leur faut la séparer du corps du monstre et le détruire ou concentrer suffisamment de force dans une attaque pour viser la clé et la faire surcharger pour qu'il ne puisse plus s'en servir.

Elle a un plan pour les aider. Elle s'approche d'Usagi et pose les mains sur ses épaules d'Usagi comme si elle allait lui faire une déclaration ou prononcer un discours d'encouragement mais elle se contente de la pousser de toutes ses forces pour qu'elle se cogne contre l'arbre derrière elle et perde connaissance.

Les trois Senshi encore debout ont un mouvement de recul. Lady fait apparaître son parapluie et sort l'épée de son fourreau et se lance sur Setsuna qui continue tant bien que mal d'expliquer son plan.

« Nous n'avons pas beaucoup de temps ! Il faut que vous touchiez mon sablier. Ainsi, vous vous souviendrez de ce jour qui se répète. J'ai voulu préserver Usagi parce qu'elle ne supporterait de voir autant de morts. Elle risque de devoir prendre de graves décisions dans un futur proche et si elle vit ce qu'elle s'apprête à vivre en touchant mon sablier, elle n'aura pas les épaules pour le faire. Et vous… »

Lady, qui allait abattre son épée, la laisse brusquement tomber.

« Nous n'existerons probablement plus une fois ce combat terminé. Et si nous n'avons pas disparu, le monde dans lequel nous allons retourner a de bonnes chances de s'occuper de notre sort… Et sans Sailor Moon, quand le temps va reprendre son cours, nous n'aurons pas la force de le vaincre et nous devrons nous sacrifier pour reprendre le combat demain. »

Quelques secondes sont tout ce qu'elles s'accordent pour s'apitoyer sur leur pauvre sort et pour maudire cette Senshi froide et calculatrice pour ce plan. Ce plan qui est malheureusement le seul qui soit viable et qui témoigne d'un amour sans bornes pour un monde en péril et d'une résolution inflexible.

« Chibiusa, Lady, Usako, pour préserver cette ligne temporelle, la ligne temporelle originale, nous n'avons pas d'autres choix. »

Résignées, les quatre Senshi arrêtent de parler et se serrent toutes les quatre dans les bras, profitant de leur dernier instant. Elle lève la tête et leur lance un regard qui en dit long. Elle fait apparaître son sablier que les trois Chibiusa touchent. Elle sait très bien ce qui l'attend mais elle ne regrette rien. Ses yeux deviennent vitreux et son corps s'affaisse sur le sol avant de disparaitre lentement alors que le temps reprend peu à peu son cours. Essuyant les larmes qui perlent et essayant de ne pas se raccrocher à un espoir fugace de survie de leur ami ou de leur propre personne, elles se tournent vers le monstre.

Celui-ci passe à l'attaque, coupant court à tous sentiments autres qu'une résolution de fer. Toutefois, sans les pouvoirs purificateurs de Sailor Moon, le combat ne dure pas longtemps et, alors qu'elles tombent au combat, tout s'arrête brusquement, l'espace d'une microseconde.

L'instant d'après, elles se réveillent chez Mamoru et hurlent à pleins poumons, réveillant toute la maison. Usagi attrape Usako qui dort dans un sac de couchage à côté d'elle.

« Hé ! Hé ! Qu'est-ce qui vous arrive ? »

Usako est en larmes, tremblant de peur et de froid car couverte de sueurs froides.

« Je suis morte hier… »

Elle serre alors Usagi de toutes ses forces.

« Mais non. C'était juste un mauvais rêve.

- Non, Usagi. Ce n'était pas un rêve. C'était hier. Enfin aujourd'hui. Pluto est arrivé et elle a arrêté le temps… Et nous sommes mortes toutes les trois. Et, et, et… »

Chibiusa pose une main sur son épaule, ce qui a pour effet de l'aider à se calmer.

« Calme-toi. C'est beaucoup d'informations à traiter pour nous, alors imagine pour Usagi qui n'a jamais vécu ce jour qui se répète. Je vais lui expliquer, tu veux bien ? »

À présent complètement calme, elle acquiesce. Usagi est vraiment surprise par leur complicité. C'est comme si elles avaient toujours vécu ensemble. Et dans un sens, c'est le cas. Mais sa réflexion sur les univers parallèles est stoppée nette quand elle réalise ce que vient de dire Usako.

« Un jour qui se répète ? Avec tous les combats que nous avons menés, bizarrement, ça n'est jamais arrivé. Mais… Vous êtes sûres que le jour se répète vraiment ? Combien j'ai de doigts dans mon dos ? Et là, qu'est-ce que je vais dire ? Et là, qu'est-ce que je vais dire ? »

Chibiusa se passe une main sur le visage, déjà désespérée. La simple idée de voir le jour se répéter 15 000 avec Usagi dedans est tout simplement effrayante.

« Tu vas dire 'Et là, qu'est-ce que je vais dire ?'…

- Wah, impressionnant. Et j'ai combien de doigts dans le dos ? »

Oh la la…

oOo

« Bon, ce coup-ci, écoute-moi bien. Ce jour se répète indéfiniment…

- Combien j'ai de doigts dans le dos ?

- Trente-deux.

- Ben non, cinq.

-Super. Comme ça demain, quand le monstre nous aura toutes tuées, je saurais combien tu as de doigts dans le dos.

oOo

« Combien j'ai de doigts dans le dos ?

- Cinq. Maintenant, on peut avancer.

-Et là…

- Qu'est-ce que je vais dire.

- Wah. Impressionnant. Et là, combien, j'ai de doigts dans le dos ? »

oOo

« Et là, combien, j'ai de doigts dans le dos ? »

Lady attrape Usagi, pose sa main sur la table de salon et plante son épée entre deux de ses doigts.

« Zéro, d'ici quelques secondes. »

Usagi déglutit bruyamment.

« Est-ce que nous avons ton attention à présent, Usagi ?

- Oui. »

Après trois jours, Chibiusa peut enfin raconter ce qui s'est passé. En effet, si elles attendent trop, le monstre se matérialise dans l'appartement de Mamoru. Quoiqu'il se passe, il attaque toujours à la même heure. Où qu'elle soit. S'il attaque ici, Mamoru finit généralement empalé sur le bâton d'équilibriste du monstre ou sur une de ses dagues. Entendant cela, Mamoru protège son torse de ses mains.

« Oui mais non. Je ne meurs pas dans cette épisode. »

Usagi acquiesce et téléporte Mamoru et sa mère dans l'onsen où elle était allée avec ses parents au début de ses aventures.

« Amusez-vous. Mais restez vivants. »

Elle se téléporte alors dans l'autre sens sans plus de cérémonie.

« Je suis de retour. On ne peut pas aller chez mes parents sinon mon père et mon frère vont se faire tuer. On va les combattre ici. »

Troisième défaite. L'appartement est trop petit et Sailor Moon trébuche dans ses nombreux et longs rubans et s'embroche sur le bâton du monstre.

oOo

Les jours se suivent et se ressemblent. En changeant un petit détail, elles parviennent à tenir plus longtemps mais quoiqu'elle fasse, elle n'arrive pas ou plus à vaincre. Et mourir jour après jour commence sérieusement à leur miner le moral…

À suivre…

Si vous avez vu la saison 2 de La mélancolie de Haruhi Suzumiya, vous voyez que j'ai voulu faire un hommage à cette horrible saison où il nous répète le même épisode huit fois en changeant un petit détail pour ne pas se casser le cul à faire une vraie saison. Je voulais aussi que ce ne soit pas clair tout de suite que le jour se répétait. Comme je vous l'ai dit précédemment, ce chapitre ne se déroulait pas comme ça normalement mais j'ai voulu prendre le risque parce que toute bonne série du genre se doit d'avoir un jour le plus long. Et Sailor Moon n'en a pas. En plus, cela me permettra de commencer à débrouiller certaines intrigues et à faire quelques révélations entre certains personnages. Il y a des couacs, je vous l'accorde, et certains passages manquent peut-être un peu de crédibilité.

Mais bon voilà. Je suis dépendant à la drogue et abstinent depuis bientôt un an et demi. À travers un programme en douze étapes, j'ai appris à changer mon regard sur le monde et à affronter la vie différemment avec des outils me permettant d'être la meilleure version possible de moi-même envers moi et envers les autres. Il y a cette différence primordiale en moi : je suis dépendant, je souffre d'une maladie qui a provoqué une banqueroute spirituelle en moi et j'ai appris à vivre différemment. Tout comme une Senshi qui a une vie somme toute bien différente d'un autre être humain et qui, confrontée à ce monde cruel et à ses ennemis, tente de faire la différence. De mon côté, j'affronte chaque jour un monde qui, s'il me m'est pas ou plus hostile, me semble pourtant bien froid et revêche. J'ai voulu rendre un peu de ça dans les chapitres récents de mon histoire. L'acceptation, le lâcher prise, tenter de faire les choses différemment pour se protéger et protéger les autres.

On projette toujours beaucoup de ce que l'on est sur ces personnages, même quand on écrit une fanfiction, et je ne fais pas exception à la règle.

Miguel