Salut à tous !
C'est les vacances, et je PETE la forme!
La preuve, je viens juste de finir ce chapitre ! MUAHAHAHA !
Au fait, j'ai fait une mise à jour de mon profil :D ( annonce subliminale ).
Et donc, un petit aperçu de toutes les idées qui me trottent dans la tête…muaha.
Donc, pour ceux qui suivent, l'OS promis à Seshiru no Scandal est devenu une co-écriture aveeeec….King Pumkin ! ( comment ça ça n'étonne personne è.é ) Etant donné que nous sommes deux terminales un peu débordées, cela risque de prendre du temps, mais c'est déjà bien entamé et je vous préviens, c'est du gros délire X) Une annonce sera bien évidemment faite lors de la publication U.U
Et….256 REVIEWS !
Je vous aime mes fans ! =D * évite les tomates *
Un grand merci à :
Seshiru No Scandal, Miyuki 19, Lassary, freyandchris, Professeur Xavier, ChiharuXXXmanga, mina , monhuître, Craz', Chacha, Eilisande, feixia-chan, Nami Niji et Zodouille.
Bien évidemment, un remerciement spécial à mes bêtas : Eve et Zod'a. ( allez faire un tour sur leur fic, Le monopoly ou tu crèves, et Amphisiologie ).
Lassary : Eh ouiii, c'est comme ça…pour l'instant ;) Et une semaine sans ordi est tout à fait faisable X) Suffit de décrocher et de se prendre en main *.*
ChiharuXXXmanga : Pas la peine de faire de la pub, King est mon amie ) Et banzai est banzai, comme ma fic' est ma fic. Tu verras bien dans ce chapitre si Hana a un hollow…ou pas.
Mina : enthousiasme qui fait plaisir X) Voilà ce que tu attendais !
Chacha : C'est toujours un plaisir de lire tes reviews *o* Mes chevilles apprécient moins X) Les réponses à tes questions dans ce chapitre !
Sur ce, place au chapitre !
Bonne lecture !
- Alors, depuis quand t'es shinigami ?
- Quelques mois…moins d'un an… répondis-je d'un ton volontairement vague.
Ichigo s'arrêta brusquement et me regarda, les yeux ronds.
-Quoi ? C'est tout ?
-...
- C'est vrai, t'es jeune.
- J'ai au moins cent ans de plus que toi ! lançai-je. Respecte tes aînés !
Je lui lançai un regard venimeux dans le but d'affirmer mon autorité. Je l'entendis marmonner « déjà vu ça quelque part… » et pour toute réponse, il m'ébouriffa les cheveux.
- Arrête ! criai-je.
Soudain son sourire disparut, remplacé par une expression tellement sérieuse que j'en restai figée.
Ichigo s'approcha de moi et j'eus un mouvement de recul incontrôlé. Ses mains se posèrent sur mes épaules, m'immobilisant plus sûrement qu'un sort de kido.
- Hana, je sais pourquoi tu es ici.
Mes yeux s'écarquillèrent.
- Mais si Urahara t'envoie à la fac, c'est pour que tu te détendes. C'est un chic type mine de rien. Alors arrête de faire cette tête. S'il te plait.
- Quelle tête ? m'énervai-je.
- Celle-là, fit-il avec un immense sourire. Mais t'es franchement marrante quand t'es en colère.
Je m'éloignai en grommelant, ignorant le rire d'Ichigo dans mon dos.
…Sale gosse.
- Jyuuukaiiii-saaaaaan !
Je me retournai et reconnut la jeune fille rousse aux arguments incontestables.
- Oh…Inoue-san.
Je la saluai. Je l'avais rencontré la veille, lors de ma première journée de cours, en littérature étrangère. Elle était dans la même classe qu'Ichigo, et donc la mienne également. Elle avait tenu à me raccompagner chez Urahara, étant donné qu'Ichigo avait dû aller chercher ses petites sœurs à l'école. Nous avions donc fait connaissance. Elle était plutôt naïve, mais c'était la fille la plus adorable du monde.
- Kurosaki-kun nous a dépassées, remarqua-t-elle.
- Pas grave. On y va ?
Elle hocha la tête et nous nous mîmes en route. Je jetai un œil à Inoue et vit qu'elle me regardait du coin de l'œil, l'air gêné.
- ça ne va pas ? demandai-je.
- Si, si.
-...Inoue…
- EstuamoureusedeKurosakikun ? s'exclama-t-elle d'un coup.
Je mis quelques secondes à percuter.
- Euh…non.
Pause.
- Jamais. De la vie. Enfin, de ma mort. Enfin. Bref. Qu'est-ce qui te fait croire ça ? Je le connais depuis…24 heures.
Surtout que c'est elle qui est raide dingue de lui !
Quelle perspicacité !
Tiens, t'es vivante toi ?
- Tu es sûre ?
- Certaine. Trop jeune pour moi, si tu vois ce que je veux dire.
C'est vrai que toi tu préfères les hommes mûrs.
….
Touchée, héhé !
Comment se porte ton côté rouge, très chère ?
- Oh ! Dans ce cas, je suis…
- Rassurée ? lançai-je avec un sourire bien entendu.
- Hein ? Mais non !
Et elle se lança dans des explications plus incohérentes les unes que les autres.
En arrivant au campus, elle me parlait de son petit déjeuner, constitué de pommes avec du camembert recouvert de pâte de haricots rouges.
Cette fille plairait à Kandi.
La journée passa très rapidement. Les cours n'étaient pas très compliqués, c'est plutôt à la cantine que je me fis remarquer.
On nous servit une espèce de pâté gluante verdâtre censée être de la purée aux légumes. Incrédule, je vis la chose tomber dans mon assiette, et l'assiette arriver sur mon plateau-repas. Je levai la tête vers le… cuisinier ?
- Un problème ? fit-il d'un air désagréable en voyant mon air interloqué.
Je regardai mon assiette. Quelque chose avait bougé dedans. J'en étais certaine.
- Mais quelle est cette immondice ! m'écriai-je, outrée.
Le cuisiner sursauta devant mon ton autoritaire.
- De la pur-
- Non ! De la véritable purée faite à partir de légumes frais ne ressemble pas à…à…cette chose ! C'est ignoble de nous le faire manger ! Et ça coûte cher, en plus, vous n'avez pas honte !
A ma gauche, Ichigo me secoua la manche.
- Hana, tais-toi, tu vas te faire virer.
- Comment peux tu te taire ? Il est absolument hors de question que je me nourrisse de…de….
- On appelle ça une boîte de conserve, me signala une femme, à ma droite.
- Cette boîte de conserve !
- Je vais appeler le directeur, jeune fille ! s'énerva le serveur après avoir repris contenance.
- Faîtes donc ! Que je lui dise ma façon de penser !
Je fulminai. Ichigo m'attrapa et m'éloigna du plateau.
- On va manger dehors.
Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous nous retrouvâmes à la sortie du lycée.
- C'est incroyable, j'ai jamais vu un truc pareil, déclara Ichigo.
- Moi non plus, approuvai-je vigoureusement de la tête.
Ichigo s'arrêta et je faillis lui rentrer dedans.
- Tu te fous de ma gueule là ?
- Bah…non. J'arrive pas à croire que vous laissiez ces gens cuisiner ces choses dégoûtantes, et encore plus que vous les mangiez !
Ichigo se passa la main sur le visage, fatigué d'avance.
- Bon, à partir de maintenant, on mangera chez moi.
- Si tu le dis. Bon, on mange où pour ce midi ?
XxXxXxXxX
- Sans blague ? T'as vraiment fait ça ?
Love était hilare.
- J't'aime bien toi, déclara Lisa avec son air de perverse habituel.
- J'allais quand même pas avaler ce truc tout mou !
Nouvel éclat de rire général. J'étais avec les amis de Shinji, et j'attendais l'aut' blond pour l'entraînement du jour. Avec un peu de chance, il préférerait ne pas venir. Je savais qu'aujourd'hui, c'était son tour de se battre avec moi. Je l'avais déjà fait une fois, et depuis mon combat avec Gin, ça avait été la pire humiliation de ma vie de shinigami. Même Hiyori y allait plus doucement avec moi.
Je racontai donc mes journées pour faire la conversation, je ne les avais pas vus depuis une semaine entière. Des sortes de vacances, le temps que je m'intègre « à une vie plus ou moins semblable à celle des humains », dixit Urahara.
Et cela faisait passer le temps. Mine de rien, cela faisait bientôt un mois que j'étais sur Terre. Sauf que je n'avais qu'une hâte. J'aimais bien être ici, mais je voulais juste rentrer chez moi.
- Ces humains sont vraiment sans aucune gêne, repris-je. A l'Académie, c'était bien mieux. Les repas n'étaient pas tout le temps excellents, mais nutritifs au moins.
- Oui, on sait tous à quel point le Seireitei est génial, grinça une voix que je ne connaissais que trop bien.
Je fronçai aussitôt les sourcils. En une seconde, ce type avait le don de pourrir ma journée.
- Allez, grouille-toi, pas que ça à faire moi.
Et sans un regard dans notre direction, il descendit dans le souterrain sans m'attendre. Je devais tirer une gueule pas possible, car Mashiro s'avança vers moi, l'air compatissant.
- Ne fais pas cette tête jolie fleur, je suis sûr qu'il t'aime bien au fond.
Pas moi. Je me levai en silence, attrapai mon zampakutô, et descendis à mon tour.
J'avais déjà enfilé une tenue plus agréable que les jeans que portaient ces humains. Je m'avançai dans l'immense terrain, yeux plissés. Où était passé l'autre imbécile ?
C'est sa lame froide à un millimètre de ma gorge qui me répondit.
- Même ici, tu dois être sur tes gardes. Si j'avais été ton ennemi tu serais morte.
Je ne pouvais pas hocher la tête. Une colère froide m'envahit immédiatement. C'était toujours comme ça avec lui. Je me sentis transpirer, et sa présence dans mon dos m'écrasait, d'autant plus qu'il était bien plus grand que moi. Un élan de claustrophobie m'assaillit, en même temps que je réalisai que ce combat allait être plus sérieux que le précédent. Pour une raison que je n'expliquai pas, il était bien plus énervé que moi.
- Je sais bien que tu n'es pas mon ami, rassure-toi, crachai-je.
Je concentrai une forte dose de réiatsu dans mon dos pour le faire reculer. Il s'écarta d'un bond avant de commencer à brûler.
- Intéressant, siffla-t-il, un peu surpris. Mais tu as raison, je ne suis pas ton ami, juste ton entraîneur.
Et il fonça vers moi. Je parai avec mes deux mains autour de la garde. Il avait une force incroyable que ne laissait pas présager sa minceur, en plus d'être rapide.
Mais je l'étais plus que lui.
Je me dérobai face à sa lame et passai en dessous, relevant Awa pour le frapper à l'épaule. Sa main attrapa mon poignet pour me stopper. Nos bras tremblaient. Je préparai ma main gauche.
- Sôkatsui !
J'étais trop près pour qu'il évite. Nos regards furieux se croisèrent, et il se servit de son zanpakuto pour dévier en partie le sort. Le reste le projeta contre un rocher.
La fumée pouvant lui être utile, je me préparai à toute éventualité. Mais elle se dissipa, et je le vis, debout, en garde, me regardant froidement, mais immobile.
- Tu aurai pu utiliser un sort plus puissant.
- Je ne cherche pas à te tuer.
- Ce n'est pas comme si tu en étais capable.
La rage monta en moi, mais je me contrôlai. C'était exactement ce qu'il voulait. Au lieu de foncer aveuglément, je me servis de cette rage comme énergie. Le rocher devant lequel il attendait explosa en morceaux quand je fonçai sur lui. Je me retournai instantanément pour parer.
- Oh, apprécia-t-il, on dirait que tu ne te laisses pas avoir facilement, pour une jeunette.
Il renforça ses appuis, et mes pieds commencèrent à glisser sur le sol.
- Mais tu en restes quand même une !
Et il libéra sa puissance, qu'il contenait depuis le début. Le combat était plus qu'inégal. Je sentis mes bras céder, m'arrachant un hoquet de douleur.
J'exécutai un bond en arrière. Je n'étais pas de taille. Aussitôt, un pied percuta mes côtes, et je hurlai avant de m'effondrer au sol quelques mètres plus loin, à moitié sonnée.
Shinji me regardai de haut, pendant que j'essayai de me relever en gémissant.
- Allez, tu vaux mieux que ça.
Voyant que je n'y arrivai pas, il m'attrapa le bras sans aucune douceur et me remit debout.
- Allez, en garde !
- Tu me gaves, Shinji…
Une énorme claque faillit me faire retourner face contre terre, mais je me retiens par miracle.
- Réveille-toi ! cria-t-il.
J'étais parfaitement éveillée. Les yeux grands ouverts, je fixai Shinji. Il m'avait frappée. Pas comme en plein combat, non. ça n'avait pas été un simple coup. C'était une claque. Il m'avait frappée au visage. Comme Rurori Name. Comme une femme sans défense. Comme une humaine.
Sauf que j'étais une shinigamie.
Et ces claques était le plus grand manque de respect que j'avais eu à subir. Depuis que j'étais entrée à l'Académie. On ne se frappait pas entre shinigamis, on se battait. Cette différence était fondamentale. Donner une claque à quelqu'un, c'était lui montrer son mépris.
- Toi ! rugis-je.
Cette fois, je vis rouge.
C'est ça, énerve-toi. Que je vois ce que tu as dans le ventre. Que je vérifie si tu as le bonheur de ne pas être comme nous.
- C'est quoi ton problème avec moi ! Tu ne fais que râler contre le Seireitei ! T'es obsédé ! S'il te plait tant que ça, t'as qu'à y retourner au lieu de t'acharner contre moi !
Je pensais réellement ce que je disais. A la moindre allusion du Seireitei ou de ma condition de shinigami, Shinji se renfrognait et me lançait des vannes de plus en plus cyniques. Les autres essayaient de le calmer, mais je voyais bien que ma présence les gênait. Je n'étais pas stupide. Ces gens étaient liés aux shinigamis, sans réellement en faire partie. Ils avaient des zampakutos, mais je n'avais jamais entendus parler d'eux avant de venir ici. Pour mon « problème ». Cela ne voulait dire qu'une chose : il n'y avait qu'eux qui pouvaient le vérifier. Ils étaient peut-être comme moi. Ou plutôt, j'étais peut-être comme eux.
- Arrête de te prendre pour le centre du monde. Ce n'est pas parce que tu es une représentante de mes ennemis que je vais me venger sur toi.
- Tes ennemis ? Tu travailles pour eux en ce moment même.
- La discussion est terminée, on reprend le combat.
Il se mit en position. Je ne bougeai pas d'un pouce.
- C'est ça, fuis. Sale lâche.
Le sang de Shinji ne fit qu'un tour.
- Tu ferais mieux de la fermer, murmura-t-il gravement.
Il fonça sur moi sans que j'ai le temps de me mettre en garde. J'évitai souplement. J'avais eu le temps de récupérer. Mes côtes avaient souffert, mais ce n'était jamais que ma seule blessure.
Et surtout, j'avais touché un point faible.
Lors de mon combat contre Yû, avant d'être intégrée à la troisième division, il m'avait poussée à bout. Comme Gin tandis que j'étais étudiante. C'est également ce que Shinji et les autres essayaient de faire, mais ils étaient apparemment déçus par les résultats.
J'allais donc retourner cette technique contre eux. Pour une fois, ce serait moi la meneuse.
- Alors ? Où est passée ta langue bien pendue ? C'est le Seireitei qui te l'a coupée ?
Un saut m'empêcha de finir coupée en deux.
- C'est lui qui t'interdit de parler ? Je pensais que t'étais du genre à ne pas te laisser faire ?
Je pivotai et, les deux mains aux extrémités de mon zampakutô, je parai un puissant coup de Shinji. Je forçai comme je n'avais jamais forcé. Il ne fallait surtout pas que je recule.
- Alors, qu'est-ce qu'il t'a fait ce Seireitei que tu détestes quand ?
La peur s'insinua dans mon corps entier avant que je ne me rende compte de ce qui se passait. L'air se chargea de tension malsaine et écrasante. Je regardais Shinji droit dans les yeux, qui virèrent au jaune, comme un animal. Lentement, un masque d'os blanc commença à se former à la base de son menton, et remonta jusqu'au sommet de son crâne, poursuivant jusque derrière son crâne, camouflant ses cheveux. Shinji n'avait pas cillé une seule fois. Son aura dépassait les limites de ce que j'avais pu imaginer.
Une angoisse folle avait pris possession de mon ventre. Je lâchai mon zampakutô sans m'en rendre compte, et reculai. Shinji, si c'était encore lui, attrapa mon bras, et le serra si fort qu'une larme m'échappa. Je n'essayai même pas de me dégager.
- Tu..tu es…
Ses yeux se plissèrent. Ma voix tremblait. Son réiatsu était le même, mais son empreinte avait changée, s'était chargée de quelque chose de différent. Comme…
- Un hollow….
Un éclat de haine pure passa à travers ses pupilles.
- Voilà ce que le Seireitei m'a fait.
Sa voix, rocailleuse, comme trafiquée par ordinateur, me gela les entrailles.
Je savais que je ne l'oublierai jamais. Il me lâcha le bras, me plantant là. J'étais incapable de détacher mon regard de lui.
- Hana ? Hana !
Je sursautai. Love me secouait par l'épaule. Je retins un tressaillement, mais ne bougeai pas d'un pouce.
Même si Love peut devenir un de ces monstres, il ne me fera pas de mal…
- Je crois qu'elle est en état de choc, déclara Hiyori.
- Faut qu'on lui dise, insista Love.
- Tu sais bien qu'on ne peut pas, rétorqua Rose. Le Gotei nous l'a interdit, sauf si elle fait partie des nôtres.
- Depuis quand on écoute le Gotei ?
Tous se tournèrent vers Shinji, qui s'était éloigné le plus possible de moi, et avait pris la parole.
Ils avaient visiblement débarqué en sentant son réiatsu devenir différent. Mais ils n'étaient pas effrayés par son apparence. J'avais visiblement eu un moment d'absence. Lisa réprimanda Shinji, et il enleva son masque.
Une fois la pression retombée, mes jambes lâchèrent et je me retrouvai au sol. J'étais incapable de les regarder en face.
- Si on ne lui dit pas, elle n'avancera pas. Il faudrait presque la tuer pour savoir si elle aussi est une Vizard.
La voix, froide et pleine d'assurance, appartenait à Lisa. Cette fille en sage tenue d'écolière parlait très peu. Et c'était la première fois qu'elle s'intéressait à mon cas.
Je relevai la tête. Elle me regardait, et ses yeux semblaient voir à travers moi. Elle savait ma peur, la comprenait, et promettait de l'anéantir. Si je la laissais faire.
- Laissez-nous, ordonna-t-elle brusquement.
Comme elle avait pris les choses en mains, tous dégagèrent.
Elle s'avança vers moi, et je sentis de nouveau l'étrange réiatsu emplir l'air. Cependant il n'était pas autant chargé de tension qu'avec Shinji, comme si Lisa se contenait pour ne pas trop m'effrayer. Son masque d'os blanc se matérialisa et elle s'assit au sol, juste à côté de moi, son visage à quelques centimètres du mien. Je la regardai droit dans ses yeux devenus jaunes.
- Nous sommes les soldats masqués… commença-t-elle de sa voix grave.
Et elle me raconta leur histoire. Ou du moins, ce qu'elle put. Tous avaient été des shinigamis, à la base. Ils avaient été manipulés et torturés par un ancien Capitaine -elle refusa de me dire son nom-, qui les avait trahis. Ils subirent ses expériences, et furent transformés en Vizards. Ils seraient morts, si Urahara ne les avait pas sauvés, et stabilisés avec le Hogyoku, se cachant sur Terre.
Son histoire terminée, elle retira son masque.
Il y eut un moment de silence.
- Shinji se sent plus coupable qu'il ne devrait l'être…
Lisa hocha la tête, restant silencieuse.
- Et le Gotei ne vous accepte plus parmi les leurs ?
- Il y a eu un grand débat après la guerre. La chambre des 46 était très réticente à nous laisser revenir. Mais nous avons clos le débat en déclarant ne pas vouloir y retourner , expliqua-t-elle calmement, comme indifférente.
- Mais pourquoi ?
- Ils voulaient nous tuer, Hana. Nous ne sommes plus des shinigamis pour eux. Et nous ne nous considérons plus comme tels. Ce serait faux. Nous sommes mieux ici.
- Pourtant, vous restez en contact avec eux.
- Nous n'avons pas le choix…
Je méditai ces paroles. Malgré toute leur haine envers le Gotei, ils devaient encore lui obéir pour rester tranquille. Enfin, tranquille…
- Et Ichigo ? Il n'était même pas né il y a cent ans.
- Ça, c'est son histoire. Il te la racontera seulement s'il en a envie.
Je hochai la tête à mon tour.
- Pourquoi tu as tenu à me raconter tout ça ? Tu ne me connais même pas…
- Si je ne te l'avais pas raconté, tu serais resté dans l'ignorance et dans la peur, ce qui est la pire des solutions. Tu sais très bien que tu es ici pour déterminer si tu es comme nous, une Vizard, ou non. Ne pas comprendre notre nature t'aurait empêché de le découvrir.
J'étais étonnée par sa franchise. Mais elle avait raison. Soudain, la vérité me frappa.
- Si je suis une Vizard, moi aussi je ne serai plus considérée comme une shinigami, murmurai-je.
Après ce que j'avais découvert, je savais que le Gotei m'abandonnerait. Ce qui signifierait abandonner ma vie de là-bas. Kandi, Yû, ma division.
Gin…
Gin !
- Gin ! m'exclamai-je.
- Ichimaru ? reprit Lisa, étonnée.
- Il connaissait ce Capitaine, non ? Je sais qu'il était là, pendant la Guerre d'Hiver, mais personne n'en parle…
Lisa ferma les yeux quelques secondes, en proie à une grande réflexion. Elle lâcha du bout des lèvres :
- Il l'a trahi. Personne n'était au courant. C'est ça qui nous a permis de le tuer. Et comme Ichimaru n'a subi aucune transformation, il a pu être « réintégré ». Ne me demande pas de t'en dire plus, tu en sais déjà beaucoup trop.
Un doute m'assaillit. Un doute terrible.
A présent, tout devenait plus clair dans mon esprit. Je comprenais mieux la méfiance des autres Capitaines et autres hauts gradés à son égard. La fin de cette guerre datait de moins de vingt ans. Ce n'était que le temps d'une respiration pour des êtres centenaires.
Je connaissais bien Gin. Ou du moins, je le croyais. Et les révélations de Lisa ne m'étonnaient guère. Jouer solo, semer le doute sur ses affiliations, pour trahir le grand méchant, collait parfaitement à sa personnalité. De plus, il semblait très bien s'accommoder de son statut d'indésirable au sein du Gotei. Il n'avait probablement guère changé.
Je réalisai qu'il m'était impossible de comprendre ce qui se passait dans sa tête.
Et malgré ses coups tordus, j'avais acquis une confiance aveugle envers lui.
Mais maintenant que je connaissais son importance dans cette guerre, je ne pouvais m'empêcher de me poser la question.
Gin…Avait-il vraiment décidé de trahir ce Capitaine renégat dès le départ ?
TO BE CONTINUED.
Ça vous a plus ? ( s'il y a des fautes, c'est parce que les bêtas ne sont pas passées par là, mais chuuuut ).
Reviews ? * tête d'ange *
