Voilà, je dis que je vais publier tous les mercredi et je ne tiens pas deux semaines... Désolée ! Ce chapitre était presque terminé mercredi mais pas totalement et avec le boulot... Bref, mieux vaut tard que jamais.

Encore merci pour vos reviews. Je ne sais pas si vous réaliser à quel point c'est motivant de lire ce que vous pensez de l'histoire mais ça l'est tellement. Je ne réponds que rarement mais je les lis toutes avec un grand plaisir !


Dans un bruit fracassant, de nombreux livres tombèrent au sol.

- Oh pardon, je suis sincèrement désolé !

Le garçon qui venait de la bousculer posa un genou au sol devant une Ginerva Weasley arborant une vive couleur rouge sur ses joues.

- Ce n'est rien, euh…

Le garçon leva la tête vers elle et Ginny crut qu'elle allait défaillir. Celui qui venait de faire tomber les livres qu'elle portait dans ses bras et qui était à présent en train de les ramasser n'était autre que son idole de toujours, Harry Potter. Depuis le début de l'année, elle l'observait, ce garçon dont elle entendait parler depuis qu'elle était en âge de comprendre. Sa mère lui avait toujours dit qu'avec ses beaux cheveux roux, elle irait tellement bien avec le futur Lord Potter. Si bien qu'elle ne rêvait que d'une chose dans sa vie : épouser le garçon de ses rêves. Il était, selon ce qu'on disait de lui, extrêmement courageux, aidant son prochain sans rien attendre en retour, et brillant en classe.

Elle avait cherché pendant des mois une occasion de discuter avec lui et voilà qu'en sortant de la bibliothèque, elle avait l'occasion rêvée. En plus, il était à genou devant elle, comme dans ses rêves les plus fous dans lesquels il avait une toute autre raison d'être dans cette position. Ces rêves impliquaient tous une bague de fiançailles dans les mains du jeune homme et un regard enamouré sur son visage.

Tellement plongée dans ses pensées et dans son imagination débordante, Ginny ne se rendit pas compte tout de suite qu'Harry s'était relevé et tendait vers elle les livres qu'il venait de ramasser. Une nouvelle vague de rougeur envahit ses joues.

- Hmm, euh, m… merci.

- De rien, répondit le garçon avec un grand sourire. Si je peux me permettre, tu as pris ces livres pour le devoir du Professeur MacGonagall sur la métamorphose d'un rat en verre ?

- Euh, oui.

- Alors, dans ce cas, je te conseille le très bon « Transfigurations de tous les âges » de Jean Kroapamézieu. Il est bien plus détaillé que le livre de Gilles Ogeraibien que tu as emprunté.

- Vraiment ? Merci ! Oh, euh, je suis Ginny Weasley, ajouta-t-elle avec un petit sourire.

- Enchanté Miss Weasley, je suis Harry Potter.

- Euh, hmm… Appelle-moi Ginny, s'il te plaît.

- Dans ce cas, appelle-moi Harry, répondit-il d'un sourire charmeur, faisant ressurgir le rougissement qui venait juste de disparaître.

Harry insista pour raccompagner la jeune fille jusqu'à sa Maison, les couloirs n'étant toujours pas sûrs. Ginny avait l'impression de flotter et ses joues semblaient avoir définitivement pris une teinte rouge.

Une fois la Gryffondor ayant passé le tableau gardant sa Salle Commune, Harry laissa retomber son sourire. Son visage était à présent un masque indifférent mais ses pensées tournaient à plein régime.

Il ne supportait pas cette gamine avec son complexe du héro mais faire semblant de l'apprécier ne serait pas tellement difficile, elle n'avait pas l'air très observatrice. Et puis, il serait toujours bon d'avoir des contacts dans la maison des lions, en dehors des jumeaux qui avaient l'air de l'avoir pris sous leurs ailes. Les Weasley étaient une famille fermement sous la coupe de Dumbledore, montrer de bons sentiments envers eux garantirait à Harry une image positive auprès du vieux bouc.

D'ailleurs, Harry avait reçu une convocation de celui-ci et devait se rendre dans son bureau après le dîner. Il avait demandé au Professeur Flitwick de l'accompagner comme le permettait son statut de directeur de Maison.

.oOÔOo.

- Ah, bonjour M. Potter. Merci Filius de l'avoir accompagné, vous pouvez nous laisser.

- Ahem, Albus, M. Potter m'a demandé de rester avec vous pendant votre entretien. J'ai accepté avec plaisir.

Dumbledore parut avoir avalé son bonbon de travers mais hocha tout de même de la tête.

- Bonjour, Directeur. Puis-je savoir pourquoi j'ai été convoqué ?

- Bien sûr, mon garçon. C'est bien toi qui a trouvé M. Finch-Fletchley la semaine dernière, hmm ?

- Oui monsieur, mais je n'étais pas tout seul. J'étais avec Luna, Fred et Georges.

- Je vois. Que faisiez-vous dans ce couloir à ce moment ?

- J'étais en train de me promener avec Luna. Elle est en première année donc je lui faisais découvrir des endroits que j'ai trouvé dignes d'intérêt, notamment une tapisserie assez drôle au septième étage. On allait rentrer quand nous avons croisé les jumeaux et ils se sont proposés pour nous raccompagner avant le couvre-feu. Juste avant qu'on se sépare, on a trouvé Justin et Nick par terre. D'ailleurs, Directeur, comment est-ce possible de pétrifier un fantôme ? J'ai fait des recherches à la bibliothèque mais je n'ai rien trouvé, aucun sort capable de faire ça aux revenants.

Le professeur de sortilèges souriait fièrement à son plus brillant élève mais le Directeur semblait plus ennuyé qu'autre chose. La conversation n'allait visiblement pas dans le sens qu'il espérait.

- J'espère que tu n'as pas trop eu peur, mon garçon.

- Oh, non Directeur. Nous étions quatre et le danger était visiblement passé. Avez-vous une idée de ce que veut cet héritier de Serpentard ?

- Pas vraiment…

- M. Potter, la Chambre des Secrets a été ouverte il y a de nombreuses années. Et, même à cette époque, nous avons été incapables de comprendre les motivations et les moyens utilisés par la personne responsable.

- Oh… Et comment ça s'est finit la dernière fois ?

- Filius !

- Non, Albus, c'est une question pertinente. Et puis, si l'information ne vient pas de nous, elle viendra d'un élève dont les parents ou grands-parents étaient élèves à l'époque. Autant couper court aux rumeurs, n'est-ce pas ?

Harry contint un sourire sarcastique qui voulait faire son apparition. Ainsi, le directeur des Serdaigles n'était pas un lèche-botte de cette insulte au bon goût vestimentaire qu'était Dumbledore. Sérieusement, cette robe mauve et jaune pastel… Avec ces petits lutins qui dansaient au niveau de ses manches et ces licornes qui se promenaient sur son col… Eurg, Harry prévoyait déjà de prendre une potion contre la migraine en sortant.

- Il y a cinquante ans, l'héritier de Serpentard a ouvert la Chambre, faisant sortir le Monstre qui y réside. Malheureusement, une élève du nom de Myrtle Warren a été tuée par le Monstre. Un suspect a été arrêté et les attaques se sont arrêtées.

- Le coupable est donc en prison ? Ce serait son fils qui aurait pris la relève.

- Il se trouve que le suspect a été innocenté à l'issu de son procès. Mais les attaques n'ont pas repris et l'histoire a été petit à petit oubliée.

- C'est terrible pour la victime, professeur.

- En effet. Il s'agissait d'une Née-Moldue, ses parents n'ont eu aucun recours pour faire continuer l'enquête…

La discussion qui suivit porta principalement sur les droits des parents de Nés-Moldus. Bien que très intéressante, elle révéla surtout à Harry à quel point ces deux sorciers n'avaient pas la moindre idée de ce qu'était la vie d'un enfant sorcier dans le monde moldu.

Si Flitwick essayait d'être objectif et rationnel, les lunettes de Dumbledore avaient visiblement un charme pour lui faire voir la vie en rose. Ou bien il mettait de la drogue dans ses bonbons au citron… En tout cas, pour ce vieux taré, les moldus étaient tous des Saints et il faudrait presque les vénérer.

Pour Harry qui avait grandit dans une famille de moldus anti-magie, ça avait du mal à passer. Aussi prit-il congé avant que son masque de bonhommie et d'innocence ne devienne trop lourd à porter.

.oOÔOo.

- Et tu vois, Snape n'a pas arrêté de se moquer d'elle. Il est tellement injuste !

- Mmhmm (rah mais t'arrêtes un peu, moulin à parole)

- Ah au fait, Harry, Colin m'a demandé si je pouvais te demander un autographe.

- Tu sais, Ginny, je suis quelqu'un de normal, pas une star (Oh non, pitié, pas un autre toutou de Gryffondor à me suivre partout en bavant ! )

- Tu es trop modeste Harry ! Mais je te comprends, tu sais, quand on est aussi célèbre que toi, on veut être laissé tranquille.

- Tout à fait (Et si tu savais comme j'aimerais que TU me laisses tranquille ! )

- Dis, tu restes à Poudlard pour Noël ? Mes frères m'ont dit que l'école était super pendant les vacances mais j'aurais bien aimé rentrer chez moi. Mes parents me manquent…

- Tu sais, je n'ai pas vraiment de famille, dehors. Mon oncle et ma tante ont la gentillesse de s'occuper de moi mais je sais qu'ils préfèrent fêter Noël avec leur fils. (Allez, dans les dents. Salope, à me balancer que ses parents bien vivants lui manquent, sens-toi bien coupable maintenan)

- Oh, pardon, Harry. C'était vraiment pas sensible de ma part, ajouta-t-elle d'un air dévasté. En tout cas, merci de me raccompagner jusqu'à ma Maison. Tu es tellement gentil !

- C'est normal, les couloirs ne sont pas sûrs en ce moment. Il faut que tu sois prudente, Ginny. (Mais allez, rentre dans ta Salle Commune, putain ! Comme je préférais quand tu étais trop timide pour aligner deux mots ! )

- Bonne nuit, Harry.

Harry laissa la jeune fille lui faire un bisou sur la joue avec un sourire tendre tandis qu'il hurlait intérieurement. Il devait trouver le journal au plus vite. Même s'il continuerait à jouer la comédie avec la gamine, savoir qu'il lui avait pris le journal de Marvolo lui donnerait une grande satisfaction.

.oOÔOo.

C'est deux semaines après les vacances de Noël qu'Harry eut enfin un aperçu du journal. Il dépassait très légèrement du sac de la fillette pendant qu'elle écrivait son devoir de Potions. Le petit livre correspondait exactement à la description qu'en avait faite Marvolo. D'un sort d'attraction discret, il fit venir le journal dans sa main et le cacha dans sa robe.

- Excuse-moi, Ginny, je reviens, je dois aller aux toilettes.

- Pas de problème, Harry. Encore merci de m'aider à faire mes devoirs.

Harry s'éclipsa rapidement dans la salle vide la plus proche. Une fois la porte verrouillée, il sortit le journal de sa poche. Il caressa doucement la couverture de cuir du carnet et sentit un frisson remonter de ses doigts à son épaule. C'était une sensation étrange mais pas vraiment désagréable. Il était très tenté d'écrire dedans et semblait à deux doigts d'ouvrir le journal dans ce but avant que l'avertissement de Marvolo ne lui revienne en tête. « Mais, surtout, n'écris pas dedans. Cela aurait des répercussions… déplaisantes. »

Il sortit d'une autre poche un carnet ressemblant légèrement au journal. Cela faisait des semaines qu'il le gardait sur lui, prêt à profiter de la moindre occasion. Grâce à quelques sorts, il le modifia pour qu'il soit la réplique parfaite de l'original qu'il venait de subtiliser. Il emballa ensuite le journal dans un sac de soie d'acromentule, matière qui absorbe facilement les émanations des objets magiques, prêt à le remettre à Marvolo dès que l'occasion se présenterait.

À son retour dans la bibliothèque, il soupira, rassuré de voir que la Gryffondor était toujours plongée dans son devoir et n'avait pas du tout remarqué ce qu'il avait fait. Il plaça la réplique du journal à côté du sac posé au sol en allant se rasseoir.

Le soir-même, Harry contacta Voldemort. Celui-ci refusa purement et simplement que le journal ne lui soit envoyé par hibou, il était bien trop important pour prendre ce risque. Il fut décidé qu'Harry le garderait dans le compartiment secret de sa malle jusqu'à l'été où Fenrir viendrait le récupérer en mains propres. Lorsque le garçon décrivit la sensation étrange qu'il avait eu en touchant le journal, Marvolo resta silencieux quelques instants avant de lui dire qu'il devrait vérifier quelque chose la prochaine fois qu'ils se verraient en personne. Même si cela devrait attendre encore quelques années.

.oOÔOo.

Au bout de quelques semaines sans nouvelles attaques, l'ambiance de Poudlard reprit un peu de légèreté. Les jumeaux Weasley avaient tôt fait de participer aux efforts des élèves pour rendre l'atmosphère plus vivable. Les élèves en firent singulièrement l'expérience, se retrouvant tous un matin, au petit-déjeuner, avec les cheveux aux couleurs de leur Maison.

Harry trouva son frère hilarant avec ses cheveux verts et argent. Enfin, c'est surtout son air horrifié lorsqu'il s'en rendit compte qui mis à mal le masque affligé qu'il essayait de garder. Il se retourna vers la table des Lions et fit un clin d'œil discret aux deux rouquins, le rouge de Gryffondor ne changeant pas tant leur couleur naturelle.

L'année passa rapidement après ça. Le seul point positif, pour le Serdaigle, était le fait que l'inutile professeur de Défense avait été renvoyé au cours du mois de Février. Plusieurs élèves s'étaient plaintes des avances de leur professeur le jour de la Saint Valentin. Dumbledore avait voulu étouffer l'affaire mais Harry avait convaincu les jeunes filles de se plaindre auprès de leurs parents. Après une rapide enquête, Lockhart avait été emmené par les Aurors et le Ministère avait nommé un remplaçant pour le reste de l'année qui se trouva être plutôt bon professeur.

Une fois les examens de fin d'année passés, Harry et Luna décidèrent d'arrêter leur entraînement jusqu'à l'année suivante. Le jeune homme s'était considérablement amélioré au fur et à mesure, réussissant très souvent ses sorts sans prononcer leur incantation et de plus en plus de sorts sans baguette et la jeune fille maîtrisait la plupart des sorts de soin qu'elle avait étudiés.

Pour la deuxième année consécutive, Serdaigle remporta la Coupe des Quatre Maisons. Le fait qu'une grande partie des points avaient été à nouveau gagnés par Harry n'étonna personne, le fait que Luna en avait gagné presque tout autant étonna bien plus. La jeune fille perpétuellement dans la lune cachait bien son intelligence.

Les deux partagèrent un compartiment dans le Poudlard Express qui les ramenait à Londres. Harry était morose du fait de devoir retourner dans son enfer moldu et Luna était triste de laisser son seul ami partir dans un endroit où il était détesté. Le fait qu'ils pourraient s'écrire allégeait légèrement l'ambiance mais l'un comme l'autre avait hâte d'être à la rentrée prochaine.