Kizaru, roi des bêtises


LUNDI - 1er jour

Lundi 13 juin – Marineford – 15h01

Mini-écouteurs dans les oreilles et sourire en coin sur les lèvres, Borsalino marche d'une allure décontractée dans le couloir principal du Quartier Général. Cette semaine, il est en congés mais contrairement aux autres années, il a la flemme d'aller dans son immense résidence secondaire et de faire le ménage pendant la moitié de la semaine pour n'en profiter que deux jours et demi. Alors il s'est préparé un autre planning pour cette semaine de vacances. Et ça commence à 15h05 exactement avec sa première bêtise : embêter son collègue et ami Aokiji Kuzan.

- Alooors. Il dooit dormir dans son bureau à cette heure.

Il retire ces écouteurs qu'il range dans une poche de sa veste jaune de son costard alors qu'il arrive devant sa destination : le bureau d'Aokiji. Il vient coller son oreille à la porte et écoute le bruit des ronflements à travers le bois. Il rentre délicatement dans le bureau et referme aussi discrètement possible la porte avant de s'avancer dans la pièce. Il aperçoit les jambes de son collègue derrière son bureau, qui pique un somme qui durera l'après-midi. Il retire sa longue cape d'amiral qu'il dépose sur le canapé et il s'approche tranquillement de son collègue qui ne se doute de rien. Il jette un coup d'œil au bureau et prend un feutre noir avec une grosse mine. Borsalino se gatte longuement la barbe en observant son collègue réfléchissant aux magnifiques dessins qui va créer sur cette surface inédite. Il connait son piète talent en dessin… Et ça depuis son plus jeune âge où les adultes qui encadraient son éducation…. Ses parents…. Faisaient régulièrement des remarques méchantes sur ces dessins. Depuis, il sait qu'il n'en fera pas son métier.

- Oooh je sais !

Il débouche son feutre et il vient s'accroupir à côté de Kuzan, avant de commencer son œuvre d'art sur le visage du faisan bleu.


~ Réfectoire de Marineford – 19h48 ~

Quelques résistants meublent encore dans le réfectoire, profitant du calme revenu dans cet espace tant convoité. Parmi eux, Kizaru, Akainu, Garp, Sengoku, Smoker, Momonga ainsi que les filles, Chesca, Nina et Saphir. Tous profitent d'un bon thé ou chocolat chaud autour de discussions fortement animées comme d'habitude. Akainu grogne à la lecture du journal du jour, face à un Garp qui rigole allégrement alors que son petit-fils et son fils font le bazar sur les mers. Seul un seul personnage semble surveiller l'entrée du réfectoire avec insistance depuis le début. Un détail qui n'échappe pas à Nina et Saphir.

- Kizaru-kun, tu attends quelqu'un ? chantonne Saphir, qui me surveille du coin de l'œil. Tu vas la rendre jalouse, tu sais ?

Je pivote aussitôt la tête, réveillée par la question pas si bête que ça. Je regarde très suspicieuse, Kizaru qui n'a pas bougé d'un pouce mais dont les lèvres forment un sourire amusé.

- Quelqu'un taaarde à venir, vous trouvez paaas ? fait-il innocement.

- Maintenant que tu le dis, marmonnais-je. Nina, il est où ton homme ? J'ai un mauvais pressentiment. Et je crois que mon mari, Kizaru n'y est pas innocent dans son absence.

- Il était encore en train de somnoler tout à l'heure, répond Nina calmement. Qu'est-ce que tu lui as fait encore ?

- On va le savoir, il arrive et visiblement pas très content ! soupirais-je.

A peine ais-je eu le temps de finir ma phrase, que les portes du réfectoire s'ouvre sur Kuzan qui fonce sur nous. Il attrape aussitôt Kizaru par le col pour le soulever à sa hauteur, le faisant glousser comme une gamine.

- Oooh, tu n'as pas apprécié mon cadeaau !

- ….

- Kizaru, tu vas me trouver un produit pour me nettoyer le visage ! Je m'en fiche qu'il soit tard, tu vas venir en ville avec moi ! Si on doit aller aux urgences pour ça, on ira ! peste Kuzan.

Gros silence alors que Kizaru lève les mains pour l'appaiser, sans s'arrêter de glousser et de sourire face aux menaces de son ami.

- Oooh, t'as essayé les produits habituels au moins… ?

- …. Tu as utilisé le feutre noir sur mon bureau, pas vrai ?

- Ouiiii….

- Il est indélébile.

- …. Aaaaaah.

Vu la réaction peu ejouée du singe jaune, je crains le pire. Sengoku tappe du poing sur la table et Kuzan finit par lâcher Kizaru et se retourne vers nous. Nous voyons alors l'ampleur des dégâts : des petits dessins d'oiseau, de singe et un truc qui ressemble vaguement à un chien…. Et une signature : Borsy. Je me laisse tomber face contre la table en soupirant.

- Bordel, j'ai rarement vu plus stupide. Et dire que nous sommes le premier jour de ces congés. Je crains le pire.


A venir, le mardi ! Qui sera sa victime ?

Chesca-Shan