Ce chapitre contient un nombre assez formidable d'insultes et de mots fort grossiers. Pour ma défense, c'est pas moi, c'est Ace.

Ah, et y'a du cul aussi. Beaucoup de cul.


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Oooooooh puuuuuutaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin... !

Je suis tenté de me pincer pour être certain que je ne suis pas en train de faire un de mes énièmes rêves érotiques pétés, mais je crois bien que non : Luffy est bel et bien en train de me sucer... !

Je peux crever en paix ? Je peux crever en paix.

Sa langue est largement à la hauteur des promesses qu'elle m'envoyait inconsciemment depuis que j'ai commencé à la découvrir : bien trop longue et habile pour ce monde. Et sa bouche... Tellement chaude et putaindemerde il me bave tellement dessus, rhaaaaaa !

C'est pas possible, il va me tuer sur place. C'est juste trop bon.

Je me passe les mains sur le visage pour m'empêcher de hurler, autant de bonheur que de plaisir, et surtout pour éviter que je ne lui attrape la tête pour l'encourager. Si je commence à faire ça, je vais l'étouffer pour de bon, et personne ne veut ça.

Du moins... Je ne veux pas ça.

Pour le moment.

Je retiens péniblement des gémissements presque incontrôlables, en me demandant vaguement pourquoi, au juste, je me contiens. Pour ne pas l'effrayer ? Ce n'est quand même pas de ma faute s'il suce putain de bien.

... Bordel, mon petit Luffy suce comme un dieu.

Si on me l'avait dit avant, j'aurais certainement essayé de m'immoler par le feu. Par principe. Et aussi parce que je savais pertinemment que je ne pourrais pas en profiter, alors à quoi bon.

Mais cette langue qui s'enroule autour de ma bite et ces lèvres qui glissent délicieusement sur moi, aaaaaargh...

J'évite volontairement d'ouvrir les yeux et de le regarder, sinon je sais que je vais balancer la purée sans préavis. La vision de Luffy avec la bouche enfoncée sur moi ? Impossible, rien que de l'imaginer, avec les sensations grisantes que j'ai à cet instant, ça me fait déjà batailler pour garder un minimum de contrôle.

Mais d'un autre côté, ça serait dommage de se priver d'une scène pareille quand j'en ai rêvé une bonne partie de ma vie...

Je redresse la tête pour tenter un coup d'œil et... Bordel de merde, c'est juste magnifique.

Ce n'est pas réel, je dois être juste sacrément déchiré, non ?

En tout cas, c'est l'une des plus belles choses que je n'ai jamais vu de toute ma vie... Et cette langue qui appuie bien sur ma grosse veine, aaaah... Comment ce sale gosse peut être aussi doué, bordel...

Il relève légèrement la tête et ses yeux croisent les miens, et là c'en est trop pour ma volonté, visiblement : j'ai tout juste le temps de me redresser pour lui arracher brutalement la tête de ma bite que la première giclée part toute seule.

Putain putain putain putain je lui en ai mis dessus aaaaaaaaaah... !

J'ai le souffle court, aussi horrifié que stupidement ravi de voir l'expression surprise de Luffy qui me fixe d'un regard halluciné alors que je tremble encore de mon putain d'orgasme fulgurant... Bordel de merde, il en a plein sur lui... Je déglutis nerveusement, complètement tiraillé entre une violente pulsion d'éclater de rire -autant pour me moquer de lui que de bonheur-, qu'entre le besoin de me plier en excuses.

Mais mon cerveau n'arrive visiblement qu'à me figer sur place et à me faire sortir un petit rire nerveux alors qu'on ne se lâche pas des yeux. Je sens que Luffy me juge même un peu.

- ... T'abuses Ace.

- NAN MAIS C'EST PAS MA FAUTE, OKAY ?! J'M'Y ATTENDAIS PUTAIN DE PAS, TU M'AS PRIS AU PUTAIN DE DÉPOURVU ET MERDE, COMMENT J'SUIS CENSÉ TENIR LE COUP QUAND TU-

J'arrive à fermer ma grande gueule in-extremis alors que la mine contrite de Luffy a laissé sa place à une nouvelle surprise de m'entendre hurler, puis à un sourire moqueur.

- ... Quand je ?

Je n'ai rien à lui répondre, à ce sale petit... Je me laisse lourdement retomber en arrière sur le lit en poussant un soupir à fendre l'âme. Putain, il y a du foutre partout : sur moi, sur les draps, sur le visage et dans les cheveux de Luffy...

J'écarquille les yeux sur le plafond, profitant autant de cette idée incroyable que des dernières vagues de mon orgasme. Il n'a même pas été vraiment libérateur cet enfoiré, et sans déconner, j'ai envie de me cogner la tête contre les murs d'avoir fait mon putain de précoce. Je repasse mes mains lascivement sur mon visage pour le planquer, poussant une longue plainte presque désespérée. J'espère que je ne lui ai pas passé l'envie de réitérer l'expérience ad vitam aeternam, sinon je jure... Je jure...

- J'vais à la douche, m'annonce-t-il d'une voix amusée.

J'ose alors ouvrir les yeux mais il a déjà disparu dans le couloir. Il était en train de se foutre de moi, non ?

... J'ai très mal à l'égo, là.

- Rhaaaaaaaa !

Je me redresse d'un coup et dégage mon putain de froc d'un coup de pied pour me relever et me dessaper entièrement. Autant que j'y aille aussi, au point où j'en suis. Et il faut que je trouve un moyen de me rattraper d'une manière ou d'une autre...

Et j'aimerais aussi beaucoup savoir pourquoi on est soudainement passés de « Plus de pelotage sexuel, vilain Ace » à « Je te gobe la teub avec passion » à deux jours de la date butoir.

Il est déjà dans la douche lorsque j'arrive d'un pas déterminé dans la salle de bain, bien que je sois aussi toujours rouge comme une putain de pivoine qui se serait tapée la honte de sa vie au milieu de son champ de fleur.

- Pas que j'vais m'en plaindre... Mais on peut savoir en quel honneur c'était, ça ?! grogné-je d'un ton bien plus agacé que ce que je voulais sortir à l'origine.

Mon petit frère me jette un coup d'œil d'une neutralité effrayante –c'est effrayant venant de lui, tout du moins.

- J'en ai marre d'attendre, m'annonce-t-il alors tranquillement.

Et croyez moi quand je vous dis que je suis FRANCHEMENT rassuré en le voyant rougir à son tour.

Je ne cherche néanmoins pas à en savoir plus et je grimpe dans la baignoire à mon tour, lui arrachant presque le pommeau des mains. Ils s'offusque, mais je n'ai pas le temps d'écouter ses jérémiades : l'information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Luffy a voulu me faire craquer et ça aurait pu très bien fonctionner si je n'avais pas été si... si...

... Si amoureux de lui, tout simplement.

On éteint rapidement l'eau parce qu'on sait très bien qu'on y est pour de bon, cette fois-ci. Adieu la résolution et l'attente merdique, adieu l'interdiction de descendre en-dessous de la ceinture et adieu les prélis' qui partent en couilles : on se jette l'un sur l'autre en sachant très bien ce qu'il va se passer et je le porte carrément dans mes bras pour l'emmener de nouveau jusqu'à la chambre. On est encore trempés de la tête aux pieds, mais c'est un détail.

Je vais me rattraper. Je compte bien me rattraper.

Au final, il valait peut-être mieux un premier round stupide comme celui-là pour passer sereinement aux choses sérieuses.

C'est lui qui se retrouve plaqué contre le matelas cette fois, et je n'attends pas plus pour couvrir comme je le peux son corps nu de baisers passionnés : d'abord le cou, puis je descends doucement jusqu'à ses tétons sur lesquels je ne m'attarde pas plus que ça. J'ai été très déçu de constater qu'il n'était pas forcément sensible à cet endroit, mais je compte bien trouver tous ses autres spots le plus rapidement possible...

Mon pénis est déjà de nouveau dur à m'en faire mal rien qu'à cette idée, et c'est avec plaisir que je prends bien soin de me frotter contre celui tout aussi dressé de Luffy à mesure que je descends de plus en plus bas sur son ventre. Mes baisers font plusieurs aller-retours entre son nombril et son aine et j'ai déjà droit à de petits gémissements d'impatience. Je ne me lasserais jamais de ce son, bordel...

J'y vais plus doucement que lui, couvrant sa virilité de nouveaux baisers en poussant le vice jusqu'à y déposer des coups de langue aussi furtifs que timides. Il gigote déjà dans tous les sens alors que j'entends sa respiration se hacher et ma langue, que je dépose de tout son long sur un de ses testicules, le fait gémir pour de bon.

J'adore sa voix tellement expressive... Luffy et discrétion sont antinomiques, je ne peux qu'imaginer à quel point ça doit être vrai au pieu. J'en ai déjà un petit aperçu depuis une semaine et je n'attends que le moment où il va se lâcher pleinement à m'en faire exploser les tympans. Ça commence déjà doucement alors que je fais remonter ma langue le long de son pénis et que je le prends enfin en bouche. Un nouveau long gémissement de satisfaction me parvient alors qu'il s'accroche déjà à mes cheveux comme un damné.

Tu as raison, accroche-toi bien Lu' : je te promets que je vais te donner le plus grand plaisir de toute ta vie.

Ses complaintes de plaisir résonnent presque jusque dans mon âme alors que je m'évertue à maltraiter le moindre millimètre de peau de cet endroit si sensible. Il me tire à présent les cheveux à m'en faire mal, mais je note qu'il ne force absolument pas sur les mouvements de ma tête pour autant, se contentant de les accompagner. C'est pourtant un tel réflexe primaire, je suppose qu'il a peur de me faire mal...

Je sens pourtant que je passe un certain palier lorsqu'il se redresse en poussant une longue plainte sonore et que mon prénom s'échappe délicieusement de ses lèvres.

- Aaaace... Si tu continues...

Bien compris. Et il est hors de question qu'on récidive le même malaise que tout à l'heure. Je passe une dernière fois ma langue sur son pénis que je libère pour remonter à son niveau et l'embrasse comme un fou, malgré mes lèvres encore baveuses. Il me répond impatiemment tout en m'emprisonnant dans ses bras tout contre lui comme s'il avait peur que je ne m'enfuis. Notre échange est, comme souvent, affamé et je me sens tellement à bout moi aussi, que ça soit physiquement ou mentalement.

Mais soudain, une idée désagréable pope dans ma tête avec beaucoup de latence et je grimace dans notre baiser.

- Attends... soufflé-je en essayant de me décoller de lui. Je reviens...

Je m'éclipse dans ma propre chambre d'un pas rageur. Okay, pour ma défense, tout ça n'était pas prévu au programme d'aujourd'hui et putain de merde, heureusement que j'ai du lubrifiant qui traîne dans un carton. Je n'imagine même pas ma frustration si on avait dû s'arrêter en plein milieu pour aller en chercher en speed à la pharmacie de la placette...

J'aurais tué quelqu'un en route, sans aucun doute.

Je reviens en brandissant le tube devant moi pour répondre à son regard aussi interrogateur que frustré et je n'attends pas plus pour me jeter de nouveau sur le lit, et sur sa bouche, histoire de combler correctement cette minute de baisse de température ambiante.

Mais je me sens bien trop sûr de moi alors que je suis déjà parti dans ma tête pour me frayer un chemin entre ses cuisses. C'est Luffy, putain. Je ne peux pas me permettre de jouer aux mâles alphas sans me poser la moindre question et sans prendre en considération son avis, même si ça pète de nouveau l'instant. Je prends le temps de le branler un peu avant de poser ma question de merde, question dont l'éventuelle réponse me met étrangement mal à l'aise...

- Lu'... Tu... Enfin... Je vais au-dessus, ou tu veux...

Il cesse ses propres mouvements sur mon pénis pour me fixer avec un de ses regards de poisson mort.

- Beeen... Ouais ? J'sais pas, ça m'paraissait logique...

J'ai un petit soupir de soulagement malgré moi. Ça m'aurait réellement fait drôle d'inverser des rôles trop bien définis dans ma tête pour notre première fois. J'ai quasiment toujours été « l'actif » -aussi stupide et réducteur soit ce terme-, ayant un mal de chien à alterner. Aucune idée du pourquoi cette difficulté et je n'ai pas forcément envie d'y réfléchir pour le moment, mais je suis rassuré d'être dans ma zone de confort pour cette fois. Pas que je n'ai pas confiance en Luffy, mais sa réponse si évidente me conforte dans l'idée que j'aurais plus de facilité à correctement m'occuper de ses fesses que lui des miennes.

Je n'attends pas plus pour l'embrasser de nouveau et m'emparer du tube de lub'. Je n'y vais pas de main morte sur la quantité et je l'entends se marrer à ça dans mon oreille. J'aurais bien envie de lui expliquer à quel point je n'ai surtout pas envie de prendre le moindre risque de lui faire mal, mais mon cerveau est en quelque sorte bloqué, pour le moment. Toute ma piètre concentration est totalement focus sur mes prochains mouvements et sur ma libido au bord de l'explosion. Je n'ai plus la moindre ressource énergétique –ni l'envie, ne nous le cachons pas-, pour dire des choses à peu près cohérentes, pour le moment.

Mes tracés autour de son intimité sont plus précautionneux que je ne l'ai jamais été avec n'importe qui d'autre et au bout de longues secondes à plus tâter le terrain qu'autre chose, j'entends Luffy ricaner.

- T'sais, tu peux y aller, hein.

Je sens un immonde frisson me remonter douloureusement l'échine. Cette phrase et ce ton veulent dire tellement... Mais je m'évertue à serrer les dents et à chasser ces putains d'images parasites de mon esprit avant de débander pour de bon.

Pas vraiment le moment de l'imaginer en train de se faire démonter sans aucune douceur par un mec lambda...

Je lui obéis donc un peu avec hargne et enfonce un premier doigt en lui bien moins précautionneux. Il y répond en se tendant, mais de plaisir, ce qui m'encourage à y aller pour de bon. Je remue, tâtonne et trouve la boule magique avec une facilité déconcertante. Un court cri suraigu s'échappe de sa gorge pour me vriller l'oreille et bordel, je sais que je vais déjà être accroc à ce genre de réaction. Je réitère le mouvement, m'acharnant sur cet endroit du bout du doigt, alors que ses ongles s'enfoncent violemment dans ma peau. Il se met à se tortiller dans tous les sens en geignant de plaisir et moi, je suis sur un putain de nuage. Un immense sourire de satisfaction qui doit être putain de flippant ne veut pas s'effacer de mes lèvres tandis que je sens ma bite pulser douloureusement à chacun de ses sursauts.

J'ai l'impression de rusher, mais je tente un deuxième doigt qu'il prend de nouveau facilement. Je ne sais pas à quand remonte sa dernière fois, mais il me paraît étrangement détendu...

Pas que je vais m'en plaindre, ça me facilite les choses.

Je le martyrise encore ainsi quelques longues minutes durant lesquelles il s'épuise la voix à gémir bruyamment à intervalles réguliers, ce qui ne fait qu'empirer quand je tente un troisième doigt. Ce bourrin est en train de me laisser des traces immondes là où ses ongles passent sur ma peau, mais c'est un détail qui me fait plus plaisir qu'autre chose.

Je le trouve tellement beau, à cet instant. Tellement désirable. Je me noie dans les expressions déformées par le plaisir de son visage alors qu'il garde les yeux résolument clos. J'aimerais qu'il me regarde, mais j'ai bien compris qu'il a un peu de mal avec ça.

J'ai hâte d'être au moment où il ne me lâchera pas des yeux quand on sera en train de faire ça. Quand on montrera pour de bon à l'autre qu'il n'y a que nous deux et nous deux seuls qui comptons dans l'instant.

Je m'amuse encore avec lui quelques longues minutes mais je me fais de nouveau interrompre par un véritable braillement.

- Ace, merde ! Arrête de joueeeer ! Tu vas m'faire venir alors que t'es même pas encore en moi !

Il rouvre les yeux pour me fusiller du regard et les émotions que j'y lis sont juste merveilleusement satisfaisantes. Il se crève de désir pour moi et je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser brusquement avec une violence qui m'étonne moi-même. Telle une pulsion de l'engloutir pour de bon, histoire qu'il m'appartienne enfin corps et âme sans aucune chance d'échappatoire.

Je n'arrête pas mes mouvements de doigts pour autant et c'est une douloureuse morsure infligée à ma lèvre inférieure qui me décide finalement à arrêter de le torturer.

J'ai toujours un sourire aussi impatient que satisfait sur le visage quand je me recule pour le contempler, amusé, alors que lui me fusille du regard.

- Viens... me supplie-t-il pour de bon.

Comme si je pouvais résister à ça.

Je retire mes doigts et récupère le tube pour enduire mon pénis d'une généreuse dose de lubrifiant, encore une fois. Ça serait dommage de tout gâcher maintenant.

J'ai l'impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine lorsque je me positionne entre ses cuisses et que je l'admire sans même m'en rendre compte. Il est tellement magnifique comme ça, putain... Essoufflé, légèrement tendu, impatient, offert, à me regarder comme si j'allais lui donner la vie éternelle sur le champ...

Quoique dans le cas de Luffy, ça serait plutôt de la bouffe éternelle, mais passons.

Je remarque que ma main tremble légèrement quand je m'empoigne pour me guider jusqu'à lui. Je suis dans un état de stress beaucoup trop étrange. Je n'ai jamais connu ça auparavant. C'est un stress impatient, excité comme jamais, mais qui me met les nerfs en pelote malgré tout. Mais il ne faut pas que je fasse tout foirer, putain. Et il ne faut pas que je me foute la pression non plus, c'est un putain de coup à débander ou à balancer de nouveau la purée bien trop tôt...

J'ai l'impression que le temps s'est figé. Je suis vraiment sur le point de faire l'amour à Luffy, là ? Mes plus gros fantasmes sont réellement sur le point de devenir la réalité ? Est-ce que c'est le putain de moment où je vais me réveiller et que je vais avoir envie de me taillader les veines en réalisant que ce n'était encore qu'un putain de rêve frustrant à la con... ?

- Ace...

La voix suppliante de Luffy est bien réelle, tout comme la pointe d'inquiétude que je devine au fond de ses prunelles. Il faut que je me reprenne et sur le champ. 'Pas le moment d'avoir une illumination sur le sens de la vie ou de céder à ma paranoïa.

De toute façon, c'est bien trop au-delà de mes espérances depuis une semaine pour que ça soit simplement un de mes nouveaux rêves désespérés.

Je perds déjà mon souffle à la simple pression de mon gland contre son intimité tellement chaude. Je m'attends à un minimum de résistance, mais il semble m'avaler en lui presque consciemment. Je me retrouve plongé dans ses chairs que j'ouvre lentement, centimètres par centimètres, et...

Et...

Et putain, je peux mourir sur le champ, c'est beaucoup trop bon.

Un long râle sonore s'échappe de ma gorge, mais je ne reconnais pas ma propre voix déformée par le plaisir. Une nouvelle fois, j'ai l'impression que le temps se fige. Je suis autant assailli par les délicieuses sensations que par les émotions, j'ai l'impression de me noyer pour de bon.

De bonheur, je précise.

Le gémissement de satisfaction et de plaisir de Luffy me fait rouvrir les yeux que je n'avais même pas réalisé avoir fermé. Ses doigts se sont accrochés à mes hanches et sa tête a basculé en arrière. Il semble au comble de l'extase, lui aussi. Je suis réellement étonné qu'il ne paraisse pas souffrir outre mesure. D'accord, je l'ai bien préparé, mais quand même...

Je suis quasiment enfoncé en entier en lui quand je décide de me stopper et de me pencher sur lui pour couvrir son visage un peu tendu de baisers. Est-ce qu'il est tendu de douleur ou de plaisir, difficile à dire...

- Ça va... ?

- Oui, t'inquiète, ça tire un peu mais tu peux y aller...

« Ça tire un peu », qu'il me dit.

Ce n'est pas censé juste tirer un peu, putain... ! C'est censé putain de faire mal et de cramer sa mère ! Il est pas humain, ou quoi ? Son cul est élastique, un truc dans le genre ?!

Mais je ne me fais pas prier pour autant. Je vais m'en rendre compte si je lui fais mal de toute façon, il est tellement expressif... J'entame lentement des petits mouvements de va-et-vient et je m'entends pousser un nouveau râle de satisfaction face à la vague de plaisir que ça m'envoie.

Bordel, je suis en Luffy. Je suis en Luffy. Je suis...

Je suis en train de prendre le meilleur pied de ma vie alors que ça a à peine commencé.

Je me recentre rapidement pour me concentrer. Il n'y a pas que mon seul plaisir en jeu et si je ne fais pas attention, je risque encore de faire mon précoce, je le sens bien...

Mais c'est juste beaucoup trop bon. Il est tellement serré et semble pourtant me recevoir tellement bien... J'accélère la cadence sans même m'en rendre compte, largement encouragé par les délicieuses vocalises qu'il chante dans mon oreille. Il s'accroche à moi comme un damné, plantant ses doigts dans mon dos, ne s'interrompant que pour m'embrasser voracement le cou.

Putain de merde... C'est trop bon. Je vais crever de plaisir. Et de bonheur.

C'est encore meilleur que tout ce que j'avais bien pu imaginer et rêver. Un tout merveilleux, parfait. Nos deux peaux nues qui frottent l'une contre l'autre m'envoient déjà aux anges et je crève d'envie de le dévorer en entier...

Mes baisers sont voraces dans son cou, enfiévrés sur chaque parcelle de son visage. Je fonds sur sa bouche à laquelle je ne laisse aucun répit et il me répond avidement entre deux étranglements de plaisir. On s'essouffle dans nos baisers bien trop approfondis, où nos langues fusionnent pour de bon comme si elles ne pouvaient plus se passer l'une de l'autre. Ses cuisses se resserrent par à-coups autour de mes hanches jusqu'à ce qu'elles m'encerclent pour de bon, ses chevilles se crochetant l'une à l'autre dans mon dos. J'abandonne sa bouche à regret pour me redresser et le surplomber dans le but d'amplifier mes mouvements à loisir, attrapant une de ses jambes pour correctement la maintenir levée. Je vais plus profondément en lui dans cette position et ses cris redoublent alors que je le vois s'abandonner pour de bon en gardant toujours ses yeux résolument clos. Il essaie de cacher son visage avec ses bras, mais je les repousse doucement.

Hors de question que je rate une vision de rêve pareille.

Il est magnifique comme ça, à se tordre de plaisir sous mes coups de reins. Tellement beau. Plus qu'il ne l'a jamais été, putain...

J'ai la gorge serrée sous l'émotion. Et je me sens aussi con que complètement taré en me rendant compte que j'en ai presque envie de pleurer de joie...

Je caresse son torse brûlant de ma main libre, laissant glisser mes doigts entre ses pectoraux pour dessiner un chemin sinueux jusqu'à son pénis. Il a perdu un peu de son érection et j'ai bien envie de la relancer. Je le prends en main après l'avoir effleuré du bout des doigts et j'ai un sourire involontaire en le sentant frémir sous la caresse et ouvrir enfin les yeux pour me regarder.

Ma gorge s'assèche pour de bon alors que je le vois se décomposer quand nos regards se croisent et ne se lâchent plus. Je pense deviner qu'il a autant de mal que moi à réaliser pleinement la situation...

Ouais Lu' : on est bel et bien en train faire l'amour, toi et moi...

Je lui envoie un sourire que j'essaie de rendre beau et doux, même s'il doit juste être beaucoup trop grand et heureux. Je le vois grimacer, visiblement mal à l'aise, et ça m'alarme immédiatement.

Je ralentis drastiquement mes coups de reins et me penche de nouveau sur lui en relâchant sa jambe. Mon front se colle au sien et je ne le lâche pas des yeux, même s'il a de nouveau fermé les siens.

- Ça va pas, Lu'... ?

Ses bras repassent autour de mon cou pour me ramener un peu plus près de lui et un nouveau long et délicieux gémissement me répond.

- Si si... halète-t-il. Ça m'fait drôle, mais c'est trop bon...

Je me tends d'un coup et serre les dents : ce genre de phrase est trop puissante face à mon faible mental, ça pourrait me faire venir sur-le-champ si je ne fais pas gaffe...

Je l'embrasse de nouveau passionnément, un peu plus délicatement que tout à l'heure. J'ai gardé un rythme lent et je sens que ça lui plait tout autant. Ses gémissements sont moins puissants mais plus longs : du miel pour mes oreilles... Je niche mon nez dans son cou, me collant de nouveau complètement à lui puisqu'il a l'air d'y tenir, vu la force qu'il met dans sa prise pour me maintenant contre lui.

Je reçois plusieurs baisers papillons sur la joue et m'en délecte. C'est drôle comme mon plaisir est peut-être encore plus grand en y allant tout doucement comme ça...

- J'veux changer de position, entends-je subitement et je relève le nez pour le regarder.

Il est beaucoup trop mignon avec ses joues rougies de plaisir comme ça, à me jeter des coups d'œil hasardeux. Je ne vais pas lui refuser une demande pareille... Et puis, je suis curieux de voir ce qu'il va me proposer.

- Ok... Comment ?

Il me repousse doucement pour que je me retire, ce que je fais à contrecœur. Cette sensation de fraîcheur sur ma bite est tellement frustrante, mais quand je vois Luffy se mettre à genoux et me repousser sur le matelas, je me dis que je ne vais pas être à plaindre dans les secondes qui viennent.

Idée qui se confirme quand il s'assoit sur moi et que je sens ses fesses rebondies se frotter aussi sensuellement qu'impatiemment contre mon pénis.

Je n'ai plus de salive et je crois que mon cerveau s'est fait la malle pour de bon, actuellement.

La vision de Luffy jambes écartées au-dessus de moi et m'attrapant la queue pour s'empaler dessus est...

Je manque de vocabulaire pour le définir.

Sa chaleur m'emprisonne de nouveau et mon râle de plaisir est presque plaintif. Il est toujours aussi serré, peut-être même encore plus dans cette position. Et surtout, je suis enfoncé pour de bon jusqu'à la garde...

Bordel.

Ses poings fermés sont posés sur mon ventre tandis qu'il laisse libre court à sa voix pour m'offrir à nouveau de magnifiques vocalises. Je le laisse gérer ses va-et-vient et le rythme dans un premier temps et sa lenteur me tue de plaisir autant qu'elle me frustre. Mes mains pressées remontent le long de ses adducteurs tendus, laissant une légère marque rouge dans le sillage de mes doigts qui s'efface aussitôt. Magnifique spectacle.

Ma place est définitivement là, entre ses cuisses écartées. Et putain de merde, maintenant que j'y suis, je promets que je ferais tout pour y rester jusqu'à ma mort.

Crevant d'impatience malgré les magnifiques mouvements qu'il m'offre, je lui attrape finalement les hanches pour accélérer le rythme. Je l'aide à intensifier l'ampleur de ses va-et-vient, histoire de bien sentir chaque centimètre de ses chairs me comprimer avec plaisir. Je sens que dans cette position, je heurte bien plus facilement sa prostate, en témoignent les notes suraiguës qu'il m'offre à intervalle régulier à chaque fois qu'il redescend sur moi. Sa tête a basculé en arrière et je sens qu'il commence à être à point...

Je jette un œil à son pénis encore en demi-molle et l'invite à se toucher de lui-même en déposant une de ses mains dessus.

Et putain... Voir Luffy danser sur ma queue en train de se masturber, c'est... Putain.

Putain, je peux définitivement crever en paix... !

J'ai l'impression que notre synchronisation est parfaite sur tous les plans, que ce soit nos hanches qui claquent ensemble, nos gémissements au même niveau sonore, notre plaisir entier qui va crescendo...

Il hurle carrément quand il vient enfin. Je le vois se répandre dans sa main pendant que ses chairs compressent ma bite d'une manière tellement merveilleuse que je n'essaie même pas de me retenir plus longtemps pour le suivre.

Qu'on vienne ensemble pour notre première fois n'est que pure logique, pas vrai... ?

J'ai l'impression que mon cœur va exploser sous la puissance de cet orgasme que j'ai attendu toute ma putain de vie. Ma voix se brise dans ma gorge tellement ça me soulage et j'ai même du mal à garder les yeux ouverts sur le visage décomposé de plaisir de Luffy.

... Je l'aime tellement, putain de merde.

Ma main atteint une de ses joues pour la caresser doucement de mon pouce alors qu'il reprend son souffle la tête baissée.

- ... T'es tellement beau, mon petit Lu'... chuchoté-je sans même m'en rendre compte.

Il relève le nez pour me fixer avec des yeux écarquillés et je me rends compte que c'était... peut-être un peu limite, ouais.

Un peu trop tôt, surtout.

Il ne répond rien néanmoins, se contentant de détourner le regard et de passer une main sur son visage pour essuyer les gouttes de sueur qui ont perlé, visiblement. Mais je le vois encore tout rouge lorsqu'il la retire et ça me provoque un sourire attendri.

Il se retire de moi en grimaçant, en fout bien évidemment partout avec son je-m'en-foutisme naturel et s'étale de tout son long à côté de moi, la tête dans mon bras.

Je ne peux pas m'empêcher de le suivre des yeux alors que mon sourire heureux ne veut pas quitter mon visage. Je le vois fermer les paupières pour souffler un coup, certainement pour se remettre de ses émotions. Il les rouvre quelques instants plus tard pour fixer le plafond d'un air rêveur.

Il a l'air serein, je suppose que c'était très bien aussi de son côté...

Je roule sur moi-même pour le serrer contre moi et il ne bouge pas, se contentant d'attraper mon bras et de soupirer de bien-être.

Je l'aime tellement... Tout ça est beaucoup trop parfait. Tout ce dont j'ai toujours rêvé...

À cet instant, mes pensées sont pleinement sereines pour l'une des premières fois de ma vie et c'est... Extrêmement reposant.

Néanmoins, quelque chose me revient en mémoire et me fait sourire, tout à coup.

- Hey... Tu te souviens quand tu m'demandais si on s'entendrait bien niveau cul, la semaine dernière... ?

Il y a un court silence avant qu'il n'explose finalement de rire.

- Shishishishi, j'aurais dû savoir qu'y'avait aucune raison de s'inquiéter... !

.

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- Miyavi – Bang! -

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La chanson attitrée n'est pas forcément la plus appropriée, mais je l'écoutais en l'écrivant et j'ai trouvé le double sens drôle. Si vous ne connaissez pas Miyavi, foncez bordel ! (je ne suis pas une fangirl de ce dieu sur Terre, c'est faux.)

Bon, j'espère que ce chapitre du cul (c'est le cas de le dire !) vous a plu ! C'était une bonne entrée en matière pour la suite, je pense... Huhuhuhu...