On est encore mercredi donc je ne suis pas en retard !

Merci pour vos reviews !


- Allez, encore un effort Mirus !

En sueur et essoufflé, Harry se tourna vers Luna qui sautillait en l'encourageant. Ces quelques secondes d'inattention suffirent pour que le mannequin réussisse à le toucher d'un sort de découpe. Aussitôt, il se repris et lança plusieurs sorts à une vitesse impressionnante.

Cela faisait presque quatre mois que la Salle sur Demande était utilisée au moins trois fois par semaine pour l'entraînement du garçon. Et Harry n'avait pas chômé. Il avait commencé, le premier mois, par maîtriser la plupart des sorts présents dans le livre de défense recommandé par Marvolo et s'attelait à présent à améliorer sa vitesse et sa précision. Il parvenait à présent à lancer plusieurs sorts en informulé et quelques sorts simples sans utiliser sa baguette. Ça restait rudimentaire et seuls des sorts de première année fonctionnaient pour le moment mais il ne perdait pas espoir de s'améliorer.

Et pendant ces entraînements, il savait qu'il pouvait compter sur Luna et son enthousiasme. Elle l'accompagnait à chaque fois et ne manquait pas de le motiver lorsqu'il ne parvenait pas à faire ce qu'il souhaitait.

Une réelle amitié s'était tissée entre les deux jeunes gens, au plus grand étonnement du brun qui s'était juré de ne s'attacher à personne. S'il s'agissait au début d'une alliance qu'il jugeait bénéfique, tout changea le soir d'Halloween lorsqu'il trouva Luna prise à parti par plusieurs filles de Serdaigle dans un couloir.

oOo_Flashback_oOo

- Alors Loufoca, t'es toute seule aujourd'hui ?

- Oh, bonjour. Il fait beau aujourd'hui mais faites attention, l'orage n'est pas loin.

- Qu'est-ce qu'elle chante encore, il fait nuit ? Je comprends pas ce qu'elle fait dans notre maison, elle est juste tarée.

Les trois filles s'approchèrent de Luna jusqu'à ce que celle-ci se retrouve dos au mur.

- J'aime bien tes chaussettes, Loufoca. À se demander où tu as bien pu mettre tes chaussures, hein ?

- Oh, ce sont les nargoles qui me les ont prises mais je vais bien finir par les retrouver.

- Les… Quoi ?

- Ahem.

En entendant quelqu'un s'éclaircir la gorge derrière elles, les trois filles se retournèrent.

- Cho Chang, Marietta Edgecombe et Lisa Turpin. J'aurais dû m'en douter.

- Harry ! Comment vas-tu, minauda Cho en battant des cils.

- Laisse tomber Chang. Même si tu étais la dernière fille sur Terre, tu serais toujours aussi inintéressante.

- Quoi ? Non mais je te permets pas !

- Je me permets tout seul, merci. Luna, ma belle, ces filles t'embêtent ?

-Bonjour Harry. Tu sais, je crois que oui.

- Bon les pimbêches, vous fichez la paix à Luna. Elle vaut tellement mieux que vous trois réunies. Vous vous demandez pourquoi elle est à Serdaigle alors qu'elle est première de son année ? Vous n'avez vraiment pas grand-chose dans la tête, hein. Luna est originale, elle ne s'intéresse pas aux garçons ni au maquillage et se fiche du jugement des autres donc elle est stupide ? Pauvres idiotes que vous êtes. Vous ne reconnaîtriez pas l'intelligence si elle dansait à poil devant vous.

Harry continua ainsi à les insulter pendant plusieurs minutes avant que le professeur Snape n'arrive pour faire sa ronde avant le couvre-feu.

- Que se passe-t-il ici ?

- Oh, professeur ! Harry et Luna nous insultent depuis tout à l'heure, pleurnicha Cho.

Lisa, qui avait senti le vent tourner, s'éloigna lentement de ses camarades.

- Tiens donc. Monsieur Potter, qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

- Et bien, professeur, je dirais que si elles n'avaient pas de la gelée à la place de la cervelle, elles auraient compris en moins de cinq minutes que le harcèlement ne menait à rien de bien. Et je ne perdrais pas mon temps à le leur expliquer.

- Le harcèlement ? Explications, maintenant.

- Ces demoiselles ont trouvé qu'il serait intelligent de se mettre à trois contre Luna ici-présente. Comme quoi, le Choixpeau a des ratés, des fois.

- Mademoiselle Lovegood, ces jeunes filles vous harcèlent-elles ?

- Je ne sais pas, professeur. Elles n'ont pas été très gentilles, elles m'appellent Loufoca et elles se moquent de mes chaussures disparues… Harry est gentil, lui. Il est venu m'aider.

Le professeur regarda les cinq élèves devant lui. Il ne supportait toujours pas le rejeton Potter par principe mais il ne pouvait pas nier qu'il n'avait posé aucun problème depuis son arrivée à Poudlard. La jeune Lovegood était une originale, comme son père, mais ne ferait pas de mal à une mouche. Elle était brillante en classe même lorsqu'elle semblait complètement inattentive.

Chang, Edgecombe et Turpin par contre correspondaient totalement au cliché des adolescentes qui s'en prennent à ceux qui n'entrent pas dans le moule.

- Je vois. Mesdemoiselles, nous nous verrons demain à sept heure pour votre retenue. J'enlèverais bien des points également mais ce serait injuste pour votre victime et son chevalier, ajouta-t-il avec un rictus sarcastique. Dépêchez-vous de retourner dans votre salle commune, il est bientôt l'heure du couvre-feu.

Ils apprirent le lendemain qu'un groupe de Gryffondors avaient trouvé Miss Teigne pétrifiée dans un couloir à côté d'un message annonçant le retour de « l'héritier de Serpentard ».

Depuis ce jour, Harry et Luna quittait systématiquement la Grande Salle ensemble le soir et se retrouvaient ensemble à chaque fois que leur emploi du temps le leur permettait.

oOo_oOo

- Bravo Mirus, tu vas de plus en plus vite.

- Merci Luna. Bon, ça va être l'heure du couvre-feu, on va arrêter l'entraînement pour aujourd'hui.

Luna s'approcha de lui une fois que le mannequin s'immobilisa complètement, signalant la fin de la séance. Elle passa sa baguette au dessus des blessures présentes sur le corps de son ami, incantant des sorts de soin. Elle avait étudié intensément ces sorts lorsqu'Harry lui avait expliqué son plan et la jeune fille semblait avoir une affinité particulière pour eux.

Les deux jeunes gens sortirent rapidement de la salle dont la porte disparut dès qu'elle fut refermée. Luna chantonnait discrètement, Harry étant trop fatigué pour entretenir une conversation.

C'est alors que deux paires de bras sortirent de derrière une tapisserie et les firent entrer dans le couloir que celle-ci cachait. La surprise empêcha Harry de se défendre immédiatement et il se réprimanda mentalement pour son attitude insouciante.

- Chuuuut, c'est rien les petiots…

- … on vous veut pas de mal.

Ces mots chuchotés par leurs kidnappeurs semblèrent suffire à la jeune fille qui afficha un grand sourire.

- Fred et Georges Weasley. Vous auriez aussi pu nous parler normalement, pas besoin de nous surprendre ainsi, grogna Harry.

- Mais où serait le fun …

- … si nous faisions ça ?

Le jeune Serdaigle secoua la tête d'incrédulité. Les jumeaux Weasley étaient réputés pour leurs farces et pour leur attitude légère. Il remarqua rapidement que le jumeau qui avait attrapé Luna tenait un vieux parchemin dans sa main.

- Dites, les Corbeaux, vous disparaissez où comme ça ?

- On vous perd tout le temps dans ce couloir.

- Comment ça, vous nous perdez ?

Les deux rouquins se regardèrent, partageant une discussion silencieuse. Le jumeau qui tenait la carte finit par hocher de la tête et expliqua le principe de la Carte des Maraudeurs aux deux plus jeunes.

- Impressionnante invention. Pas étonnant de leur part, cependant.

- De leur part ? De qui parles-tu, jeune Potter ?

- Des Maraudeurs. Patmol est Sirius Black, Lunard est Remus Lupin, Queudver est Peter Pettigrow et Cornedrue n'est nul autre que mon père, James Potter. J'ai trouvé un de leurs livres de blagues dans mon coffre.

Le regard que les deux frères posaient sur Harry était intense.

- Tu veux dire, petit Corbeau, que tu es…

- … le fils d'un Maraudeur. Ils sont nos…

- … héros depuis qu'on a trouvé la Carte.

- Et le filleul d'un autre. Sirius Black est mon parrain. Pour en revenir à la raison pour laquelle vous nous avez kidnappé, je vous donnerai cette information en l'échange de la Carte.

- Oh 'Ry, tu es sûr qu'on peut leur dire ?

- Oui Luna. Autant je n'apprécie pas Ronald et me méfie de Ginerva, autant j'ai une bonne impression pour ces deux-là. En ce qui concerne l'endroit où on va, en tout cas.

Incertains, Fred et Georges observaient les deux élèves de Serdaigle. Savoir comment ils faisaient pour disparaître de la carte à cet endroit valait-il le fait de donner leur précieuse Carte ? D'un autre côté, Harry Potter était l'héritier de deux des quatre Maraudeurs, elle lui revenait donc logiquement.

- D'accord, la Carte contre l'information, soupira le jumeau qui tenait la carte.

Il tendit l'artefact au jeune garçon qui lui expliqua alors ce qu'était la Salle sur Demande et la manière d'y entrer. Les frères étaient impressionnés mais décidèrent de visiter la Salle un autre jour. Le couvre-feu approchait et, sans la carte, ils préféraient retourner rapidement à leur Tour.

Une partie du trajet étaient commun pour se rendre dans les deux Salles Communes, ils décidèrent donc de faire une partie du chemin ensemble. Depuis que le petit Crivey avait été retrouvé pétrifié le lendemain du premier match de Quidditch, les professeurs préféraient que les élèves se déplacent en groupes.

C'est juste avant de se séparer qu'ils tombèrent sur un spectacle étonnant. Un élève était allongé au sol, immobile, et un fantôme flottait à ses côtés. Le fantôme, Nick Quasi-Sans-Tête, avait perdu sa couleur blanche et était devenu grisâtre.

Harry se pencha sur le garçon et le reconnu comme Justin Finch-Fletchley, un élève de Poufsouffle de son année.

Fred décida de rester avec Harry prêt des deux êtres pétrifiés tandis que Georges et Luna partirent à la recherche d'un adulte à prévenir. Ils revinrent rapidement, accompagnés du professeur Snape qui observa la scène d'un air neutre.

- Potter, Weasley et Lovegood, explications.

- Nous étions en chemin vers nos Salles Commune quand nous avons trouvé Justin et Nick. On n'a rien touché.

Le professeur se pencha sur son élève et poussa un léger soupir de soulagement lorsqu'il constata que l'enfant était seulement pétrifié. Son regard sombre se posa sur le fantôme. Il sembla plus inquiet de son état que de celui du petit Poufsouffle.

Il lança un sort qui fit apparaître une biche argentée qu'il envoya chercher le directeur et l'infirmière. Lorsque ceux-ci arrivèrent, le professeur de Potions insista pour raccompagner les élèves dans leurs dortoirs, surprenant les jumeaux qui ne s'attendaient pas à ce que le professeur ronchon s'occupe d'eux. Dumbledore sembla être déçu en regardant Harry partir avec le groupe, comme s'il aurait préféré être celui qui le raccompagnait. Personne ne fit attention à la lueur qui s'était allumé dans son regard à l'idée qu'il avait à présent une excuse pour parler en privé avec le garçon.

Une fois à l'abri dans son lit, Harry lança des sorts de silence sur ses rideaux.

- Mirus.

En quelques secondes, il reçut une réponse à son appel.

- Ah, Mirus. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas parlé.

- Pas faute d'avoir essayé. Vous ne répondez plus depuis que je vous ai appelé la dernière fois.

- C'est vrai, c'est vrai. Mais les informations que tu m'as transmises m'ont troublées et j'ai dû mener mon enquête. Il semblerait que Lucius ait commis un acte que je réprouve.

- Comment ça ?

- Tu m'as informé que « l'héritier de Serpentard » sévissait à Poudlard et avait pétrifié un chat et un élève.

- Oui, et mon imbécile de frère s'en vante… Crétin… Et Serpentard est censé être la maison de la ruse…

- Il montre effectivement un certain degré d'immaturité. Cependant, il est impossible que l'héritier de Serpentard soit actuellement à Poudlard puisque JE suis le dernier héritier en date.

- Un enfant caché ?

- Peu probable, j'ai toujours fait attention. Donc j'ai mené mon enquête, comme je te l'ai dit et il se trouve que ton imbécile de père a donné l'un de mes artefacts les plus précieux à la jeune Weasley. Il pensait qu'il s'agissait d'un artefact sombre qui mettrait le père dans l'embarras.

- Ouch. Pas sûr de vouloir faire partie de cette famille entre le père et le fils…

- Ne les juge pas trop vite, jeune Mirus. L'acte de Lucius ne reflète pas tout son caractère et je peux te dire qu'il regrette amèrement son erreur. Mais il faut absolument que je récupère cet objet.

- Ok, c'est quoi exactement ? Je peux peut-être le récupérer.

- Il s'agit d'un journal. Plus précisément, d'un journal qui m'appartenait lorsque j'étais moi-même élève à Poudlard.

- Ooooooh. Comme c'est mignon.

- Ne dépasse pas les limites, Mirus. J'ai une très grande tolérance envers toi mais ne me pousse pas à bout.

- Pardon, pardon. Juste surpris que le grand méchant Seigneur des Ténèbres ait pu avoir quelque chose d'aussi normal qu'un journal pendant son adolescence. Donc je dois récupérer un journal auprès de Ginerva Weasley. Hmm… Ce serait plus facile si on était dans la même maison.

- Il me semble que la fillette éprouve une certaine attirance envers toi.

- Vrai… Mais si je pouvais éviter de me rapprocher d'elle… Quoique ça peut valoir le coup…

- Je vois que cela te donne matière à réfléchir. Je te fais confiance pour ce qui est de récupérer mon journal. Mais, surtout, n'écrit pas dedans. Cela aurait des répercussions… déplaisantes.

- Trouver le journal mais pas écrire dedans. Pigé.

- Bonne nuit Mirus, j'espère avoir rapidement des nouvelles de toi.

- Bonne nuit Marvolo. Surim.


3615 Mylife (oui, je suis vieille) : ma petite Serdaigle a eu les Félicitations à son bulletin de premier semestre.