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Après m'avoir surprise à peu près nue, Edward sortit de l'appartement en bégayant et en balbutiant. Il marmonna quelque chose à propos de me voir au travail le lundi matin mais il dut revenir pour me dire que nous avions une conférence téléphonique avec l'agent d'un client à neuf heures le lendemain matin.
Je lui assurai que je serai là et j'essayai même de l'inviter à rentrer pour manger les sandwichs grillés qu'il avait préparés pour nous mais il s'enfuit. Je trouvais tout cela très amusant et décidais de lui montrer exactement ce qu'il manquerait s'il insistait pour être mon ami.
Après avoir mangé, je me glissai dans mon lit et planifiai ce que j'allais porter, comment j'allais agir, et j'espérais que ça marcherait. Je m'endormis en pensant à Edward et en me demandant s'il pensait à moi de la même façon. Je savais que j'étais en train de me prendre la tête mais je ne m'en souciais pas assez pour essayer de m'arrêter maintenant.
Le lendemain matin, mon alarme me réveilla tôt et je commençai immédiatement à me préparer. Je savais qu'il n'y aurait qu'une poignée de personnes dans tout l'immeuble, alors je fouillai dans ma garde-robe à la recherche de quelque chose d'extra sexy pour le tourmenter encore un peu plus, en me disant qu'il ne pourrait rien y faire. Je trouvai un chemisier blanc presque transparent et sans manches, ainsi qu'une jupe droite grise à taille haute qui épousait parfaitement mes fesses. Je choisis un joli soutien-gorge qui ne soutenait pas beaucoup mais qui ne laissait pas beaucoup de place à l'imagination... le pauvre. Je complétais mon look avec une paire d'escarpins noirs vernis à talons hauts.
J'arrivai au bureau avec beaucoup de temps devant moi. Le samedi, la sécurité assurait la réception et, avec un bonjour très amical et mon plus beau sourire, je persuadai le vigile de garde de m'avertir de l'arrivée de M. Cullen et lui demandai de ne pas dire que j'étais déjà là.
J'accrochai ma veste et allumai la machine à café avant de m'asseoir à mon bureau. Je vérifiai ensuite son emploi du temps, notai le nom du client dont il s'occupait et préparai tous les dossiers appropriés pour lui. Un peu avant 7h30, le vigile appela et m'informa que M. Cullen attendait l'ascenseur. Je vérifiai rapidement mon apparence, je préparai une tasse de café et me postai devant les portes de l'ascenseur. Lorsqu'elles s'ouvrirent, il ne s'attendait vraiment pas à me voir. J'essayai de ne pas rire lorsqu'il faillit trébucher sur ses propres pieds, les yeux écarquillés de surprise.
"Bella ?" bredouilla-t-il et je le vis me regarder de haut en bas.
Comme je l'avais dit... cet homme était fichu.
"Bonjour, M. Cullen," lui souris-je en lui tendant son café, avant de tourner les talons et de retourner à mon bureau en laissant mes hanches se balancer juste un peu plus.
Je regardai par-dessus mon épaule et fis mentalement une pompe du poing parce qu'Edward n'avait pas bougé d'un pouce et que ses yeux étaient exactement là où j'espérais qu'ils soient... sur mes fesses.
"Quelque chose ne va pas, M. Cullen ?" demandai-je innocemment, mais il secoua la tête.
"Non, non," marmonna-t-il en s'approchant de moi.
"Les dossiers dont vous avez besoin sont sur votre bureau et vous avez un peu de temps pour les consulter avant le début de l'appel. Y a-t-il autre chose que je puisse vous apporter ?" Il secoua la tête, alors je pris place derrière mon bureau et fis semblant de lire quelques courriels.
"Bella ?"
Je levai les yeux et souris. "Oui ?"
"Je suis désolé pour hier soir," dit-il, les yeux sur mes seins. "J'aurais dû frapper ou faire quelque chose."
"Ne t'inquiète pas pour ça," dis-je en roulant des yeux. "Ce n'était rien que tu n'aies déjà vu. Merci pour le sandwich, il était délicieux."
"Alors on est... ok ?"
"Absolument," acquiesçai-je, reprenant la non-lecture de mes courriels. "Amis, tu te souviens ?"
"Oui... oui... amis."
Il ne bougea pas et je mourus d'envie de sourire. Au bout de quelques secondes, je levai les yeux vers lui. "Tu es sûr que je ne peux rien faire d'autre pour toi, Edward ?"
"Non, rien, merci. Je serai dans mon bureau si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit." Il se frotta la nuque en s'éloignant et cette fois, j'eus le sourire triomphant.
Oh, tu me remarques maintenant, hein ?
Je travaillai dur pour rattraper les choses que j'avais manquées hier puis à neuf heures et demie précises, j'appelai l'agent de l'auteur et le transférai à Edward.
Marcus Aro était le représentant d'Eric Yorkie, un auteur dont deux maisons d'édition se disputaient le contrat de publication de son premier roman. J'avais lu les premiers chapitres et il s'agissait d'une histoire de science-fiction sur des systèmes solaires en guerre. Tout le monde était enthousiaste et nous proposions une option pour un contrat de deux ou trois livres.
Je savais également que les anciens employeurs d'Edward - Félix Green - étaient tout aussi déterminés à obtenir le contrat et lorsque Dimitri, qui avait remplacé Edward, s'était arrangé pour avoir des entretiens formels avec Eric Yorkie à huit heures le lundi matin, Edward avait immédiatement suggéré qu'ils discutent le samedi matin, ce qui lui donnait presque quarante-huit heures pour convaincre à la fois l'auteur et son agent que Denali, Dwyer, et Hale seraient le choix le plus lucratif.
Pendant les premières minutes, je vis un Edward charmant et amical, riant et plaisantant avec Marcus, mais environ dix minutes après le début de la conversation, son comportement changea et il avait l'air en colère. Il se leva et me fit signe d'entrer dans son bureau.
"C'est un jeu intelligent auquel vous jouez, Marcus." Il griffonna sur un bout de papier qu'il me tendit.
Le tiroir du bas de mon classeur... les dossiers que j'ai apportés de Chicago. Sors-moi les données financières.
J'acquiesçai et fis ce qu'il me demandait aussi silencieusement que possible. L'appel devenait assez tendu et je pouvais dire, d'après les réponses d'Edward, que Marcus essayait de monter les deux éditeurs l'un contre l'autre pour essayer de faire gagner plus d'argent à son client.
Je tendis le dossier à Edward et il me remercia en feuilletant les papiers à la recherche de quelque chose en particulier. Je lui montrai la porte, indiquant que je partais mais il secoua la tête.
Je ne savais pas trop pourquoi il avait besoin de moi, alors je marchai derrière lui et regardai par la fenêtre, écoutant l'appel se dérouler.
"J'ai les chiffres sous les yeux, Marcus. Soit ils vous mentent, soit vous me mentez car je sais pertinemment qu'ils n'auraient pas pu faire cette offre. Ils ne peuvent pas se permettre cette offre, et ce depuis un certain temps… c'est la raison pour laquelle je suis parti. Ils n'ont pas le soutien financier nécessaire pour nous concurrencer. Vous et moi savons que l'offre que nous avons faite est plus que généreuse pour un début et que nous pouvons fournir une campagne de marketing bien supérieure." Il se frotta le front en écoutant Marcus continuer à essayer de faire monter les enchères.
"Je ne me laisserai pas entraîner dans une guerre d'enchères avec une société dont je sais qu'elle ne pourra pas respecter les chiffres que vous me donnez. Vous avez ma dernière offre et je vous suggère fortement de persuader votre client de l'accepter. Je vous donne jusqu'à lundi matin puis je retirerai complètement notre offre de la table. Nous pouvons survivre sans cet accord... la question est de savoir si votre client le peut."
Soudain, la pièce devint très chaude et mes sous-vêtements extrêmement mouillés. M. Cullen, dans le rôle de patron autoritaire, qui est le sien, me faisait de vilaines, de très vilaines choses.
J'étouffai un rire en entendant Marcus tenter d'apaiser la situation. "Cela me convient. J'attends votre appel."
Edward mit fin à l'appel et s'assit sur sa chaise en soupirant.
"Il va appeler ?" lui demandai-je et il leva les yeux au ciel avec un sourire en coin.
"Il appellera."
"Bien joué. Un café ?" proposai-je, mais il secoua la tête.
"Pas pour l'instant."
"Autre chose ?"
"J'ai besoin de quelque chose."
C'est à ce moment-là que je réalisai que j'étais en train de me perdre à une trentaine de mètres sous la surface de l'eau. Mes jeux de sourires et de vêtements sexy s'étaient retournés contre moi, parce qu'il m'avait lancé ce regard... le regard du premier soir et je sus que j'étais dans le pétrin.
"Viens ici," me dit-il.
"Edward, j'ai du travail," dis-je nerveusement. "Je ne pense pas que..."
"Viens ici, Bella," répéta-t-il rudement. Il me fixait et ses yeux... ses putains d'yeux étaient hypnotiques.
Je secouai la tête parce que cela ne faisait pas partie de mon plan. J'étais censée lui montrer ce qui lui manquait, pas le laisser le prendre... mais merde, je voulais qu'il le prenne.
"S'il te plaît ?"
S'il te plaît.
Une phrase si simple, si quotidienne, et pourtant il n'en fallait pas plus. Une seule phrase qui sort de sa bouche et j'oublie tout le reste. Je fis un pas dans sa direction, un tout petit pas hésitant et il tendit une main, refermant ses doigts autour des miens, me tirant devant lui, appuyée contre son bureau.
Il lâcha ma main et s'accrocha à ma taille, ses pouces massant de petits cercles sur mon chemisier. Nous nous crispâmes tous deux lorsque le téléphone sonna et, avec un soupir de frustration, il appuya brutalement sur le bouton du haut-parleur, ce qui faillit faire voler le combiné hors du bureau.
"Edward Cullen," répondit-il en me fixant toujours.
"Edward ?"
La voix de mon beau-père résonna dans la pièce, et son emprise sur moi se resserra comme s'il s'attendait à ce que je m'enfuie.
"Bonjour, Phil," dit Edward prudemment, comme s'il était inquiet. "Tout va bien ?"
"A toi de me le dire," dit-il en riant. "Un Marcus très mécontent vient de m'appeler."
Les épaules d'Edward se raidirent et il se pencha en avant, posant sa tête sur mon ventre. "Je peux l'imaginer."
Je levai les mains et les posai doucement sur l'arrière de sa tête, faisant glisser mes doigts de haut en bas dans ses cheveux et, presque immédiatement, je le vis se détendre.
"Il a dit quelque chose à propos de ton refus de bouger sur notre offre et de lui dire que cet accord était plus important pour l'auteur que pour nous. Tu lui as dit ça ?"
Je n'arrivais pas à comprendre le ton de Phil, mais Edward pensait manifestement qu'il était sur le point de recevoir une sévère leçon de morale puisqu'il secoua la tête une fois. "Oui, je l'ai fait," dit Edward en continuant à me masser les côtés. "Croyez-moi, je sais que ce serait une affaire importante pour nous… mais je sais exactement ce qu'il préparait et je sais aussi qu'il n'y a aucune chance que Dimitri puisse s'aligner sur notre offre. Félix Green ne peut tout simplement pas se le permettre, Phil."
"Tu n'as pas besoin de te justifier auprès de moi, Edward. Je ne t'appelais pas pour te dire de reculer, fiston," le rassura Phil. "Je voulais juste te prévenir qu'il espérait que j'intervienne. Marcus Aro est un petit renard sournois, ne le laisse pas te manipuler. Je le lui ai dit franchement, il traite avec toi et toi seul."
"Merci pour ce soutien, Phil." Edward semblait surpris.
"Quand tu veux, Edward. Tu sais pourquoi je t'ai fait venir ici. J'ai besoin de quelqu'un en qui je puisse avoir confiance pour prendre la relève quand il sera temps pour moi de me retirer une fois pour toutes - plus tôt que tard si ma femme a quelque chose à voir avec cela." Phil rit. "Encore une question et après je vais travailler mon swing. Comment va Bella ? J'ai entendu de bonnes choses de la part de Mme Goff… mais je veux ton avis."
Edward et moi nous figeâmes et me demandai ce qu'il allait dire.
"Mademoiselle. Swan a encore quelques semaines avant la fin de sa période d'essai. Peut-être serait-il préférable que je réserve mon jugement jusqu'à ce moment-là ?"
Bien joué. A moins qu'il ne trouve rien de bon à dire... merde.
"Toujours aussi diplomate," lui dit Phil, apparemment amusé. "Je doutais que l'idée de Charlie fonctionne... on peut mener un cheval à l'eau mais on ne peut pas le faire boire, tu sais ? Dis-moi juste un mot pour la résumer jusqu'à présent. Juste pour ma tranquillité d'esprit."
Edward hésita, j'attendis, et Phil attendit. Il renversa la tête en arrière et me regarda. "Je dirais … surprenante."
"Et j'en déduis que c'est une bonne chose ?" demanda Phil.
"C'est vrai." Edward acquiesça et replaça sa tête contre mon ventre.
"Très bien." Phil avait l'air satisfait. "Je vais te laisser continuer. Appelle-moi quand tu auras des nouvelles de Marcus."
Dès que Phil eut raccroché, je ris nerveusement. "Conversation gênante ou quoi ?"
Il gloussa sans lever les yeux.
"Alors, qu'est-ce que tu voulais vraiment dire ?"
"Tout ce que j'aurais voulu dire d'autre t'aurait attiré beaucoup d'ennuis et m'aurait fait virer," dit-il d'une voix rauque. "Tu sens si bon, putain."
Les mains d'Edward commencèrent à se balader. Elles passaient dans mon dos, descendaient sur mes fesses, remontaient le long de mes cuisses avant de se poser à nouveau sur ma taille. Je sentis qu'il bougeait légèrement la tête et que le bout de son nez se glissait entre deux boutons de mon chemisier, appuyant sur ma peau nue. Son souffle chaud me donna la chair de poule.
Ensuite, il déposa un baiser sur le tissu blanc et mon cœur se mit à battre la chamade. Ses doigts se glissèrent sous la ceinture de ma jupe, retirant mon chemisier tandis qu'il ramenait ses mains sur le devant. Il leva la tête, les yeux fixés devant lui, ouvrit les quelques boutons du bas puis embrassa la peau au-dessus de mon nombril. Le bureau appuyait sur l'arrière de mes cuisses et je m'y agrippai pour me stabiliser.
Il continua à poser des baisers doux et sensuels sur chaque centimètre de peau. Faisant glisser ses lèvres le long de mes côtes, il ouvrit le reste des boutons et puis mon chemisier lorsqu'il eut fini. Il me regardait avec avidité, fixant mes seins. Je savais que ce soutien-gorge ne dissimulait pas très bien les réactions de mon corps, et c'était l'une des raisons pour lesquelles je l'avais choisi.
Mais je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse le voir de si près.
"Tu es une sacrée allumeuse," murmura-t-il en frottant ses pouces sur mes mamelons peu vêtus. "Et têtue, tellement têtue, putain. Tu savais exactement ce que cela me ferait aujourd'hui."
Je le regardai, incapable de parler. Je ne pouvais m'empêcher de me cambrer à son contact, voulant désespérément me débarrasser du tissu. Il comprit tout de suite et ses doigts s'accrochèrent aux agrafes du devant.
Soudain, je pris conscience que n'importe qui pouvait nous surprendre ainsi. "Edward," soufflai-je. "Et si quelqu'un nous voit ?"
"Nous sommes les seuls ici, Bella, et il n'y a pas de caméras ici," murmura-t-il. "Je veux te voir... J'ai besoin de te voir."
"Seigneur," soufflai-je lorsqu'il ouvrit les agrafes et commença immédiatement à jouer avec mes tétons en les prenant entre son index et son pouce.
Tout en tirant et en jouant doucement, il recommença à embrasser mes côtes et mes flancs, descendant lentement mais la ceinture de ma jupe l'en empêchait. Je poussai un gémissement embarrassant lorsque ses doigts libérèrent mes mamelons et qu'il gloussa. D'une main, il attrapa la mienne et la plaça sur mon sein, poussant mes doigts jusqu'à ce que je comprenne le message. Il me regarda imiter les mouvements qu'il avait faits il y a quelques instants puis il prit une profonde mais tremblante inspiration par le nez.
Ses mains se dirigèrent vers l'arrière de ma jupe et j'eus le souffle coupé lorsqu'il la tira vers le bas.
"Il faut que ça s'enlève." Il leva les yeux vers mes doigts qui jouaient encore avec mon mamelon. "Je veux te voir en entier."
Je regardai derrière lui à travers la grande fenêtre sans stores ni rideaux et espérai que personne dans l'un des immeubles voisins n'avait une longue vue pointée dans cette direction.
Dès qu'il eut abaissé la jupe, sa bouche se posa sur mon ventre et mes hanches. La jupe tomba le long de mes jambes et ses mains chaudes remontèrent le long de mes cuisses et frottèrent le bas de mes fesses.
Il repoussa son fauteuil et tapota le bureau. "Assieds toi." Il m'aida à me lever et m'approcha le plus près possible du bord. Puis, tout en gardant mes chaussures aux pieds, il souleva mes jambes et les posa sur chaque bras du fauteuil.
D'accord... c'est très impudique.
J'étais maintenant totalement terrifiée à l'idée que quelqu'un puisse nous surprendre, mais tout comme cette première nuit, il n'y avait aucune chance de l'arrêter maintenant. Un baiser sur l'intérieur de ma jambe, un autre baiser un peu plus haut... et un peu plus haut... s'approchant lentement de l'endroit où je le désirais le plus.
Apparemment, c'était au tour d'Edward Cullen de me taquiner et il n'était pas du tout pressé. L'anticipation me rendait folle et pourtant je voulais que cela dure le plus longtemps possible.
Il cessa d'embrasser ma cuisse et s'assit sur son fauteuil, me regardant fixement. Son regard passait de mon visage à mes seins et à mes jambes.
"Edward," gémis-je, et un sourire railleur se dessina sur son visage, ce qui me fit marmonner : "Connard."
Le sourire narquois se transforma en un large sourire et il se mit à rire. "Entendre mon nom sur tes lèvres... comme ça... je ne m'en lasserai jamais." Il leva les yeux vers mon visage et soutint mon regard pendant un moment.
C'est à ce moment précis qu'il choisit de passer son index sur le haut de mon sous-vêtement. Un sous-vêtement plutôt mouillé.
"J'ai fait ça," me dit-il et j'acquiesçai. "J'aime t'avoir fait ça."
Il glissa son doigt sous le tissu et je gémis très fort lorsqu'il effleura ma peau palpitante.
"Baise-moi, Bella," souffla-t-il et il poussa le tissu aussi loin que possible sur le côté.
De l'autre main, il appuya son pouce sur mon clitoris, frottant des cercles de haut en bas et de bas en haut. Je pouvais voir ce qu'il faisait, et j'étais partagée entre le regarder faire et regarder son visage pendant qu'il le faisait.
"Edward, je t'en prie," haletai-je. "Je ne peux pas…"
Je sentais la chaleur monter dans mon ventre et quand il se lécha les lèvres et se pencha en avant, je jure que j'en oubliais mon nom.
"Oh, seigneur !" Je retins ma respiration lorsque ses doigts coururent de haut en bas une fois de plus avant de pousser mes genoux aussi loin qu'ils le pouvaient.
Je n'allais pas rater ça et je le regardais avec impatience. Le simple fait de voir sa langue frôler ma chair gonflée était le moment le plus érotique de ma vie et je sentais mon esprit se noyer dans le torrent de sensations qu'il provoquait. Il était volontairement lent, il me taquinait, me torturait et me tuait. J'étais au bord d'un orgasme tout-puissant et bouleversant lorsque le téléphone sonna.
Nous le regardâmes tous les deux avec incrédulité et, avec un grognement de frustration, Edward appuya à nouveau sur le haut-parleur.
"Oui ?" répondit-il, la tension dans sa voix soigneusement déguisée.
"C'est Marcus. Je pense que vous savez pourquoi je t'appelle."
"On est d'accord ?"
Si je m'attendais à ce qu'Edward se concentre uniquement sur l'appel, je me trompais lourdement. Alors que Marcus commençait à parler des détails qu'il voulait régler, Edward ramena son attention... et sa langue à l'endroit où elle venait de se trouver.
Je me tortillai sur le bureau mais il m'attrapa et me maintint fermement en place avec un presque inintelligible. "Chut."
Chut ? Chut ! ? Tu te fous de ma gueule ?
"Pouvez-vous vous accommoder de ces termes ?"
"Certainement pour certains d'entre eux. Pour d'autres, nous devrons en discuter. Je vais demander à mon assistante de rédiger le nouveau contrat et nous en reparlerons."
Edward aplatit sa langue contre moi et je savais qu'il n'y avait aucun moyen de rester silencieuse, alors je tendis la main vers son téléphone et appuyai sur le bouton Mute.
"Je vais attendre le contrat," dit Marcus d'un ton presque boudeur et je remis le son.
"C'est un plaisir de travailler avec vous, Marcus."
Mute.
"Est-ce que je vous retiens ?"
Activer le son.
"En fait, oui, je suis au milieu de quelque chose sur lequel je dois me concentrer pour que ce soit parfait."
Oh, il s'amusait beaucoup à ce petit jeu et j'étais plus que prête à ce que ce foutu appel prenne fin.
"Alors je ne vous retiendrai pas."
Edward donna un au revoir embarrassant et étouffé à Marcus et la ligne s'éteignit. Les contacts patients et doux avaient disparu et je sursautai lorsqu'il arracha la culotte de mes jambes. Il suça, mordilla et enfonça deux doigts en moi, tout en levant sa main libre pour jouer à nouveau avec mon mamelon.
Ces trois sensations me firent basculer dans l'orgasme et je criai encore et encore. Je le tirai brutalement sur ses pieds, l'aidant à enlever son pantalon et son caleçon, ayant désespérément besoin de le sentir en moi.
Le bureau me faisait mal au cul et j'avais l'impression que j'allais tomber mais tout cela fut chassé de mon esprit lorsqu'il s'enfonça en moi rapidement. Il n'y avait pas d'autre bruit dans le bureau que mes cris, ses grognements et le claquement de nos peaux.
"Putain, Bella !" L'emprise d'Edward sur moi se resserra et, d'une dernière poussée, il jouit.
Oui, les choses sont devenues incontrôlables mais je ne changerais rien.
Je me demandais comment il allait agir après ça et j'avoue que je craignais qu'il me dise de me rhabiller et de redevenir le froid Edward qu'il était toujours au bureau. Aussi, lorsqu'il déposa un baiser très doux et tendre sur mes lèvres avant de m'aider à me lever, je ne pus m'empêcher de sourire.
"Qu'est-ce que je suis censée faire avec ça ?" grommelai-je en ramassant mes sous-vêtements déchirés et en les lui montrant.
Il me les arracha avec un sourire en coin. "Je vais les garder, Bella."
"Pas question," dis-je en essayant de les reprendre, mais il me repoussa.
"Tu n'as pas de travail à faire ?" Il rit et ce n'était pas un rire prudent ou réservé, c'était un vrai gloussement et il m'arrêta dans mon élan. "Pourquoi me regardes-tu comme ça ?
"Tu es mignon quand tu ris," dis-je en lui souriant. "Tu devrais le faire plus souvent."
"J'en prends bonne note." Il me fit un clin d'œil. "Maintenant, rends-toi utile et apporte du café à ton patron avant qu'il ne vire ton cul sans culotte."
Je plissai les yeux, ce qui eut pour effet d'améliorer encore son humeur. "Tout de suite, M. Cullen." Je me retournai et m'éloignai.
"Bella ?" appela-t-il juste au moment où j'atteignais la porte.
"Oui ?" demandai-je gentiment.
"Je vais prendre une cannelle."
Je ris pour moi-même, le code du café s'était avéré être un système éprouvé et il était sacrément satisfaisant de savoir que les deux fois où il avait demandé de la cannelle, c'était après avoir passé du temps avec moi.
"La cannelle arrive tout de suite, M. Cullen."
"Bella ?" dit-il encore.
"Oui ?" Je le regardai avec exaspération.
"Dépêche-toi de finir ce que tu as à faire et laisse ce que tu peux pour lundi." Il s'assit à son bureau. "Je veux être parti d'ici une heure ou deux."
"Qu'est-ce qui presse ?"
"Je t'invite à dîner," me dit-il.
"Ce n'est même pas le déjeuner, Edward." Je consultai ma montre pour m'assurer que je n'étais pas dans son bureau depuis plus longtemps que je ne le pensais. "Nous avons tout notre temps."
"Alors je suppose qu'on déjeune et qu'on dîne ensemble et que tu seras coincée avec moi toute la journée." Il sourit d'un air suffisant. "Est-ce que ça va être un problème ?"
"Je te le dirai dans quelques heures," lui dis-je en lui adressant un clin d'œil malicieux. "Tu as tendance à m'énerver au plus haut point, alors plus vite nous quitterons le bureau, plus tu auras de chances de survivre."
"Alors il faut qu'on parte très vite, j'ai des projets pour toi, Bella, et crois-moi, tu as besoin de moi en vie pour les mener à bien." L'enfoiré suffisant me fit signe de partir avec un petit rire.
J'essayai de travailler, vraiment, vraiment essayé, mais le sexe torride sur son bureau était trop distrayant et je regardais toujours le même document vierge une heure plus tard. J'en étais à ma troisième relecture lorsque le bourdonnement de mon téléphone portable sur mon bureau me fit sursauter.
Tu n'as pas l'air très occupé. E
C'était un numéro inconnu, mais je savais exactement de qui il provenait. Je jetai un coup d'œil dans son bureau et, bien sûr, il m'observait, le même sourire suffisant sur le visage.
Tu as donc trouvé mon numéro ? B
Je souriais comme une idiote.
Oui, j'ai effacé plus de messages pour toi ces six dernières semaines que je ne devrais l'admettre. J'essayais d'être raisonnable. E
Tu t'es comporté comme un imbécile. B
Je sais, je sais. J'avais mes raisons. E
Et elles étaient ? B
Je n'en sais rien mais elles me semblaient bonnes à l'époque. E
Arrête de me distraire, M. Cullen. J'ai du travail. B
Je tentai de me mettre au travail mais mon téléphone sonna encore.
Menteuse, tu penses à moi.
Et je le sais parce que je pense à toi.
J'ai l'habitude de penser à toi.
C'est un mensonge, je pense toujours à toi.
Je pense à toi sur mon bureau... comme tout à l'heure. Il faut qu'on refasse ça. Bientôt.
J'en ai assez de faire semblant de travailler... sortons d'ici.
Je m'esclaffai devant l'afflux de textos qui s'enchaînent.
"Quelque chose de drôle ?" demanda-t-il, debout dans l'embrasure de la porte de son bureau.
Je secouai la tête. "Non."
Il s'approcha et s' assit sur mon bureau, se penchant pour m'embrasser. "Allons-y, Bella," murmura-t-il contre mes lèvres.
"Aller où ?" demandai-je en l'embrassant à mon tour.
"Ton appartement était sympa," dit-il en passant sa langue sur ma lèvre inférieure.
Je reculai et secouai la tête en simulant le dégoût. "Je le savais ! Tu as une pensée unique, M. Cullen. Tout tourne autour de mon appartement, hein ?"
"Oui, c'est ça." Il gloussa, attrapa l'arrière de ma tête et m'embrassa à nouveau. "C'est ton appartement qui a intoxiqué mon esprit ces six dernières semaines, rien que ton appartement, Bella."
"Edward ?"
"Hmmm ?" Ses doigts étaient noués dans mes cheveux et ses baisers devenaient plus intenses.
"A moins que tu ne veuilles baptiser mon bureau, nous devons partir tout de suite."
Edward...
Tant pis pour la distance. Bordel, c'était... putain, ça valait le coup de se faire virer. Merde, c'est quoi ce bordel ? Est-ce qu'elle vaut la peine d'être viré ? Parce que je le ferais... ou Phil me tuerait-il ? Elle en vaut la peine... Sérieusement, c'est quoi ce bordel ? Je suis baisé... littéralement... et c'était si bon. Putain.
Note de l'auteur
Alors... ouais... je vais laisser ça là.
