Bonjour tout le monde ! Et voilà le chapitre 9, avec du retard certes ( c'est la faute à Damon d'abord U.U ), mais j'espère qu'il vous plaira !
Un grand merci à Sid-X8, Lassary, freyandchris, la p'tite MM's , xx-fan-de-bleach, tenshihouou, PumpkinSpice, King Pumpkin ( les citrouilles au pouvoir ! ), Hikari no Ai, meuh-la-vache-jaune, Dame de Pique, Orhoss, Zod'a, Eve-wolf, Anneso et Gun d'Ange ! ( Wow, ça en fait du monde ! ).
Lassary : Don't worry pour le Hana/Gin ! Sinon cette fic' n'aurait pas lieu d'être...Effectivement, l'histoire va prendre une autre tournure * gloups *
la p'tite MM's : Merci pour ton soutien ! Je suis raide dingue de shinji * Q * Et oui, Banzai m'inspire ! Il m'arrive même de ressortir des phrases sans m'en rendre compte.
Xx-fan-de-bleach : Voilà la suite ! Et je ne vais pas te taper :p
PumpkinSpice : Ce que tu attend dans ce chapitre ;) Il va falloir attendre pour le Hana/Gin, muahaha ( moi sadique ? )
meuh-la-vache-jaune : Je préfère faire des ellipses que raconter du vide : je savais pas quoi mettre. Moi aussi che t'aime ma vache préférée, surtout dans mon assiette 8D * pas taper *
Zodynette : Honnêtement, j'ai la flemme de relire ta review. Mais elle m'a fait hurler de rire. C'est un peu comme la pause café ( bien que je ne boive pas de café ), ça détend. Attends, y a des jonquilles qui poussent juste devant chez moi, chaque année, à la même période, pendant quelques jours à peine. ...Tu me surveilles c'est ça ?
Eve : Pareil qu'en haut ( sauf les jonquilles ). Pour les seins...je te répondrai en privé U.U
Anneso : Voilà la suite !
En tout cas, vos reviews m'ont fait extrêmement plaisir et m'ont donné l'inspiration pour ce chapitre ( si, si c'est vrai ! ).
Et Wow, plus de 70 reviews O.O Zod'a dit que dans trois chapitres, je dépasserai la centaine. Je compte sur vous ! ;) MERCI ! =D
Sur ce, bonne lecture !
Je sortis de la salle d'un pas tremblant. Quelques élèves me jetèrent un regard compatissant, tandis que d'autres déglutissaient difficilement, l'air effrayé. Kandi s'approcha.
- Alors, ça s'est bien passé ?
XxXxXxX
Les jurés me fixaient sans laisser transparaître la moindre émotion. Ils étaient le nom même d'impassibilité.
-Nom, prénom, et classe ?
L'espace d'un instant, je me sentis revenir six ans en arrière. Il y avait ces shinigamis qui me regardaient d'un air ennuyé, et Kyoraku-taichô qui me lançait un sourire bienveillant. Ma fatigue, mon stress, mon inquiétude. Ma surprise, aussi. " Nom, prénom". Ma rencontre avec Kandi.
La lettre. J'avais été reçue, classe élite.
- Jyukai Hana, classe élite.
Un bonhomme à la mine sévère mais plutôt original – eh bien foutu ! - consulta un dossier et haussa un sourcil. Son regard se dirigea vers mon obi.
- Vous possédez votre propre zampakuto ?
- C'est exact.
- Bien, bien...
Il rangea proprement le dossier et jeta un œil à ses collègues, puis après un signe de tête, se retourna vers moi.
- Depuis longtemps ? Continua-t-il comme si de rien n'était.
- Ma troisième année, monsieur.
- Et vous lui parlez souvent ?
- Tous les jours.
Stupéfaction générale.
J'aime pas leurs questions.
" Ah ?"
Ça ne les regarde pas ! Et ils n'ont pas à avoir ce genre d'informations sur nous.
" ça ne les avancera pas à grand-chose."
Que tu crois. Que tu le veuilles ou non, Hana, tu es spéciale. Nous sommes spéciales. Un shinigami doit connaître son zampakuto depuis des décennies, voire même être proche du bankai, pour être aussi...fusionnel avec lui. Trois années sont tout simplement ridicules. Ne lui dis surtout pas que c'est ainsi depuis le début.
" Mais..."
Mais ?
Je sais pas. Je suis tellement habituée à ta présence que...je ne sais pas comment je ferai sans te parler tous les jours.
Elle ne répondit pas. Pourtant, j'eus l'impression que je la voyais sourire.
Mais déjà, l'homme se levait et s'approchait de moi, me tirant de mes pensées.
- Je vais tester vos capacités au combat, tous types confondus. Faites comme si vous vous battiez pour sauver votre vie.
Il s'inclina.
- Je suis Hisagi Shuuhei.
Une ampoule s'éclaira dans ma tête. J'avais déjà entendu ce nom... Je considérai ses drôles de tatouages et sa cicatrice avant de m'incliner à mon tour, et de me mettre en garde. Il eut un hochement de tête satisfait, et nous nous élançâmes en même temps.
Le premier coup que nous échangeâmes fut puissant, même si je pouvais sentir qu'il ne se donnait pas à fond. Il eut une expression de surprise, aussitôt remplacée par un sourire en coin. Je ne m'étais pas gênée, de mon côté.
Nous continuâmes, sans que l'un cherche à prendre le dessus sur l'autre. Il évaluait mes capacités, j'analysai sa façon de combattre. Soudain, jugeant que les présentations étaient terminées, il leva son arme et m'asséna un coup si puissant qu'il faillit me tordre le poignet. J'eus une grimace de douleur, mais je tenais le coup, appuyant de tout mon poids contre ma lame.
D'un bond en arrière, nous nous écartâmes l'un de l'autre au même moment. Après quelques secondes de récupération, je me jetai à mon tour sur lui, utilisant feintes et bottes en espérant ouvrir une faille. Mais il les déjouait toutes avec une certaine facilité agaçante.
Je m'acharnai. J'allais lui montrer ce dont j'étais capable !
J'accélérai la cadence, le faisant reculer. Je ne le touchai toujours pas, mais il fronçait les sourcils et je vis une fine pellicule de sueur apparaître sur ses bras dénudés.
Soudain, je la vis. L'ouverture. Je me glissai dedans, ma lame frôlant le corps de mon adversaire. Il se prépara à parer mais déjà, j'étais derrière lui, ma lame se précipitant vers son cou.
D'un coup, je dérapai. Mes jambes fléchirent, tentèrent de tenir le coup, puis je me sentis tomber en arrière. J'ouvrai de grands yeux, paniquée.
Une seconde plus tard, j'étais à moitié allongée par terre : Hisagi-san m'avait rattrapée et, si j'avais bien compris, ma tête reposait sur ses genoux. La situation aurait pu être agréable s'il n'y avait pas la lame de son zampakuto posée contre ma gorge.
- Pas mal du tout. Tu es rapide, souple, et précise. Pas assez pour moi cependant, ajouta-t-il avec un petit sourire.
Je rougis devant ses compliments. Évidemment, il était beaucoup plus fort que moi et croire que je le battrai était un doux rêve...
Il me laissa me désaltérer tandis qu'il retournait à sa place prendre des notes et discuter avec les autres.
.Moins de deux minutes plus tard, ce fut un autre juré qui se leva. Il me demanda d'exécuter des sorts de kido les uns à la suite des autres, sans pause. Il écarquilla les yeux quand il arriva au niveau 70 en voyant que je n'étais qu'à peine fatiguée. Le combat m'avait épuisée, certes, mais je n'avais pas du tout utilisé mon réiatsu. Or, j'en avais une bonne réserve. Mon atout, en quelque sorte.
Ils délibérèrent encore quelques instants et, après quelques ultimes questions, me laissèrent sortir.
XxXxXxX
Kandi me regardait, ses sourcils se fronçant de plus en plus au fur et à mesure des secondes qui passaient sans que je réponde.
- Alors ? Me pressa-t-elle.
- Ben...je crois que ça va.
- Tu crois ?
-...Et toi ?
- Ouais. Peut-être. J'ai eu une bonne impression. Et j'ai eu droit à un fukutaichô, et toi ?
- Sans blague ?
- Oui, Iba-san, un type bizarre avec des lunettes de soleil même s'il y avait des rideaux, bref. Il s'est battu contre moi, qu'est-ce qu'il est fort ! J'ai mal aux jambes, là où il m'a frappée. Il y allait pas de main morte !
La lumière se fit.
- Hisagi Shuuhei, fukutaichô de la neuvième division, je suis trop débile ! M'exclamai-je en tapant ma main contre mon front.
Kandi m'attrapa soudain par les épaules, et, une étincelle dans les yeux, me pria de lui raconter en détail mon examen.
- Kyahh ! S'exclama-t-elle une fois que j'eus fini. Finir tout contre Hisagi Shuuhei, je suis trop jalouse !
- Euh...il m'a rattrapée pour éviter que je me fracasse le crâne, c'est tout.
- Tu te rends pas compte du nombre de filles qui seraient prêtes à tout rien que pour ça.
- Dont toi.
-Héhé, je vais le dire à Hiraoku...
- Grand bien t'en fasse, rétorquai-je, l'air de rien.
- Au fait, tu voulais pas le voir ce soir ?
- Mais je viens chez toi ! Je le verrais demain.
- Ah.
-...
-...
- Quoi, " ah " ?
- Je pensais que tu voudrais fêter la fin des examens avec lui.
- Demain.
- ça va...avec lui ?
- Mais oui, tout va bien !
- J'ai l'impression que tu le vois moins.
- Il travaille, j'avais les révisions...
-Mouais.
- ça ira mieux dès que tout ça sera fini !
Mais elle semblait toujours dubitative. Je lui tapai les côtes de mon coude et lui lançai :
- Allez, sus à l'ennemi !
XxXxXxX
POV Kandi
La tête inclinée, les yeux fixant pieusement ses chaussettes et un air impassible sur le visage, Hana jouait à perfection le rôle que je lui avais enseigné. Celle d'une invitée dans une maison de nobles. Je laissai mes épaules se détendre.
Mon père, si sévère d'habitude, avait l'air conquis. J'avais prêté un kimono à Hana, très simple, mais qui lui allait à merveille. Très simple...il coûtait sûrement plus cher que la maison où elle vivait.
Hana entretenait très bien la conversation qu'avait engagée mon père. Il cherchait à avoir quelques informations sur elle, mais n'en laissait rien voir, en bon hôte.
Au bout de dix minutes d'une insupportable longueur, il nous congédia enfin pour que je puisse faire le tour du propriétaire à mon invitée.
-Excuse-moi, traditions de nobles..., expliquai-je une fois dehors.
- Mais ça ne me dérange pas du tout. Ça m'intéresse de voir dans quel monde tu vis.
Je lui lançai un coup d'œil interrogatif.
- Tu connais parfaitement mon mode de vie. Je voulais que la situation soit réciproque.
- Ce n'est pas comme si ça en valait la peine, vraiment...
- Mais si ! Et ton père n'est pas si horrible que ça.
- Tu dis ça parce que tu ne le connais pas.
- Bonjour mesdemoiselles.
Je me figeai instantanément. Cette voix, cette froideur, cette façon de détacher les mots d'un ton moqueur et tout à fait calculateur... Je me retournai.
- Bonjour, Calypso.
- Bonjour, Pâru, répondit-elle froidement. Mais qui est cette charmante jeune fille ? Ajouta-t-elle avec un affreux sourire.
Je me forçai à ne pas éclater.
- Je vous présente mon hôte de ce soir, Jyukai Hana. Nous allons fêter la fin de nos études. Hana, je te présente Ewaichi Calypso, ma belle-mère.
XxXxX
POV Hana
Je me retenais d'écarquiller les yeux. En un instant, le puzzle se construisit dans ma tête. Kandi m'avait souvent parlé de son père. De sa situation, pénible. Du fait qu'elle ne supportait pas sa maison et les gens qui y vivaient. Jamais de sa mère.
Et encore moins d'une potentielle belle-mère.
Non, au lieu de rester stupéfaite comme deux ronds de flanc, je m'inclinai comme si tout était naturel et dis d'une voix calme qui m'étonna moi-même :
- Enchanté, Ewaichi-sama.
Je n'osai pas l'appeler par son prénom. Il était vraiment étrange et dur à prononcer. Et de toute façon, je n'étais sûrement pas autorisée à le faire.
Elle eut un petit signe de tête à mon égard et se retourna vers sa belle-fille.
- Vous ferez-nous l'honneur de votre présence ce soir ?
Cette phrase aurait pu être tout à fait innocente. Mais l'intonation qu'avait utilisé cette femme était pleine d'ironie, comme si elle s'amusait de la situation. Kandi était la plupart du temps chez moi, elle ne mangeait pas souvent chez elle.
- Ce soir, non. Nous fêtons notre sortie de l'Académie et la fin des examens, répéta-t-elle. Mais nous serons présentes demain, soyez-en assurée.
Elles inclinèrent toutes les deux, et je m'empressai de suivre, puis nous reprîmes toutes les trois notre chemin. Calypso se dirigeait vers la pièce que nous venions de quitter, et lorsque nous nous croisâmes, je ne pus réprimer un frissonnement.
A côté de moi, Kandi marchait tellement vite que je dus allonger le pas pour rester à sa hauteur. Je la sentais nerveuse et bouillonnante, et j'hésitai un instant à parler. Il y avait beaucoup de domestiques, et chacun s'inclinait à notre passage. Enfin, nous débouchâmes dans un immense jardin, avec une rivière où nageaient probablement des carpes koi.
- Kandi...
Nous nous assîmes dans l'herbe, près de la rivière où nous observâmes les poissons qui faisaient parfois quelques sauts hors de l'eau. Je posai ma main sur mon épaule.
- Excuse-moi, encore une fois.
Sa voix était à la fois si froide en apparence mais tellement empreinte de douleur que je sentis immédiatement les larmes me monter aux yeux.
- Je n'aurai peut-être pas dû t'amener ici.
XxXxX
POV Kandi
- Je n'aurai peut-être pas dû t'amener ici, ajoutai-je d'une voix que j'espérais calme.
Sa main sur mon épaule se pressa un peu plus. Apparemment, non.
- Ne dis pas ça. Je ne suis pas là que pour profiter de tes bons côtés, Kandi.
Je me contentai de prendre une grande inspiration en guise de réponse.
- Je suis aussi là pour t'aider quand ça ne va pas. Ça sert à ça, une amie. Non ?
Je me retournai vers elle, m'empêchant de pleurer. On se serait cru dans une vulgaire série B venant du monde des humains : la pauvre petite fille acculée par sa méchante et cruelle belle-mère, avec son père qui l'abandonne à son sort.
Mais ça fait tellement mal...
Elle a raison. Dis-lui. Il serait temps, tu ne crois pas ?
- Kandi, recommença-t-elle.
Je la serrai soudain contre moi, enfouissant ma tête dans ses cheveux pour ne plus rien voir autour. La situation aurait pu paraître ambiguë pour qui ne nous connaissait pas, mais après tout, personne ne viendrait me déranger dans mon jardin.
- Quand j'étais petite...cinq ans en âge humain je dirais, ma mère est morte.
Elle ne dit rien, patiente et attentive.
- Pourtant, je me souviens très bien d'elle. Cette disparition a produit beaucoup de changements à la maison. Mon père, qui travaillait tout le temps, était beaucoup plus présent pour s'occuper de moi. Nous nous guérissions, nous qui n'avions jamais été très proches, avant. Puis un jour...il a amené cette Calypso... c'est comme ça qu'elle se fait appeler. Ça vient d'une légende, je crois. Au bout d'un an, ils se sont mariés. Mon père à recommencé à ne penser qu'à son travail. Au fur et à mesure que je grandissais, je ressemblais de plus en plus à ma mère. Je suis son portrait craché, maintenant. Calypso en fait de véritables crises d'hystérie. Elle est jalouse de ma mère à travers moi, et me rend la vie impossible.
Je me tus, et Hana ne répondit pas. Je restai appuyée contre elle, de peur de sa réaction.
- Tu aurais dû me le dire plus tôt, annonça-t-elle.
Je me redressai, et elle me regarda droit dans les yeux.
- Tu sais bien que ma maison est ta maison. Après tout, tu es ma famille.
XxXxX
POV Hana
Nous étions dans la chambre de Kandi. Elle dormait.
Je jetai un coup d'œil à ma montre : cinq heures du matin. Nous étions allées faire la fête avec d'autres étudiants, et étions rentrées moins de deux heures auparavant. Mais rien à faire, je n'arrivais pas à dormir.
Je poussai un soupir à fendre l'âme. Avec l'histoire de famille de Kandi, la mienne ressurgissait des tréfonds de ma mémoire. Depuis combien de temps n'avais-je pas pensé à eux ? Voilà six ans que j'avais quitté mon village " natal "pour changer ma vie. Je n'y étais pas retournée.
Il serait peut-être temps. Les cerisiers n'allaient pas tarder à être en fleurs.
XxXxXxX
Je resserrai les pans de mon manteau autour de moi. Le printemps n'était pas encore tout à fait arrivé. De plus, il ne faisait jamais vraiment bon dans un cimetière.
J'avais une semaine devant moi avant de recevoir mon affiliation dans l'une des treize divisions du Gotei 13, et voir si j'étais acceptée dans celle que j'avais demandé.
En attendant, j'avais décidé de faire un retour aux sources, direction Inuzuri, pour trois jours. Au programme : se relaxer, rendre visite à de vieux copains et...voir ma mère. Bien sûr, elle n'était pas ma vraie mère. Mais c'était elle qui s'était occupée de moi quand mon âme a été purifiée sur Terre pour arriver ici. Elle était morte avant que je décide de devenir shinigami, et je venais me recueillir sur sa tombe tous les ans, le jour de l'anniversaire de sa mort. J'avais arrêté lorsque j'avais déménagé.
Le vent fit bruisser les feuilles, et souleva mes cheveux, me faisant frissonner. J'accélérai le pas. Encore quelques mètres, je tournai à droite et...
- Coucou.
Je fis un bond en arrière, prit une posture défensive et portai la main à mon poignard que je cachai tout le temps dans un pan de mon kimono. Une vieille habitude. Je relevai les yeux et...fut morte de honte.
- C'est vrai qu'il y a des voleurs dans le coin mais je ne leur ressemble pas, si ? Je serai presque vexé.
Aussitôt, je m'inclinai.
- Veuillez me pardonner, Ichimaru-taichô.
Il prit un faux air surpris.
- Eh bien petite fleur, je ne me souviens pas que tu m'aies montré tant de respect autrefois. Ce n'est pas de cette façon que je t'accepterai dans ma division, tu sais...Tu es tellement plus intéressante quand tu t'énerves. Alors ne deviens pas un gentil toutou, ça me lasse.
Il n'avait vraiment pas changé. Toujours aussi charmant. Je me redressai, et le regardai dans les yeux, sans savoir que dire.
- Quelle curieuse coïncidence de te croiser ici... Tu devrais faire la fête, tu sais. Ce n'est pas après que tu pourras t'amuser.
Il s'approcha de moi de sa démarche si particulière, et se pencha vers moi, comme pour me dire un secret.
- Parce que j'ai pas l'intention de te laisser tranquille, on est shinigami ou on ne l'est pas.
J'écarquillai les yeux. Il venait clairement de me dire qu'il me prenait dans sa division ! Ou peut-être cherchait-il juste à me donner espoir ?
- Pourquoi ? Demanda-t-il.
- Pourquoi quoi ? Répliquai-je simplement, oubliant mon statut.
- Pourquoi avoir choisi ma division ?
- Oh..euh..je...je l'aime bien.
- Tu l'aimes bien ?
- Oui, je l'aime bien.
Son fin sourire s'élargit sur ses lèvres, sans que je comprenne pourquoi.
- Ravi de t'avoir croisée. J'ai à faire, mon amie m'attends.
Il me tourna le dos, et commença à s'éloigner, puis se retourna soudain vers moi.
- Tu veux me dire quelque chose ?
J'ouvrai la bouche, puis la refermai. Je détestais d'être aussi stupide. Et puis zut, ça ne me couterait rien !
- Ce que vous avez dit tout à l'heure...
- Oui, c'est vrai, tu es acceptée, tu recevras ta lettre d'ici deux jours.
Il m'adressa un clin d'œil – pas du genre amical, mais flippant – et ajouta :
- Ne me déçois pas.
Et il continua son chemin. Je clignai des yeux plusieurs fois, le temps d'assimiler. J'étais acceptée dans la troisième division ! Je devais le dire à Kandi au plus vite. Mais avant ça, je devais aller voir ma mère.
Je repris donc mon chemin, dans mes pensées, et m'arrêtai soudain. Ichimaru taichô avait emprunté le même chemin que moi et se tenait quelques mètres plus loin. Sentant ma présence, il se retourna.
- Tu ne peux donc déjà plus te passer de moi ?
- Je...Moi aussi je vais voir quelqu'un et...c'est par là.
Il me considéra un instant, et haussa imperceptiblement un sourcil.
- C'est vrai, tu viens d'Inuzuri, toi aussi...murmura-t-il.
Il haussa les épaules.
- Soit. Viens par là.
HEIN ? HEIN ?
- Eh bien, décide-toi ! Je t'ai dit que je n'aimais pas les chiens, ne reste pas derrière.
Je réagis brusquement et me précipitai pour être à sa hauteur.
Ichimaru Gin et moi étions en train de marcher côte à côte.
Dans un cimetière.
Mais t'arrêtes avec tes commentaires pourris !
Ahhh, j'le savais ! Pardon de casser tes illusions de jeune fille en fleur.
Je préférai ne pas répondre.
Je m'arrêtai, arrivée à destination.
- C'est là ?
- C'est là.
Pour une fois, il ne fit aucune remarque, et avança deux mètres plus loin, avant de s'arrêter. Quasi à côté de moi, donc. Gé-ni-al ! Du coin de l'œil, je le vis se baisser et épousseter une photo. Je me détournai, gênée.
Je m'agenouillai à mon tour.
- Bonjour, maman, murmurai-je. Pardon de ne pas être venue depuis si longtemps. J'ai des tas de choses à te raconter...
Je fermai les yeux, et soupirai. Si elle était là, elle me hurlerait dessus d'être devenue shinigami, elle qui ne les supportait pas. Je lui parlai donc de Kandi, de Hiraoku... Les minutes passèrent sans que je m'en rende compte. Même quand j'eus fini de parler, je restai à contempler la stèle en laissant mes pensées vagabonder. Peu à peu, mes yeux se fermèrent sans que je m'en rende compte.
- Ne dors pas ici, ça craint la nuit.
Je sursautai en tournant la tête sur le côté. Il était toujours là. Il me fit un petit signe de la main, pour me dire d'approcher. Je m'exécutai en silence, et m'assit à côté de lui.
- Tu vois la fille sur la photo ?
Il me désignait une très belle femme, aux longs cheveux ondulés et blonds, avec d'immenses yeux bleus, l'air coquette.
- Elle s'appelait Matsumoto Rangiku. C'est elle mon...amie.
Mon cœur rata un battement. C'était donc elle !
- Elle est belle.
Silence.
- Avec de superbes arguments, ajoutai-je.
Soudain, je me rendis compte de ma bêtise et me figeai. Comment avais-je osé dire une chose pareille, en de telles circonstances ? Ce n'était pas ainsi qu'une relation capitaine/subordonnée était censée commencer.
- Plus que toi, ricana-t-il.
Je marquai un temps de surprise avant de sentir le feu à mes joues. Mais intérieurement, j'étais soulagée qu'il ne s'énerve pas. Il tourna la tête vers moi. Il ne souriait plus de cet air mystérieux qui donnait la chair de poule.
- Tu sais qui elle était ?
- Matsumoto Rangiku, fukutaichô de la dixième division, dirigée par Hitsugaya Tôshiro, récitai-je.
- C'est quelle tombe là-bas ?
- Celle de ma mère.
Il se tut un instant.
- Pourquoi aujourd'hui ?
- C'est le jour de l'anniversaire de sa mort.
Son visage se teinta de surprise. Ses épaules s'affaissèrent brusquement, et je me penchai vers lui, inquiète.
- Elle aussi...elle aussi c'est le jour de sa mort, dit-il en désignant la photo.
Sans me laisser le temps d'assimiler, il se redressa d'un coup, ouvrit les yeux. Une fois de plus, je restai choquée par le changement sur son visage que provoquait ce simple acte. Il me fixa de longues secondes, avant de déclarer :
- Tu es vraiment spéciale...
TO BE CONTINUED
Alors, ça vous a plus, ça vous a pas plus ? Reviews ?
