MERCREDI – jour 3
Mercredi 15 juin – Marineford – 14h38
Suite à cette dernière blague contre l'amiral en chef Sengoku, les quartiers de Kizaru et de Chesca ont été entièrement fouillés et dépouillés de nombreuses choses pouvant servir à de potentiels crimes. Chesca finit de ranger ses affaires, mise en bazar par les soldats venus fouiller, sous le regard amusé de Kizaru,
- Tu as l'air fâchée, hum.
- Kizaru Borsalino Senior, garde tes réflexions peu pertinentes pour toi, aujourd'hui et le reste de ta putain de semaine de congés, peste sa compagne.
- Moi, un senioooor ?! S'outre Kizaru en se redressant de son fauteuil. Que dis-tu, sorcière ?!
Un long silence s'installe dans la pièce tandis que le singe jaune s'aperçoit trop tard de sa bourde. Chesca a vécu de logues années d'harcelement durant ses premières années dans la marine à cause de son caractère bien trempé. Et l'un des principales insultes qu'elle recevait était ce même mot : sorcière.
- 5….4….3….
- Chescaaa ? Gémit Kizaru en se frottant la barbe. Je t'assure que je ne voulais pas !
- 2…..1…. !
Sans demander son reste, Kizaru se dématérialise en rayon de lumière fuyant ce qui pourrait devenir son prochain tombeau et il faut à toute vitesse vers le bureau de son tendre et cher collègue, Sakazuki. Il débarque sans frapper à la porte, faisant sursauter Akainu, qui était en pause, accompagné de sa compagne Saphir. Les deux tourtereaux observent le singe jaune, qui fait mine de rien, mais le front couvert de sueur et presque tremblant. Saphir est la première à prendre la parole.
- T'as énervé Chesca encore ? Ce n'est pas ici que tu seras en sécurité et tu le sais.
- Je sais bien… Mais elle n'osera pas venir ici.
- Tu tombes bien, Borsalino, grommele Sakazuki. Il fallait qu'on parle de certains incidents dans le nouveau monde et des nouvelles têtes que Sengoku nous a présenté lors de la dernière réunion.
- Ce programme me va ! s'enthousiasme Kizaru en venant s'installer dans le canapé face à son ami.
- Je vous laisse. Bon courage, mon chéri, chuchote Saphir à son compagnon avant de prendre la poudre d'escampette.
Les deux hommes attendent que la porte se referme derrière Saphir avant de soupirer à l'unisson. Sakazuki retire sa casquette et se frotte nerveusement la tête.
- Elle est épuisante, Saphir-chan, glousse Kizaru en détachant sa cravate.
- Tout autant que ta guenon. Avec elles, nous n'avons même plus le temps de prendre du temps pour nos discussions entre HOMMES.
Les deux soupirent d'un même élan alors que Sakazuki détache les boutons de sa chemise pour mieux respirer. D'une autre main, il déverrouille un tiroir peu utilisé, l'ouvre et en sort deux bouteilles de saké,
- Ferme la porte à clé pour te rendre utile pour une fois, Borsalino.
- Toujours des mots agréables de ta bouche, huhu.
Borsalino s'étire longuement avant d'aller fermer la lourde porte à clé et il met ses mains dans les poches pour faire le tour du bureau, détaillant les quelques décorations qui traînent dans les coins. Deux banzais magnifiquement soignés sont placés derrière le bureau de son collègue et quelques armoires débordent des archives du chien rouge.
- Quoi de neuf, Sakazuki ? On ne te voit pas beaucoup en dehors du réfectoire et des entraînements.
- Pas de bonnes nouvelles, ni de mauvaises. Le quotidien d'un marine droit et ferme. Un quotidien qui n'est pas le même de ton côté si j'en crois les rumeurs des couloirs…
- Aaaah.. Disons que j'anime mes congés pour ne pas m'ennuyer.
Sakazuki soupire. Il est habitué aux bêtises de son ami depuis leur rencontre. Kizaru sourit franchement face au mutisme de son ami. Il va pour se rasseoir à sa place et Sakazuki vient le rejoindre à ses côtés, débouchant une première bouteille et verse dans deux verres. Borsalino prend son verre et les deux amis, trinquent… un peu trop fort. Et le verre de Sakazuki éclate dans ses mains, et fissurant celui de Kizaru qui lui échappe des mains.
- Borsalion, bordel ! Peste Sakazuki en se relevant. Tu pourrais faire attention !
- Hey ! C'est de ta faute aussi ! Gémit Kizaru.
- Tais toi et va chercher la persillère dans la salle de bain, lui ordonne Akainu. Je vais aller me chercher une nouvelle chemise et du parfum.. Tu devrais en faire de même si tu ne veux pas des questions de ta guenon.
Les deux hommes se quittent alors le temps de quelques changements. Akainu part vers ses appartements pour s'y changer, tandis que Kizaru va chercher dans la salle de réunion des haut gradés, deux verres qui sont normalement utilisés pour les réceptions. Borsalino cherche dans les différents placards avant de prendre deux verres laissés à l'abandon, puis du coin de l'œil, Kizaru aperçoit le prochain sujet de sa farce. Parce que sa victime : il l'a déjà.
20 minutes plus tard..
Akainu revient dans son bureau après avoir été coincé par sa femme concernant quelques dossiers ennuyants. Il retrouve son ami attablé sur la canapé, un verre à la main avec du saké et quelques biscuits sur la bureau.
- N'oublie pas les conseils des infirmières concernant ton cholestérol, Borsalino.
- Oooh, un ou deux biscuits…
- Tu en es à ton combien … ?
- Six…
Akainu soupire dépité, mais laisse couler. Il sait très bien que le raisonner est une perte de temps. Alors il prend son verre, et les deux amis trinquent pendant une bonne heure, discutant des dernières nouvelles du Nouveau Monde et des rumeurs du QG. Sakazuki ne le remarque pas, mais Borsalino a un échange sourire machiavélique aux coins des lèvres. Un sourire de la bêtise.
… Point de vue narrateur …
Le lendemain, Akainu Sakazuki, amiral craint et détesté du QG fut aux abonnés absents. Après une nuit intense et pénible dans ses appartements et plus précisément dans la salle de bain sur le trône. Un mal de ventre l'ayant pris durant son sommeil et ayant repeint les draps du couple. La cause de ce mal ? Il n'en saura rien. Il accusera les cuisiniers de lui avoir servi un poisson pourri lors du repas du soir. Sa femme, Saphir sera à ses côtés malgré son dégoût… Mais au même moment, un certain singe jaune contient difficilement ses rires dans ses appartements alors que Chesca, sa femme s'est décomposé en fouillant ses poches et remarquant les sachets vides de médicaments pour faciliter le transit intestinal. Elle lève les yeux au ciel, espérant recevoir une aide et fixe un point au plafond.
- Et on est que mercredi. Plus que 4 jours.
