Une nouvelle histoire commence... Ce premier chapitre est un test, à voir si le début plaît ou pas.

Je préviens tout de suite : ce Harry n'est ni mignon, ni gentil. Le rating est, pour l'instant, pour le langage car je ne compte pas trop me censuré (ça va avec le caractère de mon perso). Il est susceptible d'être modifié pour de futurs chapitres avec du lemon (ou pas, pas encore décidé).

Rien de l'univers original ne m'appartient.


Nom d'adoption :

- Harry James Potter

Date d'adoption :

- 31 juillet 1980

Parents d'adoption :

- James Charlus Potter (décédé le 31 octobre 1981)

- Lily Potter, née Evans (décédée le 31 octobre 1981)

Fratrie d'adoption :

- Henry Fleamont Potter (mort né le 15 juillet 1980)

Parrains d'adoption :

- Sirius Orion Black (incapacité)

- Alice Liliane Londubat (incapacité)

Nom de naissance :

- Mirus Cygnus Malfoy

Date de naissance :

- 5 juin 1980

Parents de naissance :

- Lucius Abraxas Malfoy

- Narcissa Walburga Malfoy, née Black

Fratrie de naissance :

- Draco Lucius Malfoy (jumeau, frère aîné)

Parrains de naissance :

- Severus Tobias Snape

- Bellatrix Druella Lestrange, née Black

oOoOo

Harry reposa doucement le parchemin sur le bureau devant lui. Il ferma les yeux, recentrant ses pensées.

Pendant des années, on lui avait répété que les Dursleys étaient sa seule famille. Pendant des années, il avait subit les moqueries de sa tante, les insultes et les coups de son oncle, la méchanceté de son cousin. Pendant des années, il avait appris à se faire invisible, à faire comme s'il n'existait pas. Pendant des années, il avait été considéré comme un monstre.

Et voilà qu'en moins de 24 heures, il apprenait qu'il n'était pas un monstre mais un sorcier et qu'en plus il avait de la famille bien vivante.

Restait à savoir pourquoi il avait été adopté alors qu'il n'avait même pas deux mois. Ses parents l'avaient-ils abandonné ou quelque chose s'était passé ? Et pourquoi avait-il presque le même prénom que l'enfant mort-né de ses parents adoptifs à peine deux semaines après la naissance de celui-ci ?

Il n'obtiendrait aucune réponse à ce propos du gobelin qui se tenait devant lui et qui avait l'air tout autant étonné que lui. Mais il avait besoin de quelques réponses tout de même en cet instant. Il ne s'était pas débarrassé du gros balourd qui l'accompagnait pour repartir les mains vides. Ça avait été assez difficile de le convaincre qu'il avait besoin d'être seul pour la vérification d'identité demandée par le gobelin. Heureusement qu'il avait l'air très émotionnel, quelques regards de chien battu avec des yeux brillants de larmes (oui, il s'était pincé la jambe exprès pour ça) et le tour était joué.

- Monsieur Gripsec, je ne comprends pas. Qu'est-ce que cela signifie exactement ? J'ai quand même accès au compte dont Hagrid vous a remis la clé ?

- Ahem. Je vous avoue que je suis surpris, sorcier. Le deuxième fils de Lord Malfoy a été déclaré mort trois ans après sa disparition comme le veut la loi. Je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé, la vie des sorciers ne m'intéresse pas. Vous avez visiblement été adopté par James et Lily Potter quelques jours après la disparition déclarée de Mirus Malfoy et le décès de leur fils biologique. Il s'agit d'une adoption légale donc vous êtes l'héritier du titre de Lord Potter ainsi que des biens associés. Votre compte vous est donc toujours ouvert. Souhaitez-vous que la banque contacte Lord Malfoy ? Cela n'est pas obligatoire, vous êtes officiellement Harry Potter.

- Non, merci. Je vais voir par moi-même pour la suite. Y a-t-il autre chose que je dois faire pour pouvoir retirer de l'argent ? Hagrid m'attend pour aller acheter mes affaires. C'est possible que tout ceci reste entre nous ?

- Je n'ai aucune raison de me mêler des affaires des sorciers. Voici votre clé, je vais vous emmener à votre coffre.

Après un voyage mouvementé pendant lequel Harry espéra surtout que son énorme compagnon réussisse à garder son petit-déjeuner, une bourse pleine de pièces trouva sa place dans son pantalon trop grand.

Pour son plus grand plaisir, Harry fut laissé seul à la sortie de la banque. Il semblerait que son escorte avait l'estomac fragile. S'il considérait le nombre de fois où il avait vu son oncle disparaître dans un bar, il avait plusieurs heures de tranquillité devant lui. Il avait trop à voir et à analyser pour continuer d'écouter le gros balourd et ses larmoiements sur des parents qu'il n'avait jamais connu et ses discours sur la malfaisance d'un homme dont il n'avait jamais entendu parler avant. Ce qu'il comprenait surtout, c'est qu'il n'avait pas assez d'informations et qu'il réservait son jugement jusqu'au moment où il aurait tous les faits et surtout des avis des deux côtés. Une guerre, ça n'est jamais les gentils contre les méchants.

Il profita de son temps de liberté pour s'acheter la meilleure malle à ses yeux : trois compartiments classiques pour ses vêtements et ses affaires d'école avec, en plus, un compartiment protégé par mot de passe, indétectable à l'œil nu. La malle était assortie d'un sort d'allègement et d'un bouton permettant de la rétrécir à la taille d'une boite d'allumette et de lui faire reprendre sa taille normale sans qu'il ait besoin de faire de la magie avec sa baguette. Cela lui serait très pratique lorsqu'il retournerait chez les Dursleys. Il acheta également une sacoche pour les cours, plus grande à l'intérieure qu'à l'extérieur et également munie d'un sort d'allègement.

Il s'arrêta ensuite dans une boutique de vêtement tenue par une certaine Madame Guipure. Là, il fit la rencontre d'un garçon de son âge, pâle et blond platine et très hautain. Il resta sceptique de cette rencontre. D'un côté, le garçon était peut-être tout simplement nerveux, d'un autre il était peut-être tout simplement un petit con prétentieux. Harry avait tendance à croire en la deuxième option.

En plus des robes et autres accessoires demandés dans la liste des fournitures, Harry s'acheta une garde-robe complète, comprenant des pantalons, des chemises, des sous-vêtements. En bref, il s'acheta tout ce que sa « famille » aurait dû lui fournir. Il rangea le tout bien caché dans sa malle. Il était hors de question que Vernon ne les trouve, il les revendrait ou les détruirait, mais il était également hors de question qu'il aille dans sa nouvelle école vêtu des vieux vêtements de sa baleine de cousin. Il comprenait très bien qu'il aurait une réputation déjà faite à Poudlard et s'il y avait une chose qu'il avait appris très jeune, c'était qu'il valait mieux s'adapter à la vision que les autres avaient de soi plutôt que d'être ouvertement soi-même. Porter un masque ne serait pas nouveau pour lui, au lieu du petit Harry obéissant et stupide qu'il arborait au quotidien dès qu'il sortait de son placard, il serait le Harry au grand cœur, héro des sorciers tout en restant humble. Les sorciers ne seraient pas plus difficiles à berner que les moldus.

Le reste de ses achats se passa sans surprise. Il acheta deux fois plus d'ingrédients de potion que prévu afin de pouvoir s'entraîner si besoin ainsi que bien plus de parchemins et de plumes qu'il n'était recommandé. Une autre leçon chèrement apprise : mieux vaut être préparé à tout que d'être pris au dépourvu. Il acheta les livres demandés sur sa liste mais aussi de nombreux autres, principalement sur l'Histoire du monde sorcier britannique, sur l'étiquette sorcière et toutes ces choses que les enfants vivant avec dans le monde sorcier connaîtraient déjà à la rentrée. Il acheta plusieurs livres sur les runes, qu'il trouva fascinant en les feuilletant car l'utilisation des runes n'était pas soumis aux mêmes restrictions que la magie avec baguette chez les mineurs.

Le seul point positif apporté par son escorte fut la chouette que celui-ci lui offrit lorsqu'il sortit de Fleury et Bott, la librairie. Il l'appela Edwige et se promit d'en prendre soin. Il était un peu déçu par le fait qu'elle était extrêmement reconnaissable. Il devrait faire appel à un autre oiseau s'il avait besoin d'envoyer un courrier discrètement. Mais l'animal semblait intelligent, c'était toujours ça.

Son dernier arrêt fut le magasin de baguettes tenu par Monsieur Ollivander. L'homme en lui-même donna des frissons à Harry avec son regard perçant qui semblait sonder son âme.

Il passa de nombreuses minutes à essayer des baguettes, brisant et faisant voler des objets dans la boutique sans que son propriétaire n'en semble déranger. Lorsque, finalement, il ressentit dans son corps une chaleur se répandre de sa main jusque ses orteils, il comprit qu'il avait trouvé SA baguette. Celle-ci se révéla être la sœur de la baguette de l'homme qui avait tué ses parents adoptifs. Il ne savait pas trop quoi faire de cette information… Le principal était qu'elle fonctionnait bien pour lui, après tout.

Hagrid le raccompagna chez les Dursleys par les transports moldus. Harry le trouvait de plus en plus pénible à s'émerveiller des inventions de ceux qui n'avaient pas de magie. Lui trouvait le train sale et inconfortable, surtout lorsque son voisin prenait presque la moitié de son fauteuil. Il réussit malgré tout à garder son visage tout innocent mais c'était presque plus dur que face à ses professeurs à l'école primaire. Il commençait à se sentir fatigué après cette journée riche en nouvelles informations.

Edwige eut l'air de comprendre parfaitement lorsqu'il ouvrit la cage pour la faire sortir en lui demandant de rester dans les parages mais sans rentrer dans la maison. Il rangea la cage dans sa malle avant de la faire rapetisser et de la ranger dans sa poche. Vernon n'hésiterait pas à tuer sa chouette s'il la voyait, Harry n'en avait aucun doute.

Hagrid le laissa devant la porte après lui avoir donné son ticket de train.

La fin de ses vacances fut partagée entre ses corvées, quelques coups de la part de son oncle (Dudley lui fichait la paix depuis l'apparition de sa queue de cochon, c'était toujours ça de gagné) et de longues nuits de lecture de ses livres. Sa malle restait rétrécie et cachée sous le lit pendant la journée, sa famille rapidement leurrée lorsqu'il leur dit que le géant avait emmené ses affaires qui avaient été payées par une bourse de l'école. Cela lui valu des moqueries de la part de son cousin mais il préférait taire sa richesse, il n'avait aucun doute que son oncle essayerait de lui faire payer un loyer s'il savait qu'il avait de l'argent.

Plus que jamais, Harry avait hâte de pouvoir enlever ses masques et de se venger de cette famille qui ne lui avait appris que la survie tandis qu'il voyait son cousin et ses amis apprendre à être des enfants.


N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !