Désolée pour le délais ! Après des mois d'oubli, je suis retombée sur le cahier ou j'ai écris cette fic. J'ai donc entrepris de la taper et de m'y replonger.

Vous le savez c'est en Français et j'essaie de parfaire mon langage ces derniers temps (mon toddler est vraiment une éponge!). Je parlais franglais depuis des années mais je change de job à l'automne et je vais parler avec "des francais de France" fait que j'ai l'air "legit". Francophones, si vous voyez des grosses niasieries dites me le ;)

Sinon, je me suis basée sur la géographie et l'Architecture de ma ville pour décrire Caprica. Une gommette pour ceux qui auront trouvé d'ou je viens d'ici la fin de la fic.

Voilà, enjoy !

Bill enfila sa paire de lunettes et regarda avec anxiété la rangée d'ordinateurs devant lui. Il se demanda encore une fois ce qu'il faisait là. Il n'avait pas besoin d'un nouvel ordinateur, encore moins d'un portable mais son fils semblait d'un tout autre avis. Lee avait essayé dans un premier temps de le convaincre d'investir dans une tablette, vouant leur simplicité d'utilisation et leur grande versatilité. Il y avait songé, avait testé celle de son garçon mais n'était pas convaincu. C'était juste un cellulaire, en plus grand. Et il ne se voyait pas taper emails et rapports sur le petit écran. Non, il avait de bien trop gros doigts pour ça. Lee avait insisté en lui disant qu'il pourrait y installer des applications de rencontre, ce qui avait fini de le convaincre de ne pas le faire. Son fils avait tout de même un point. Un portable serait utile. Il pourrait l'amener durant ses nombreux déplacements. Il voulait quelque chose de fiable, durable et, surtout, facile à utiliser.

À ces mots, le vendeur lui suggéra un Apple. Le quinquagénaire n'était pas certain d'en avoir l'utilité, surtout après avoir vu le prix mais Lee affirma que c'était ce qui se faisait de mieux, qu'il ne serait jamais embêté et que s'il l'était, leur service après vente était incroyable. Alors il céda. Il aimait mieux acheter de la qualité, un produit qui durerait que de faire des économies de bouts de chandelles. Et quand le vendeur lui en proposa un à -50%, « refurbished » comme il disait, il cessa d'hésiter. Son fils se moqua de sa pingrerie mais ne dit rien de plus. Ils finirent leur après-midi dans un pub à regarder le match des Panthers. Il était trop heureux de passer du temps avec son fils pour se préoccuper de son achat ou de quoi que ce soit d'autre.

Le lendemain matin, en buvant son café, il décida d'étrenner sa nouvelle acquisition. Depuis qu'il avait accepté ce poste de formateur, il était submergé de courriels. Mieux valait se familiariser avec la bête le plus tôt possible. Il ouvrit le capot et aussitôt le portable prit vie. Même s'il avait le même fixe depuis plus de 10 ans, il sut aussitôt que quelque chose n'allait pas. Au lieu de lui offrir une myriade de paramètres à définir et de programmes à installer, l'écran lui demandait son mot de passe. Enfin le mot de passe de quelqu'un d'autre, d'une certaine Laura Roslin. Lee lui avait expliqué avant de passer à la caisse qu'il s'apprêtait à acheter un appareil d'occasion, d'où le discount. Le vendeur avait insisté sur la qualité du service de son enseigne, tant du point de vue des réparations que du paramétrage de la machine. Il l'avait bien floué!

Il regarda la marguerite qui servait d'icône à côté du nom et se demanda pourquoi il lui semblait si familier. Ce n'était pas pourtant un nom de famille commun. Que faire? Était-il censé retourner l'ordinateur? Et si oui, à qui? Clairement l'enseigne où il l'avait acheté se moquait bien de la vie privée de ses clients. Il se sentit mal pour la femme à qui avait appartenu l'ordinateur. Il n'aimerait pas que n'importe qui puisse avoir accès à ses fichiers, non pas qu'il ait quoi que ce soit à cacher mais il estimait que ses photos, reçus d'impôts et autres relevés de banque ne regardaient que lui. Puis avec tout ce qu'on attendait de nos jours sur le vol d'identité… Non, vraiment, il préférait retourner le bien à sa propriétaire originale. De plus, le portable semblait relativement neuf et il était évident qu'il fonctionnait. Laura Roslin serait sans doute ravie de le retrouver. C'était tellement une plaie de devoir réinstaller tous ses logiciels et informations à chaque changement d'appareil.

Maintenant, il ne lui manquait plus qu'à la trouver. En voulant fermer l'écran, il accrocha la touche entrée et la session s'ouvrit avec une petite musique. Il n'y avait même pas vraiment besoin de mot de passe. De mieux en mieux, soupira-t-il. L'ordinateur s'ouvrit sur le logiciel de traitement de texte, la page complètement noircie. Il cliqua sur l'icône du moteur de recherche et tapa le nom de la femme. Surpris, il découvrit qu'il s'agissait de l'actuelle ministre de l'éducation. C'était donc pour cela que son nom lui était familier. Ce n'était déjà pas terrible que l'ordinateur déverrouillé d'un quidam lui soit tombé entre les mains mais celui d'une ministre… Mal à l'aise, mais voulant s'assurer qu'il s'agisse bien d'elle et non d'une homonyme, il ouvrit l'application de photos et la reconnut immédiatement même si elle était entourée de 2 autres femmes. Elle était plus naturelle et beaucoup plus souriante que sur la photo de sa page Wikipedia mais il n'y avait aucun doute possible, il s'agissait bien d'elle. Il avait l'ordinateur de la ministre de l'éducation. Comment allait-il bien pouvoir le lui rendre?