Eh nooooon ! Vous ne rêvez pas, c'est bien moi ! La Tinette a survécu au BAC et aux problèmes d'internet, raison de ce monstrueux retard è.é ( j'avoue, ma flemmardise à sa part de culpabilité...)

Merci à : Lacitrouillenchef, freyandchris, Lassary, Miyuki x2, Cromantique, Sid-X8, Craz', erienna, Chavenda x2, Miyuki x2, Pamplelune d'Agrumes, Chacha, Gun d'Ange, Tenshira, et Seshiru No Scandal.

Eh bien sûr, mes bêtas d'amour : EVE ET ZOD'A ! ça en fait du monde ! Oo

Lassary : Ehhh si, je peux =p Mais me revoilà ! Tu verras bien pour Buri ^^ Et le renard ne peut pas être un mauvais coup voyons ( * SBAAAAF * ). Et merci pour le BAC. J'espère que ça s'est bien passé pour toi ?

Miyuki : MUAHA ! Merci pour l'info, mais je n'en suis pas encore là ! Bon brevet ? Et moi aussi je m'aime =p

Erienna : Oh les jolies références ! L'Ex Roi Rouge et Sebastian font partie de mon harem personnel, tu sais ? X) Mais Gin est le meilleur et le restera toujours U.U

Chavenda : Un auteur qui veut tenir ses lecteurs en haleine est forcément sadique U.U Et le mieux, c'est quand il AIME ça ! ( Oui, je suis dans mon état normal. ) Hollow ? Où ça ? =p Et merci !

Chacha :

Et pour me faire pardonner, voici un chapitre un peu plus long que d'habitudes, et tout plein de surprises !

Je voulais également faire un OS à celui qui posterait la 200ème review. Sauf que, voilà. C'est déjà dépassé. MERCI LES GENS ! JE VOUS AIME !

Et il se trouve que celle qui a posté la 200ere review n'est autre que King Pumkin. Et que j'ai un compte à régler avec elle ( rien de bien méchant, surtout une furieuse et irrémédiable envie de l'embêter ). Elle n'aura donc pas le droit à cet OS ( VENGEANCE ! MUAHAHAHA ! )

Celle ( je pense qu'il n'y a que des filles dans l'assemblée ) qui aura droit à un OS sera donc celle qui postera la 222eme review ! De préférence sur Bleach, précisions par MP si possible ( rating, idée de début, thème...)

Sur ce, BONNE LECTURE !


Il devait être par là.

Il était forcément par là.

- C'est bizarre...je sens leur réiatsu, mais je ne les vois pas...indiquai-je à Yû.

- C'est parce qu'ils sont encore loin.

- Qu... Impossible ! Je les sens comme je te sens à côté de moi.

Yû tourna me regarda, l'air grave. Plus on se rapprochait de la forêt, plus la sensation était forte, oppressante.

- C'est parce qu'ils sont puissants.

J'écarquillai les yeux. Je ne pouvais pas le croire. Non, ne voulais pas le croire. Je secouai la tête.

- Je...

- Suis mes ordres, et tout ira bien. Allez, accélère !

Il ne croyait pas plus à ses paroles que moi. Mais je ne pouvais qu'obéir. Que faire d'autre ?

Nous entrâmes enfin dans la forêt pour nous immobiliser immédiatement. Je fermai les yeux, tâchant de ralentir ma respiration et de me concentrer sur les réiatsus aux alentours pour déterminer la position de leurs propriétaires. Ils étaient tellement écrasants !

Je savais qu'à mes côtés, Yû faisait de même. Dans la nuit de mon esprit, c'était la panique totale. J'étais censé pouvoir déterminer où se trouvaient les réiatsus et à quelle catégorie ils appartenaient. Mais tout était mélangé, se bousculait sans cesse. Les petits points brillants qui apparaissaient toujours étaient devenus des traits filant à toute vitesse, impossible à arrêter.

Je me retrouvai soudain incapable de faire un exercice que l'on apprenait en cinquième année à l'académie. Cela avait-il un rapport avec Awa ? Ou ne pouvais-je tout simplement pas résister à toute cette pression de réiatsus mélangés ?

Et si je me servais du mien pour les repousser, je pourrais peut-être mieux évaluer les distances ?

A peine l'idée germa-t-elle dans mon esprit que je la mis à exécution sans vraiment y penser.

- Hana, arrête ! Me cria soudain Yû.

J'ouvris les yeux, perturbée.

- Qu'y a...

Il se jeta sur moi. Je sentis le hollow me frôler la jambe, mais déjà Yû nous faisait rouler à terre.

Nous nous relevâmes en roulé-boulé.

- Hana, arrête avec ton réiatsu, tu vas tous les alerter ! Me hurla-t-il dessus.

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Je me tus. Je ne sentais plus aucun réiatsu. Excepté le mien. Comme s'il prenait le dessus sur tous les autres. Comme si je ne connaissais plus mes limites.

Awa ?

Je ne la sentais pas non plus. Mais je n'avais pas le temps d'y songer. Je fis revenir mon réiatsu en un rien de temps, et Yû me jeta un regard anxieux.

- Je les sens. Ils arrivent. Bon sang Hana !

Il dégaina et se jeta sur le hollow qui nous faisait face. Il mourut dans un hurlement bref mais strident, qui fit écho aux autres qui approchaient. Je ne l'avais pas rejoint qu'une voix retentit dans notre dos :

- Yû, Hana !

Gin apparut soudain devant nous.

- Capitaine ! Nous exclamâmes-nous d'une même voix.

Nous n'eûmes pas le temps de nous réjouir.

- Je vous ai senti. Que s'est-il passé ?

- Nous nous sommes fait attaquer dans les grottes, et nous sommes venus ici vous prêter main-forte, Capitaine. Les autres sont retournés au camp soigner les blessés et alerter le Gotei, résuma Yû avec un sang froid impressionnant.

Gin hocha la tête et nous observa en un coup d'œil. Nos blessures étaient très superficielles.

- Deux hollows arrivent, annonça-t-il. Dont un adjuchas. Je m'en charge. Non Yû, je m'en charge, lui répéta-t-il alors qu'il ouvrait la bouche pour protester. Vous deux, vous vous occupez du second. Et vous fuyez.

J'écarquillai les yeux.

- Mais Capitaine...

- Je n'ai pas le temps de discuter Hana. Ce n'est pas de votre taille, et vous me gênerez plus qu'autre chose.

J'accusai le coup, blessée dans mon amour propre.

Cette mission était devenue une situation désespérée. Et je ne pouvais même pas aider, malgré mon beau statut de siège.

Mais je n'avais pas le temps de soigner mon ego. Les deux hollows nous faisaient face.

Celui de gauche était immense, imposant, avec un masque comportant des cornes de taureaux. Il ouvrit la gueule, poussant un hurlement strident.

Plus en retrait, le second était aussi plus petit. Mais la force tranquille qu'il dégageait était beaucoup plus impressionnante. Indéniablement écrasante. Un frisson me parcourut le dos, et je préférai détourner le regard.

A mes côtés, Gin s'élança. Yû et moi dégainâmes en un même mouvement. La main serrée à m'en faire mal aux doigts autour de la tsuka, je fis un signe de la main à Yû.

- A gauche, dit-il en hochant la tête.

Le hollow poussa soudain un hurlement. Une boule rouge naquit devant ses lèvres.

- Cero, murmura Yû.

Je me plaçai immédiatement devant lui.

- Ôkasen ! Criai-je.

L'éclair de feu jaune fonça à une vitesse phénoménale droit sur le hollow. Il traversa le cero pour atteindre son casque. Un hurlement suivit. Yû et moi profitâmes de ce moment pour nous disperser. Je me dirigeai sur le côté gauche du hollow, et d'un coup précis lui coupai le bras.

Qui repoussa aussitôt.

Fou de rage et de douleur, le hollow tourna sur lui-même. Ses mains finissant par des griffes aussi longues que coupantes manquèrent ma tête d'un cheveu. Je reculai aussitôt, soupirant de soulagement.

- AHHHHHHHHHHH !

J'écarquillai les yeux tandis que mon cœur manquait un battement dans ma poitrine.

- Yû ! YÛ !

C'était lui qui avait hurlé. J'en étais sûre. Gin avait éloigné le hollow dès le début du combat, et je sentais son réiatsu.

Celui de Yû chuta soudain. La flamme protectrice que je sentais à mes côtés devint aussi fragile qu'une braise sous la cendre.

- YÛ ! Paniquai-je.

Je le retrouvai contre un arbre, où il avait certainement dû être projeté.

- Yû...

Une plaie hideuse barrait son abdomen. Et le sang ne s'arrêtait pas de couler.

Garde ton sang froid Hana. Réfléchis. D'abord, éloigner le hollow. Rapidement et efficacement. Soigner Yû et l'amener jusqu'au camp.

Et Gin ?

Je poussai un cri de frustration. S'en sortirait-il avec ces deux hollows ? Il nous avait ordonné de fuir. Et Yû devait immédiatement être pris en charge.

- T'occupe pas de moi, sauve-toi...murmura-t-il faiblement.

- Toi, ta gueule, répliquai-je sèchement. T'es pas en état de décider.

Il ouvrit de grands yeux ronds. Je n'avais jamais osé lui parler sur ce ton, excepté notre premier combat, quelques semaines auparavant. Une éternité. Puis il sourit.

- Dépêche-toi alors, ça fait plutôt mal.

- Ne bouge pas de là.

Je lançai un rapide kido pour former une barrière de protection autour de l'arbre, et retournai vers le lieu de l'affrontement. Le hollow était visiblement à ma recherche. Il me repéra rapidement et poussa aussitôt un hurlement suivi d'un cero. Je l'esquivai tout en allant me cacher dans des branches à l'aide d'un shunpo.

Un raikohô bien placé et trois coups de zampakutô plus tard, il était mort. Je retournai en vitesse voir Yû. Il s'était endormi.

- Hé faut pas que tu dormes, réveille-toi !

Pas de réponse. Je fermai alors les yeux, respirant un grand coup.

- Pardonne-moi...

Et lui assenai une claque phénoménale.

- WOAÏ ! NON MAIS CA VA PAS LA TETE ?

- Tiens ben t'es pas si mal en point toi. Allez, debout.

Je le relevai, l'aidant à marcher en le portant à moitié sur mon épaule. Beaucoup de sang s'écoulait toujours de sa blessure.

Nous avancions tant bien que mal depuis cinq bonnes minutes, concentrés sur notre tâche, lorsque Yû s'écroula soudain.

Au même instant, le cri d'un hollow retentit derrière nous.

Non, pas d'un hollow. Le hollow. Celui-là même dont Gin était censé s'occuper.

Vite. Je devais courir. Il le fallait. Mais mes jambes tremblaient. Mon souffle était tellement rapide que j'avais l'impression que mes poumons allaient se déchirer.

- Yû..s'il te plait, relève-toi...

Il ne se relèvera pas...

-Non, non, tais-toi !

Hi hi hi !

Des larmes coulèrent sur mes joues.

...Je savais que je ne pouvais rien faire. J'étais seule.

Hi hi hi !

Le hollow cria de nouveau, et me sortit de ma léthargie. Il fallait au moins que je protège Yû.

Et comment comptes-tu faire avec un zampakutô qui n'a plus d'âme ?

-Où est Awa, dis-le moi !

HAHAHAHAHAHAHA ! Meurs, misérable enveloppe !

Le rire hystérique était tellement aigüe que je sentis mon crâne à la limite de l'implosion. Le hollow approchait. Mais où était-il bon sang ?

Et où étaient les autres ? Ils allaient forcément arriver ! Je devais tenir. Au moins jusqu'à ce qu'ils arrivent.

Parce que je n'étais pas assez forte pour tenir tête à ce hollow.

- GIIN !

Toujours aucune réponse. Peut-être que si j'essayais de distraire le hollow pour partir à sa recherche...

Non. Avec Yû sur les épaules, c'était impossible. Et le risque était trop grand. Mais je devais au moins pouvoir lui tenir tête. Le plus longtemps possible. Je posai donc Yû à terre, lui lançant un nouveau sort de kidô, pour le protéger, avant de sortir mon zampakutô hors de son fourreau.

- Tes mains tremblent...petite shinigamie...

Je frissonnai. Le réiatsu qu'il dégageait m'écrasait au point que j'avais l'impression d'être une misérable souris face à un gros chat. Une souris qui savait qu'elle n'avait aucune chance. Qu'elle allait y passer.

J'avais tellement peur.

- Bakudo no ichi : Sai ! Criai-je en espérant gagner du temps.

Une main se posa sur mon épaule.

- Eh bien, ce n'est pas le cas des miennes.

Je levai la tête. Un grand type, avec un court carré blond et des yeux noisettes regardait le hollow d'un air déterminé. Pourtant, un léger sourire apparut sur son visage. Il baissa les yeux vers moi et ses yeux pétillèrent.

- C'est bon maintenant, tu peux me laisser faire ! Dit-il, confiant.

Je le détaillai des pieds à la tête. Il était habillé de façon très étrange : un pantalon blanc et une chemise orange, ornée d'une cravate sombre. Et son sourire était complètement...stupide.

- Vous devez immédiatement partir d'ici, m'écriai-je. Les âmes ne doivent pas interférer. Retournez dans votre village et alertez les habitants, je ne suis pas sûre que les renforts arrivent à temps...continuai-je d'une voix basse.

Je me détournai de lui pour me concentrer sur le hollow, toujours occupé à se démêler de mon sort d'immobilisation.

Rah mais c'est vraiment pas ma journée, qu'est-ce qu'il fout là celui-là ? Et pourquoi il se barre pas ?

- Dites, demoiselle..

- Je vous ai dit de partir ! Vous voulez mourir ?

- C'est moi les renforts.

- Oh...

Je clignai des yeux une ou deux fois, le temps que l'information monte au cerveau.

- Vraiment ?

- Oui, je suis Hirako Shinji, t'as dû entendre parler de moi.

- Euh...non.

Le susnommé Hirako leva les yeux au ciel.

- Les gamines...marmonna-t-il.

Je fronçai les sourcils.

- Va t'occuper de ton pote, j'en ai pour deux minutes.

Ouais. Vraiment confiant. Pas du tout mon genre.

- Très bien.

Je partais en shunpo instantanément. Yû était toujours inconscient. J'enlevai rapidement la barrière de kidô et l'emmenai un peu plus loin.

- Yû ? YÛ !

Il ne respirait plus. Mon cœur battait à fond dans ma poitrine, mon souffle s'affolait et ma vue se brouillait.

- Non...c'est pas possible...

Je le secouai de plus en plus fort. La peur me tordait le ventre. J'avais les mains en sang.

- Yûûû !

Je m'effondrai, mes membres ne me tenant plus. Le corps secoué de sanglots, je fermai les yeux pour ne pas voir le corps sans vie de mon ami.

Alors, c'était comme ça ? Même les shinigamis pouvaient mourir aussi facilement ?

- Lève-toi !

Je sursautai, regardant autour de moi, effarée. J'étais dans mon monde intérieur !

- Awa ! M'écriai-je. Mais...comment ?

- Oui, moi aussi je suis contente de te revoir, dit-elle en souriant.

Je remarquai son air épuisé, les traits comme tirés. Un pli soucieux barrait son front.

L'âme enfant de mon zampakutô avait comme...vieilli.

- Mais nous fêterons nos retrouvailles plus tard ! Je suis là pour t'aider à sauver Yû.

Je remarquai soudain que je grelotais, alors qu'il faisait incroyablement chaud. Comme si j'avais...la fièvre. Les bulles de mon monde intérieur se balançaient plus rapidement, au rythme du vent que je n'avais jamais senti jusque là.

- Comment faire ? M'empressai-je.

- ça, c'est moi qui vais te le montrer, dit une voix incroyablement aiguë.

Je sursautai. Le côté rouge de Awa avait parlé.

- Doucement, elle n'était pas censée voir ça si tôt, reprit la voix normale de Awa.

-Tu veux vraiment l'aider à sauver son ami ? Dit-elle en ricanant.

C'était surnaturel de voir chaque côté de Awa prendre vie tour à tour. Comme si deux personnes totalement opposées partageaient le même corps. Je m'étais toujours demandé ce que son côté rouge signifiait, me doutant bien qu'il s'agissait d'une partie de son pouvoir. Elle n'avait jamais voulu me répondre.

-Alors maîtresse ? Veux-tu sauver ton ami ?

Elle s'était soudainement approchée de moi. La chaleur devenait suffocante. Je secouai la tête de bas en haut.

- Bien...laisse-toi faire...

Elle ferma mes yeux, et je tressaillis à son contact. Ses doigts étaient brûlants. Ses mains se posèrent sur mon visage. J'ouvris soudain les yeux.

XxX

Deux semaines plus tard.

J'étais convoquée à la première division. J'avais une heure devant moi. Je comptais aller voir Kandi, mais le Capitaine m'avait envoyé un papillon des Enfers. Il souhaitait d'abord s'entretenir avec moi.

Je passai donc rapidement à mon bureau, histoire de régler quelques tâches administratives. Mine de rien, cela me prit une demi-heure et je me précipitai ensuite vers le bureau du Capitaine.

Je toquai rapidement. Pas de réponse. Après un instant d'hésitation, j'entrouvris doucement la porte.

- Capitaine...?

- Je croyais t'avoir dit de m'appeler Gin.

- Euh...je...

-Entre, tu es en retard. Décidément, tu as oublié toutes tes bonnes manières.

Je me figeai, surprise. Qu'est-ce qui lui prenait d'un coup ?

Je fermai la porte un peu trop fort, et il leva la tête, un léger sourire sur les lèvres, comme à son habitude.

- Hana, Hana...murmura-t-il.

- Oui ? Dis-je d'un ton ironique.

-...Tu ne me demandes pas comment je vais ?

Il y avait quelque chose de bizarre. Vraiment.

- Comment allez-vous, Gin ?

- Tu peux me tutoyer.

Mes yeux se plissèrent sans que je le veuille. C'était un test ?

- Comment vas-tu, Gin ?

Un petit rire me répondit.

- Et toi, comment vas-tu ?

- Mais vous n'en avez pas marre de jouer avec mes nerfs comme ça ! m'excédai-je d'un seul coup.

Soudain je me tus. Je venais de vider mon sac. Et Gin était à moins d'un mètre de moi. Il me regardait fixement, ses yeux légèrement entrouverts. Son faciès moqueur avait disparu.

Je ne lui avais jamais vu une expression aussi sérieuse.

Il s'approcha alors lentement, pas à pas, prenant son temps. J'étais partagée entre peur et soulagement. J'aurai dû fuir à toutes jambes, après lui avoir dit ce que j'avais osé dire. Mais je sentais qu'il ne me ferait rien de mal.

J'avais confiance, à présent.

Il s'arrêta et mon cœur accéléra de plus belle. Il était si proche de moi ! Je devais relever légèrement la tête et lui, la baisser. Je ne pus m'empêcher de rougir.

Gin le remarqua et fit un sourire en coin, ce qui m'énerva de nouveau. Avant qu'un son ne sorte de ma bouche, ses deux mains se posèrent sur mes joues.

- En fait, tu-

- Je suis stupide.

- Tu es exactement mon genre.

Nous avions parlé en même temps. Ce qui ne m'avait pas empêché de comprendre. J'écarquillai les yeux et sentit le feu me monter aux joues d'une telle force que je devais ressembler à une tomate bien mûre.

- Ne me contredis pas, dit-il en fronçant les sourcils.

Je fis un sourire tremblant. Il gardait encore ses mains sur mes joues, ça me déconcentrait tellement que je ne pensais qu'à elles. Elles étaient si grandes, si chaudes. Et calleuses. Les mains d'un homme. Qui me faisai(en)t perdre la tête.

Il se pencha alors vers moi.

Oh mon Dieu il va m'embrasser.

Je vis de la malice dans ses yeux et fermai les miens.

- Je dois aller faire mon rapport à la première division, on se voit tout à l'heure, mais tu reviens ce soir, me murmura-t-il à l'oreille.

Et il s'évapora.

... Ben, mon baiser ?

POUAHAHA !

XxX

- Jyuukai Hana ici présente, membre et quinzième siège de la troisième division, confirmez-vous les faits ?

- Hai, Sotaicho-sama.

- Ainsi, après l'arrivée d'Hirako Shinji, vous reconnaissez avoir utilisé votre réiatsu en grande quantité et vous être évanouie ?

- Hai, Sotaicho-sama.

- Bien...relève-toi, jeune fille.

Il y eut quelques murmures étonnés. Je l'étais tout autant, mais m'exécutai en tentant de ne rien laisser paraître.

- C'est la deuxième fois qu'un tel événement arrive dans ton cas.

Je ne compris pas tout de suite.

- Que tu te vides de presque entièrement tout ton réiatsu, ajouta Ukitake taichô, venant à la rescousse.

Un air de compréhension dut s'afficher sur mon visage, car je vis certains Capitaines sourire.

- Oui...cela s'était déjà produit avant, lors de mon premier combat pour entrer dans la division, il y a deux mois.

Le Sotaicho eut l'air de réfléchir. Je n'osais pas trop le regarder. Il s'était déjà passé deux semaines après l'attaque des hollows au Rukongai, mais j'étais toujours affaiblie, et rester concentrée dans cette salle où tous les capitaines étaient réunis était un effort considérable.

- Bien, tu peux disposer.

J'ouvris les yeux comme deux ronds de flanc. Je rêve où...

Il t'a dit de dégager, alors dégage.

Ton amabilité m'étonnera toujours.

Je me levai précipitamment et après un salut général, m'éclipsai.

Rahhhh, je me suis comportée comme une idiote !

Je confirme.

Ils vont tous me prendre pour une ignare !

Je confirme.

Tu pourrais me soutenir !

Pas envie.

Je grommelai dans ma barbe inexistante et me dirigeai vers la quatrième division. J'étais toujours en repos – Gin avait insisté – et Yû était toujours à l'hôpital.

Je me sentais terriblement coupable.

J'allais donc le voir chaque jour, pour passer au moins une heure ou deux avec lui, que ce soit pour manger ou tout simplement partager les ragots du moment.

Isane, la Vice-Capitaine de la quatrième division, me salua rapidement et je pus me diriger vers la chambre de Yû sans problème.

- Salut la compagnie ! M'écriai-je en entrant sans frapper.

- Toujours aussi vive, commenta-t-il.

Je lui fis mon grand sourire type gamine et brandis deux sacs en plastique contenant la nourriture que j'avais acheté en chemin.

- Quel est le menu d'aujourd'hui ?

- Nouilles chinoises.

- Cool ! Hana, t'es géniale !

- Je sais, je sais...

- La bouffe de l'hôpital est vraiment écœurante, tu me sauves la vie !

J'eus un grand soupir théâtral.

- Je sais, tu ne pourrais pas survivre sans moi...

- Carrément, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Je m'assombris aussitôt.

- Arrête. Tu sais bien que c'est de ma faute.

- Non.

- Si.

- Non !

- SI !

- NON !

Nous nous regardâmes en chiens de faïence. Puis il m'attira soudain sous son bras pour me frotter le crâne de son poing.

- Itaïeuhhhhh ! Ok, je capitule, stop, drapeau blanc !

Il me lâcha enfin et je me reculai pour une distance de sécurité.

- Hana...c'est la faute au Capitaine de ne pas avoir su l'arrêter, au hollow d'avoir été là, au Sotaichô qui a choisi notre division pour nous envoyer là-bas, aux renforts de ne pas être arrivés plus tôt, à l'Académie de ne pas t'avoir repéré plus tôt pour que tu aies un meilleur niveau, à moi parce que j'ai été négligent, à toi parce que tu as des problèmes avec ton zampakuto, à ton zampakuto qui n'est pas docile...

- Ok, ok, c'est la faute à personne, l'arrêtai-je. Comment sais-tu que j'ai des problèmes de zampakutô ?

- Je suis alité, pas en vacances. D'ailleurs, j'aimerai bien sortir.

- Unohana-taichô a dit que la blessure était plus grave qu'elle en avait l'air. En plus, tu as perdu beaucoup de sang, tu n'as pas le droit de sortir !

- Oui mais toi tu es déjà dehors, c'est pas juste !

Je le regardai, les yeux ronds. Puis éclatai de rire.

- Isane-fukutaichô dit que je récupère vite.

- Mouais...

Je ne répondis pas.

- Dis, je croyais que ce...phénomène ne risquait pas de se reproduire ?

- De ?

- Le fait que tu évacues pratiquement tout ton réiatsu d'un coup. Unohana-taichô avait dit que c'était très rare, que ça ne devait pas recommencer.

- Ah, oui...

- ça ne répond pas à ma question.

- Ce n'est pas à moi qu'il faut la poser.

- Mais c'était très dangereux ! Lors de ton combat d'évaluation tu as failli mourir ! Cette fois-ci encore ! Que se serait-il passé si on était morts tous les deux ?

- Ne dis pas ça...

- Que devrais-je dire alors ?

- Mon corps a mieux réagi, je n'ai fait que m'évanouir. Mon réiatsu est revenu beaucoup plus vite.

- Arrête ! Tu dis ça comme si ça devait recommencer !

- C'est possible.

- Non ! C'est dangereux Hana ! Et ça arrive en cas de très forte émotion, tu dois apprendre à te contrôler bordel !

- J'AI FAIT CA POUR TE SAUVER ! Hurlai-je.

Nous restâmes tout deux interdits par ces paroles. Je pris une grande inspiration, et me levai.

- Je crois que je ferai mieux de partir. Repose-toi bien.

- Non, Hana...

Je sortis sans l'écouter.

Je me précipitai hors de l'hôpital, retenant mes larmes. Yû était devenu mon ami, je l'adorais.

Pourquoi ne comprenait-il pas que je tenais à lui ? Que j'avais réagi ainsi en fonction de mes émotions, sans le vouloir ?

Parce que tu es aussi son amie, et qu'il s'inquiète aussi pour toi.

Mais je vais très bien !

Et que tu es un quinzième siège en parfaite santé et lui le huitième siège dans un lit d'hôpital. Yû est un homme de valeur, mais c'est un homme justement. C'est la situation inverse qui aurait dû se produire. C'est lui qui devait te protéger. Il a été touché dans sa fierté.

Je restai muette face à la tirade d'Awa. Elle avait bien évidemment raison. Je comprenais son raisonnement. Mais il n'y avait pour moi rien de honteux dans cette situation. Yû et moi étions amis et collègues, nous devions nous entraider, et c'est cela qui avait permis que l'on soit tous les deux sains et saufs après cette mission catastrophique.

Demain j'irai le voir pour m'excuser et lui expliquer mon point de vue.

Sage décision.

Un papillon des Enfers s'approcha alors de moi pour la seconde fois de la journée. Je levai la main et il se posa sur mon index, me transmettant son message.

La réunion des capitaines était terminée. Gin m'avait convoquée. Encore.

XxX

Plus j'approchais du bureau de Gin, plus j'angoissais.

Mais quelle journée de merde.

Je n'avais pas pu voir Kandi, je m'étais disputée avec Yû, il y avait eu cette réunion des Capitaines qui m'avait stressée à un point que je n'avais pu fermer l'œil de la nuit, et il y avait...Gin.

Qui avait failli m'embrasser. Et m'avait dit de revenir le soir.

Le soir !

Cela dit, il était étrange qu'il me convoque. Peut-être croyait-il que j'allais me défiler ?

Arrivée au couloir qui menait à son bureau, je stoppai net. Nom de nom, j'avais la méga trouille. Je pris alors une grande inspiration.

N'aie pas peur Hana. Fonce !

J'avançai alors d'un pas déterminé et arrivée devant la porte, la fit coulisser sans même toquer.

- Me voilà, Gin ! Qu'est-ce que tu-

- Tiens donc, mais qui voilà ? Railla une étrange voix.

Mon cœur accéléra d'un coup. Je me tournai vers l'endroit d'où provenait la voix. Sur ma droite.

- C'est moi ! dit Hirako Shinji en faisant un petit salut moqueur de la main.

Oh, la bourde.

Je me retournai vers Gin, assis calmement à son bureau.

Trop calmement. Je sentais une certaine tension dans l'air. Et pourquoi ce type était-il là ?

- Et bien Han-chan, ça va pas ? Continua-t-il comme si de rien n'était.

- Je..euh..;excusez-moi, Hirako-san, dis-je en m'inclinant.

- Hana, comme tu t'en doutes, si Shinji-san est présent ce soir c'est pour une raison spéciale.

Sans blague.

- Quelle est-elle ? M'enquis-je.

Soudain, je compris le problème. Gin n'avait pas le sourire psychopathe qu'il arborait quelle que soit la situation. Non. C'était cet Hirako Shinji.

Lequel sourit encore plus, et son sourire tordu me fit penser au chat d'Alice au pays des Merveilles.

Je frissonnai. Gin se leva de son bureau, s'approchant de nous. Il me contourna pour fermer la porte que j'avais complètement oubliée, et se retourna vers moi, ignorant royalement le blond.

Il avait l'air contrarié. Et cela m'effrayait plus que tous les sourires psychopathes du monde.

- Hana..tu sais que tu as un réiatsu particulier.

Je hochai la tête, incapable de proférer le moindre son.

- Et lors de ta mission, tu as réagi étrangement. C'était la deuxième fois en peu de temps.

Il marqua un silence.

- C'est pour cela que le Sotaichô, avec la plupart des autres Capitaines, a décidé, pour ton bien, que tu accompagnerai, pour au moins trois mois, Hirako Shinji dans le monde réel.

TO BE CONTINUED.


Voilàààà ! J'espère que ça vous aura plu. Reviews ? :D