Hello ! J'ai un peu de retard dans la publication ^^... désolée...
Je vois toute vos reviews et ca me fait super plaisir ! merci !
Bonne lecture !
"Vous n'étiez pas obligé de faire tout ce cinéma ! s'exclama-t-il en entrant dans le bureau.
— Cela ne vous a pas amusé ? répondit-elle, espiègle, se réinstallant plus correctement dans sa chaise.
— Donc, personne ne vous voit, ne vous entend, ne sait que vous existez. Dit-il en changeant la conversation. À part moi."
Elle referma le livre qu'elle avait entre les mains et le posa sur ses genoux.
" J'imagine que vous avez déjà fait des recherches ?
— Oui.
— Nous allons tout reprendre depuis le début. Apportez-moi tous les livres sur le sujet que vous aviez trouvé et tout ce que vous aviez pu noter. J'ai cours dans... il regarda sa montre, 10 minutes, nous reprendrons cela ce soir à la fin de mes cours."
Elle acquiesça et il sortit.
Elle souffla tout l'air de ses poumons et se laissa choir au fond de la chaise. Madame Pince n'allait pas être contente.
Elle passa la journée à faire des allers-retours entre le bureau de Snape et la bibliothèque, les bras chargés de livres. Il fut surpris quand il la vit rentrer la première fois et fut à deux doigts de lui demander de sortir et de ne pas déranger son cours. La remarque se perdit dans sa gorge.
Elle devait à chaque fois passer par sa classe et à la fin de la matinée, Snape en eut marre de voir la porte s'ouvrir puis se fermer toutes les demi-heures, ce qui déconcentrait ses élèves et finirait par provoquer un accident. Il n'avait aucun moyen de leur expliquer qu'une Gryffondor disparue allait et venait sans qu'ils ne puissent la voir. Il laissa alors les deux portes ouvertes le reste de la journée. Elle passait dans sa classe comme si de rien n'était, et aucun autre élève ne la remarqua.
Dans l'après midi, pendant le cours de 7ème année, Hermione s'avança vers ses amis sous le regard de Snape.
"Oh la la, Neville. C'est vraiment catastrophique, dit-elle. C'est une potion facile en plus ! il suffit juste de suivre la recette."
Snape allait dire quelque chose mais il se leva simplement et se dirigea vers Londubat.
"Monsieur Londubat.
— Oui professeur ? dit le garçon tremblant comme une feuille.
— De quelle couleur devrait être votre potion ?
— Bleue…
— Alors pourquoi est-elle grise ?"
Neville prit rapidement des feuilles sur sa paillasse mais Snape l'en empêcha.
"Vous voulez tous nous tuer ? demanda-t-il. Qu'est-ce que vous avez entre les mains ?
— des.. des...
— des feuilles de bouleau. Finit-il. Vous deviez ajouter.
— des feuilles de cerisier, termina Hermione, tu le sais Neville, ce sont des plantes ! En s'adressant au garcon.
- des feuilles de cerisier, dit ensuite Neville."
Snape la fusilla du regard mais Hermione haussa les épaules. Il trouva cette Granger un peu étrange. Ce matin encore elle pleurait dans ses robes et maintenant, elle était détendue dans sa classe, en train de... de ne pas aider ses camarades car elle ne le pouvait pas.
"Oui, des feuilles de cerisier. Si vous aviez rajouté les feuilles de bouleau, elles auraient interagi avec les pattes de scarabée provoquant...
— …Provoquant une fumée toxique et inodore et nous tuant à petit feu dans les prochaines semaines sans qu'aucun ne nous ne le remarque. Finit à nouveau Hermione.
— …Provoquant une fumée toxique et inodore. Nous serions tous morts dans les semaines à venir sombre idiot !" Répéta Snape.
Neville fixait un point devant lui, les oreilles rouges écarlates, n'osant même pas regarder son professeur.
Snape se mit à marcher, surveillant les potions des autres élèves et faisant des remarques à certains.
"Il n'est pas bête, vous savez, dit Hermione.
Elle se tenait à côté de la porte du bureau. Snape serra les dents.
"Il a peur de vous et veut parfois tellement bien faire qu'il en perd ses moyens."
L'homme continua de marcher sans la regarder mais elle savait qu'il l'entendait.
"Ses parchemins ne sont pas si mal, je sais car il me demande parfois... me demandait parfois, se corrigea-t-elle, de le relire. Il n'est peut-être pas excellent en potion mais il l'est en botanique et sait très bien faire la différence entre un cerisier et un bouleau."
Il lui jeta rapidement un regard mais celui-ci fut clair : Partez. Elle entra alors dans son bureau.
Quand il entra dans son bureau à la fin du cours, il avait prévu une remarque bien sentie mais celui-ci était rempli de livres. Des piles s'entassaient tout autour de son bureau.
"Mais qu'est-ce que c'est que tout cela ?
— Des livres.
— Je l'ai remarqué."
Il s'avança et prit le premier à sa portée.
" Un conte ? se moqua-t-il, montrant un livre à la couverture vieillie par le temps.
- Au bout d'un mois, j'avais déjà épluché toute la bibliothèque et presque la moitié de la réserve. J'étais désespérée, alors j'ai élargi mes recherches." Elle prit le livre et dit :
-Celui-ci raconte l'histoire d'une jeune fille qui a la capacité de disparaître quand elle veut. Je ne sais pas pourquoi je l'ai pris, c'était une très mauvaise lecture.
- Je ne vous ai pas demandé de raconter votre vie."
Elle fut un peu blessée par le ton.
Il s'installa à son bureau et Hermione de l'autre côté. Snape fit apparaitre un parchemin et une plume.
"Quand avez-vous disparu ?
— Le 3 octobre."
Il commença à écrire, notant quelques informations à coté qu'Hermione ne réussit pas à lire.
"Avez-vous été touchée par un sort ou une malédiction ?
— Pas à ma connaissance.
— Bu quelque chose de suspect ?
— Seulement la soupe à la tomate de la grande salle, répondit-elle avec un petit sourire. Il lui lança un regard sévère. Rien qui aurait pu l'être."
Il griffonna quelques mots.
"Ne restez pas là à ne rien faire, vous allez prendre racine."
Elle attrapa alors un livre et fit semblant d'en être intéressée. Hermione avait l'impression de lire et relire la même chose depuis des mois. Tous ces livres, elle les connaissait déjà par cœur.
"S'est-il passé quelque chose de différent de d'habitude quand vous avez disparu ?
— Harry et Ron ne me parlaient d'abord presque plus, les autres ne m'ayant jamais vraiment adressé la parole, répondit-elle, j'aurais dû me douter que quelque chose se passait. Plus personne ne venait me réclamer de l'aide, dit-elle pour elle-même.
— Où étiez-vous cet été ?
— Au square Grimmauld avec tout le monde puis chez les Weasley.
— Quelque chose était-il différent ?
— Rien, même si cet été l'était."
Il comprit. La fin de la guerre avait été compliquée pour tout le monde. Les morts avaient dû être enterrés, les mangemorts et autres partisans jugés. Le ministère commençait à peine à se reconstruire et tout le monde vivait dans un brouillard constant, entouré d'une peine joyeuse, entre le deuil et la victoire.
"Avez-vous touché un objet qui aurait pu être ensorcelé, maudit ou inhabituel ?
— Je ne pense pas.
— Avez-vous été touchée pendant la bataille ? ou avant ? dit-il plus durement.
— Quelques sorts de brûlure et de coupure et...
— Oui ?
— Ce n'était pas à la bataille de Poudlard...
— Cela pourrait être utile ?
— Je ne pense pas. Articula-t-elle doucement, ne voulant pas particulièrement évoquer ce souvenir.
— Dites toujours, répondit-il sans même lever les yeux vers elle, écrivant frénétiquement.
— C'était au manoir Malfoy.
— Oui ?
— Bellatrix a utilisé un couteau empoisonné sur moi, mais j'ai été soignée et madame Pomfresh a tout vérifié après la bataille.
— Quelle sorte de couteau ? Il ne la regardait toujours pas.
— Je ne sais pas.
— Comment cela s'est passé ?
— Je ne crois pas que cela soit utile pour nos recherches. C'était il y a longtemps, si une malédiction était cachée, elle aurait déjà agi, finit-elle sèchement."
Cette fois-ci, il releva la tête et remarqua la mâchoire et les poings serrés de la Gryffondor.
"Bien."
Il devint alors completement silencieux. D'un coup de baguette, il tria les différents livres et en fit venir certains à son bureau. De plus en plus allongée sur son coude, elle ne sentit pas le sommeil l'emporter.
"Miss Granger ? Miss Granger ?"
Elle entendit quelqu'un l'appeler. Qui cela pouvait être ? Cela devait être simplement un rêve.
"Miss Granger ? Vous vous êtes endormie."
Elle entrouvrit les yeux et tomba sur Snape.
" Vous me voyez ? demanda-t-elle.
— Je vous vois. "
Elle se releva.
"Désolée.
— Vous devriez aller dormir.
— Oui."
Elle récupéra ses affaires et se dirigea vers la porte.
"Miss Granger ?" Elle se tourna vers lui. "Où dormez-vous ?" Elle l'interrogea du regard. "Vous aviez dit ne plus avoir votre chambre.
— Oh. J'ai trouvé une chambre abandonnée. Ce n'est pas le grand luxe, mais c'est suffisant.
— Bien."
En sortant elle lui dit "bonne nuit".
"Bonne nuit, Miss Granger."
Mais une fois en pyjama et couchée dans son lit, il lui était impossible de dormir. Elle ne trouvait pas de position confortable, elle avait chaud donc elle enleva sa couette, mais alors, elle eut froid. Elle finit sur le dos à regarder le plafond, incapable de fermer un œil.
Elle alluma sa lampe de chevet et attrapa son livre de chevet, de toute façon, elle ne dormirait plus. Elle lut presque jusqu'au matin et s'endormit sur son livre aux alentours de 5h. Elle ne se réveilla que tard dans la matinée parce que son estomac criait famine.
Elle entra dans la salle de classe de Snape pendant sa dernière heure de cours en marchant comme un zombie. Entre sa nuit plus que médiocre et toutes les émotions, elle était épuisée.
Snape se traînait jusqu'à son bureau.
Lorsqu'enfin tous les élèves furent partis, il rejoignit Hermione.
"Vous avez une tête abominable, lui dit-il.
— Vous ne vous êtes pas regardé, lui répondit-elle à moitié endormie sur son livre.
— Nuit difficile ?
— Insomnie, dit-elle en baillant.
Il se dirigea vers un placard et en sortit une petite fiole.
"Tenez, lui dit-il en lui tendant cette dernière.
Elle la prit, l'ouvrit et la sentit. Une potion de sommeil sans rêve.
"Cela devrait vous aider à dormir.
— Merci."
C'était étrange d'avoir un Snape cordial devant elle. Bien sûr, il n'était pas devenu doux comme un agneau mais il était presque gentil.
Il s'installa à son bureau et commença à travailler. Après avoir entendu Hermione bâiller pour la troisième fois en moins de 30 min, il lui dit d'aller dormir.
"Mais, il n'est que 18h, se plaignit-elle.
— Vous êtes épuisée. Et ce n'est pas comme si la situation allait changer d'un coup. Allez dormir, je vais avancer sur ces recherches."
