Gomeeeeeeeeeeeeeeeeeeen T.T
Je poste en retard, je sais, j'ai fait ma grosse flemmarde ce week-end ( en fait, j'ai lu d'autres fics, haha ).
Mais me voilà !
Alors, merci à Sid-X8, Saya, Crazyitachi, Xx-fan-bleach, PumpkinSpice et Sulfura29.
Et bien sûr, un grand merci à mes fidèles bêtas et amies, qui me supportent quotidiennement : Eve et Zo'da.
Sid-X8 : Et voilà pour le Tournoi ;)
Saya : J'aime torturer les personnages * sourire sadique * La preuve dans ce chapitre. Heureuse de t'avoir fait rire !
Crazyitachi : Non, je ne verse pas dans le yuri X) Hana et Kandi sont très amies, mais justement, des amies. HAN ! O.O J'avais pas capté pour le Crazy Itachi O.O Pardon, pardon...T.T Pourquoi tu attires Gin avec Izuru ? XD
Xx-fan-bleach : Mais je veux bien te supporter autant que tu veux ! =) En espérant que cette suite te plaise.
PumpkinSpice : Cherche pas, j'suis nulle en anglais = =' Vouiiiii, j'aurai aimé que Gin voit ça, héhé :P Mais il va falloir être patiente ( enfin, ce n'est pas parce qu'il ne l'a pas vu qu'il ne le saura pas...j'dis ça, j'dis rien ).
Sulfura29 : Evidemment que Gin est jury, ce ne serait pas drôle sinon :P La cuisine Oô Tu m'apprends quelque chose...ça me servira peut-être pour la suite, qui sait !
Eve-qui-a-reviewé-au-dernier-moment :p : Tu as un 6e sens, toi... tant mieux pour la dispute, j'ai peur que ça fasse trop mélo :/ Pour la suite...je suis PAS exhibisioniste c'est mon...amie ( XD ) qui m'a raconté plusieurs épisodes de sa vie que vous aurez l'occasion de voir au cours de cette fic', chers lecteurs U.U
Zod'a-review-à-l'extrême-limite : Mais c'est dingue, ça ! Pourquoi que vous me croyez pas ? è.é De quoi tu parlais de moi avec Eve O.O Je veux savoir ! Tu as totalement raison pour l'amitié... m'enfin, je n'ai pour l'instant pas l'occasion de se refaire disputer Hana et Kandi. Et les meilleurs amis qui se disputent pas, c'est une Utopie. Je viens de penser, ce que tu dis est valable aussi pour les couples.
Bonne lecture !
- Et enfin, Capitaine de la troisième division de protection des armées de la cour, Ichimaru Gin-sama !
Il y eut un court instant d'aberration globale.
Génial, grinçai-je intérieurement.
Les élèves se tournèrent vers moi et je me rendis compte que j'avais parlé tout haut.
- Un commentaire, Jyukai-kun ?
- Non, non, continuez...
Les élèves rirent quelque peu, avant que leur attention ne retourne à notre professeur. Kandi approcha sa bouche de mon oreille.
- Tu vas revoir ton prince charmant, héhé.
Je lui lançai un regard blasé avant de répondre :
- Je suis sûre de souffrir comme ça.
- Rohhh t'es pas drôle.
- Je suis sûre qu'il ne se souvient même pas de moi.
- Déçue ?
- Du tout. J'aurais la paix.
- Tu as une lueur de regret dans le regard, je le vois. Pauvre petit oiseau abandonné par son ange gardien...
- ça suffit les filles ! s'écria Tawagochi-sensei.
Nous nous tînmes droites comme des i, jusqu'à ce qu'il nous lâche du regard. Au moins, Kandi me laisserait tranquille...jusqu'au repas.
Ichimaru...Voilà bien longtemps que je n'avais pas pensé à lui. Je ne l'avais pas revu depuis ce fameux repas au début de ma première année, et je n'avais presque pas entendu parler de lui, preuve qu'il se tenait à carreaux.
J'avais appris qu'il était toujours sans Vice-Capitaine.
Au début de ma première année, notre conversation me revenait souvent en tête. Je me demandais comment il allait, si les shinigamis étaient toujours aussi mesquins avec lui et si sa situation allait finir par s'arranger.
Puis je m'étais concentrée sur mes études, et il était complètement sorti de mes pensées. Je l'avais oublié, même s'il m'arrivait parfois de faire de drôles de rêves où je voyais uniquement son visage avec son sourire tordu.
La sonnerie me fit soudain sursauter. Je m'apprêtai à sortir après avoir rangé mes affaires lorsque le professeur m'appela :
- Hana-kun ? Viens me voir s'il te plait.
Je m'approchai, nerveuse.
- Veuillez m'excuser de ma conduite aujourd'hui, cela ne se reproduira plus, dis-je en m'inclinant.
Il me regarda intensément durant quelques secondes avant de me parler.
- Ne t'inquiètes pas pour ça, tu n'es pas la seule à ne pas aimer le Capitaine Ichimaru.
- Oh, ce n'est pas ça, coupai-je sans pouvoir m'en empêcher.
- Tu connais le Capitaine ? demanda-t-il, perspicace.
- J'étais sa voisine, au repas d'il y a deux ans, en début d'année.
- Vraiment ? Passons. Tu avais l'air ailleurs, tu as des soucis ?
Je ne répondis pas. Je n'avais pas vraiment de problèmes, juste des préoccupations d'étudiante : réussir mes examens, payer mon loyer, me trouver un petit copain, sortir... rien de bien extraordinaire.
- Ne t'en fais pas trop pour ce Tournoi, tu t'es beaucoup améliorée. Je dois d'ailleurs dire que c'est assez incroyable.
Je levai vers lui un regard étonné.
- Tu as quelque peu progressé, mais le changement n'est pas dans ta technique, elle était déjà plutôt bonne avant.
Il me tapota la tempe.
- ça se passe là-dedans. Tes coups sont plus violents, plus agressifs et surtout, maîtrisés. Avant, tu t'énervais et abandonnais devant tes échecs. Alors que maintenant, je vois la force de ta détermination dans ton regard.
Je rougis devant ses paroles. Ma dispute avec Kandi avait provoqué un déclic, d'après elle. Oh, elle me battait toujours, et je me souvenais très bien de la dernière raclée qu'elle m'avait mise quelques jours auparavant, mais maintenant, je lui donnais du fil à retordre.
- Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ta tête, mais c'est tant mieux, tu es sur la bonne voie.
Il me tapota la tête et me congédia.
Je courrai pour rattraper mon retard et arrivai de justesse devant la salle de cours de shunpo. Encore un domaine où j'avais progressé, mais mon niveau était plutôt moyen.
- Alors, me chuchota Kandi alors que le cours commençait, qu'est-ce qu'il te voulait ?
- Il m'a félicitée pour mes progrès.
Kandi sourit.
- C'est grâce à toi, dis-je.
- C'est toi qui fait les efforts ma grande, pas moi. Et sinon ?
- Il a un peu parlé du Capitaine Ichimaru, c'est tout. J'ai évité le sujet, il n'y a pas grand-chose à dire.
- Oh, vraiment ?
- C'est un excellent Capitaine et moi une simple élève. Pourquoi se souviendrait-il de moi ? Je ne suis qu'une fourmi qu'il peut aisément écraser sous son pied.
XxXxXxX
Il ne restait plus que quelques jours avant le début du Tournoi. Chaque jour de plus faisait monter la tension d'un cran. Les élèves de troisième et cinquième années se faisaient déjà une sorte de mini-guerre et les provocations suivies d'affrontements étaient fréquentes.
J'avais déjà assisté à ce petit manège, mais c'était la première fois que j'en faisais partie. En tant qu'élève de la classe élite, j'étais bien évidemment ciblée. Surtout que mon combat contre le troisième élève de ma classe, que j'avais remporté, avait fait du bruit, mes camarades ne s'étant pas gênés pour en parler.
Bande de crétins, songeais-je amèrement.
Suite à ce combat, trois élèves m'avaient déjà provoquée. Deux de mon année, à qui j'avais aisément rabattu le caquet, ils étaient dans des classes moyennes. Le dernier était en cinquième année. J'avais réussi tant bien que mal à l'inviter à aller voir ailleurs mais il me suivait, je faisais donc attention à ne jamais être seule lorsque je sortais.
- Si ce crétin t'approche encore j'lui fais la peau ! s'exclama Kandi.
- Du calme, la rassérénai-je. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu, il a dû lâcher l'affaire.
- Que tu crois.
Je soupirai.
- De toute façon, c'est moi qu'il cherche, donc c'est moi qui m'en occupe.
Kandi me jeta un œil sombre.
- Et s'il fait couler ne serait-ce qu'une goutte de ton sang, je lui arrache les entrailles pour le pendre avec en guise d'exemple.
- Que de civilités ! m'exclamai-je.
- Je plaisante pas.
- Ma preux shinigami ! Je compte sur toi, dans ce cas.
Je lui fis un sourire, et elle y répondit sincèrement.
Ouf.
Je jetai un coup d'œil autour de moi. Nous étions à la bibliothèque, et les élèves qui étaient proches de nous s'éloignaient avec une certaine prudence.
- Parfois Kandi, t'es flippante.
- Mais non, ce n'est que ton imagination.
Et elle replongea dans un bouquin intitulé : La souffrance sans limites.
XxXxXxX
- Je me présente, Ichimaru Gin. Je serai votre conseiller et je participerai aux ultimes entraînements pour le Tournoi de cette année. Je serai également jury. Je vous préviens, je serai impartial et ne ferai aucun favoritisme. Ce Tournoi m'ennuie et ma seule distraction sera la souffrance que j'arriverai à tirer de vous.
Les élèves étaient devenus livides au fur et à mesure du discours.
Tous les élèves de troisième années avaient été réunis dans la classe d'entrainement que nous utilisions pendant les cours de Tawagochi-sensei. Pour le Tournoi, les cours étaient annulés tout au long de sa durée, c'est-à-dire trois semaines, dont deux sur les premières vacances.
Je le regardais, mais il ne faisait pas attention à moi. En fait, il ne m'avait même pas regardée une seule fois. Malgré moi, une pointe de déception me traversa. J'avais été une de ces " distractions" pendant ce repas, alors qu'il s'ennuyait.
- Bien, bien...
Son sourire de renard apparut sur ses lèvres, et je sentis mon corps se glacer. Qu'est-ce qu'il pouvait me dégoûter. Il était exactement comme dans mon cauchemar. Je pense que je ne l'oublierai jamais.
- Je veux maintenant vous voir vous battre, cela nous permettra d'organiser les premières manches du Tournoi selon votre niveau.
Avec lui se tenait le Capitaine Komamura Sajin. Ma répulsion et ma phobie incontrôlables pour les canidés m'avaient fait me tenir à distance de lui. Surtout qu'il était plutôt impressionnant. Il ferait également partie du jury, mais ne serait chargé d'aucune année, le Capitaine Kuchiki s'occupant des cinquième années. Il devait tenir le rôle de médiateur en quelque sorte.
Une heure plus tard, il nous laissa enfin sortir. Il avait exigé de nous le meilleur, toutes disciplines confondues, et nous étions tous très fatigués.
Je rentrai chez moi avec Kandi, et nous nous racontâmes nos impressions. Mais je n'étais pas vraiment concentrée. En ce moment même, je savais que le jury au complet était réuni pour décider des combats et de nos futurs adversaires.
XxXxXxX
La veille du tournoi.
- Jyukai Hana !
Je m'arrêtai. Je ne reconnaissais que trop bien la voix qui m'avait appelée dans mon dos.
Rurori Name.
Je soupirai en fermant les yeux. L'est lourd...
- Rurori-senpai, le Tournoi commence demain, avec un peu de chance votre combat sera l'un des premiers, vous pouvez attendre un peu, non ?
Il s'approcha de moi. Trop près.
- Un combat comme ça, je n'en veux pas, ce n'est pas drôle, susurra-t-il.
Il approcha sa main de mon visage pour caresser ma joue. Je reculai et déclarai d'une voix que j'espérais ferme :
- Je dois m'en aller pour m'entrainer, vous devriez faire pareil.
Je me retournai mais une main puissante se referma sur mon poignet, et je me retenais pour ne pas gémir de douleur.
- Attends un peu... grogna-t-il. Que dirais-tu de t'entrainer avec moi ? Je pourrai t'apprendre plus de choses que ce que tu penses, Hana-chan...
- Lâche-moi !
Un sourire malsain apparut sur son visage. J'avais peur, cette fois, il était venu sans ses copains et moi, sans Kandi. J'étais mal. Je savais bien que je n'avais pas son niveau. Surtout que l'Académie était presque déserte la veille du Tournoi. Les participants se reposaient ou s'entrainaient et les autres profitaient de cette semaine de vacances bénéficiaire.
- Allez, viens.
- Non.
Avait-il entendu le tremblement de ma voix ? J'espérais que non. Il fallait que je parte. Je réussis enfin à me dégager de sa poigne et m'éloignai de quelques pas. Son visage se déforma sous la colère et il se rapprocha de moi, l'air menaçant.
- Hana ! Tu es là.
Je me retournai.
- Hiraoku-senpai ! m'exclamai-je avec soulagement.
Il arriva à ma hauteur, observa Rurori d'un air mécontent et finalement, se plaça devant moi, protecteur.
- Encore là, toi, dit-il comme on s'adresse à un déchet. Dégage.
Rurori sembla hésiter et finalement recula face à son adversaire. Après tout, Hiraoku-senpai était en sixième année, classe élite, et était plutôt connu. Il me jeta un dernier regard menaçant et disparut en tournant dans un couloir.
- ça va ? me demanda mon ami, l'air inquiet.
- Oui, merci.
Je baissais la tête.
- Je ne peux même pas me défendre toute seule, soupirai-je.
- C'est un cinquième année, et toi tu es seulement en troisième. Je me suis toujours demandé à quoi servait ce Tournoi à part terroriser les plus jeunes...Il pourrait tout simplement y avoir un examen, comme chaque année...marmonna-t-il pour lui-même.
Il me regarda gentiment, et passa sa main dans mes cheveux en un geste affectueux. Je fus tellement surprise que je ne bougeai pas.
- Allez viens, on commençait à s'impatienter.
- O...oui.
Si j'étais venue à l'Académie ce jour-là, c'est parce qu'Hiraoku avait tenu à nous inviter à nous détendre la veille du Tournoi, Kandi et moi, avec quelques-uns de nos amis communs. Évidemment, avec Rurori, j'avais pris du retard.
- Heureusement que tu es venu me chercher.
- Ne t'inquiète plus de ça va, ça va aller maintenant. Je pense pas que tu te tomberas sur ce type au Tournoi en plus.
Il plaça un bras autour de mes épaules. Une fois de plus, je fus surprise, mais je ne sus pas vraiment quoi faire. Je décidai donc de le laisser, et nous avançames vers le lieu de rendez-vous où nous attendaient les autres.
Soudain, j'entendis un ricanement moqueur. Je me retournai rapidement, cherchant des yeux le coupable. Je ne le vis pas mais ressentis son énergie spirituelle.
Ce reiatsu...
- Qu'y a-t-il ? me demanda Hiraoku.
- Tu n'as pas entendu ?
- Euh...non.
- Ce doit être mon imagination, alors...
J'étais pourtant sûre de n'avoir rien imaginé. La présence d'Hiraoku à mes côtés ne me rassurait plus. J'aurai reconnu ce reiatsu si particulier entre mille...
Mais que faisait le Capitaine Ichimaru ici ?
XxXxXxX
Le premier jour du Tournoi
J'étais tellement choquée que je restais bouche bée. Soudain, la reconnexion se fit entre les synapses et je recommencai à respirer, mon cœur s'emballant si fort dans ma poitrine que je crus qu'il allait lâcher.
Kandi, Hiraoku et moi étions devant les tableaux, ainsi que la moitié de l'Académie. Mon nom était inscrit sur la liste des premiers combats. Et mon adversaire n'était pas n'importe qui : Rurori Name.
- C'est quoi ce bordel ! s'indigna Kandi à mes côtés.
- Ce n'est pas possible, marmonna Hiraoku.
Moi, je ne disais rien. Mon combat allait commencer dans quelques minutes. Je ne m'y attendais pas du tout. J'étais perdue, au sens propre comme au sens figuré. Ce type allait se faire un plaisir de me dévorer, de me laminer, de m'humilier.
Soudain, Kandi m'attrapa par les épaules.
- Regarde-moi Hana. Ça va aller, d'accord.
Elle était au moins aussi paniquée que moi.
- Je ferai de mon mieux...dis-je, tout en sachant que cela ne suffirait pas.
- Hana !
Soudain, le professeur des cinquièmes années m'appela. Je me dirigeai vers lui, abandonnant mes amis sans un mot. Il m'emmena vers la gigantesque salle d'entraînement dont on se servait pour le Tournoi. Les combats auraient lieu à l'extérieur à partir des quarts de finale. Il me conduisit vers les vestiaires, et je savais que de l'autre côté, mon adversaire attendait lui aussi. J'entendais la salle se remplir doucement.
- Bien écoute-moi. Il n'y a qu'une règle pour ce Tournoi : ne pas tuer. Vous allez utiliser de vrais sabres. Ton sensei et moi-même interviendrons si nous jugeons le combat trop inégal ou qu'il peut prendre fin. Le combat peut durer au maximum vingt minutes. Maintenant, je te laisse.
Et il partit, nous laissant seules, moi et ma peur dévorante.
Je pense tellement que je ne sais plus ce que je pense. Qu'est-ce que je vais faire ? Qu'est-ce que je dois faire ? Comment je vais faire ?
L'appréhension me déchire le ventre. J'ai mal. J'ai une boule à l'estomac.
Un peu de courage, Hana !
...
Sainte marie mère de Dieu...
Soudain, je sentis une main se poser sur mon épaule. C'était le professeur Tawagochi.
- Respire Hana-kun, calme-toi.
J'aurai aimé que Kandi soit là. Mais il fallait que j'apprenne à me débrouiller sans elle. De toute façon, tant qu'elle était une participante du Tournoi, elle n'avait pas le droit d'être avec moi avant un combat.
Enfoiré d'Ichimaru, tu l'as forcément fait exprès !
Mon adversaire était Rurori Name, l'élève de cinquième année qui me suivait partout.
Il le savait, il nous a vus, à ce moment-là...
J'étais fichue.
- Tu as fait beaucoup de progrès, alors ne panique pas comme ça. Ta faiblesse, c'est ton manque de confiance en toi, me souffla-t-il.
Je me retournai vers lui avec un pâle sourire.
- J'ai bien peur que ça ne change jamais.
Il resta silencieux, mais serra un peu plus sa main sur mon épaule, cherchant sûrement à me rassurer. Je devais avouer que sa présence me calmait. Je ne faisais plus attention au bruit des spectateurs, j'avais fait le vide dans ma tête. Quelques minutes plus tard, j'étais beaucoup plus sereine.
Je sursautai en entendant la voix d'un des professeurs de l'Académie, qui jouait le rôle de présentateur, annoncer notre combat. Il nous présenta, puis le professeur Tawagochi me poussa légèrement en avant pour me faire signe d'avancer.
Le combat allait commencer.
Je m'avançais lentement vers le milieu de la salle et jetai rapidement un coup d'œil. Comme les années précédentes, un grand carré avait été délimité par des cordes qui, je le savais, étaient ensorcelées par du kido pour empêcher les hado et les bakudos de blesser les spectateurs. Des espèces de gradins avaient été mis en place. Comme d'habitude, ils n'étaient pas suffisants et certains étaient assis à même le sol, ou sur les genoux de leurs amis.
Les jurys étaient éparpillés tout autour du carré. Nos professeurs avaient l'air inquiets, tandis que le Capitaine Kuchiki arborait un air impassible. Seuls le directeur et Ichimaru avaient l'air de s'amuser, un fin sourire aux lèvres.
- Prête ?
Je me détournai pour regarder mon adversaire. Il se léchait les lèvres et me regardait d'un air avide. Je ne pris même pas la peine de répondre.
- Inclinez-vous, ordonna le professeur. Yosh, hajime !
Je me mis aussitôt en garde, alors au Rurori le faisait d'un air nonchalant, presque ennuyé. Je ne devais pas le quitter des yeux une seconde, guetter ses moindres gestes...
- Pas la peine d'être si tendue, chérie. Ce n'est pas comme si je comptais t'abimer. Ce serait dommage, un si joli minois...
Ne. Bouge. Pas.
- Passons un accord, veux-tu ? Si tu gagnes, je te laisse tranquille. Si je gagne, tu acceptes de sortir avec moi.
Incapable de me contenir plus longtemps, je pris une expression haineuse et crachai :
- Crève !
Et je me jetai sur lui avant qu'il n'ait le temps de réagir.
Il para le coup aisément, et eut un sourire moqueur en me renvoyant en arrière. Je le vis cependant prendre un regard étonné. La manche de son uniforme était déchirée.
J'eus un sourire.
- Viens, lançai-je.
Il poussa un cri rageur. J'avais réussi à le désorienter. Il s'élança vers moi, et je levai la main, le pointant de l'index :
- Hadô no yon, Byakurai.
L'éclair partit tel une fusée de mon doigt. Il évita mais j'en lançai déjà un autre, et encore un. Puis je me déplaçai en shunpo et levai mon sabre pour le frapper au bras droit.
Je m'arrêtai net. Là où je m'attendais qu'il soit, derrière la fumée, il avait disparu. Mon instinct me hurla de me jeter à terre.
Le sabre passa à deux centimètres de ma gorge. Je le suivis, les yeux écarquillés. Puis me relevai en roulé-boulé pour m'éloigner de mon adversaire. Sans attendre, je remis en position, la main en avant.
- Tu ne m'auras pas deux fois, Hana ! me prévint-il en criant, rageur.
- Hadô no sanju ichi : Shakkahô ! prononçai-je d'une voix claire.
Il écarquilla les yeux. La boule rouge se précipita sur lui sans qu'il esquisse le moindre mouvement. J'entendis des murmures d'étonnement dans le public, mais également par les jurys. Ils ne s'attendaient certainement pas à ce que je puisse jeter un hadô de ce niveau sans incantation, même en troisième année de la classe élite.
Rurori se prit le canon de feu rouge de pleine face. Pendant un instant, ce fut le silence total. Je n'avais tout de même pas gagné aussi rapidement, si ?
Non.
Les fluctuations de son reiatsu devenaient de plus en plus violentes. Je le vis se relever, une fois que la fumée se fut dissipée.
- Tu vas payer, menaça-t-il d'une voix grave.
Je sentis mes entrailles se nouer. Il était passé aux choses sérieuses, il ne jouait plus. Je me mis immédiatement en position de défense. Il eut un rictus, puis son corps s'effaça pour réapparaître juste sur ma gauche. Il leva le sabre tellement vite que je ne pus l'éviter. Je reculai en criant, me tenant les côtes des mains, et jetai un coup d'œil. Il avait frappé avec le plat de la lame. En combat réel, il aurait aisément pu me transpercer. Était-ce une fleur ou la promesse d'une suite de coups du même genre ?
- Os de bêtes sauvages éparpillés ! Grandes tours, lumières pourpres, roue d'acier ! Si vous bougez, le vent ! Si vous arrêtez, le ciel ! Le sifflement des lances résonne dans la forteresse vide !, murmurai-je rapidement.
- Tu ne sais donc que réciter des formules !
J'écarquillai les yeux de stupeur quand il apparut soudain devant moi. Je parai et évitai ses coups du mieux que je pouvais et reculai de plusieurs pas pour le mettre à distance.
-Hadô no rokû jû san : Raik...
Mon cri s'étouffa douloureusement lorsque je reçus son poing en plein dans l'estomac. J'avais le souffle coupé. Je m'écroulai à terre, tentant de reprendre mon souffle. Rurori me jeta un regard dédaigneux.
- Relève-toi, je ne veux pas d'une victoire aussi facile.
Je ne sus avec quelle force j'arrivais à me redresser. Mes côtes me lançaient et me faisaient presque gémir de douleur, mon estomac me faisait tellement mal que je n'arrivais presque pas à respirer et je m'étais cognée la tête en tombant. Je me mis malgré tout en position de combat, tremblante.
Rurori me toisa de haut en bas.
- Au moins, on peut dire que t'encaisses les coups.
Et il se jeta sur moi. Je ne vis pas les coups venir. Un sur mon bras me fit lâcher mon arme, un autre dans le plexus solaire me plier en deux, le dernier, dans le menton, me fit de nouveau valser.
Je m'évanouis avant de toucher le sol.
TO BE CONTINUED
Notes de l'auteur :
Une fois de plus, je finis mon chapitre plus tôt que prévu...Les choses sérieuses commencent au prochain chapitre ^^
Je fais beaucoup de sauts dans le temps...vous vous en sortez ? xD. Je ne compte pas m'attarder sur chaque année de notre chère fleur, donc il y en aura sûrement des pas mal comme ça..
J'ai pas mal hésité pour le titre du livre que lit Kandi à la bibliothèque...y avait aussi : Torturer sans tuer et Tous les secrets de la douleur. Merci à Zo' pour m'avoir aidé.
...
Non, revenez !
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